Le biais du survivant

Qu’est ce que le biais du survivant ? Quel enseignement peut-on en tirer ?

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Le biais du survivant – Définition

D’après la définition de Wikipedia, Le biais du survivant est une forme de biais de sélection consistant à surévaluer les chances de succès d’une initiative en concentrant l’attention sur les sujets ayant réussi mais qui sont des exceptions statistiques (des « survivants ») plutôt que des cas représentatifs.

Illustrons ce concept par un exemple historique datant de la Seconde Guerre mondiale.

Les bombardiers de la Seconde Guerre Mondiale

Au cours du conflit, un grand nombre de bombardiers étaient détruits en opération. Une étude a été menée  pour essayer de minimiser leur perte. Une équipe a étudié les dommages reçus par les avions rentrés de mission. Ils ont constaté que la majorité des impacts étaient localisés à l’extrémité des ailes, sur la queue et à la jonction entre le fuselage et les ailes. 

Ces résultats leur ont permis de déterminer les zones à protéger par un blindage pour maximiser les chances de retour des bombardiers. 

A leur place, où aurriez-vous placé ce blindage sachant qu’il est impossible de le positionner sur toute la surface car l’avion serait trop lourd ?

Contre intuitivement, il faut protéger les zones qui ont reçu le moins d’impacts. En effet, les données proviennent des bombardiers qui ont « survécu ». L’étude montre donc les dommages mineurs qui peuvent être encaissés par les avions. On peut supposer que les zones sans impacts correspondent aux éléments endommagés sur les appareils qui ne sont pas revenus. Ce sont donc les zones sensibles à protéger.

Finalement, le biais du survivant, c’est considérer les données relatives aux éléments qui ont réussi mais qui ne sont pas forcément représentatifs.

Exemples de biais du survivant

Tomber dans le piège de ce biais c’est dire par exemple :

    • “Les constructions architecturales de nos ancêtres semblaient plus solides que les nôtres au regard des édifices qui ont traversé les âges”. C’est oublier toutes les nombreuses autres constructions qui n’ont pas survécu à l’épreuve du temps.
    • “Les musiques des décennies passées sont meilleures que les musiques actuelles car elles ont eu majoritairement plus de succès que la plupart des tubes actuels”. Il ne faut pas oublier toutes les anciennes musiques qui ont eu un succès limité et qui ne sont pas parvenues à nos oreilles.
    • “Chercher les secrets de longévité des centenaires en s’intéressant à leurs habitudes de vie”, sans considérer les mauvaises habitudes de toutes les personnes qui n’ont pas vécu jusqu’à 100 ans. 

Bref, le biais du survivant est la tendance à considérer les données relatives aux éléments qui ont réussi mais qui ne sont pas forcément représentatifs.

L’ enseignement

A ce propos, on peut constater que l’on trouve énormément de livres, d’articles, de reportages sur des success stories, de grands accomplissements, ou encore sur les secrets des meilleurs … . mais sont-ils vraiment représentatifs ? N’y-a-t-il pas plus de perdants que de gagnants ? N’a-t-on pas tendance à tomber dans le biais du survivant en sur-médiatisant les réussites et en ne s’intéressant pas aux échecs ? 

Je crois que l’un des enseignements que l’on peut tirer de ce biais est qu’en plus de s’intéresser aux gagnants, il ne faut pas oublier d’enquêter sur les perdants. 

Sources 

Articles

Vidéos :

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Le vent (vulgarisation)

Comment se forme le vent ? Comment expliquer la différence entre une brise et une bourrasque ?… Bref, qu’est-ce que le vent ?

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La mécanique du vent

Le vent est simplement le mouvement d’une masse de gaz lié à des différences de température et de pression.

A l’échelle de la planète, le soleil réchauffe l’atmosphère de manière inégale :

  • Les rayons réchauffent davantage les territoires équatoriaux que les pôles. 
  • Les zones continentales sont davantage chauffées que les océans
  • Les surfaces désertiques stockent plus la chaleur que les zones montagneuses

Bref, la température de l’air dans l’atmosphère est irrégulière.

Les masses d’air chaudes, moins denses et plus légères que les masses froides, tendent à s’élever dans l’atmosphère. Elles engendrent des zone de dépression. A l’inverse les masses d’air froides plus denses retombent et génèrent des zones de haute pression aussi appelées anticyclone.

Du fait qu’un fluide tend à rétablir une pression homogène, l’air quitte les zones de hautes pression pour se diriger vers les zones de dépression. Couplé à la rotation de la Terre, cette mécanique engendre de grands mouvements d’air : du vent.

La complexité du modèle

On peut noter que la circulation des masses d’air est un modèle relativement complexe puisqu’il faut aussi prendre toutes particularités géographiques locales. En effet, le relief, les disparités de surfaces, les phénomènes locaux… influent aussi sur la température et la pression des masse d’air et donc in-fine sur ses déplacements.

Par exemple, une chaîne de montagne perturbe le flux d’air. Un champ réfléchit davantage les rayons du soleil qu’une étendue d’eau et donc chauffe davantage l’air à son contact.. Etc 

Toutes ces caractéristique et phénomènes expliquent les disparités météorologiques. La France peut être sous l’effet du même anticyclone pourtant il peut y avoir des bourrasques sur la côte bretonne, et pas une brise à Paris. 

Quoiqu’il en soit, on peut noter que plus les écarts de températures et de pressions entre les masses d’air sont grands plus les déplacements d’air sont importants.

5 faits sur le vent

  • L’échelle de Beaufort (qui doit son nom à un amiral du même nom) permet de classer le vent selon ses caractéristiques notamment sa vitesse et de ses effets.
  • Sur Terre, le vent le plus violent mesuré par une station météorologique est de 408 km/h. Il est survenu à Barrow Island en Australie, le 10 avril 1996. En parallèle, un radar météorologique Doppler mobile a détecté des vents de 484 km/h +/- 32 km/h (à cause des imprécisions de mesure) dans une tornade près de Bridge Creek en 1999.
  • Les bourrasques les plus puissantes dans le système solaire ont été mesurées sur Neptune et Saturne avec respectivement 1800 km/h et 2500 km/h. 
  • Le sens de rotation des grands vents diffère selon l’hémisphère, à cause de la force de Coriolis induit par la rotation de la Terre. Les vents dominants dans l’hémisphère nord se déplacent dans le sens horaire et dans le sens anti-horaire pour l’hémisphère sud.
  • Le vent est l’acteur principal de l’oxygénation des océans et des lacs. En agitant leur surface, il crée des courants et permet le déplacement de nombreux agents organiques et minéraux. 

Conclusion

Le vent correspond à un mouvement d’une masse de gaz lié à des différences de température et de pression. Sur terre le déplacement de la masse d’air est principalement dû à la rotation de la Terre et aux rayons du soleil qui réchauffent inégalement l’atmosphère.

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Articles

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Le fonctionnement d’une centrale nucléaire

Le fonctionnement d’une centrale nucléaire

Comment fonctionne une centrale nucléaire ?

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Une centrale nucléaire produit de l’électricité en utilisant l’énergie thermique libérée lors de la réaction nucléaire. 3 circuits d’eau fermés et plusieurs dispositifs assurent le transport et la transformation de l’énergie, jusqu’à la mise à disposition sur le réseau électrique.

Le cœur du réacteur

Piscine d’entreposage du bâtiment combustible du réacteur n°1 de la centrale du Blayais

Tout débute dans le cœur du réacteur. Les agents de la centrale y amorcent, modèrent et contrôlent une fission nucléaire :

La fission nucléaire consiste à projeter un neutron à très grande vitesse sur des atomes lourds et fissibles comme l’uranium 235 ou le plutonium 239. Lors l’impact avec le neutron, l’atome de plutonium ou d’uranium se rompe et libère une grande quantité de chaleur. De plus, lorsque l’atome se fractionne, il libère d’autres neutrons qui vont à leur tour percuter d’autres atomes…ainsi de suite.

Il se produit une réaction en chaine qui libère une grande quantité d’énergie. C’est cette réaction que contrôlent et modèrent les agents de la centrale nucléaire. Pour ce faire, ils utilisent notamment des matériaux absorbants comme du bore. Quoi qu’il en soit, l’énergie thermique libérée lors de la fission nucléaire est captée et transportée par un fluide caloporteur (généralement de l’eau) par l’intermédiaire du circuit primaire.

Le circuit primaire

Dans le circuit primaire, l’eau est chauffée à environ 300°C et reste liquide sous l’effet d’un pressuriseur. Elle traverse ensuite un échangeur thermique dans lequel une partie de l’énergie calorifique est transférée vers un circuit secondaire. En fait, le fluide du circuit secondaire se gazéifie et monte en pression au contact de tubes dans lesquels circule l’eau provenant du cœur de réacteur.

Une fois l’échangeur franchi, l’eau du circuit primaire est réacheminée au niveau du cœur du réacteur où elle est de nouveau chauffée et où elle recommence le cycle. Le circuit primaire et ses dispositifs associés sont abrités dans un bâtiment étanche, construit en béton précontraint et isolé des autres infrastructures.

Le circuit secondaire

Dans le circuit secondaire,  la vapeur d’eau créée dans l’échangeur est acheminée jusqu’à des turbines. La pression du fluide actionne ces turbines qui entraînent, à leur tour, un alternateur qui produit de l’électricité grâce à des électroaimants. L’énergie thermique de l’eau se transforme ainsi en énergie mécanique (rotation de la turbine) qui se transforme enfin en électricité (via alternateur). L’électricité créée est injectée dans le réseau électrique par l’intermédiaire de transformateurs.

Après être passée dans la turbine, la vapeur d’eau du circuit secondaire est acheminée dans un condenseur où elle redevient liquide en étant refroidie par le circuit tertiaire. Elle revient ensuite à l’échangeur et recommence le cycle.

Le circuit tertiaire

L’eau du circuit tertiaire est puisée dans les sources d’eau aux abords de la centrale, comme les cours d’eau ou la mer. Elle sert à refroidir l’eau du circuit secondaire grâce à l‘échange de chaleur dans le condenseur. L’eau du circuit tertiaire est ensuite refroidie avant d’être relâchée dans la nature notamment grâce aux tours aéroréfrigérantes.

Résumé

Pour résumer, une centrale nucléaire produit de l’électricité en utilisant l’énergie thermique libérée lors de la fission nucléaire. Le circuit primaire récupère la chaleur de la réaction et la transmet au fluide du circuit secondaire par l’intermédiaire d’un échangeur. L’énergie calorifique du circuit secondaire est transformée en énergie électrique par des turbines et des alternateurs, puis elle est injectée dans le réseau électrique. L’eau du circuit tertiaire refroidit l’eau du circuit secondaire.

Compléments

Nucléaire et production d‘énergie

En France, le nucléaire représente la première source de production et de consommation d’électricité. Environ 70% de la production électrique française provient du nucléaire. L’énergie nucléaire est relativement bon marché.

 

Écologie et gestion des déchets radioactifs

Le nucléaire peut être assimilé à une énergie propre, car il a une emprunte carbone faible. Néanmoins, il peut représenter de graves dangers écologiques notamment à cause des déchets radioactifs qu’il génère. À forte dose, la radioactivité a des effets néfastes sur les organismes vivants. Les déchets radioactifs constituent donc un risque pour la santé et l’environnement s’ils sont rejetés dans la nature. Actuellement, ils sont conditionnés dans des « contenants » en béton et/ou métal pour que les radiations ne s’en échappent pas. Les solutions de stockage seraient conçues pour résister à l’épreuve du temps et limiter l’impact en cas de défaut du composant de stockage.

Les catastrophes nucléaires majeures

Dans l’histoire, il s’est produit 2 incidents nucléaires majeurs.

Catastrophe nucléaire de Fukushima

L’incident le plus récent date de 2011. Il s’agit de la détérioration de la centrale de Fukushima au Japon. Un tsunami consécutif à un séisme a mis le système de refroidissement principal hors service ce qui a entraîné la fusion des cœurs des réacteurs.

Catastrophe nucléaire de FukushimaL’autre incident nucléaire de grande ampleur est l’explosion de la centrale de Tchernobyl en Ukraine en 1986. Suite à plusieurs erreurs humaines, le cœur du réacteur est rentré en fusion ce qui a provoqué la libération d’importantes quantités d’éléments radioactifs dans l’atmosphère. Pour plus d’information sur le sujet, je vous recommande l’excellente série d’HBO : Chernobyl. Elle retrace l’histoire de la catastrophe et la gestion de crise qui s’en est suivi.

Aujourd’hui les zones aux abords de ces 2 centrales sont encore hautement radioactives et interdites d’accès. Chose incroyable, depuis que l’homme la quitter les terres proches de Tchernobyl, la faune et la flore ont repris possession des lieux malgré la radioactivité,

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4 conseils pour améliorer la qualité audio d’une vidéo

4 Conseils pour améliorer l’audio des vidéos

Comment améliorer la qualité audio d’une vidéo ?

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Enregistrer dans un endroit calme

 

Ça peut paraître évident, mais il vaut mieux avoir un enregistrement propre dès le début plutôt que d’essayer de rattraper les bruits parasites au montage.

Utiliser un micro de qualité pour l’enregistrement

Enregistrement avec un micro-cravate à 10€ :

Enregistrement avec un micro Bird UM1 à 50€ (lien affilié) :

Je l’ai appris à mes dépens. Pour l’interview de Robert Carrière, j’avais acheté 2 micros-cravates à 10€ que j’utilisais pour faire tous mes enregistrements audio. Résultat, le son n’était pas terrible. J’ai donc investi dans un micro de meilleure qualité. Le résultat est sans équivoque. Jugez par vous-même.

Au moment où j’écris cet article, j’utilise un micro Bird UM1 (lien affilié). J’ai choisi cet appareil, car il est conseillé par plusieurs YouTuber et il est à un très bon rapport qualité/prix.

Améliorer le son avec des traitements

Enregistrement sans traitement audio :

Enregistrement avec traitement audio :

Pour ce faire, j’utilise le logiciel Audacity. Il permet de faire une multitude de traitements sur une piste audio. Pour ma part, j’en effectue 3 :

Réduction du bruit

Cette opération permet d’atténuer les sons ambiants parasites enregistrés lors de la prise de son et surtout de supprimer ce bruit

Compresseur

Ce traitement contribue à améliorer le son pour le rendre plus fort, plus plein ou plus clair sans augmenter le volume de la piste. Grosso modo, la compression réduit la dynamique du signal en modulant le rapport entre les amplitudes maximales et minimales.

Normalisation

La normalisation audio consiste à augmenter ou diminuer l’amplitude des signaux d’un enregistrement afin que le volume soit constant sur toute la durée.

Utiliser un fond musical

 

Le fond musical permet de dynamiser la vidéo. Il contribue à créer une ambiance et meubler les blancs.

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MP10 : La formation des orages et des éclairs

La formation des orages et des éclairs

Comment se forment les orages et les éclairs ?

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La formation des cumulonimbus

Un nuage se forme grâce à des processus d’évaporation et de condensation. Par l’effet de la chaleur, la vapeur d’eau à la surface de la Terre s’élève dans l’air et se condense autour de petites particules en suspension. Des micro-gouttelettes sont ainsi formées. Un nuage correspond à une agglomération de micro-gouttelettes.

Il existe de nombreux types de nuage avec des caractéristiques bien différentes. Les nuages qui nous intéressent ici sont les cumulonimbus (les nuages d’orage).

Types de nuages

Les cumulonimbus se forment généralement lorsque l’air en surface est très chaud et humide et que l’atmosphère en altitude est froide et sèche. Comme nous venons de le décrire, l’humidité au sol s’élève et alimente abondamment le nuage en eau. Le nuage croit verticalement et son volume augmente. Les plus gros cumulonimbus peuvent atteindre le plafond de la troposphère à 15km d’altitude. À partir de cette hauteur, le nuage s’étend horizontalement.

Cumulonimbus

L’électrisation du nuage

Pendant la croissance du cumulonimbus, le frottement des courants chauds ascendants et des courants froids descendants provoque son électrisation. En fait, les particules en mouvement dans le nuage échangent des électrons lorsqu’elles entrent en collision. Les particules des courants descendants captent des électrons aux particules ascendantes. Ce phénomène crée une différence de potentiel dans le nuage, puisqu’il y a un excès de charges négatives (=les électrons) à la base du nuage et un déficit au sommet.

Échange d’electron  lors du frottement des courants ascendants et descendants

Un phénomène similaire se produit sous le nuage. La masse d’électrons repousse les électrons à la surface du sol, car deux charges de même signe se repoussent. On retrouve donc une autre différence de potentiel entre le sol et la base du nuage.

Électrisation du nuage

La formation des éclairs

Lorsque la différence de potentiel devient trop importante, il va se produire une décharge.  Les électrons en excès fendent l’air et rejoignent les zones où il y en manque. Ce déplacement d’électrons correspond à un arc électrique : l’éclair. Lors de cette décharge, l’air chauffe brusquement, se dilate et provoque une détonation sonore : le tonnerre. La foudre est le nom donné aux éclairs qui touchent le sol ou les objets.

Couleurs des éclairs

En fait, la teinte des éclairs peut varier en fonction de la composition de l’air.

  • Si un éclair a des teintes jaunes, l’atmosphère environnante est généralement composée de poussière
  • Si l’éclair est rouge/violet, l’atmosphère est chargée en eau.
  • En cas de grêle, l’éclair a des teintes bleues.
  • Et si l’air est sec, l’éclair est blanc.

La dissipation de l’orage

L’activité électrique d’un cumulonimbus s’estompe au fur et à mesure que le frottement des courants s’atténue et que les zones du nuage se déchargent. Les précipitations, la tombée de la nuit ou le déplacement du nuage au-dessus d’une zone plus froide contribuent à réduire l’activité orageuse, car ces facteurs induisent une chute de la température au niveau du sol ce qui réduit la force des courants ascendants et donc atténue le phénomène d’électrisation. En même temps que l’activité électrique se dissipe, la masse d’eau accumulée dans le cumulonimbus retombe sous forme de précipitations.

Sources

L’expérience de Milgram

Qu’est ce que la célèbre expérience de Milgram ?

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L’expérience de Milgram

L’expérience de Milgram est une expérience de psychologie visant à étudier la soumission à l’autorité. Elle a été réalisée entre 1960 et 1963 par le psychologue américain Stanley Milgram.

L’objectif

Milgram cherchait à évaluer le degré d’obéissance d’un individu devant une autorité. Il voulait déterminer le niveau jusqu’auquel la soumission à l’autorité primerait sur la conscience et l’éthique personnelle. Jusqu’où peut-on aller par obéissance ?

Le protocole de l’expérience

Des sujets volontaires (rémunérés et recrutés par annonce) étaient invités à participer à une étude sur effets de la punition sur le processus d’apprentissage. Cette étude prenait la forme d’une expérience qui faisait intervenir 3 acteurs :

    • Un premier sujet -> l’élève qui devait effectuer des exercices de mémoire
    • Un second sujet : l’expérimentateur qui devait sanctionner l’élève (s’il faisait des erreurs), en lui octroyant des décharges électriques.
    • Un animateur qui était le responsable de l’expérience

L’animateur accueillait les deux sujets, il leur présentait le but et le déroulement de l’expérience puis il tirait au sort les rôles. Le sujet désigné comme l’élève était attaché sur une chaise et on lui mettait une électrode dans sa main. L’expérimentateur était installé dans une salle au côté de l’animateur devant une impressionnante machine. La machine comportait une rangée de 30 manettes qui s’échelonnaient de 15 à 450 volts. Les manettes étaient assorties de mentions allant de « choc léger » à « choc dangereux ».

Une fois les sujets installés, l’élève commençait à effectuer des exercices de mémoire. À chaque erreur, l’expérimentateur actionnait une manette qui octroyait une décharge à l’élève. À chaque erreur l’intensité de la décharge augmentait. L’objectif affiché était de déterminer si les décharges électriques pouvaient stimuler la mémoire de l’élève.

En réalité le véritable sujet de l’étude portait uniquement  sur l’expérimentateur. L’élève et l’animateur étaient des acteurs et complices de l’expérience. Le tirage au sort était truqué. L’élève ne recevait aucune décharge. Ses réponses et ses réactions étaient préenregistrées. En fait, l’objectif était de déterminer jusqu’à quel point le sujet pourrait obéir et suivre les instructions de l’animateur. Le rôle de l’animateur (l’autorité légitime de l’expérience) était de pousser l’expérimentateur à envoyer des décharges électriques quoiqu’il arrive.

Les résultats de l’expérience de Milgram

Les enquêtes réalisées avant l’expérience par des médecins-psychiatres estimées que :

    • Seul 1 sujet sur 1000 actionnerait la décharge de 450 volts
    • La moyenne des chocs maximums reçus serait de 150 volts

Lors des premières expériences, réalisées avec 40 sujets :

    • 63% d’entre eux infligèrent à 3 reprises un électrochoc de 450 Volts
    • La moyenne des chocs maximum reçus était de 360 volts
    • Tous les sujets infligèrent au moins une décharge de 135 volts.
    • Aucun sujet ne refusa de participer à l’expérience.

En parallèle, il faut aussi noter que les sujets montraient des signes stress. Les premiers signes de tension se manifestaient vers 75V lorsque l’élève commençait à donner des signes de malaise. Mais malgré leurs premières réticences, la plupart des sujets continuèrent à octroyer des décharges.

Milgram a constaté que plus l’intensité des décharges augmentait, plus l’expérimentateur était hésitant et nerveux. Les sujets étaient tiraillés entre les souffrances de l’élève et le fait de devoir obéir. Milgram a tout de même qualifié ces résultats « d’inattendus et d’inquiétants ».

L’analyse de Milgram

Milgram ne considère pas l’obéissance comme un mal, car elle est un comportement inhérent à la vie en société. Néanmoins, il considère qu’elle devient dangereuse lorsque les individus obéissent aveuglément. C’est-à-dire que le degré d’obéissance est tel que le pouvoir de l’autorité prime sur la conscience personnelle. Or dans son expérience, le niveau de soumission à l’autorité était tel que la majorité des sujets ont obéi au point d’envoyer une décharge potentiellement dangereuse.

Pour Milgram, cela peut s’expliquer par le fait que les sujets se déresponsabilisaient de l’acte sous couvert de l’autorité. Dans le cadre de l’expérience, l’animateur représentait l’autorité compétente du fait qu’il était présenté comme le responsable de l’expérience. Les sujets pouvaient donc penser qu’il savait ce qu’il faisait, car il était le garant du bon déroulement de l’étude. Ainsi ils pouvaient avoir tendance à lui obéir en toute confiance.

Pour illustrer cette analyse, Milgram fait le parallèle avec les Allemands ayant travaillé directement ou indirectement pour les camps d’extermination lors de la Seconde Guerre mondiale.  Est-ce que les gardes se sentaient responsables des horreurs commises dans les camps ? Selon Milgram, le fait qu’ils obéissaient à une autorité supérieure impliquait qu’ils pouvaient se dédouaner de leur responsabilité vis-à-vis des atrocités commises.

Néanmoins, Milgram soutient que lorsqu’un individu se conforme à une quelconque autorité, il est tout de même conscient de réaliser les désirs de l’autorité en question. Autrement dit, en obéissant à un ordre, on est conscient de réaliser la volonté de l’émetteur de cet ordre. Cette attitude nous permettrait de freiner le pouvoir de l’autorité. En effet, lorsqu’il y a un conflit entre les ordres reçus et notre éthique personnelle, notre niveau de nervosité augmente. Lorsque la tension devient insoutenable, nous désobéissons purement et simplement.

Dans l’expérience de Milgram, l’état de nervosité des sujets était la manifestation du conflit entre leur conscience personnelle et les ordres du responsable. Milgram a jugé les résultats « d’inquiétant », car la soumission à l’autorité était si forte que les sujets ont continué à obéir jusqu’à administrer des décharges potentiellement dangereuses.

De nombreuses variantes et de nombreuses reproductions de l’expérience ont été menées et ont permis de valider ces résultats.

Conclusion

L’expérience de Milgram a permis de mettre en évidence l’influence de l’autorité sur notre comportement. L’expérience possède ses détracteurs. Certains ont critiqué la validité du protocole, d’autres ont critiqué l’impossibilité de généraliser les résultats à des situations réelles. Certains ont même soutenu une potentielle manipulation des résultats ( par exemple le livre : « Behind the shock machine – The Untold Story of the Notorious Milgram Psychology Experiments » – Gina Perry). Quoi qu’il en soit, son étude reste l’une des plus célèbres expériences de psychologie sur la soumission à l’autorité.

Sources

Qu’est ce que le Web ?

Découvrons qu’est ce que le web et les notions et les concepts les plus importants sur cet l’univers. C’est parti !

La vidéo

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Le web : une application d’internet

Pour présenter l’univers du web, il convient de comprendre internet. Internet est le nom donné au réseau informatique mondial. Il est constitué d’un ensemble de machines et réseaux de machines qui sont interconnectés par des routeurs et des câbles. Internet englobe de nombreuses applications et services par exemple les messageries instantanées, les courriers électroniques, le streaming et bien sûr le web !

Qu’est-ce que le web ?

Le web, aussi nommé le World Wide Web (WWW), littéralement la « toile (d’araignée) mondiale »,  est le service d’internet qui permet de consulter de l’information contenue sur des pages web. C’est en quelque sorte une interface d’échange et de navigation sur laquelle il y a des milliards de pages interconnectées.

Les acteurs du web

Le web implique 2 acteurs principaux : les clients et les serveurs. Un client est un utilisateur. Lorsque ce dernier, à travers une machine, souhaite consulter une page web, sa demande est adressée à un serveur qui génère et envoie la page correspondante.

Physiquement, les serveurs sont des composants électroniques qui sont regroupés dans des complexes ultra-sécurisés : les datacenters.

Data-center de Google

Le comportement des serveurs est dicté par du code informatique produit par des développeurs. Ce code est écrit dans un langage spécifique aux serveurs par exemple JAVA, PHP, Python ou Ruby.

Langage PHP

L’identification des machines

Sur le web, toutes les machines possèdent une adresse IP unique qui permet de les identifier. Pour plus de simplicité et de lisibilité, il est possible d’attribuer un nom de domaine unique à une adresse IP. La traduction entre le nom de domaine et l’adresse IP se fait par un annuaire appelé DNS (Domain Name System).

La communication entre les machines

Les machines du web communiquent entre elles grâce à des protocoles. Un protocole définit la procédure de communication en fixant par exemple les règles d’émission et de réception ou encore le langage à utiliser … . Il existe 2 protocoles majeurs :

  • TCP/IP (Transmission Control Protocol / Internet Protocol)
  • UDP (User Datagram Protocol)

Ils regroupent de nombreux autres protocoles par exemple http, https, ftp, pop3, ethernet.

Protocoles TCP/IP

Le contenu des pages web

Nous avons vu précédemment que les pages web sont le support de l’information. Elles contiennent par exemple du texte, des images, des fichiers multimédias et des hyperliens*… .

En réalité, une page web n’est rien d’autre que du code informatique. Elles sont écrites dans des langages spécifiques : HTML, CSS et JavaScript.

  • Le langage HTML (HyperText Markup Language) permet de définir le contenu d’une page (le texte, les images, les hyperliens …)
  • Le langage CSS (Cascading Style Sheets) permet d’améliorer le design des pages
  • Le langage JavaScript permet d’améliorer l’ergonomie ou l’interface de l’utilisateur en ajoutant, par exemple, des animations.

Méthode pour accéder au code source d’une page : Article de WikiHow

Les navigateurs

Les Navigateurs comme Google Chrome, Firefox ou Safari sont des interfaces graphiques qui font office de traducteur. Leur rôle est de formaliser le code informatique pour le rendre plus lisible pour l’utilisateur.

Les pages web dynamiques

Il existe également des pages web dynamiques. Imaginons que je possède un site de e-commerce. Je souhaite créer une page de présentation pour chaque article que je vends. Si je vends une dizaine d’articles, je peux me permettre de créer manuellement une dizaine de pages . Mais si comme Amazon, je vends des milliers de produits,  je ne peux pas créer manuellement des milliers de pages.

Pour résoudre ce problème, il existe les pages web dynamiques. Il s’agit d’une page pour laquelle le contenu est généré automatiquement à partir d’une base de données.

En fait, les positions des textes, des liens, des images sont prédéfinies sur une page « type ». Lorsque la page se génère, le serveur pioche les informations utiles dans la BDD et les ajoute automatiquement au bon endroit sur la page « type ». Ainsi grâce à une seule page « type » il est possible d’obtenir automatiquement une infinité de pages aux contenus différents.

Le langage utilisé pour communiquer avec les BDD est le langage SQL (Structured Query Language).

Les moteurs de recherches

Du fait qu’il existe des milliards de pages web, les moteurs de recherches (Google, Yahoo, Qwant) sont devenus indispensables. Ils répertorient les pages les plus pertinentes par rapport à une simple requête des utilisateurs.

La gestion du web

Aujourd’hui il n’est plus nécessaire d’être développeur pour créer des pages web. Les CMS (Content Management System) comme WordPress ou Joomla permettent à leurs utilisateurs de développer du contenu sans avoir à connaitre les langages de programmation. Par exemple, j’utilise WordPress pour mon site Misterfanjo.com.

Cependant, il convient de préciser que sans connaissances des langages de programmation et des différentes technologies du web le champ de possible reste limité. Ainsi sans le travail des développeurs, le contenu serait dérisoire et désordonné.

À ce propos, l’organisme W3C (World Wide Web Consortium) est chargé de guider l’évolution du web en assurant la compatibilité des technologies. Leur devise est « Un seul web partout et pour tous »

Source :

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Jazz / Projet P03 – Les dessins

Cet article détaille le procédé que j’ai suivi pour réaliser mon dessin « Jazz ».

Caractéristiques du dessin

Dessin au feutre, réalisé sans modèle

Support : papier canson 42cm x 29 cm

Durée de réalisation : 1h30

Vidéo du dessin

Le procédé du dessin « Jazz »

0/ Faire un croquis

Dans un premier temps, je réalise un croquis. Je dessine grossièrement chaque élément du dessin et leurs proportions. Je le colorie pour  visualiser si le rendu me plait.

1/ Esquisser les proportions de chaque élément

Une fois l’idée en tête grâce au croquis, je commence par esquisser les formes principales au crayon à papier. Une fois les principaux éléments représentés, je dessine les détails.

2/ Repasser les contours

 La seconde étape consiste à repasser les contours au feutre.

3/ Gommer le crayon à papier

Une fois que les contours sont terminés, je gomme les traces de crayon à papier restantes. Attention à ne pas laisser de trace si l’encre n’est pas encore sèche.

4 / Colorier

La 4e étape consiste à colorier le dessin. C’est, pour moi, l’étape la plus relaxante. Il suffit de suivre les contours et de colorier en fonction des couleurs identifiées sur le croquis.

Pour éviter les traces de feutre, et si vous êtes droitier, je vous conseille de commencer par colorier la partie en haut à gauche et de terminer par le côté droit pour éviter de mettre la main dans une zone déjà coloriée.

5/ Appliquer une deuxième couche de coloriage

Pour finir, j’applique une dernière couche pour faire ressortir les couleurs. Je repasse également les contours en noir. Encore une fois, attention aux traces de feutres si l’encre n’est pas sèche.

6/ Dessiner l’arrière-plan

 Il suffit de répéter les étapes 2,3 4 et 5 pour l’arrière-plan soit :

2 – Repasser les contours

3 – Gommer le crayon à papier

4 – Colorier

5 – Accentuer la couleur

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Sailboat / Projet P03 – Les dessins

Cet article détaille le procédé que j’ai suivi pour réaliser mon dessin « sailboat ».

Caractéristiques du dessin

Dessin au crayon, réalisé avec modèle

Support : papier Canson (format carré 24cm x 32xm)

Durée de réalisation 2h30

Vidéo du dessin « Sailboat »

Le procédé

1/ Quadriller  le modèle numérique et la feuille de dessin

Sur Powerpoint, je quadrille l’image qui me servira de modèle. Je reproduis le même quadrillage sur ma feuille de dessin. Le quadrillage sert de repère visuel. Il permet entre autres de positionner les traits les plus facilement.

2/ Esquisser les proportions

L’étape consiste à esquisser les formes principales du dessin au crayon à papier. Je commence généralement par les éléments les plus caractéristiques du dessin. Pour ce dessin il s’agissait de la coque, des mâts et des voiles.

3/ Esquisser les détails

Il s’agit de continuer l’esquisse en y ajoutant les détails secondaires (les cordes, les éléments de la coque et des mâts …). Lors de cette étape, j’ai aussi retravaillé certaines proportions.

4/ Dessiner les détails

Premièrement, je gomme les traits du quadrillage.

Ensuite, je dessine dans le moindre détail chaque élément. J’accentue les traits, j’efface les traits trop marqués, je redessiner les éléments si les proportions ne me satisfont pas

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Blue spiral / Projet P03 – Les dessins

Cet article détaille le procédé que j’ai suivi pour réaliser mon dessin « blue spiral ».

Caractéristiques du dessin

Dessin au feutre, réalisé avec modèle

Support : papier Canson découpé au format carré 24cm x 24xm

Durée de réalisation : 2h00

Vidéo du dessin

Le procédé

1/ Quadriller  le modèle numérique et le dessin

Je segmente le modèle en 4 parties. Pour cela, je quadrille l’image sur Powerpoint (traits jaunes). Je reproduis le même quadrillage sur ma feuille de dessin.

Le quadrillage me servira de repère visuel pour la prochaine étape.

2/ Esquisser chaque trait

L’étape consiste à esquisser les formes principales dessin au crayon à papier. Le quadrillage m’aide à positionner les traits.

Par exemple j’identifiais sur le modèle où se situait l’intersection des traits et du quadrillage. Ensuite, je les repositionnais au même endroit sur mon dessin (traces entourées en jaune).

3/ Repasser les contours

Une fois satisfait des proportions, je repasse les contours au feutre.

4/ Gommer le crayon à papier

Une fois que les contours sont terminés, je gomme les traces de crayon à papier restantes.

Attention de ne pas laisser de trace si l’encre n’est pas encore sèche.

5 / Colorier

La 5e étape consiste à colorier le dessin. Rien de bien sorcier.

Attention une fois de plus à ne pas laisser de trace. Si vous êtes droitier, je vous conseille de commencer par colorier la partie en haut à gauche du dessin et de terminer par le côté droit. Vous éviterez ainsi de mettre votre main dans le feutre.

Quelques mots sur le dessin « blue spiral »

J’ai sous-estimé la difficulté de ce dessin. Je pensais que sa réalisation allait me prendre seulement une heure.

La complexité résidait dans la réalisation de l’esquisse. Pour respecter les proportions, il fallait que je sois minutieux avec le positionnement des traits. Le quadrillage m’a beaucoup aidé. Si je devais le refaire, je segmenterais la feuille en 8 au lieu de 4.

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