Mark Manson est un écrivain, un consultant et un entrepreneur américain. Son livre, l’art subtile de s’en foutre est un guide à contre-courant sur le développement personnel. Il partage des conseils pour nous aider à y voir plus clair dans nos choix de vie et à faire le tri dans ce à quoi on doit accorder de l’importance.
L’ouvrage se découpe en 9 chapitres :
- Accepter le positif comme le négatif
- Oser surmonter les épreuves pour être heureux
- Comprendre que personne n’est exceptionnel
- Identifier ses valeurs pour vaincre ses souffrances
- Choisir ses combats pour réussir
- Accepter de remettre en question ses croyances car elles sont biaisées
- Échouer ou réussir mais Agir avant tout !
- Oser dire non et accepter un “non” de l’autre
- Privilégier ce qui compte à nos yeux
Pour cette synthèse, je vais reprendre les grands principes présentés dans chaque chapitre. C’est parti !
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Fiche de lecture
Résumé
Accepter le positif comme le négatif
Pour Mark Manson, le discours ambiant est saturé jusqu’à l’obsession d’injonctions à positiver. La société de consommation et les réseaux sociaux contribuent à ne montrer que le positif.
La conséquence est que nous avons tendance à considérer qu’un truc cloche en nous car tout le monde à l’air d’avoir un vie vachement plus cool que la nôtre. Cette fixette sur le positif tend à nous rappeler en boucle ce qu’il nous manque – ce que l’on est pas, ce que l’on a pas, ce que l’on aurait dû être mais échoué à devenir… .
Du point de vue de l’auteur : « Quelqu’un de vraiment heureux n’éprouve pas le besoin de se planter devant une glace pour répéter cinquante fois « je suis heureux ». Il l’est. Point barre. »
La clé à comprendre est que les expériences négatives sont inévitables et font partie de la vie. Pour être heureux, on doit donc consentir à vivre les expériences négatives qui se présentent ou s’imposent à nous.
De plus, tout ce qui vaut la peine dans la vie s’obtient généralement en surmontant l’expérience négative associée. Pour être en forme physiquement, il faut consentir à faire du sport, pour être en bonne santé, il est nécessaire de limiter la mauvaise bouffe, pour s’enrichir, il faut économiser et vivre en dessous de ses moyens pour ne pas dépenser tout son argent…
Bref, il faut accepter les expériences positives comme négatives sans trop se préoccuper d’être heureux. Autrement dit, il faut cultiver l’art de s’en foutre.
L’auteur développe trois subtilités à ce sujet :
- S’en foutre ne signifie pas être indifférent, mais être à l’aise avec le sentiment d’être différent.
- Pour se foutre des difficultés, il faut donner de l’importance à quelque chose de plus important que l’adversité.
- On doit choisir ce à quoi on accorde de l’importance. Il emploie une jolie phrase dans le livre à ce sujet : « La maturité, c’est ce qui se produit quand tu as appris à tenir seulement à ce qui en vaut la peine. »
Oser surmonter les épreuves pour être heureux
Mark Manson développe l’idée que la souffrance et la perte sont inévitables et qu’il est vain d’essayer d’y résister. De plus, la souffrance est bénéfique car elle est l’agent du changement. Les émotions négatives constituent un appel à l’action dans le sens où si l’on refuse de changer on conservera ses problèmes et on continuera de souffrir.
C’est pourquoi, il vaut mieux affronter les difficultés plutôt que les éviter. Néanmoins, il convient de choisir ses combats en identifiant les problèmes que l’on a envie de résoudre..
Ainsi, la philosophie n’est pas « qu’est ce qui me ferait plaisir ? » mais « Quelle souffrance je veux endurer ? ». Autrement dit, pour atteindre le succès il faut vouloir les efforts plutôt que la récompense.
Comprendre que personne n’est exceptionnel
La dictature de l’exceptionnel nous renvoie une image dégradée de l’estime de soi. On a tendance à croire que si l’on veut se faire remarquer ou peser, il faut se montrer plus extrême, plus radical ou plus sûr de nous. Or pour Mark Manson, le vrai critère de l’estime de soi, c’est être apprécié par chacun pour nos aspects négatifs.
Ainsi, le but n’est pas de viser une existence exceptionnelle mais plutôt une vie sans inhibitions ni attentes irréalistes. Ainsi, on devient libre d’accomplir ce qui nous motive tout en appréciant les choses simples : être avec ses amis, lire un bon livre, aider quelqu’un…
Identifier ses valeurs pour vaincre ses souffrances
Pour reprendre l’idée de l’auteur, la souffrance est inévitable donc il ne faut pas essayer de chercher à l’éviter mais plutôt de chercher à comprendre ses causes.
Il explique que la source de nos souffrances réside dans notre système de valeur. En fait, nos valeurs déterminent la nature de nos problèmes et nos problèmes définissent notre qualité de vie.
A ce propos, il existe de « fausses » valeurs qui débouchent sur des problèmes inextricables, comme par exemples :
- Faire de la quête du plaisir une priorité dans la vie
- Viser la réussite matérielle
- Chercher à toujours avoir raison
- Rester positif quoi qu’il arrive
- Viser la domination par la manipulation ou la violence
- Ne jamais rester seul
- Vouloir être apprécié par tout le monde
Ces mauvaises valeurs se basent sur des superstitions, sont socialement destructrices et ne sont pas immédiatement contrôlables. A l’opposé, les « bonnes » valeurs s’appuient sur la réalité, sont socialement constructives et contrôlables. Il cite par exemple : l’honnêteté, l’innovation, la vulnérabilité, se défendre, défendre les autres, se respecter, la curiosité, la charité, l’humilité et la créativité.
Mark Manson propose cinq règles à appliquer pour incarner les bonnes valeurs :
- Responsabilité : Prendre la responsabilité de tout ce qu’il nous arrive dans la vie sans désigner de coupable
- Incertitude : Reconnaître notre propre ignorance et cultiver le doute par rapport à nos propres croyances.
- Échec : être disposé à prendre connaissance de nos défauts et de nos erreurs, pour y remédier.
- Rejet : Oser dire non ou entendre non pour définir clairement ce que l’on accepte dans la vie
- Contemplation de notre condition de mortel : Considérer que notre propre mort est la seule chose en mesure de nous aider à relativiser toutes les autres valeurs
Choisir ses combats pour réussir
Pour l’auteur, il est indispensable de faire des choix et prendre la responsabilité de ce qui nous arrive. Plus on assume la responsabilité de sa vie, plus le pouvoir qu’on exerce sur elle est important. En choisissant de traiter ses problèmes, on devient plus fort.
A ce sujet, il faut combattre la tendance à refuser de faire des choix et s’indigner de la situation ou d’un évènement qu’on subit. Certes, on ne contrôle pas toujours ce qui survient, mais on contrôle toujours le regard que l’on porte sur ce qui nous arrive et notre façon d’y réagir.
En tout cas, on peut noter qu’il n’existe pas de processus définis pour engager un changement. Comme le dit Yoda « Change, ou ne change pas ; il n’y a pas de « comment ». »
Accepter de remettre en question ses croyances car elles sont biaisées
En fait, notre esprit traite les situations vécues de manière à ce qu’elles cadrent avec nos sentiments, nos certitudes et l’ensemble des expériences que l’on a précédemment vécues.
Cependant, nos croyances sont souvent erronées car elles se basent sur des convictions, des inexactitudes ou des hypothèses… bref des éléments qui peuvent être remis en question. La certitude absolue n’existe donc pas et il est vain de la rechercher.
Malheureusement, on déteste être dans l’incertitude et on évite toutes les choses qui mettent en danger notre identité. D’après la loi de l’effort inverse : plus on recherche la certitude plus on tend à renforcer le sentiment d’incertitude et d’insécurité. Autrement dit, plus on comprend que l’on ne sait rien et plus on réalise que l’image que l’on s’est forgée de la réalité est erronée.
Finalement, la clé est d’oser douter, se faire moins confiance et consentir à l’état d’incertitude. La remise en question de nos convictions et hypothèses est la démarche la plus raisonnable pour progresser. Mark Manson liste quelques questions qu’il convient de se poser pour injecter plus d’incertitude dans sa vie :
- Question n ° 1 : Et si j’ai tort ?
- Question n ° 2 : Qu’est-ce que ça voudrait dire si j’avais tort ?
- Question n ° 3 : Le fait d’avoir tort créerait-il un problème meilleur ou pire que mon problème actuel, pour moi et les autres ?
Échouer ou réussir mais agir avant tout
La société nous apprend à éviter l’échec. Le système scolaire en est largement responsable car tout y est rapporté à la performance. Les individus qui échouent et qui sortent du cadre sont sanctionnés.
Pourtant, du point de vue de l’auteur, on ne peut réussir que là où l’on est prêt à échouer. Cela fait écho à une citation de Michael Jordan « J’ai échoué encore et encore et encore dans ma vie, voilà pourquoi j’ai réussi. » .
La déception et la douleur font partie du processus vers le succès. C’est pourquoi il est primordial d’apprendre à les supporter et à agir malgré elles. La clé est d’oser passer à l’action sans craindre l’échec.
A ce sujet, on pense souvent qu’il faut être motivé pour agir. Or, l’inverse est aussi vraie, une action crée de l’inspiration qui crée à son tour de la motivation qui nous pousse à continuer.
Du coup, le seul critère à prendre en compte est de fait de passer à l’action. Dès lors que le fait d’agir devient le seul critère de réussite, alors l’échec nous pousse aussi en avant.
Oser dire non et accepter un “non” de l’autre
Mark Manson insiste sur le fait que l’on doit s’engager et faire des choix pour être libre. Cela se traduit par l’importance d’oser dire “non” tout en acceptant que l’on nous dise aussi “non”.
A ce propos, il précise qu’une relation tient à deux choses
- La faculté de chaque partenaire à assumer ses responsabilités
- La capacité à rejeter l’autre ou accepter de se trouver rejeté par lui
L’auteur précise à ce sujet que les conflits sont inévitables et qu’ils sont à la base d’une relation de confiance. Il propose plusieurs pistes pour parvenir à les surmonter :
Le premier conseil est d’évaluer les conséquences des désaccords
- Si je refuse, en quoi celà changerait-il notre relation ?
- Si mon partenaire refuse quelque chose que je veux, en quoi ça changerait la relation ?
Si la confiance est brisée, il partage les deux uniques solutions pour la reconstruire :
- Le fauteur doit admettre les mobiles de l’abus de confiance.
- Il doit faire la démonstration de son changement de comportement dans la durée
Privilégier ce qui compte à nos yeux
Mark Manson illustre ce dernier principe en abordant le sujet de la mort. La mort fait ressortir le sens de l’existence car sans elle, rien n’aurait d’importance.
Il cite le livre The Denial of Death de l’anthropologue américain Ernest Becker. L’ouvrage soutient deux points essentiels :
- L’Homme est la seule espèce capable de conceptualiser et de se représenter de manière abstraite.
- Nous nous efforçons de construire un moi éternel. En plus du moi physique, nous passons notre existence à construire un moi conceptuel. Il s’agit de notre identité qui sera la seule à persister après notre mort.
On cherche ainsi à avoir une influence sur le monde pour laisser une trace de notre passage. Pour l’auteur, l’empreinte que l’on peut laisser n’est pas le fait de lancer un application, d’être diplômé de telle école ou d’avoir acheté un yacht… mais le fait de continuer à privilégier ce qui compte à nos yeux en toute circonstance même lorsqu’on est en pleine confusion.
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J’aime beaucoup le concept de faire découvrir des livres (qui plus est de développement personnel) en format vidéo. On sait où on met les pieds et pour tout dire votre synthèse me plait bien. Merci donc