Dans ce livre, La psychologie de l’argent (lien affilié), l’auteur partage une vingtaine de leçons intemporelles sur la richesse, la cupidité et le bonheur. Son objectif est de nous aider à prendre des décisions financières plus avisées. Pour cette synthèse, découvrons l’essentiel de la vingtaine d’enseignements qu’il propose. C’est parti !
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Résumé : La psychologie de l’argent – Morgan Housel
Du point de vue de l’auteur, la réussite financière est davantage liée à l’attitude qu’à l’intelligence. Autrement dit, l’argent relève plus de la psychologie que de règles physiques. Ainsi, un individu peut s’enrichir s’il possède un petit nombre d’aptitudes comportementales.
1. Comprendre que chacun agit raisonnablement en fonction de ses expériences personnelles.
Bien que les gens semblent adopter des comportements financiers irrationnels, personne n’est véritablement « cinglé ». En réalité, chacun agit en fonction de son vécu personnel. Par exemple, les visions de l’inflation, de la Bourse ou du chômage seront complètement différentes d’une génération à l’autre à cause du contexte économique dans lequel les gens ont évolué. Leur conception de l’argent se forge dans des mondes totalement différents. De ce fait, un comportement financier considéré comme extravagant par un groupe paraîtra parfaitement logique à un autre. En fait, chacun fait des choix qui lui paraissent raisonnables à un instant en fonction de ses expériences.
2. Considérer que les choses ne sont jamais ni aussi formidables ni aussi terribles qu’il n’y paraît.
Notre interprétation d’un résultat financier est soumise à un biais perceptuel. D’un côté, nous préférons imputer la responsabilité de nos échecs à la malchance. D’un autre côté, nous avons tendance à attribuer les erreurs des autres à leurs mauvais choix. Une gestion financière efficace, suggère plutôt de démêler les rôles de la chance, du talent et du risque. Morgan Housel propose d’appliquer deux principes :
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- Prendre le temps de réfléchir avant d’admirer certains sans réserve et de mépriser d’autres en espérant ne jamais leur ressembler
- Prêter davantage attention aux grandes tendances plutôt qu’aux cas particuliers.
3. Stopper la spirale du “jamais assez”
Nous devons dompter le besoin impérieux de gagner encore plus au point de tout risquer. L’auteur propose plusieurs réflexions sur le sujet :
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- La compétence la plus difficile à acquérir dans le domaine financier est d’apprendre à stopper l’inflation de ses désirs.
- La cause racine de ce problème est la comparaison sociale : vouloir plus et mieux que son voisin
- Juger qu’on a assez, c’est comprendre que vouloir toujours plus peut mener à des actions que l’on risque de regretter.
- Il y a quantité de choses qui ne valent pas la peine d’être risquées, comme le respect des autres, la liberté ou encore avoir une famille et des amis.
4. Privilégier les rendements composés sur le long terme
Plutôt que d’exercer une force folle pour générer des résultats colossaux, il est préférable de se concentrer sur de petits efforts constants sur le long terme. L’investisseur Warren Buffett est une illustration de cette philosophie. Il a construit sa fortune grâce à la magie des intérêts composés en commençant par investir jeune et en ayant persévéré pendant plus d’un demi-siècle. Plutôt que de consacrer tous ses efforts à la maximisation du rendement, il vaut mieux viser un rendement correct que l’on peut maintenir le plus longtemps possible.
5. Viser la sobriété pour rester riche
Pour l’auteur, il existe de multiples moyens pour s’enrichir et un nombre incalculable d’ouvrages qui les exposent en détail. En revanche, il n’existe qu’un seul moyen de rester riche et il repose sur un subtil mélange de sobriété, d’humilité et de paranoïa. Appliquer cet esprit de survie revient à suivre trois grands principes :
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- Chercher à devenir financièrement indestructible plutôt que viser l’obtention de rendements maximaux.
- En plus de planifier, il est important de prévoir que les choses puissent pas se réaliser comme prévu.
- Etre optimiste face à l’avenir mais paranoïaque face à ce qui pourrait se trouver en travers du chemin.
6. Considérer l’importance de la longue traîne
Le monde des affaires et de l’investissement est largement influencé par ce qu’on appelle la longue traîne. Ce concept signifie que l’essentiel des résultats est causé par un tout petit nombre d’événements. L’idée sous-jacente est qu’il n’est pas nécessaire de toujours prendre les bonnes décisions. On peut se tromper une fois sur deux et faire fortune quand même. L’important est de savoir combien la bonne décision rapporte et combien la mauvaise nous fait perdre.
7. S’enrichir pour gagner en liberté temporelle
Le principal bénéfice que procure l’argent est la maîtrise de son temps. A ce propos, l’idéal est de disposer d’un fonds d’urgence couvrant six mois de dépenses. Un matelas de sécurité permet de se libérer du stress. Par exemple en offrant le luxe de prendre des congés sans solde ou quitter son emploi sans risquer de manquer de ressources financières.
8. Eviter d’impressionner avec des signes apparents de richesse
Ce que nous possédons n’impressionne personne d’autre que nous-même. Lorsqu’on voit quelqu’un dans une Ferrari, on n’admire pas le conducteur, mais on s’imagine être à sa place. En d’autres termes, un signe apparent de richesse ne provoque pas un sentiment d’admiration chez les autres, il les projette simplement dans leur propre quête d’appréciation et d’admiration. Si l’objectif est d’être respecté et admiré, l’humilité, la gentillesse et l’empathie sont beaucoup plus efficaces.
9. Comprendre que la fortune ne se voit pas
Dépenser de l’argent pour montrer aux autres notre fortune est le meilleur moyen de la perdre. Quand quelqu’un affirme qu’il rêve de devenir millionnaire, il dit en fait : « J’aimerais pouvoir dépenser un million de dollars » – or c’est exactement le contraire d’être millionnaire. A ce sujet, il convient de bien distinguer la fortune et les richesses. Les richesses renvoient à un revenu présent, alors que la fortune correspond aux revenus que l’on ne dépense pas. Ainsi, il vaut mieux conserver une apparence modeste.
10. Économiser
L’édification d’une fortune dépend davantage du taux d’épargne que des revenus ou des retours d’investissement. Pour illustrer, l’auteur utilise la métaphore de l’énergie : Nous accroissons notre richesse énergétique non pas en produisant plus d’énergie, mais en faisant en sorte d’en avoir moins besoin. L’épargne et la sobriété sont l’équivalent pour la finance des économies d’énergie et de l’amélioration de l’efficacité énergétique. La clé est de faire en sorte que nos besoins se situent un cran en dessous de nos revenus. Autrement dit, il faut vivre en dessous de ses moyens pour faire fortune.
11. Essayer d’être globalement raisonnable
Chercher à être froidement rationnel est moins efficace que d’essayer de se montrer globalement raisonnable. Théoriquement, la finance consiste à trouver les stratégies de placement mathématiquement optimales. Mais dans le monde réel, ce ne sont pas les théories rationnelles qui intéressent les individus, mais les stratégies les plus susceptibles de les laisser dormir en paix. C’est pourquoi il vaut mieux essayer d’être globalement raisonnable plutôt que de viser la froide rationalité dans ses décisions financières.
12. Ne pas prédire l’avenir en s’appuyant sur le passé
Bien connaître l’histoire de l’économie et de l’investissement permet d’ajuster ses attentes et de comprendre les causes de nos erreurs. Mais l’histoire ne peut en aucun cas servir de modèle pour prédire le futur. S’en remettre aveuglément au passé présente deux graves inconvénients :
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- Premier risque, on reste incapable d’anticiper les événements exceptionnels imprédictibles qui changent réellement la donne.
- Deuxième risque : on surestime le rôle d’évolutions structurelles récentes qui deviennent déterminantes.
La clé est plutôt la suivante : plus on remonte dans le passé, plus générales doivent être les leçons qu’on en tire.
13. Toujours prendre une marge d’erreur
Prévenir les risques liés à l’imprévisible est impossible, car on peut seulement se préparer à ce qu’on est capable d’envisager. En termes de prévisions, le plus important est simplement de considérer que les choses peuvent ne pas se réaliser comme prévu. Un principe indispensable à suivre consiste à considérer une marge d’erreur. La règle générale est d’attribuer seulement 10% de son capital au maximum par pari. L’objectif de la marge de sécurité est de rendre les prévisions superflues. Pour accéder au bonheur mieux vaut mettre la barre plus basse.
14. Accepter que les choses changent
Faire des plans à long terme est compliqué, car nos objectifs et nos aspirations évoluent avec le temps. Deux choses sont importantes à garder à l’esprit lorsque l’on prend des décisions censées nous engager sur le long terme.
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- essayer d’éviter les extrêmes
- accepter l’idée que tout le monde peut changer d’avis.
15. Considérer que rien n’est gratuit
Comme le dit l’auteur : “Tout a un prix, mais il y a des prix qui n’apparaissent pas sur l’étiquette.” Pour beaucoup de choses, nous voyons le véritable prix qu’après coup, qu’une fois qu’on en a fait directement l’expérience et qu’il est trop tard pour contester la facture. Dans les affaires d’argent, le secret réside dans la compréhension du prix d’entrée et dans l’acceptation de devoir le payer. A ce titre, il faut considérer que rien n’est gratuit et qu’il est préférable d’identifier les frais cachés avant de s’engager.
16. Ne pas imiter les gens qui jouent un jeu financier différent du nôtre.
Beaucoup d’investisseurs ont tendance à vouloir s’inspirer de certains de leurs pairs. Cette approche est une erreur car les gens ne jouent pas au même jeu. Les individus ne partagent pas les mêmes objectifs, les mêmes ressources ou les mêmes horizons de placement.
17. Cultiver une attitude pessimiste
Le pessimisme est une attitude intellectuellement envoûtante qui attire davantage l’attention que l’attitude optimiste, souvent accusée de faire fi des risques. Cela s’explique par plusieurs facteurs : notre aversion asymétrique à la perte ou encore le fait que les progrès sont trop lents pour être visibles alors que les crises arrivent trop brusquement pour être ignorées. Une attitude pessimiste aide à modérer les attentes. Se préparer à ce que les choses se passent mal est le plus sûr moyen d’être agréablement surpris si elles se déroulent bien.
18. Comprendre le pouvoir des récits
Les fictions et les histoires sont attirantes et généralement plus fortes que les statistiques. Elles ont le pouvoir d’être soit le carburant qui alimente les éléments tangibles de l’économie, soit le frein qui bride nos capacités. Au niveau individuel, deux leçons sont importantes à retenir pour gérer son argent dans un monde qui fonctionne aux récits :
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- Plus on désire qu’une chose soit vraie, plus on est susceptible de croire dans un récit qui surestime la probabilité qu’elle le soit.
- On a une vision seulement partielle du monde, mais on se forge un récit global pour combler les trous.
Finalement, l’important est de reconnaître l’ampleur de ce que l’on ignore et que l’on ne peut pas contrôler.
19. Suivre ces 13 principes
A la fin de l’ouvrage, Morgan Housel résume ses recommandations pour prendre de meilleures décisions financières. Concluons ce résumé par le rappel de ces 13 règles :
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- Garder une attitude humble dans les moments de succès et être compatissant dans les moments difficiles.
- Eviter l’égocentrisme
- Ne pas laisser les préoccupations financières perturber son sommeil
- Elargir son horizon temporel
- Accepter l’incertitude
- Utiliser l’argent pour maîtriser son temps
- Se montrer agréable et éviter l’ostentation
- Epargner
- Identifier le coût caché du succès et être prêt à le payer
- Valoriser la marge d’erreur pour éviter les mauvaises surprises
- Éviter les extrêmes dans ses projets financiers
- Prendre des risques à long terme
- Ne pas se laisser influencer par ceux qui ont une approche financière différente.
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