Etes-vous capable d’accepter l’ennui ? Par exemple, avez-vous l’habitude de sortir votre téléphone par réflexe dès que vous attendez ? Aujourd’hui nous sommes complètement addicts aux applications qui nous prennent en otage. Notre attention est devenue le pilier du commerce et un enjeu économique et sociétal. Le problème est qu’en scrollant plusieurs heures par jour, notre capacité de concentration s’atrophie. Dans son livre, Votre attention est votre superpouvoir, Fabien Olicard nous amène à tester notre attention et à comprendre son fonctionnement. Il partage des outils simples pour nous aider à l’apprivoiser de nouveau et l’améliorer durablement. Pour cette synthèse, résumons l’essentiel des différents chapitres. c’est parti !
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Résumé : Votre attention est votre superpouvoir
Pour l’auteur, je cite “l’attention est le résultat de mécanismes mentaux qui, en fonction de votre expérience, vont décider d’attribuer ou non des ressources cérébrales à une tâche. Le processus est automatique, il dirige seul la majorité du temps votre attention sur le monde qui vous entoure, pour vous éviter de prendre des décisions conscientes à chaque instant”. Grâce à cette faculté, nous sommes plus aptes à nous concentrer, à rester attentif à notre environnement ou encore rester motivés.
Les bases pour mieux comprendre l’Attention
8 points essentiels à comprendre
Voici huit points que nous pouvons retenir :
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- Le cerveau est le siège de l’attention. Il s’agit d’un maillage complexe entre diverses aires cérébrales qui communiquent comme celles de la perception, la mémoire ou encore l’écoute active.
- Les circonstances et l’environnement sont les principaux facteurs qui influencent notre capacité d’attention. Mais du fait que les sensibilités des individus sont différentes, nos conditions idéales de concentration ne sont pas universelles. Par exemple, un environnement calme et isolé ne convient pas à tout le monde.
- L’attention est la porte d’entrée de la mémoire. Le cerveau enregistre uniquement ce qu’il perçoit. Or c’est l’attention qui oriente l’esprit dans la direction de ce que l’on considère comme être digne d’intérêt. Cela induit qu’il n’y a pas de mémorisation de qualité sans une attention forte.
- Nous perdons notre capacité à nous ennuyer. La recherche de gratifications instantanée et le surpoids d’informations sur-sollicitent notre esprit. Se faisant, il perd sa faculté à se retrouver sans activité. Pour illustrer ses propos l’auteur propose d’effectuer le test des 120 secondes.
- La concentration est à différencier de l’attention. La différence majeure réside dans l’utilisation des ressources. L’attention correspond à un état de vigilance qui ne demande pas d’effort particulier à l’esprit. A l’inverse, la concentration est l’action de focaliser volontairement son attention sur quelque chose de précis.
- Il existe une corrélation entre la capacité d’attention et la perception du temps qui passe. Plus notre attention est en bon état, plus notre perception du temps est fiable.
- L’attention aide notre esprit à avoir conscience de l’instant ainsi que de son existence. Le corollaire est que tant que nous ne prêtons pas d’attention à une chose alors cette chose n’existe pas dans notre perception. Les magiciens ou les marketeurs s’appuient sur cette faille en essayant de manipuler la direction de notre esprit grâce à la connaissance de nos filtres et perceptions.
- Notre attention ne se dirige pas spontanément vers ce qui est le plus utile pour nous. C’est pourquoi il est primordial de bien choisir ce sur quoi se focaliser
4 raisons pour prendre soin de son attention
En résumé, il y a plusieurs raisons de prendre soin de son attention :
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- Améliorer sa vie quotidienne
- Baisser sa charge mentale
- Améliorer la gestion de son temps
- Arrêter de se sentir submergé.
Se servir des ennemis de l’attention
Liste d’éléments nuisibles
Nous pouvons lister plusieurs éléments nuisibles :
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- Le coût du choix. Il est difficile pour l’esprit de prendre une décision lorsque les options sont infinies. Plus l’offre est grande, plus le coût mental est élevé, notamment car la peur de faire un mauvais choix est inconfortable.
- La sur-information. Pour capter notre attention, les différentes plateformes diffusent de l’information gratuite et accessible de partout. Face à la multiplicité de ces stimulations, il est difficile de ne pas faire une indigestion.
- Les jeux sur smartphone. Ils s’appuient sur plusieurs leviers pour nous rendre addicts : se servir de la captologie, être orientés dopamine, offrir des échantillons, intégrer des récompenses quotidiennes, utiliser des systèmes gratifications…
- Les réseaux sociaux. Facebook, Instagram ou TikTok recherchent comment optimiser leur système pour nous rendre addict, quitte à se détacher de leur promesse initiale consistant à faciliter les interactions sociales authentiques. Par exemple, la collecte des données sur nos habitudes de consommation les aide à recommander encore plus de contenu en lien avec nos centres d’intérêt. Le scroll infini active en permanence notre circuit de la récompense. Bref, à cause des réseaux sociaux, l’ennui devient une souffrance.
Quelques recommandations
Pour faire face à ces ennemis de l’attention, Fabien Olicard recommande d’appliquer plusieurs principes :
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- Choisir délibérément avant d’agir et éviter le choix par défaut
- Ne rien laisser démarrer tout seul
- Résister à l’envie d’accélérer en ne confondant pas le rythme, l’accélération et l’accumulation.
- Changer les réglages du téléphone pour que tout afficher en noir et blanc.
Se servir des amis de l’attention
Les 3 capacités majeures
Pour les appréhender, Fabien Olicard dresse d’abord la carte d’identité de l’attention. En synthèse, on peut retenir que c’est une fonction cognitive complexe qui se compose de trois capacités majeures.
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- la capacité à être vigilant face à l’environnement qui nous entoure
- la capacité à maintenir son attention pour obtenir une concentration durable
- la capacité à se concentrer normalement.
Les 3 systèmes de pensée
Ces trois capacités majeures sont à coupler à trois systèmes de pensées distincts :
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- le système “algorithmique” associé au raisonnement réfléchi et logique
- Le système “heuristique” associé au raisonnement automatique
- Le système “inhibition” qui décide lequel des deux autres systèmes privilégier.
Les fonctions cognitives voisines de l’attention
L’attention est liée à de nombreuses fonctions cognitives. Mêmes si le maillage est complexe, nous pouvons les classer en 3 grandes catégories :
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- les fonctions vitales responsables de la respiration ou de la gestion du rythme cardiaque
- les fonctions basiques dont le rôle est de gérer l’hydratation, le sommeil, la faim, l’appétit sexuel..
- Les fonctions cognitives supérieures correspondant à 5 fonctions :
- La parole
- La pensée
- La mémoire
- La perception
- L’attention
Le point capital à comprendre est qu’une attention dégradée impacte directement l’ensemble de ces fonctions cognitives qui sont interconnectées.
Voici 4 principes pour booster ses capacités et atténuer les désagréments
Veiller à l’intention avant tout
Notre esprit tend à dériver automatiquement et perdre de vue l’objectif initial des tâches qu’il cherche à effectuer. C’est pourquoi il est impossible de gagner au “ni oui ni non”. Au bout d’un moment, nous décrochons et oublions l’intention de départ. Dès que l’on constate que l’esprit dérive, l’auteur conseille de refaire le point sur son but à l’instant T afin de garder le cap.
Comprendre que l’attention change de forme
Nous utilisons six modes de fonctionnement en permanence :
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- L’attention dite arousal
- L’attention focalisée
- l’attention soutenue
- L’attention sélective
- L’attention alternée
- L’attention partagée
Anticiper une décroche
Au bout d’un certain temps, l’esprit se dirige vers autre chose que l’intention de départ et on oublie complètement notre objectif initial. Le phénomène s’observe particulièrement lorsque le corps se met en mouvement dans un action indépendante et non nécessaire à l’activité originelle. Une autre clé revient à rester vigilant pour détecter lorsque l’esprit décroche jusqu’à développer une habitude de vigilance.
Faire ce que l’on n’aime pas pour renforcer son attention
A chaque fois que l’on lutte contre l’envie d’abandonner une tâche que l’on apprécie pas, nous musclons notre système cognitif. Par exemple, en acceptant l’ennui, on tend à baisser son niveau de stress tout en œuvrant à la guérison de ses réflexes d’addiction.
Les solutions pour améliorer sa capacité attention
Se concentrer sur une tâche
Fabien Olicard dresse une cartographie des astuces les plus utiles :
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- Faire une seule chose à la fois. Une des techniques est de toujours avoir de quoi noter à proximité pour décharger ses pensées parasites sur le papier.
- Profiter pleinement de son réveil pour faire les tâches qui comptent
- Savoir ce que l’on fait en définissant des objectifs simple, clair et précis
- Se préparer la veille en se focalisant sur trois composantes :
- Définir ses objectifs
- Rassembler ses outils
- Apprêter son environnement
- Limiter les interférences avec son milieu
- Informer les gens de ses intentions pour limiter les perturbations
- Oser dire non aux diverses sollicitations
- Préparer le terrain grâce à la mise en place un rituel de lancement (ex : appliquer la technique du 5-4-3-2-1)
- Optimiser sa concentration en se focalisant sur deux facteurs : la puissance et la durée
- Apprendre à s’entraîner
Améliorer son attention sur le long terme
L’auteur liste ensuite trois activités essentielles pour améliorer son attention sur le long terme.
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- Pratiquer la méditation pour revenir à l’instant présent
- Gérer son carburant interne grâce à une alimentation équilibrée, une bonne hydratation et un sommeil suffisant
- Expérimenter des choses nouvelles grâce aux jeux de société, aux escape room, ou à la lecture…
Oser s’ennuyer
L’ennui stimule la créativité et la curiosité. Lorsqu’on s’ennuie, le cerveau explore des chemins de pensées et tente de créer des connexions. Pour stimuler l’ennui, l’auteur suggère d’aller marcher, de faire des légos voire d’éplucher des légumes.
Utiliser le flow
Le flow correspond à l’état mental dans lequel nous nous trouvons lorsque nous sommes plongés à 100 % dans ce que nous sommes en train de faire. Les trois points à respecter pour basculer dans cet état sont :
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- Avoir un objectif clair et précis
- Avoir mis en place un retour immédiat générant une satisfaction sincère.
- Effectuer une tâche un peu inconfortable.
Conclusion
A travers ce livre, Fabien Olicard explique qu’il est impératif de reprendre le contrôle de notre attention. Pour ce faire, il propose 4 pistes principales :
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- Apprendre à se connaître
- Comprendre le processus de l’attention
- Se sensibiliser aux pièges du quotidien
- Connaitre quelques astuces pour améliorer son attention
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Lien affilié Amazon : Votre attention est votre superpouvoir – Fabien Olicard
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