Le paradoxe d’Easterlin

Est-ce que les riches sont plus heureux ? Combien faut-il gagner d’argent pour être entièrement comblé ? Le bonheur est-il forcément corrélé au niveau de richesse ? Le paradoxe d’Easterlin apporte une réponse à ces questions. C’est parti pour quelques explications !

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Le paradoxe d’Easterlin

Le paradoxe d’Easterlin stipule qu’il existe une faible corrélation entre l’augmentation du revenu national moyen et l’augmentation du bonheur moyen des citoyens, une fois que leurs besoins de base sont satisfaits. En d’autres termes, plus de richesse n’induit pas forcément plus de bonheur. C’est notamment l’économiste américain Richard Easterlin qui constate le phénomène en 1970. De nombreuses autres études reprennent, confirment et complètent ses résultats.

Source : Does Economic Growth Improve the Human Lot? Some Empirical Evidence : https://ideas.repec.org/p/pra/mprapa/111773.html

Le seuil des 75 000 $ annuel

En 2010, Daniel Kahneman, Angus Deaton démontrent que le bien-être émotionnel augmente avec le revenu, mais seulement jusqu’à un revenu annuel d’environ 75 000 USD. Au-delà de ce seuil, des augmentations supplémentaires n’ont plus beaucoup d’impact sur le bonheur quotidien. 

Source : High income improves evaluation of life but not emotional well-being : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/20823223/

Santé, relations et temps

En 2014, la London School of Economics examine les données de plusieurs pays et conclut que des facteurs comme la santé mentale et la qualité des relations sont des déterminants plus importants du bonheur que le revenu. 

Source : What Predicts a Successful Life? A Life-course Model of Well-being : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4240315/

La valorisation du temps

En 2016, une étude de l’Université de Californie dévoile que les gens qui valorisent davantage le temps que l’argent rapportent des niveaux plus élevés de bonheur. Elle suggère que la manière dont nous valorisons et utilisons notre temps peut être plus importante pour notre épanouissement que notre niveau de revenu.

Source : Valuing time over money is associated with greater happiness : https://psycnet.apa.org/record/2016-13749-003

Les 4 clés du succès 

De mon point de vue, ces études mettent en évidence un point essentiel : le bonheur dépend de plusieurs facteurs. On peut citer par exemple.

    • La qualité de nos relations
    • Le fait d’être en bonne santé
    • La gestion de notre temps
    • Notre niveau de réussite financière

Si l’on se focalise sur la composante financière, les analyses suggèrent qu’il suffit d’atteindre un niveau de revenu qui nous permet de répondre à nos besoins fondamentaux et d’assurer une certaine sécurité. Car à partir du moment que l’on gagne aux alentours de 75 000$ annuel, les niveaux de bonheur et richesse semblent se décorrèler.

Conclusion

A partir d’un certain seuil, il est inutile de chercher à maximiser son niveau de richesse pour être plus heureux. C’est ce que l’on appelle le paradoxe d’Easterlin.

Sources

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