Etes-vous capable d’accepter l’ennui ? Par exemple, avez-vous l’habitude de sortir votre téléphone par réflexe dès que vous attendez ? Aujourd’hui nous sommes complètement addicts aux applications qui nous prennent en otage. Notre attention est devenue le pilier du commerce et un enjeu économique et sociétal. Le problème est qu’en scrollant plusieurs heures par jour, notre capacité de concentration s’atrophie. Dans son livre, Votre attention est votre superpouvoir, Fabien Olicard nous amène à tester notre attention et à comprendre son fonctionnement. Il partage des outils simples pour nous aider à l’apprivoiser de nouveau et l’améliorer durablement. Pour cette synthèse, résumons l’essentiel des différents chapitres. c’est parti !
Pour l’auteur, je cite “l’attention est le résultat de mécanismes mentaux qui, en fonction de votre expérience, vont décider d’attribuer ou non des ressources cérébrales à une tâche. Le processus est automatique, il dirige seul la majorité du temps votre attention sur le monde qui vous entoure, pour vous éviter de prendre des décisions conscientes à chaque instant”. Grâce à cette faculté, nous sommes plus aptes à nous concentrer, à rester attentif à notre environnement ou encore rester motivés.
Les bases pour mieux comprendre l’Attention
8 points essentiels à comprendre
Voici huit points que nous pouvons retenir :
Le cerveau est le siège de l’attention. Il s’agit d’un maillage complexe entre diverses aires cérébrales qui communiquent comme celles de la perception, la mémoire ou encore l’écoute active.
Les circonstances et l’environnement sont les principaux facteurs qui influencent notre capacité d’attention. Mais du fait que les sensibilités des individus sont différentes, nos conditions idéales de concentration ne sont pas universelles. Par exemple, un environnement calme et isolé ne convient pas à tout le monde.
L’attention est la porte d’entrée de la mémoire. Le cerveau enregistre uniquement ce qu’il perçoit. Or c’est l’attention qui oriente l’esprit dans la direction de ce que l’on considère comme être digne d’intérêt. Cela induit qu’il n’y a pas de mémorisation de qualité sans une attention forte.
Nous perdons notre capacité à nous ennuyer. La recherche de gratifications instantanée et le surpoids d’informations sur-sollicitent notre esprit. Se faisant, il perd sa faculté à se retrouver sans activité. Pour illustrer ses propos l’auteur propose d’effectuer le test des 120 secondes.
La concentration est à différencier de l’attention. La différence majeure réside dans l’utilisation des ressources. L’attention correspond à un état de vigilance qui ne demande pas d’effort particulier à l’esprit. A l’inverse, la concentration est l’action de focaliser volontairement son attention sur quelque chose de précis.
Il existe une corrélation entre la capacité d’attention et la perception du temps qui passe. Plus notre attention est en bon état, plus notre perception du temps est fiable.
L’attention aide notre esprit à avoir conscience de l’instant ainsi que de son existence. Le corollaire est que tant que nous ne prêtons pas d’attention à une chose alors cette chose n’existe pas dans notre perception. Les magiciens ou les marketeurs s’appuient sur cette faille en essayant de manipuler la direction de notre esprit grâce à la connaissance de nos filtres et perceptions.
Notre attention ne se dirige pas spontanément vers ce qui est le plus utile pour nous. C’est pourquoi il est primordial de bien choisir ce sur quoi se focaliser
4 raisons pour prendre soin de son attention
En résumé, il y a plusieurs raisons de prendre soin de son attention :
Améliorer sa vie quotidienne
Baisser sa charge mentale
Améliorer la gestion de son temps
Arrêter de se sentir submergé.
Se servir des ennemis de l’attention
Liste d’éléments nuisibles
Nous pouvons lister plusieurs éléments nuisibles :
Le coût du choix. Il est difficile pour l’esprit de prendre une décision lorsque les options sont infinies. Plus l’offre est grande, plus le coût mental est élevé, notamment car la peur de faire un mauvais choix est inconfortable.
La sur-information. Pour capter notre attention, les différentes plateformes diffusent de l’information gratuite et accessible de partout. Face à la multiplicité de ces stimulations, il est difficile de ne pas faire une indigestion.
Les jeux sur smartphone. Ils s’appuient sur plusieurs leviers pour nous rendre addicts : se servir de la captologie, être orientés dopamine, offrir des échantillons, intégrer des récompenses quotidiennes, utiliser des systèmes gratifications…
Les réseaux sociaux. Facebook, Instagram ou TikTok recherchent comment optimiser leur système pour nous rendre addict, quitte à se détacher de leur promesse initiale consistant à faciliter les interactions sociales authentiques. Par exemple, la collecte des données sur nos habitudes de consommation les aide à recommander encore plus de contenu en lien avec nos centres d’intérêt. Le scroll infini active en permanence notre circuit de la récompense. Bref, à cause des réseaux sociaux, l’ennui devient une souffrance.
Quelques recommandations
Pour faire face à ces ennemis de l’attention, Fabien Olicard recommande d’appliquer plusieurs principes :
Choisir délibérément avant d’agir et éviter le choix par défaut
Ne rien laisser démarrer tout seul
Résister à l’envie d’accélérer en ne confondant pas le rythme, l’accélération et l’accumulation.
Changer les réglages du téléphone pour que tout afficher en noir et blanc.
Se servir des amis de l’attention
Les 3 capacités majeures
Pour les appréhender, Fabien Olicard dresse d’abord la carte d’identité de l’attention. En synthèse, on peut retenir que c’est une fonction cognitive complexe qui se compose de trois capacités majeures.
la capacité à être vigilant face à l’environnement qui nous entoure
la capacité à maintenir son attention pour obtenir une concentration durable
la capacité à se concentrer normalement.
Les 3 systèmes de pensée
Ces trois capacités majeures sont à coupler à trois systèmes de pensées distincts :
le système “algorithmique” associé au raisonnement réfléchi et logique
Le système “heuristique” associé au raisonnement automatique
Le système “inhibition” qui décide lequel des deux autres systèmes privilégier.
Les fonctions cognitives voisines de l’attention
L’attention est liée à de nombreuses fonctions cognitives. Mêmes si le maillage est complexe, nous pouvons les classer en 3 grandes catégories :
les fonctions vitales responsables de la respiration ou de la gestion du rythme cardiaque
les fonctions basiques dont le rôle est de gérer l’hydratation, le sommeil, la faim, l’appétit sexuel..
Les fonctions cognitives supérieures correspondant à 5 fonctions :
La parole
La pensée
La mémoire
La perception
L’attention
Le point capital à comprendre est qu’une attention dégradée impacte directement l’ensemble de ces fonctions cognitives qui sont interconnectées.
Voici 4 principes pour booster ses capacités et atténuer les désagréments
Veiller à l’intention avant tout
Notre esprit tend à dériver automatiquement et perdre de vue l’objectif initial des tâches qu’il cherche à effectuer. C’est pourquoi il est impossible de gagner au “ni oui ni non”. Au bout d’un moment, nous décrochons et oublions l’intention de départ. Dès que l’on constate que l’esprit dérive, l’auteur conseille de refaire le point sur son but à l’instant T afin de garder le cap.
Comprendre que l’attention change de forme
Nous utilisons six modes de fonctionnement en permanence :
L’attention dite arousal
L’attention focalisée
l’attention soutenue
L’attention sélective
L’attention alternée
L’attention partagée
Anticiper une décroche
Au bout d’un certain temps, l’esprit se dirige vers autre chose que l’intention de départ et on oublie complètement notre objectif initial. Le phénomène s’observe particulièrement lorsque le corps se met en mouvement dans un action indépendante et non nécessaire à l’activité originelle. Une autre clé revient à rester vigilant pour détecter lorsque l’esprit décroche jusqu’à développer une habitude de vigilance.
Faire ce que l’on n’aime pas pour renforcer son attention
A chaque fois que l’on lutte contre l’envie d’abandonner une tâche que l’on apprécie pas, nous musclons notre système cognitif. Par exemple, en acceptant l’ennui, on tend à baisser son niveau de stress tout en œuvrant à la guérison de ses réflexes d’addiction.
Les solutions pour améliorer sa capacité attention
Se concentrer sur une tâche
Fabien Olicard dresse une cartographie des astuces les plus utiles :
Faire une seule chose à la fois. Une des techniques est de toujours avoir de quoi noter à proximité pour décharger ses pensées parasites sur le papier.
Profiter pleinement de son réveil pour faire les tâches qui comptent
Savoir ce que l’on fait en définissant des objectifs simple, clair et précis
Se préparer la veille en se focalisant sur trois composantes :
Définir ses objectifs
Rassembler ses outils
Apprêter son environnement
Limiter les interférences avec son milieu
Informer les gens de ses intentions pour limiter les perturbations
Oser dire non aux diverses sollicitations
Préparer le terrain grâce à la mise en place un rituel de lancement (ex : appliquer la technique du 5-4-3-2-1)
Optimiser sa concentration en se focalisant sur deux facteurs : la puissance et la durée
Apprendre à s’entraîner
Améliorer son attention sur le long terme
L’auteur liste ensuite trois activités essentielles pour améliorer son attention sur le long terme.
Pratiquer la méditation pour revenir à l’instant présent
Gérer son carburant interne grâce à une alimentation équilibrée, une bonne hydratation et un sommeil suffisant
Expérimenter des choses nouvelles grâce aux jeux de société, aux escape room, ou à la lecture…
Oser s’ennuyer
L’ennui stimule la créativité et la curiosité. Lorsqu’on s’ennuie, le cerveau explore des chemins de pensées et tente de créer des connexions. Pour stimuler l’ennui, l’auteur suggère d’aller marcher, de faire des légos voire d’éplucher des légumes.
Utiliser le flow
Le flow correspond à l’état mental dans lequel nous nous trouvons lorsque nous sommes plongés à 100 % dans ce que nous sommes en train de faire. Les trois points à respecter pour basculer dans cet état sont :
Avoir un objectif clair et précis
Avoir mis en place un retour immédiat générant une satisfaction sincère.
Effectuer une tâche un peu inconfortable.
Conclusion
A travers ce livre, Fabien Olicard explique qu’il est impératif de reprendre le contrôle de notre attention. Pour ce faire, il propose 4 pistes principales :
Apprendre à se connaître
Comprendre le processus de l’attention
Se sensibiliser aux pièges du quotidien
Connaitre quelques astuces pour améliorer son attention
➽ Dans cet épisode, découvrons une histoire inspirante sur l’espérance de vie. C’est parti ! ✅
Vidéo
https://youtu.be/RgjuYshJgIg
Podcast
L’espérance de vie
Durant son œuvre, Dieu créa le chien et dit :
Reste assis sur le pas de ta maison et aboie à chaque fois que quelqu’un passe devant. Pour ça tu vivras 20 ans.
Le chien répondit : C’est une longue période pour être aux abois. Peux-tu réduire la durée de ma tâche à 10 ans et je te rends les 10 années restantes ?
Dieu accepta.
Ensuite, Dieu créa le singe et dit :
Ton rôle sera de faire rire les gens. Pour ça je t’offre 20 ans. Le singe rétorqua : C’est difficile de faire des pitreries pendant autant de temps. Puis-je te rendre 10 ans, comme le chien ?
Dieu accepta également !
Puis, Dieu créa la vache et dit :
Tu dois vivre dans un champ, avoir des veaux et donner du lait pour subvenir aux besoins de la famille du fermier. Pour ce travail, tu vivras 60 ans. La vache protesta : Autant de temps pour une vie de labeur, c’est trop. J’aimerais vivre seulement 20 ans et je te fais don des 40 années restantes?
Dieu accepta encore !
Enfin, Dieu créa l’Homme et dit :
Mange, dors, joue et profite de la vie. Pour ça je t’offre 20 ans. L’Homme contesta : Seulement 20 ans ? Pourrais-tu m’offrir plus de temps ?
Dieu prit alors les 40 ans laissés par la vache, les 10 ans du singe et les 10 ans du chien pour les donner à l’Homme afin qu’il puisse vivre 80 ans.
C’est pour cette raison que durant les 20 premières années de sa vie : nous mangeons, dormons, jouons et profitons de la vie. Pour les 40 années suivantes, nous travaillons pour subvenir aux besoins de notre famille. Pour les 10 années suivantes, nous faisons des singeries pour amuser nos proches. Et pour les 10 ans restants, nous restons chez nous et aboyons sur tout le monde.
➽ Notre usage des technologies est devenu compulsif, voire totalement addictif. Aujourd’hui, la valeur économique d’une entreprise est autant liée au nombre d’usagers qu’à la force des comportements automatiques qu’elles créent. Pour fidéliser les clients autour d’une offre, l’enjeu est désormais de comprendre ce qui les pousse à cliquer, vibrer et rester. Le livre, Hooked de Nir Eyal, présente un modèle pour créer un produit ou un service qui ancre des habitudes. Pour cette synthèse résumons l’essentiel des différents chapitres. C’est parti ! ✅
Le modèle Hook décrit une stratégie pour rendre une offre addictive auprès des clients notamment grâce au développement d’habitudes. Ce harponnage (hooked) repose sur quatre phases que nous allons détaillées :
Le déclencheur externe ou interne
L’action : un comportement activé en anticipation d’une récompense.
La récompense variable
L’investissement
Utiliser les habitudes à bon escient
De nos jours, la connexion renforcée des entreprises aux consommateurs ainsi que la collecte, la recherche et le traitement des données toujours plus rapide, laissent supposer un avenir d’addiction totale. Toutefois, l’auteur considère que les produits addictifs peuvent faire beaucoup plus de bien que de mal. Pour cela, le but est de développer des produits qui aident les gens à faire ce qu’ils ont réellement envie de faire mais qu’ils ne font pas, faute de solutions. Le modèle Hook se veut un outil pratique (plutôt que théorique) à l’intention des entrepreneurs et des innovateurs qui souhaitent utiliser les habitudes à bon escient.
Rechercher la création d’habitudes
La création d’habitudes est déterminante
L’exploitation de comportements programmés permet d’influencer les actes quotidiens des consommateurs. Pour certaines entreprises, la création de routines est un élément déterminant du succès, notamment car elles offrent plusieurs bénéfices :
augmenter la valeur à vie du client
donner une plus grande souplesse tarifaire
doper la croissance
aiguiser les avantages compétitifs
Le potentiel addictif
Le potentiel addictif d’un produit est lié à deux principaux facteurs :
la fréquence de manifestation du comportement recherché
la perception de l’utilité perçue (à quel point ce comportement est utile et gratifiant pour l’utilisateur au regard d’autres solutions)
L’addiction se crée lorsque les produits sont consommés initialement pour leur agréabilité et deviennent progressivement indispensables. La recherche du plaisir et l’évitement de la douleur sont les principales motivations.
Notons que la conception de produits addictifs est une forme de manipulation. C’est pourquoi le plus important est d’assurer la construction d’habitudes saines.
Les déclencheurs : Appeler l’utilisateur à agir
Les habitudes se développent progressivement avec le temps, mais leur mise en place s’amorce toujours à l’aide d’un déclencheur. Un déclencheur est un actionneur de comportement. Il en existe deux types : externe et interne.
Les déclencheurs externes
Les déclencheurs externes communiquent aux utilisateurs les actions qu’ils doivent accomplir en plaçant l’information dans leur environnement. Les différents types de déclencheurs externes sont :
Les déclencheurs payants : Publicité, marketing des moteurs de recherche et autres canaux…
Les déclencheurs acquis : les mentions positives dans la presse, les vidéos virales ou les mises en valeur sur les “App Store”
Les déclencheurs relationnels : une recommandation, un “like”, etc …
Les déclencheurs détenus : une icône d’une application sur l’écran du portable, une newsletter par courriel, etc …
Les déclencheurs internes
Quand un produit est enfin associé à une pensée, une émotion ou une routine préétablie, on dit qu’il fonctionne à l’aide d’un déclencheur interne. Ce sont les associations enregistrées dans la mémoire de l’usager qui guident ses comportements. Les émotions négatives comme les sensations d’ennui, de solitude, de frustration, de confusion, d’indécision font souvent office de déclencheurs internes.
Le modèle Hook repose sur la compréhension de quelles émotions sont susceptibles d’être liées à des déclencheurs internes et se servir des déclencheurs externes pour inciter l’utilisateur à agir.
L’action : Simplifier les comportements à adopter
Pour agir, l’action doit être un comportement ultra-simple en anticipation d’une récompense.
Les ingrédients pour passer à l’action
Selon le modèle comportemental de B. J. Fogg, un comportement se manifeste lorsque trois éléments indispensables sont réunis : la motivation, l’aptitude et le déclencheur. Pour accroître un comportement souhaité, il faut donc :
s’assurer de l’existence d’un déclencheur
augmenter l’aptitude en simplifiant l’activité au maximum
trouver la motivation qui convient.
Les 3 facteurs fondamentaux de la motivation
En ce qui concerne la motivation, trois facteurs alimentent notre désir d’agir :
la soif de plaisir / la crainte de souffrir ;
la soif d’espoir / la crainte de la peur
la soif d’appartenance / la crainte du rejet.
Les 6 composantes de la simplicité
Concernant l’aptitude, notons que la difficulté d’une tâche dépend de 6 caractéristiques :
Le temps : combien de temps faut-il pour agir ?
L’argent : quel en est le coût budgétaire ?
L’effort physique : quel travail cela exige-t-il ?
L’énergie psychique : quel effort mental et d’attention cela requiert-il ?
Le contrôle social : jusqu’où le comportement est-il accepté par autrui ?
La routine : à quel point l’action se confond-elle avec les routines existantes ou les perturbe-t-elle ?
Faire attention à ses biais cognitifs
Pour passer à l’action, il faut aussi être vigilant aux centaines de raccourcis mentaux que nous empruntons dans le but de gagner du temps mais qui tendent à nous induire en erreur. L’auteur présente plusieurs biais cognitifs comme les effets de rareté, de cadrage ou d’ancrage qui sont pertinents dans le modèle Hook.
En tout cas, pour inciter à agir, la clé est de faciliter les actions les plus simples dans l’anticipation d’une récompense.
Les récompenses variables : entretenir la nouveauté
Les 3 types de récompenses
Les études révèlent que ce qui nous pousse à agir n’est pas la sensation perçue lorsque nous recevons la récompense, mais le besoin de calmer le désir de la recevoir. C’est pour cette raison que notre excitation diminue si nous connaissons déjà le résultat de l’expérience. Pour retenir l’attention et entretenir la variabilité, les produits doivent jouer sur le sentiment de nouveauté. Il y a trois types de récompenses variables :
Les récompenses de la tribu qui satisfont la quête de reconnaissance sociale (ex Facebook, League of Legends..)
Les récompenses de la chasse qui correspondent à la quête de ressources matérielles et d’informations (ex Twitter, Pinterest,…)
Les récompenses de l’ego qui se recoupent avec la recherche de gratifications personnelles comme la volonté de maîtriser des compétences et d’aller au bout d’une tâche. (ex : jeux vidéo, gmail…)
Elaborer un système de récompenses
L’auteur liste plusieurs recommandations fondamentales pour récompenser ses utilisateurs
Insérer dans le récit les raisons pour lesquelles le produit est utilisé et pourquoi il est en cohérence avec les déclencheurs et les motivations de l’utilisateur.
Préserver un sentiment d’autonomie pour limiter le phénomène de “réactance”
Prendre garde à la variabilité finie car les expériences qui deviennent de plus en plus prévisibles à l’usage perdent de leur attrait avec le temps.
L’investissement : Anticiper les récompenses à venir
Pour consolider une habitude, les usagers doivent s’investir dans la solution. L’idée est de transformer de petites activités inhabituelles en routines quotidiennes.
La valorisation de nos efforts
Pour favoriser l’investissement d’un utilisateur, la clé est de s’appuyer sur le besoin de réciprocité pour créer de l’engagement. Plus nous fournissons d’efforts, plus nous sommes susceptibles de valoriser notre ouvrage et rester cohérents avec nos comportements passés. Ainsi, les usagers qui s’investissent, tendent à revenir et continuer à contribuer à l’amélioration du produit/service à mesure que celui-ci est utilisé. La stratégie consiste à segmenter les efforts demandés en commençant par des tâches simples et courtes, puis en augmentant progressivement la difficulté.
Amorcer le déclencheur suivant
Après plusieurs cycles successifs, les utilisateurs accroissent leur goût pour l’expérience. Ils s’en remettent de plus en plus au produit pour résoudre leurs problèmes jusqu’à ce que la nouvelle habitude prenne racine. En résumé, plus les utilisateurs investissent dans un produit en remplissant de petites tâches, plus le produit prend de la valeur dans leur vie et moins ils remettent l’usage en question.
Finalement, le modèle Hook est conçu pour connecter suffisamment souvent le problème de l’utilisateur à la solution du designer afin de créer une habitude à long terme.
La moralité de la manipulation
Ce stratagème du “harponnage” peut être associé à de la manipulation car il vise à influencer les comportements des utilisateurs. Pour évaluer le sens moral de leur solution, les fabricants ont intérêt à répondre à deux questions :
Utiliserais-je le produit moi-même ?
Mon produit aidera-t-il concrètement les gens à améliorer leur existence ?
En fonction des réponses, la moralité des manipulations se découpe en quatre catégories :
Les facilitateurs utilisent leurs propres produits et pensent qu’ils améliorent concrètement la vie des gens. Ils ont les plus grandes chances de réussir parce que ce sont eux qui comprennent le mieux les besoins de leurs clients.
Les marchands de rêves croient que leurs produits améliorent la vie des gens, mais ne les utilisent pas eux-mêmes. Ils doivent se méfier de l’orgueil et du manque de sincérité.
Les saltimbanques utilisent leurs produits mais ne pensent pas qu’ils peuvent améliorer la vie des gens. Le succès est atteignable mais leurs produits sont souvent éphémères, faute d’améliorer la vie d’autrui.
Les dealers n’utilisent pas leurs produits et ne pensent pas non plus améliorer la vie des gens. Ils ont les plus faibles probabilités de réussite durable et se trouvent souvent en délicatesse sur le plan moral.
Pour illustrer la puissance de la méthode Hook, Nir Eyal prend l’exemple de l’application : Bible App. Sans rentrer dans les détails, l’étude de cas met en évidence l’importance d’œuvrer dans un but qui donne du sens. Cette approche est bonne pour les affaires et doit rester un impératif moral.
Tester les habitudes et en créer de nouvelles
L’accro-test
Le modèle Hook aide le créateur de l’offre à développer un premier prototype de technologie addictive. Il permet également de découvrir les faiblesses d’un produit existant. Pour repérer les fans, découvrir les éléments additifs et les raisons pour lesquelles ils affectent le comportement de ses utilisateurs, l’auteur propose d’effectuer un “accro-test” comprenant trois phases :
Étape 1 : Identifier. Le but est de se plonger dans les données pour repérer les usagers routiniers
Étape 2 : Codifier. L’objectif est d’identifier une série d’actions similaires chez les utilisateurs les plus fidèles puis de s’en servir de base sur laquelle faire reposer son système d’habitudes.
Étape 3 : Modifier. Il convient ensuite d’adapter le produit de sorte à ce qu’il incite davantage de personnes à emprunter la même voie que les usagers accros, puis d’évaluer les résultats et continuer de modifier autant que nécessaire.
Trouver des idées d’habitudes à créer
Pour finir, voici plusieurs pistes pour trouver de nouvelles idées :
Observer son propre comportement en s’interrogeant sur le problème que l’on aimerait que l’on règle pour nous
Repérer les comportements émergents qui apparaissent et comblent un besoin existant
S’intéresser aux domaines où une nouvelle technologie accélère
Suivre les nouvelles interfaces qui entraînent des changements de comportement transformateurs et des idées d’activités nouvelles.
Conclusion
Les produits addictifs ont des avantages compétitifs indéniables car un consommateur addict développe des habitudes qui lui font utiliser le produit régulièrement. Le modèle Hook est conçu pour connecter suffisamment souvent le problème de l’utilisateur à la solution du designer afin de créer une habitude à long terme. Ce harponnage (hooked) repose sur 4 phases :
Le déclencheur externe ou interne
L’action : un comportement activé en anticipation d’une récompense.
La récompense variable pour entretenir la nouveauté
L’investissement préalable à la création d’une routine
➽ L’herbe est bleue. Cette histoire inspirante relate une discussion passionnante entre un singe et un tigre. C’est parti pour la découverte de ce récit!✅
Vidéo
https://youtu.be/t6mEWY8m5eY
Podcast
L’herbe est bleue
Un jour un singe se rend auprès du tigre pour lui soutenir que l’herbe est bleue
Le félin confiant réplique que l’herbe est verte. La discussion s’envenime et les deux animaux décident d’aller voir le lion pour qu’il les aide à trancher.
Devant le roi des animaux, le singe s’exclame : votre majesté est-ce vraie que l’herbe est bleue ?
Le lion répond calmement : si tu crois que l’herbe est bleue alors l’herbe est bleue
Le primate reprend la parole et continue : le tigre n’est pas d’accord avec moi, il me contredit et m’ennuie, punissez-le.
Le roi déclare : Je te l’accorde. Le tigre sera puni. Je le condamne à 5 ans de silence.
Le singe satisfait repart à ses occupations en sautillant de joie.
Le tigre accepte la sentence mais avant de rebrousser chemin il demande au lion : pourquoi m’avoir puni ? Après tout, l’herbe est verte.
Le lion répond : En effet, tu as raison, l’herbe est verte. Ta punition n’a rien à voir avec une question de couleur. Je te puni car ce n’est pas logique pour une créature intelligente comme toi de débattre de ce sujet avec le singe. La pire perte de temps est d’argumenter avec les fous et les fanatiques qui ne se soucient pas de la vérité ou la réalité mais seulement de la victoire de leurs croyances et illusions.
➽ Les tests de personnalités sont-ils sérieux et valables ? La science offre un éclairage sur la question en reconnaissant qu’il existe 5 traits de personnalité universels. On les appelle les Big Five. C’est parti pour quelques explications✅
Vidéo
https://youtu.be/r7JMpPMYzww
Podcast
5 traits de personnalité universels
Les tests de personnalités sont à prendre avec des pincettes car ils sont conçus à partir d’une variété de points de vue théoriques et dépendent de leurs niveaux d’abstraction.
Mais en 1981, le psychologue Lewis Goldberg change la donne. Il propose un modèle descriptif et empirique de la personnalité, appelé les Big Five. Ces travaux mettent en lumière cinq traits communs et universels pour décrire la personnalité d’un individu.
De nombreuses études ultérieures, comme celles de Costa et McCrae dans les années 1987-1992 (//mettre lien étude), confirment les résultats et apportent des preuves de la validité consensuelle ainsi que de l’exhaustivité, l’universalité et l’héritabilité des Big Five.
Le modèle “OCEAN”
Le modèle, aussi connus sous le nom de “OCEAN”, présentent cinq facteurs réplicables de la personnalité :
O – Ouverture d’esprit : Ce trait évalue la volonté d’un individu à explorer de nouvelles idées, expériences et perspectives.
C – Conscienciosité : Il s’agit du degré d’organisation, de discipline et de responsabilité d’un individu.
E – Extraversion : C’est la tendance à éprouver des émotions positives, à rechercher des expériences stimulantes, intenses et la compagnie des autres.
A – Agréabilité : Il s’agit de la mesure de la convivialité, de la gentillesse et de la coopération d’un individu.
N – Névrosisme : Ce trait évalue la tendance à se dévaloriser, à ressentir de l’anxiété, de la honte ou des émotions négatives de manière générale.
Corrélations entre comportements et traits de personnalité
Les méta-analyses établissent des corrélations entre les mesures des Big Five et divers aspects du comportement :
Dans le cadre professionnel, la conscienciosité s’avère être un prédicteur de la performance, quel que soit le poste.
Dans les métiers impliquant beaucoup d’interactions, l’extraversion est un facteur positif.
L’ouverture d’esprit est une aubaine dans le domaine de l’innovation ou de la formation.
Un névrosisme élevé et une faible agréabilité sont des traits communs à la plupart des troubles de la personnalité.
A l’opposé, une stabilité émotionnelle élevée nous rend moins sujet à des épisodes de burnout.
Il existe aussi un lien entre nos traits de personnalité et nos habitudes de vie. Par exemple, le tabagisme touche davantage les personnes ayant un faible niveau de conscienciosité et d’agréabilité ainsi qu’un fort niveau de névrosisme
Faire un test de personnalités
En fin de compte, le Big Five est un outil pour nous aider à mieux nous connaître. A ce sujet, il convient de choisir un test qui envisage la personnalité comme une variable quantitative (ex : donner un pourcentage ou score entre 1 et 10 pour décrire le niveau d’organisation), plutôt que qualitative (donner un résultat noir ou blanc : “organisé” ou “désorganisé”).
Je vous mets en description, un test de personnalité qui s’appuie sur ce modèle et donne des résultats de manière quantitative et continue en fonction des 5 traits de personnalité.
Histoire des ” Big Five ” : OCEAN des cinq grands facteurs de la personnalité. Introduction du Big Five Inventory français ou BFI-FR (PDF) : https://hal.science/hal-00672284/document
➽ Découvrez les conseils entrepreneuriaux, les habitudes de vie et les coulisses des activités de Matteo – le créateur du site internet et chaîne YouTube : Mind Parachutes. C’est parti ! ✅
Vidéo
Version “Rafale”
Version intégrale
Podcast
Version “Rafale”
Version intégrale
Retranscription de l’interview
Partie 1 : Présentation de Matteo et de ses activités
Mister Fanjo : Mathéo, bienvenue dans l’émission Interview Rafale. Pour les personnes qui ne te connaissent pas, je vais te présenter brièvement. Pour nous aider à ouvrir notre esprit à de nouvelles idées, Mathéo résume toutes les semaines l’essentiel des meilleurs livres de business, de développement personnel ou encore sur les finances personnelles. Ses animations de quelques minutes sont disponibles sur ses plateformes, notamment son site internet et sa chaîne YouTube : Mind Parachutes. Il propose également des accompagnements plus poussés pour développer un side business ou être au top de sa carrière. A travers son interview, découvrons ses conseils entrepreneuriaux, ses habitudes de vie et les coulisses de ses activités. C’est parti ! Est-ce que cette brève introduction te convient ? Est-ce que tu aimerais compléter quelques éléments que j’aurais oubliés ?
Matteo : Non, je pense t’as dit l’essentiel. Je suis un grand passionné de développement personnel et d’entrepreneuriat. C’était des découvertes que j’ai faites assez tard dans ma vie. Je pense que c’était autour de la trentaine, et qui ont beaucoup changé mon quotidien. Donc je suis très content d’avoir l’occasion de parler un peu de mon expérience, de partager mon expérience avec ta communauté. Merci beaucoup pour l’invitation, Benjamin.
Mister Fanjo : Je te propose de commencer par la première partie. C’est des questions rafales pour te présenter un peu de manière originale. Et après ça, on enchaînera plus en détail sur ton parcours, tes activités entrepreneuriales, ta vision, etc. Est-ce que tu es prêt ?
Matteo : Yes. Allons-y. !
Ses goûts musicaux
Mister Fanjo : Quel morceau de musique devrait-on envoyer dans l’espace si l’humanité devait disparaître ?
Matteo : C’est pas évident de choisir. Je vais t’en dire deux, si c’est possible. Tant pis. La première, c’est The Show Must Go On de Queen. Je ne sais pas si tu connais Freddie Mercury, ça a été une grosse référence pour moi. C’est une chanson qui a beaucoup marqué mon adolescence et ma jeune vie d’adulte. J’ai aussi une autre chanson de l’adolescence, qui est une chanson de Guns N’Roses. Sweet Child O’ Mine. Ça m’a fait de super souvenirs d’adolescence avec un groupe d’amis très intime que j’ai. C’est les deux que je porterais. C’est beaucoup de musique d’adolescence, finalement.
Ses recommandations de séries, films, chaines Youtube
Mister Fanjo : Deuxième question. Quelles séries, films, documentaires ou chaînes YouTube recommandes-tu de regarder ?
Matteo : Alors moi, sur les films et les séries TV, je suis vraiment la mauvaise personne à qui poser cette question. Déjà parce que je n’en regarde pas beaucoup depuis très longtemps et aussi parce que j’ai une super mauvaise mémoire de ce genre de choses, donc je ne saurais pas conseiller. Par contre, sur les chaînes YouTube, j’adore personnellement différentes chaînes YouTube d’apprentissage. Si je pars sur l’entrepreneuriat, j’aime beaucoup Alex Hormozi. C’est quelqu’un que je trouve d’une clarté incroyable et d’une capacité à transmettre, à simplifier des concepts parfois difficiles très simplement et de manière très concrète. Donc la chaîne d’Alex Hormozi en anglais. Et en fait, ce que je vous conseille de faire, c’est d’aller chercher des personnes qui pensent des choses qui ne sont pas ce que vous ferez naturellement. Donc, ce n’est pas un conseil général pour tout le monde, mais plutôt pour chacun : OK, comment est-ce que je peux finalement m’ouvrir à des idées différentes, à des manières de penser différentes que celles que j’ai l’habitude de faire. Faire un peu de recherche active et faire quelque chose de différent.
Mister Fanjo : Et en ce moment, personnellement, tu te renseignes sur quel sujet ?
Matteo : Alors, aujourd’hui, je continue sur l’entrepreneuriat parce que je trouve que c’est quelque chose qu’on ne termine jamais d’apprendre. Et je me renseigne sur l’immobilier en ce moment parce que j’ai commencé à faire des investissements locatifs. Je regarde comment d’autres personnes s’y prennent.
L’activité physique
Mister Fanjo : Troisième question, pratiques-tu un sport ou une activité physique ?
Matteo : Oui, j’aime beaucoup la course à pied. Je suis un ancien finisseur de marathon. Ça fait quelques années que je ne fais plus ça, mais j’en ai couru trois ou quatre il y a quelques années. C’est quelque chose que j’aime toujours faire, avec plus ou moins de régularité. Les périodes où je suis plus fier de moi, je vais pratiquement tous les jours. Et après, il y a des phases où je suis un peu moins régulier, mais deux ou trois fois par semaine, j’essaie d’y aller malgré tout.
Ses origines
Mister Fanjo : Quatrième question. D’où es-tu originaire et où as-tu grandi ?
Matteo : Alors, je suis italien. Je suis né et j’ai grandi en Italie. Je suis arrivé en France quand j’avais 23 ans. Avant ça, j’ai vécu au nord de l’Italie. Ma ville de naissance est Bergame, c’est dans la région des lacs. Après, j’ai passé trois ans à Venise lors de mon adolescence, de 16 à 19 ans. Très belle expérience de vie. Et après, j’ai fait mes études universitaires à Milan avant d’arriver à Paris.
Le parcours scolaire et universitaire
Mister Fanjo : En quelques mots, comment définirais-tu ton parcours scolaire et universitaire ?
Matteo : Pour moi, c’était une découverte. Je considère avoir eu la chance d’avoir appris à apprécier le fait d’apprendre de nouvelles choses, de pouvoir découvrir des domaines que je ne connaissais pas. C’est une passion qui continue même aujourd’hui. J’adore apprendre.
Mister Fanjo : Et tu as fait tes études dans quel cursus ? C’était plutôt scientifique, littéraire ?
Matteo : C’était plutôt scientifique. J’ai fait le lycée S, je pense, l’équivalent italien. Après, j’ai fait des études en ingénierie, en électronique, très techniques. Je pense que c’est à cause de ça, ou grâce à ça, qu’une fois que j’ai fini les études universitaires, j’ai plutôt eu envie de développer des compétences plus humaines dans le dev perso, la psychologie, l’économie, que j’avais moins eu l’occasion d’apprendre quand j’étais à l’école.
Mister Fanjo : Où as-tu fait ce nouvel apprentissage ? Dans le cursus universitaire ou alors tu t’es formé de ton côté ?
Matteo : Non, c’était après. En fait, pendant le cursus universitaire, j’étais vraiment très focalisé sur le côté scientifique. Juste la dernière année universitaire, j’ai pu participer à un programme d’échange où il y avait les premiers éléments de management, des sensibilités humaines, qui étaient autour de l’interculturalité. L’idée, c’était un programme d’échange pour rencontrer, à plusieurs reprises pendant l’année scolaire, des étudiants qui venaient de plusieurs pays d’Europe. On était plutôt restreint, une cinquantaine / soixantaine de personnes. On se retrouvait trois semaines dans l’année. C’était pour moi une expérience supplémentaire de découverte de l’autre, que j’adorais. Et après, je dirais, la partie dev perso, économie,… est venue après. J’ai commencé à travailler pendant quelques années en tant qu’ingénieur de R&D, donc j’avais un travail très technique. Même dans le cadre de ce travail-là, je me suis aperçu que j’utilisais très peu les compétences que j’avais apprises à l’école, malgré plus de 20 ans d’études. J’utilisais d’autres types de compétences que personne ne m’avait jamais appris, la gestion du temps, la relation aux autres, la prise de paroles, des choses qui finalement étaient centrales dans mon quotidien professionnel et pour lesquelles personne ne m’avait jamais rien appris. C’est là où j’ai découvert le monde du Dev Perso.
Les premières expériences professionnelles
Mister Fanjo : Dans quelle entreprise a été ta première expérience professionnelle ?
Matteo : Alors, j’ai travaillé dans deux entreprises. Ma toute première expérience, c’était dans une entreprise qui s’appelle ST Microelectronics. C’est une entreprise qui fait des semi-conducteurs. Là, j’ai fait un stage de fin d’études à Milan. Et après, ma première expérience post-diplôme, c’était chez Orange. Je suis resté chez Orange pendant 15 ans. où j’ai commencé, comme je disais tout à l’heure, en tant qu’ingénieur R&D et j’ai terminé dans des postes de management.
Les activités actuelles
Mister Fanjo : Comment gagnes-tu ta vie aujourd’hui ? Quelles sont tes principales activités ?
Matteo : Alors aujourd’hui, je gagne ma vie en vendant mes connaissances et mon accompagnement. Je dirais qu’il y a plusieurs activités que je réalise en tant qu’entrepreneur. Une première, c’est la synthèse des livres qui m’intéressent, du développement personnel. Donc, il y a une version gratuite où les gens peuvent accéder sur YouTube. La chaîne YouTube, d’ailleurs, c’était une belle surprise. Elle intéresse pas mal de gens. Elle cumule aujourd’hui 215 000 abonnés. Je suis très content de voir que la communauté a bien pris. Je collabore sur des choses similaires avec d’autres boîtes. Je réalise des vidéos sur commande, sur des sujets spécifiques. On réalise des formations toujours sur les formats de synthèse animée. Et après, je propose aux personnes qui souhaitent aller un peu plus loin dans leur connaissance de développement personnel ou d’entrepreneuriat. Notamment, j’aide des salariés qui souhaiteraient lancer leur entreprise à créer leur activité en partant de zéro. Ils peuvent ne pas avoir l’idée de départ. L’idée, c’est d’arriver à avoir leur premier client grâce à leur activité.
Partie 2 : Zoom sur le parcours entrepreneurial
La transition vers l’entrepreneuriat
Mister Fanjo : J’essaie de comprendre comment s’est faite la transition entre le monde du salariat et l’entrepreneuriat. Si j’ai bien compris, tu t’intéressais de plus en plus à l’économie, aux sciences sociales, au management,… . Notamment, je suppose que tu as lu des livres et c’est la lecture de ces livres qui t’a donné envie de les synthétiser, de les partager. Comment s’est passée la transition ?
Matteo : En fait, il y avait plusieurs envies qui sont apparues. Il avait une envie d’entreprendre, que j’ai découvert. D’ailleurs, j’ai lancé et fait couler cinq business avant de trouver le bon, à côté de mon travail. J’avais mon travail principal qui m’assurerait une certaine sérénité financière. J’avais aussi une belle carrière. Je ne voulais pas renoncer à cette partie-là parce que ça me plaisait. Mais effectivement, j’avais toujours la curiosité de vouloir tester, me montrer à moi-même que j’étais capable de créer une entreprise. Dans mes différentes aventures, il y a des choses très différentes. J’ai commencé par imaginer des applications mobiles. C’était les premières années de l’iPhone, c’était à la mode. À ce moment-là, j’avais quelques compétences techniques, mais ce n’était pas forcément les compétences qui manquaient, c’était plus la passion sur ce sujet, je pense. Donc, j’ai laissé tomber. J’ai aussi fait des choses très différentes. J’ai aidé un ami à vendre de l’huile d’olives. A côté de ça, de plus en plus, je trouvais intéressant des sujets que j’écoutais et découvrais par mes lectures. Quand j’ai commencé à m’intéresser au développement personnel, c’était des choses qui n’étaient pas encore très connues en France. Quand on parlait de ça, les gens regardaient avec un œil un peu bizarre. Ça avait l’air d’être quelque chose d’un peu sectaire, un peu recette américaine facile. Je me suis approché de la littérature du Dev Perso, comme ça, avec un peu de préjugé. Mais en fait, j’ai découvert que ce que je lisais, j’aimais beaucoup, et qu’il y avait peut-être une adaptation culturelle à faire de la vision américaine de la vie, des choses, par rapport à une vision plus européenne. Et je me suis dit, mais pourquoi pas partager ces choses-là avec d’autres personnes, vu que, comme moi, beaucoup de monde est arrivé à l’âge adulte sans jamais avoir appris des choses que je considère être centrales dans notre quotidien personnel et professionnel. Et un jour, j’ai découvert une chaîne anglaise que j’ai juste copiée, si je peux le dire comme ça, qui faisait des résumés animés de livres. Quand j’ai vu la forme, je me suis dit, c’est ça ce que j’ai envie de faire. Du coup, j’ai juste recopié une recette que j’ai vue quelqu’un d’autre faire avec succès. C’était le début du projet entrepreneurial qui a finalement abouti.
Mister Fanjo : Au départ, quand tu as commencé ce projet entrepreneurial, je suppose que c’était à côté de ton activité chez Orange. Combien de temps tu as mis pour le développer entièrement et pouvoir en vivre complètement ?
Matteo : Oui, alors j’ai mis longtemps. J’ai mis sept ans avant de décider de me lancer. Je pense que les deux premières années, je ne voyais pas ça comme mon projet entrepreneurial. C’était pour moi une passion, de partager ce que j’apprenais, etc. Donc, je n’avais pas forcément une approche de développement business, si je peux l’appeler comme ça. Après, quand je me suis dit, ça a l’air de plaire tout ça, il y a peut-être du potentiel derrière, comment est-ce que je peux l’exploiter ? Dans les trois ou quatre années suivantes, je me suis intéressé à développer plus commercialement ce que je faisais. Transformer l’intérêt, ce qu’on appelle le trafic organique, l’intérêt des gens qui découvraient ma chaîne ou mon site Internet, en des clients à qui je proposais des formations et de l’accompagnement. Jusqu’au moment où, le projet me prenait de plus en plus de temps. Mon travail salarié aussi, parce qu’entre-temps, ma carrière a continué à se développer, même en entreprise. A un moment donné, je me suis dit, là, il faut que je fasse un choix, parce que je vois que je ne suis pas satisfait du temps et de l’énergie que je peux mettre sur mon projet entrepreneurial, qui me plaît beaucoup. Et de l’autre côté, ce projet entrepreneurial me demande pas mal de temps. Temps que je ne peux plus investir dans ma carrière comme je faisais il y a quelques années. A un moment donné, il faut choisir, soit l’un, soit l’autre. Et donc, j’ai choisi de me lancer dans mon propre business en me disant, si je ne le fais pas, je risque de le regretter dans 10 ans. Je ne savais pas comment ça allait se passer. Je ne le sais toujours pas d’ailleurs. Mais en tout cas, je me disais que si je ne le fais pas, dans 10 ans, je vais m’en vouloir de ne pas avoir essayé.
Les grandes difficultés rencontrées
Mister Fanjo : En plus de ce choix qui a dû être difficile à prendre, quelles sont les grandes difficultés que tu as rencontrées ou alors peut-être les étapes importantes de ton aventure ?
Matteo : Yes. Alors, en fait, j’ai voulu attendre que mon activité entrepreneuriale soit pratiquement au niveau de mon salaire en entreprise. Je n’avais vraiment pas envie de prendre des risques. A la fois parce que j’avais une belle carrière, donc je ne voulais pas l’abandonner juste sur un coup de tête. J’avais bosser dur pour y arriver avec mes études, et avec les 15 ans de travail que j’avais fait auparavant. Pour moi, il n’était pas question de prendre des risques. Je voulais m’assurer que ce n’était pas une décision prise sur un coup de tête. Le temps et le fait que je voyais que le business se portait bien, j’étais rassuré sur ce côté-là. En termes d’étapes, je les résumerai comme ça. Il y avait déjà une première étape dont je parlais tout à l’heure, les deux ans où finalement, c’était vraiment une passion pour moi de partager. En fait, s’il y a quelque chose qu’une personne qui souhaite se lancer dans la vie entrepreneur, c’est vraiment le premier conseil que je leur donne : ne suivez pas des opportunités ou des approches opportunistes à la mode qui se lancent. Je vous le déconseille par expérience personnelle parce qu’en fait, si on n’est pas passionné, on ne dure pas suffisamment pour voir des résultats suffisants dans notre business. Ça devient finalement une contrainte supplémentaire. Pour moi, ce n’est pas se mettre dans les meilleures conditions pour que son business réussisse. C’était la première étape, longue, une fois que je la vois après coup. Mais à l’instant, sur le moment, je ne savais pas faire autrement. Après, il y a eu une phase où j’ai décidé de me former à comment on tient une entreprise. Pour moi, c’était très important. Il y avait des connaissances à acquérir autour de la vente, du marketing, de la conception d’offres, des choses que je n’aurais jamais pu travailler dans ma carrière professionnelle. Dans ma chaîne YouTube, je ne le faisais pas non plus parce que je me limitais à faire une vidéo, et puis c’était YouTube qui se chargeait de tout le reste. Là, c’était d’autres compétences que je devais acquérir. Je pense qu’il y avait aussi des croyances mentales à dépasser. Je trouve qu’une grosse partie du travail que l’on fait en tant qu’entrepreneur est de travailler sur ses croyances limitantes et sur ses limites que l’on s’auto-impose. Dans mon cas, c’était une certaine difficulté à me montrer. D’ailleurs, je pense que le fait que dans ma chaîne YouTube, je ne montre pas mon visage, (c’est plutôt des dessins que l’on voit), ça m’a beaucoup aidé à m’autoriser à lancer la chaîne. Il y avait le fait de ne pas être à l’aise à demander de l’argent aux personnes. En fait, je doutais de ma capacité à fournir de la valeur aux gens. Donc ça aussi, ça m’a pris du temps pour dépasser ce blocage. Et après, il y a une autre chose qui m’a coûté pas mal d’efforts dans cette aventure, c’était le fait d’accepter l’échec. Je trouve que dans le monde de l’école et de l’entreprise, en tant que salarié, on essaie de minimiser le risque de l’échec. On ne souhaite pas rater un examen. On ne souhaite pas que notre chef nous reproche d’avoir mal fait un travail ou que nos clients nous disent qu’ils ne sont pas contents du travail qu’on a fourni. Quand on devient entrepreneur, c’est l’inverse qui se passe. C’est-à-dire qu’on a besoin de passer par des essais que l’on ne maîtrise pas encore très bien. Du coup on échoue, c’est un peu comme quand on apprend à nager ou aller en vélo, on tombe au départ, on n’y arrive pas, on boit un peu d’eau quand on n’est pas capable de nager, mais en fait c’est indispensable pour qu’ensuite on soit en mesure de bien faire les choses. Cette phase d’apprendre à échouer sans que ça ne me perturbe pas trop ma stabilité émotive, et aussi un peu ma valeur de moi, l’image que j’avais de moi, ça m’a pris du temps et c’était pour moi un grand enseignement.
L’étape “Se faire payer pour son travail”
Mister Fanjo : Si j’ai bien compris, tu as eu la phase de fournir de la valeur gratuitement, ensuite tu t’es formé, ensuite tu as eu la phase d’apprentissage en expérimentant et en testant. Comment est-ce que tu as fait pour obtenir tes premiers clients et notamment arriver à te rémunérer, à passer de “l’apport de valeur” à “je demande de l’argent” ?
Matteo : En fait, ça s’est passé avec un déclic, en me disant comment ça se fait qu’il y a des personnes qui vivent de leur activité en ayant une communauté plus petite que la mienne et que moi je génère quelques centaines d’euros par mois grâce à YouTube. Je réalisais bien que j’étais très en dessous de ce que d’autres entrepreneurs arrivaient à avoir comme résultat. Étant donné la taille de ma communauté, à un moment donné, je me suis dit que je gâchais une énorme partie de la valeur que je pourrais générer avec ça. J’avais aussi besoin de dépasser des craintes personnelles de ne pas être à la hauteur, de ne pas avoir suffisamment de choses à donner. Pour ce faire, j’ai trouvé quelqu’un qui faisait une formation pour créer une offre. Je me suis lancé dans la formation et je me suis dit : pendant le temps de cette formation, je ne me pose pas de questions, je ne vais pas suranalyser les choses comme j’aurais pu tendance à faire, je vais juste faire ce que la formation me propose de faire et c’est tout. En fait, le fait d’avoir un processus à suivre m’a beaucoup aidé.
Les premières ventes
Mister Fanjo : Et lors de cette création de la première offre, de la première formation, au moment des résultats, est-ce que tu t’es dit, waouh, c’est au-delà de mes espérances, ou alors je suis un peu déçu, c’est en dessous, ou alors c’est typiquement ce que j’envisageais ? Comment tu l’as vécu ?
Matteo : Alors, il y a eu une première phase d’émerveillement. C’est-à-dire qu’effectivement, il y avait des personnes qui appréciaient suffisamment ce que je proposais pour être intéressé à acheter ma formation. Les premiers clients ont été vraiment une super surprise. Je me rappelle encore d’avoir envoyé un email où je proposais aux gens de s’inscrire, d’acheter la formation. J’étais tellement stressé de l’avoir fait que j’ai dû sortir, courir, parce que j’avais besoin d’évacuer le stress. Et en fait, c’était incroyable parce que les premières personnes s’étaient inscrites genre quelques heures plus tard, le temps de revenir de l’entraînement, de me doucher, etc. Quand j’ai rouvert l’ordinateur, il y avait déjà, je ne me rappelle plus exactement, mais je pense que c’était deux ou trois personnes qui s’étaient déjà inscrites. C’était un tout petit produit. Aujourd’hui, je ne vendrais pas un produit à ce prix-là. Je pense que je vendrais plus cher, à la fois pour mieux me rémunérer, mais aussi pour aider les personnes à comprendre la valeur de ce que j’offre. J’ai aussi changé ma perspective par rapport à la vente et aux offres que je peux faire. Mais à l’époque, c’était juste incroyable. Mais ça, c’était la première fois. Les fois d’après, j’ai souvent été déçu des résultats que je pouvais obtenir par mes ventes. Je dirais que c’est presque systématique. Quand j’ai fait un webinar, quand j’ai fait un lancement, très souvent, je suis déçu des résultats. Ça ne m’a pas empêché de générer un chiffre d’affaires que je considère être plus que correct. En fait, au bout de quelques années, j’ai facturé la dernière année où j’ai fait à la fois mon emploi salarié et mon entreprise, j’ai facturé plus de 80 000 euros avec mon side business. Après, durant la première année complète du side Business, j’ai dépassé les 100 000 euros de chiffre d’affaires. C’est un très bon résultat, malgré le fait que je suis constamment déçu de ce que je fais. Donc, en fait, les deux ne sont pas incompatibles. D’ailleurs, je pense que c’est une belle chose d’être frustré parce que ça nous aide à avancer.
Le processus d’acquisition des clients
Mister Fanjo : Tu t’adresses à la fois à des particuliers, mais tu interviens aussi en entreprise. Est-ce que le processus d’acquisition de clients a été le même ? Est-ce que tu fais des webinars pour toucher les entreprises ?
Matteo : Je dirais que ma vraie cible client, c’est plutôt des particuliers. Donc, pour répondre à la question, oui, il y a une différence si on veut aborder les particuliers ou les entreprises. Je pense que la différence est liée au type de relation que l’on va construire avec les deux typologies de clients. Et surtout, quand on est sur les entrepreneurs, il y a de fortes chances que les produits que l’on propose aux entreprises et les produits qu’on propose aux particuliers ne soient pas les mêmes. Le montant de la prestation n’est pas le même, ce qui implique aussi que la relation qu’on établit n’est pas la même. Pour ce qui me concerne, ma vraie cible de clients, c’est les particuliers ou alors des solopreneurs ou des personnes qui ont une toute petite structure. Dans ce cas-là, la relation est plutôt une relation directe que j’établis par ma chaîne YouTube principalement. Je propose aux personnes qui suivent ma chaîne YouTube de s’inscrire à une newsletter. Du coup, je peux coupler à la relation que je peux mettre en place grâce aux vidéos que je publie, au fait que j’écris des newsletters, je partage des mails, etc. C’est d’ailleurs la manière par laquelle je vends mes produits, ou en tout cas que je fais la promotion de mes produits, même quand je les vends par webinaire ou par appel de vente. Concernant les entreprises, ça se fait un peu plus par opportunité. C’est-à-dire que c’est plutôt des personnes que je rencontre dans des séminaires ou dans des occasions d’échanges, dans des lieux de rencontre. Et c’est en discutant avec ces personnes que je m’aperçois qu’il y a une affinité avec la personne, qu’il y a un moyen de faire des choses en commun. En fait, le partenariat et le travail arrivent un peu par opportunité après des échanges. C’est comme ça que ça se passe. Je laisse les choses se faire naturellement.
L’offre principale
Mister Fanjo : Pour les internautes qui nous écoutent et qui seraient éventuellement intéressés par tes travaux, quelle est ta promesse ? En quoi tu peux les aider avec l’offre principale ?
Matteo : En fait, ma promesse aujourd’hui pour les clients, c’est d’aider les salariés qui souhaitent lancer une activité entrepreneuriale à côté de leur travail, à trouver leur idée et trouver leurs trois premiers clients. Ce qui est important que les personnes comprennent dans cette démarche, c’est qu’il y a une question de compétences, comme je disais au départ. En fait, il y a des choses qu’il faut arriver à apprendre en tant qu’entrepreneur. C’est le fait de connaître son client, d’aller à la rencontre de son client, de pouvoir construire une offre, de savoir présenter son offre, de savoir vendre, de savoir se vendre. Il y a des choses que beaucoup de salariés n’ont pas eu l’occasion de travailler dans leur vie professionnelle. C’est plutôt des compétences ou des connaissances que l’on acquiert. Et après, il y a les côtés plus “mindset”. En tout cas, c’est notre manière d’envisager notre activité qui demande à être développée. Donc, je reprends l’exemple du fait de faire du vélo ou d’apprendre à nager. Bien sûr, il y a des choses, des informations que l’on doit connaître. On a besoin que quelqu’un nous explique comment on garde l’équilibre sur le vélo, comment on peut tourner à droite, à gauche, comment on l’utilise, comment on connait le code de la route. Tout ça, c’est des connaissances qu’on a besoin d’acquérir. Cette partie, ça passe par le passage de l’information. Mais comme tout le monde qui a appris à faire du vélo et à nager, ce n’est pas suffisant pour savoir vraiment le faire. À un moment donné, il faut passer à l’action. Il faut faire les choses. Et là, on peut apprendre de deux manières. Soit on essaie de faire en autodidacte. Ça marche très bien pour certains. Mais ce qui est clair, c’est que c’est long. On tombe parfois, ça fait mal, c’est pas agréable. Et on tombe plus souvent que quand on a quelqu’un qui, la première fois, nous tient un peu la selle pour éviter qu’on parte trop à droite ou trop à gauche. Je trouve que c’est intéressant de faire le chemin avec quelqu’un qui a déjà fait. Parce que ça nous permet d’éviter des erreurs, ça nous permet d’éviter de tomber trop souvent. Mais surtout, c’est ce qui nous permet, une fois qu’on est tombé, de remonter et de réessayer à nouveau. Je pense que quand il s’agit d’entrepreneuriat, tant qu’on ne l’a jamais fait, tant qu’on n’a pas été capable d’avoir fait un projet qui fonctionne, on doute beaucoup sur ses propres capacités à y arriver. Le risque c’est qu’à un moment donné on laisse tomber. En fait je trouve que c’est vraiment comme apprendre à nager et apprendre à aller en vélo. Il n’y a pas de choses extrêmement difficiles à apprendre. Par contre c’est clair qu’on va tomber, on va se faire mal la première fois et donc on a besoin de de réessayer de remonter en selle suffisamment de fois pour que ça marche. Jusqu’à un moment où on a vraiment appris à faire en sorte que ça marche. Le fait d’avoir à côté quelqu’un qui nous explique tout ça, qu’on a quelqu’un à côté qui l’a déjà fait, qui nous apprend, on sait que c’est possible. On croit que c’est possible. On sait que c’est juste une question de temps et de tentatives. Ce n’est pas pour rien que, par exemple, avec le fait de nager ou d’aller en vélo, le fait d’être entouré d’adultes qui l’ont déjà fait, ça nous rassure quant au fait de savoir qu’à un moment donné, nous serons aussi capables de le faire. Même si sur l’instant, ça nous paraît au-delà de ce qu’on arrive à faire, on se dit, puisque les autres ont réussi, pourquoi ça serait différent. En fait, je pense que le fait de le faire avec quelqu’un, c’est ça qui nous aide. Ça nous rassure sur le fait que ce sera possible pour nous.
Les objectifs de Matteo pour les années à venir
Mister Fanjo : Et alors, quelle est pour toi, après, la suite du projet, la vision que tu as pour les prochaines années?
Matteo : Alors, il y a une chose sur laquelle je suis en train de travailler en ce moment, c’est le fait de constituer une communauté. Je te parlais jusqu’à présent du fait d’acquérir les connaissances nécessaires, d’être entouré des personnes qui l’ont déjà fait, qui peuvent nous aider, parce que ça nous rassure sur notre capacité à y arriver, et nous évite de faire des erreurs, etc. Dans le programme que j’ai créé pour proposer aux gens de lancer leur side business, je souhaitais aussi donner beaucoup de place à la force d’un collectif. Je fais de petits groupes à chaque fois, entre 6 et 10 personnes, qui se lancent dans cette aventure. Je ne suis pas surpris de la force que ça a de faire partie d’un groupe avec des personnes qui sont engagées sur un projet similaire de lancement d’entreprise. Ça serait valable pour n’importe quel autre projet que les gens peuvent avoir. Beaucoup de recherches autour de la réussite et de l’atteinte des objectifs ont confirmé que l’environnement social dans lequel on évolue est probablement le facteur le plus important pour notre réussite. Justement parce qu’on voit que c’est possible pour d’autres et du coup ça devient possible pour nous aussi. On maintient la motivation dans la durée, etc. Donc, j’ai voulu donner à cette partie de groupe un rôle central dans la réussite de son projet entrepreneurial. J’étais tellement content de la valeur que ça donnait pour les participants, et le retour sur cet aspect était tellement important, tellement satisfaisant, que je me suis dit que c’était quelque chose que je voulais créer à côté de l’accompagnement en tant que tel. Là, je souhaite lancer deux communautés. Une sur le développement personnel, qui est la porte d’entrée pour moi au monde de l’entrepreneuriat, et je pense que c’est quelque chose qui m’intéresse encore beaucoup. Pour moi, ce n’est pas exclusivement les entrepreneurs qui s’intéressent au dev perso, c’est quelque chose de plus universel. Peu importe son activité professionnelle, on a intérêt à développer des compétences sur le sujet. Et de l’autre, créer une communauté autour de l’entrepreneuriat, qui est un autre ensemble de sujets qui m’intéresse particulièrement parce que je trouve, par expérience personnelle, que l’entrepreneuriat a été pour moi les domaines où j’ai pu le plus expérimenter le développement personnel et donc le plus grandir en tant que personne. Pour les personnes qui sont curieuses, je les invite à se lancer dans l’entrepreneuriat, à côté de son travail, presque indépendamment du fait que les projets réussissent ou pas. Toute l’expérience que l’on peut vivre, que l’on peut cumuler peut nous apporter dans les autres domaines de notre vie. Pour moi c’est vraiment une école de vie, si je peux l’appeler comme ça, que je trouve vraiment très riche. Donc l’idée c’est de créer ces deux communautés.
Mister Fanjo : Et dans ta vision, comment ça se matérialise ? Est-ce que pour l’instant tu en es plus à l’idée et tu réfléchis à des axes ou alors t’as vraiment une cible précise ?
Matteo : Alors j’ai quelques idées, mais je suis en train de faire ce que je conseille aux gens de faire, c’est de demander à son client ce dont il a besoin. C’est tout récent, ça fait 2-3 jours, je vais proposer aux personnes qui me suivent d’intégrer un groupe sur WhatsApp dans lequel je vais leur poser toute une série de questions pour qu’ils puissent me dire quelles sont leurs attentes dans une communauté, de quoi ils ont besoin, qu’est-ce qu’ils aimeraient voir, etc. Je pense aussi organiser une séance via Zoom ou en tout cas une séance de travail, pour qu’on puisse interagir et discuter. Je pense que c’est comme ça que je vais pouvoir trouver les bonnes idées. Et en même temps, j’ai aussi des convictions très fortes de ce que je veux mettre en place. Ce que je veux faire, c’est vraiment créer un espace où l’interaction avec les participants soit au centre. Je trouve que dans le monde où on vit aujourd’hui, si on a besoin d’information, on peut arriver à la trouver. Pour Internet, il y a tellement de choses à disposition qu’on peut trouver beaucoup de choses. Avec l’IA aussi, ça amplifie encore davantage cette capacité à pouvoir accéder à de l’information. Mais ce n’est pas pour autant qu’on arrive à faire les choses qu’on sait qu’on doit faire pour réussir. On prend le cas typique du fait de faire du sport, par exemple. On sait tous très bien que si on veut être plus en forme, avoir plus d’énergie, être mieux dans notre corps, il faut qu’on fasse du sport régulièrement. Mais ce n’est pas parce qu’on sait qu’on arrive à le faire. Donc ce n’est pas une question d’information, c’est une question de réussir à mettre en place les bonnes habitudes, de créer un environnement qui nous aide à faire du sport régulièrement. C’est pareil pour les devs perso, c’est pareil pour l’entrepreneuriat, je pense que c’est pareil pour beaucoup, beaucoup de choses. Savoir ce qu’il faut faire, c’est même pas la moitié du chemin, c’est moins que ça. Le reste devient beaucoup plus simple quand on est entouré des personnes qui sont animés par les mêmes intérêts et qui ont déjà réussi les choses qu’on a envie de faire. Ce n’est pas pour rien que des personnes qui naissent dans une famille qui est passionnée, qui fait beaucoup de musique, qui joue plusieurs instruments, ont plus de chances d’apprendre à jouer un instrument de musique et jouer un instrument de musique dans l’âge adulte que quelqu’un qui naît dans une famille où la musique n’est pas présente. A nouveau, c’est la même chose pour le sport, pour l’art, pour l’entrepreneuriat. En fait, on est très influencé par notre environnement. Voilà, l’idée est de construire un environnement autour des personnes qui souhaitent développer dev perso et entrepreneuriat.
Les plateformes – Mind Parachutes
Mister Fanjo : Où est-ce que les personnes qui seraient intéressées pourraient te rejoindre, consulter tes travaux, les suivre ?
Matteo : Je conseille à tout le monde de regarder Mind Parachutes comme point de départ, ma chaîne YouTube ou mon site internet. C’est www.mindparachutes.com Mind comme esprit en anglais et parachutes comme un parachute au pluriel. Vous tapez ça sur Google, vous le trouverez sans problème. Pour moi, c’est le point de départ. Et après, si ma manière d’aborder le sujet vous plaît, si mon parcours vous intéresse et que vous souhaitez avoir un parcours similaire au mien, en partant de là, n’hésitez pas après à m’écrire, à me contacter pour plus d’informations.
Un message important de Matteo
Mister Fanjo : Avant qu’on passe à la dernière partie des questions rafales, est-ce qu’il y a un sujet qu’on n’aurait pas abordé, dont tu aimerais parler ?
Matteo : Oui, c’est un sujet dont on a un peu parlé, peut-être que ça fait partie des questions rafales après. Mais en fait, je le disais tout à l’heure : pour réussir à atteindre nos objectifs, c’est important d’acquérir les informations, les connaissances nécessaires pour y arriver. C’est important de se mettre dans un environnement qui nous facilite la tâche. Et la dernière chose qui est pour moi un ingrédient clé pour réussir, c’est le fait d’adopter la politique des petits pas et des habitudes. Moi-même, je suis un peu victime de tout ça. C’est-à-dire que quand je me lance dans un nouveau projet, je suis porté par beaucoup d’envie, beaucoup d’ambition, etc. Quand les résultats n’arrivent pas à la vitesse que moi j’aimerais, je peux me décourager. Je laisse tomber. Et d’ailleurs, comme je suis passionné quand je me lance dans un truc, je veux faire beaucoup tout de suite avec le risque de me fatiguer trop vite. Dans ça, le sport m’a beaucoup aidé. Le sport de course à pied, le marathon, c’est le cas. Il y a tout un parcours à faire entre le moment où on se dit j’aurais envie de courir un marathon et le jour où on arrive à le faire. Ça demande plusieurs mois d’entraînement. Par contre, c’est un entraînement progressif. Ce qui veut dire que le premier jour d’entraînement, on n’est pas censé avoir les mêmes habiletés que le jour de la course. D’ailleurs, ça fait un moment que je ne cours plus régulièrement, je suis en train de reprendre mes entraînements. J’aimerais bien pouvoir courir un nouveau marathon dans quelques mois. En ce moment, mes programmes d’entraînement me demandent de courir entre 20 minutes et 30 minutes, entre 3 à 5 kilomètres. C’est tout petit par rapport à l’objectif final. Mais c’est indispensable de passer par des petits pas pour pouvoir ensuite progresser. Et ce qui est important au départ, c’est plus la régularité, que l’intensité. On a plus besoin de faire régulièrement un petit peu de ce qu’on a envie de faire plutôt que de faire des grands efforts à des moments isolés et finalement on se fatigue trop et on laisse tomber. Donc dernière chose, si vous souhaitez réaliser des objectifs, faites des petits pas régulièrement et le chemin qu’on peut parcourir de cette manière est plus long que ce qu’on imagine. J’étais en train de penser à la fable du Lièvre et la Tortue, c’est exactement ça.
Partie 3 : Conseils et habitudes quotidiennes
Mister Fanjo : Merci pour le partage, c’était très riche. Ce n’est pas tout à fait fini du coup. Il reste quelques questions rafales. Si tu veux, on peut terminer. Quelle étape aimerais-tu avoir franchie à la fin de l’année ?
Matteo : D’avoir mis en place ces deux communautés dont je t’ai parlé et d’avoir un premier groupe de personnes qui sont impliquées dans la communauté. De voir une communauté très active au quotidien.
Mister Fanjo : Quelle application ou logiciel utilises-tu le plus ?
Matteo : Alors, si je dois dire, l’application que j’utilise le plus souvent de tous, c’est l’agenda. Je trouve que c’est vraiment un outil énorme pour nous aider à choisir comment utiliser notre temps.
Mister Fanjo : As-tu un principe, une maxime ou une habitude que tu conseillerais à tout le monde de suivre ?
Matteo : Là-dedans, je ne suis vraiment pas original. J’aime beaucoup la citation de Nelson Mandela qui dit «Je ne perds jamais, soit je gagne, soit j’apprends ». Ça m’aide beaucoup à dépasser les moments d’échec où je me sens un peu perdu. C’est le maxime qui m’aide beaucoup.
Mister Fanjo : Admettons que l’on te donne 100 euros, dans quoi les dépenserais-tu ?
Matteo : J’en dépenserais 30% au moins pour ma propre formation. Je dépenserais 30% pour les donner aux autres. Je crois beaucoup en la générosité, dans l’échange avec les autres. Et les derniers 30% pour un bouquin. J’adore la lecture donc je dépenserai comme ça.
Mister Fanjo : Si tu étais président et que tu avais le pouvoir de faire aboutir n’importe quelle réforme, que changerais-tu en priorité ?
Matteo : Ouf. Ça, c’est la question à laquelle je n’ai pas vraiment de réponse quand c’est tout fait. En fait, il y a deux valeurs qui, pour moi, sont très importantes, qui ont vraiment marqué ma vie. La première, c’est ce sens de la responsabilité, de se prendre en main qui, pour moi, est à l’origine à la fois de ma soif d’aventure et aussi de l’entrepreneuriat. Donc, j’aimerais faciliter par des formations, par des aides, je ne sais pas comment, la prise d’initiative des gens. Ça, j’aimerais bien. Et le deuxième aspect, c’est la rencontre avec l’autre. Le fait de découvrir la richesse des personnes qui ne pensent pas comme nous, qui ne voient pas les choses comme nous. Je le disais d’ailleurs au départ, quand tu posais la question sur la chaîne de YouTube. Je crois vraiment beaucoup à l’importance de s’ouvrir au monde. Et je l’ai dit parce qu’on est de plus en plus exposé à du contenu qui est pensé pour nous, par les algorithmes des réseaux sociaux, etc., qui finalement fonctionnent par proximité, par similitude. On vit dans un monde où on est de plus en plus exposé à des choses qui vont confirmer ce qu’on pense déjà, ce qu’on croit déjà, ce qu’on aime déjà, etc. Je pense qu’à terme, ça risque de nous appauvrir. Du coup, on a intérêt à faire une démarche active, d’aller chercher quelque chose de différent. La deuxième chose, à nouveau, que je ferais en tant que président, c’est de trouver la manière d’aider les personnes à aller découvrir les autres, des personnes qui n’ont pas leur propre expérience de vie, les mêmes objectifs de vie, la même culture, des gens très différents.
Mister Fanjo : De quel accomplissement es-tu le plus fier ?
Matteo : En fait, je dirais que c’était un des rôles que j’ai eu pendant que j’étais en entreprise. J’avais un rôle de manager. J’adore le management. C’est d’ailleurs la chose qui me manque le plus depuis que je suis devenu entrepreneur à temps plein. En fait, c’était mon pot de départ de ce poste. Il y avait toutes les personnes avec qui j’avais travaillé, mes collaborateurs, mes collègues, etc. En fait, c’était de réaliser à quel point j’avais réussi à apporter ma patte dans l’atmosphère qui s’était créée, dans le collectif qui s’était créé. Et c’était quelque chose que j’ai particulièrement apprécié parce que je trouvais que les gens étaient vraiment alignés avec des valeurs qui sont importantes pour moi, la transparence, l’intégrité, etc. Et j’étais fier de voir à quel point j’avais contribué à ça.
Mister Fanjo : Dernière question, tu as le mot de la fin. Que voudrais-tu dire pour conclure cette interview ?
Matteo : Avec quoi j’aimerais terminer ? Je synthétise ce que je disais pendant la discussion. Peu importe quel est votre projet, vos envies, les choses que vous souhaitez réaliser dans votre vie, que je vous invite à faire, c’est d’aller chercher l’information, les connaissances qui vont vous aider à le réaliser, d’aller chercher le cercle social qui souhaite atteindre les mêmes objectifs ou qui l’a déjà fait, pour vous aider justement à garder la dynamique et la motivation pour y arriver, et finalement, d’adopter la politique des petits pas, un petit pas chaque jour pour aller vers votre objectif. Et pour moi, en fait, c’est les trois éléments indispensables pour réussir n’importe quel objectif.
Comment amener des inconnus à vouloir acheter les produits que l’on vend ? L’entrepreneur américain, Alex Hormozi, partage ses conseils sur le sujet dans ce deuxième volume de sa série sur la vente. L’ouvrage, 100M$ Leads(lien affilié), se découpe en 5 parties :
L’importance d’acquérir des leads
Le fonctionnement de la publicité
Les quatre principales façons d’obtenir des leads.
Les astuces pour optimiser la génération de leads
Un plan publicitaire pour se lancer
Pour ce résumé, synthétisons l’essentiel des différents chapitres. C’est parti !
Pour créer une entreprise prospère, il est nécessaire d’avoir des choses à vendre (une offre) ainsi que des personnes à qui les vendre (des leads).
Après avoir expliqué comment créer une offre irrésistible, Alex Hormozi partage des clés pour étendre sa portée en touchant un maximum de clients. Pour augmenter le nombre de leads, il convient de faire de la publicité. Pour ce faire, il y a plusieurs impératifs :
comprendre pourquoi la publicité est vraiment efficace
Maîtriser « quatre principes fondamentaux »
Maximiser les résultats en faisant travailler autres autres pour soi
Mettre en place un plan publicitaire robuste
Acquérir une meilleure compréhension de la publicité
L’intérêt de la publicité est de générer des leads engagés. C’est-à-dire des personnes qui manifestent de l’intérêt pour ce que l’on vend et que l’on peut contacter pour leur présenter notre offre.
Pour les obtenir, une solution consiste à donner aux gens quelque chose qu’ils veulent par l’intermédiaire d’un aimant à prospect (lead magnet). Un lead magnet est une offre de valeur qui résout un problème précis, comme par exemple un échantillon du produit, un coaching gratuit, ou un accès temporaire au service que l’on vend… . Si les prospects estiment que le lead magnet vaut leur temps, ils ont plus de chance de considérer que l’offre principale vaudra leur argent.
Alex Hormozi propose sept étapes pour créer un lead magnet efficace :
Identifier le problème et la cible. L’idéal est de résoudre gratuitement un problème spécifique et significatif. Par exemple, un agent immobilier peut proposer une estimation d’un bien gratuite.
Trouver comment le résoudre. Il existe trois types d’aimant à prospect.
Les diagnostics qui révèlent un problème
Les échantillons et essais qui offre une solution à un problème récurrent sur une durée limitée
L’accès à une des étapes du processus complet
Décider comment le livrer. L’auteur liste plusieurs méthodes de livraison
Sous forme d’outils (logiciel, feuille de calcul…)
Sous forme d’information (cours, webinaire, entretien…)
Sous forme de service gratuit (audit, prestation…)
Sous forme de produits physiques
Effectuer des tests pour trouver le meilleur nom et choisir celui qui obtient le meilleur taux d’engagement
Rendre l’accès au lead magnet facile car les gens préfèrent faire des choses qui demandent peu d’efforts.
S’appliquer à livrer de la qualité même si c’est gratuit. Le but est de faire en sorte que le lead magnet fournisse tellement de valeur que les gens se sentent obligés de payer.
Inciter les prospects à demander plus en leur expliquant quoi faire ensuite et en leur donnant les raisons de passer à l’action immédiatement. Une astuce consiste à s’appuyer sur la rareté et l’urgence.
Au bout du compte, un bon lead magnet accomplit quatre choses :
Engager les clients idéaux lorsqu’ils le voient.
Toucher plus de personnes que l’offre principale
Apporter assez de valeur ajoutée pour inciter à la consommation
Rendre les bonnes personnes plus susceptibles d’acheter.
Obtenir des leads
L’acquisition de prospects engagés nécessite de faire savoir ce que l’on propose. Alex Hormozi propose quatre méthodes pour générer des leads en fonction de la manière de contacter les prospects (individuelle ou collective) ainsi qu’en fonction du type d’audience. En effet, il faut différencier les audiences chaudes (les personnes qui ont donné la permission de les contacter) et les audiences froides (personnes qui n’ont pas donné leur accord).
Faire de la prospection en individuel avec son audience chaude
Les approches chaleureuses se présentent généralement sous forme d’appels, de messages texte, d’e-mails, de messages directs, de messages vocaux, etc.
L’auteur propose 10 étapes à suivre :
Récupérer les contacts de sa messagerie, réseaux sociaux, etc
Se focaliser sur un seul canal de communication (contact par email, sms, téléphone, Instagram…)
Personnaliser son message de salutation en s’appuyant sur une raison valable de prendre contact
Contacter une centaine de personne par jour
En cas de réponse, reformuler les propos de l’interlocuteur, complimenter ce qu’ils disent et leur adresser une question pour orienter la conversation vers le sujet de l’offre
Leur demander des contacts en leur présentant l’offre. L’idéal est d’utiliser l’équation de la valeur qui comprend : Résultat rêvé + Perception de la probabilité de réussite + minimisation du délai + réduction des efforts et sacrifices. Ex : J’aide (client idéal) à obtenir (résultat souhaité) en (période de temps) sans (effort et sacrifice) et (augmenter la perception probable de la réussite)
Proposer l’offre aux personnes intéressées en s’aidant de la gratuité notamment pour les cinq premiers clients
Recommencer en passant par la plateforme sur laquelle on a le deuxième plus grand nombre de prospects.
Commencer à facturer en augmentant ses tarifs au fur et à mesure que l’on gagne de l’expérience et que l’on obtient des recommandations.
Conserver sa liste pour être prêt à recontacter les contacts qui la composent
Les approches chaleureuses devraient inciter environ un contact sur cinq à s’engager. Cependant elles présentent deux limites : le temps et le nombre restreint de personnes.
Publier du contenu pour toucher collectivement une audience chaude
Une stratégie efficace consiste à publier un excellent contenu gratuit. Voici trois conseils à ce sujet :
Attirer l’attention en donnant aux prospects une raison de se détourner de leur occupation. L’auteur recommande de construire ses sujets en se basant sur des expériences personnelles car c’est la meilleure façon de se différencier. Il suggère aussi de travailler ses titres pour qu’ils soient en relation avec des composantes telles que : les actualités, les célébrités, les conflits, l’insolite…
Retenir l’attention en utilisant des listes, des étapes ou des histoires pour maintenir la curiosité du public et implanter des questions dans leur esprit.
Récompenser l’attention en s’efforçant de satisfaire la raison pour laquelle ils ont consommé le contenu au départ.
L’idéal reste de donner, donner et encore donner pour faire croître l’audience jusqu’à ce que les gens qui la composent, demandent plus. Une autre astuce revient à intégrer des promotions dans le contenu gratuit. Par exemples :
les offres intégrées : faire de la publicité dans chaque contenu en maintenant un ratio donner/demander élevé.
les offres intermittentes. L’idée est de partager 3 à 4 publications gratuites avant de demander de l’argent et proposer son lead magnet.
Faire de la prospection en individuel avec des audiences froide
Obtenir des leads depuis une audience composées d’inconnus engendre plusieurs problématiques à résoudre :
Problème 1 : comment les contacter? La clé est de construire une liste de prospects ciblés par l’intermédiaire de trois options
Utiliser un logiciel pour récupérer une liste de contacts
Payer des courtiers
Créer manuellement sa liste
Problème 2 : Que leur dire pour éviter qu’ils nous ignorent ? La solution revient à personnaliser la prise de contact en faisant des recherches sur le prospect et en essayant de lui offrir rapidement une grande valeur ajoutée quitte à lui proposer quelque chose gratuitement.
Problème 3 : Comment maximiser les occasions ? Les suggestions sont d’automatiser la livraison et la distribution grâce aux nouvelles technologies. Une autre astuce est de contacter chaque prospect plusieurs fois par plusieurs canaux.
Faire des publicités payantes pour toucher collectivement les audiences froides
Les publicités payantes consistent à payer une autre personne ou entreprise pour afficher notre offre devant leur audience. Les annonces payantes posent trois nouveaux problèmes à résoudre :
Problème 1 : Où faire de la publicité ? Le mieux est de trouver une plateforme que l’on connaît, qui offre des fonctionnalités de ciblage et sur laquelle on peut créer des publicités spécifiques.
Problème 2 : Comment cibler les bonnes personnes ? Une astuce revient à utiliser ses propres listes de prospects et demander aux plateformes de viser des audiences similaires. Une autre stratégie repose sur le fait de cibler les centres d’intérêt.
Problème 3 : Quoi dire dans sa publicité ? La structure de l’annonce doit comprendre :
une accroche pour attirer l’attention du prospect
une présentation de valeur mettant en avant les avantages de l’offre grâce à un cadre quoi + qui + quand
un appel à l’action qui oriente vers la prochaine étape. Le mieux est de les orienter vers un page de destination
Alex Hormozi conseille de viser l’efficacité plutôt que la créativité. Il suggère trois pistes:
Oser perdre de l’argent pour tester
Mesurer les retours en suivant le flux d’argent
Investir en publicité en fonction du nombre de clients recherché plutôt qu’en fonction d’un budget
L’auteur partage aussi trois leçons personnelles sur les publicités payantes :
Ne pas confondre les problèmes de ventes avec les problèmes de publicité.
Le meilleur contenu gratuit peut devenir les meilleures annonces payantes.
ne pas se considérer comme nul en publicité
Les principes : Plus, Mieux, Nouveau
Pour finir la partie, voici des principes fondamentaux pour obtenir des prospects engagés.
Faire plus en appliquant la règle des 100 : se forcer à faire 100 démarches par jour (faire 100 approches, passer 100 minutes sur la création d’annonces, …)
Faire mieux en testant un chose par semaine et par plateforme
Faire quelque chose de nouveau si les retours sont mauvais après plusieurs tentatives de faire plus ou mieux
Obtenir des générateurs de leads
Construire une machine à prospects de 100 millions de dollars est une question de levier et de temps de travail. C’est pourquoi il faut amener d’autres personnes à faire de la publicité à notre place. A ce sujet, il y a quatre types d’apporteurs d’affaires
Les recommandations de clients
Les clients satisfaits sont les meilleures personnes pour promouvoir l’offre. Pour les inciter à faire davantage de recommandations, voici les grands principes :
Vendre à de meilleurs clients
Fixer de meilleures attentes
Augmenter la probabilité perçue de réussite
Réduire le délai d’obtention des résultats
Réduire l’effort et les sacrifices
Proposer de nouvelles offres
En tout cas, il est primordial d’oser demander des recommandations. Une stratégie est de rémunérer chaque personne qui ramène un client en lui payant l’équivalent du coût moyen d’acquisition.
Les employés
Les employés rendent une entreprise entièrement opérationnelle. Pour obtenir des prospects grâce aux employés, le processus à mettre en place en interne est le suivant :
Documenter le processus d’acquisition en élaborant des checklists
Montrer le travail en faisant les opérations devant eux
Les laisser faire en les supervisant
Mettre en place de la formation continue
Les agences
Alex Hormozi conseille d’utiliser les agences pour apprendre de nouvelles méthodes et découvrir de nouvelles plateformes. L’idée est d’engager une agence « assez bonne » pour apprendre les bases en un temps limité. Ensuite, il convient d’engager une agence plus « élite » pour apprendre comment maximiser ses conversions. Une fois la compétence acquise, on peut s’en débarrasser. En tout cas, il est faut prendre le temps de mettre en concurrence plusieurs agences pour sélectionner les plus pertinentes.
Les affiliés
Un affilié est un partenaire qui recommande à son public d’acheter notre produit. La construction d’un réseau d’affiliés est le meilleur moyen de provoquer une croissance spectaculaire, rapidement. Cela se fait en plusieurs étapes :
Sélectionner des affiliés qui possèdent un public chaleureux proche du profil client cible.
Leur faire une offre en insistant sur les choses qu’ils ont a y gagner
Faire de ses affiliés des clients, des experts ou les deux.
Déterminer combien avec quoi et à quelle fréquence les rémunérer
Les inciter à faire de la publicité et des lancements en les autorisant à offrir ou vendre le lead magnet à chaque achat de leurs produits ou en leur donnant un commission pour chaque vente.
Les actions pour se lancer
La publicité au quotidien
Dans un premier temps, Alex Hormozi partage quelques recommandations pour appliquer une approche qu’il nomme “ouvert à l’objectif” :
Mettre de côté un certain pourcentage de son budget publicitaire pour essayer de nouvelles choses sans attendre un retour.
Passer à l’action rapidement et massivement
S’engager à travailler jusqu’à atteindre un nombre spécifique de résultats, quoi qu’il arrive.
Se lever tôt, se mettre rapidement au travail et ne pas prévoir de réunion avant midi
La feuille de route
Voici un plan en six niveaux pour tout mettre en place
Niveau 1 : Faire de la prospection à chaud en promouvant le produits que l’on vend auprès de ses proches
Niveau 2 : Continuer à faire autant de prospections engagées que possible et publier du contenu cohérent régulièrement
Niveau 3 : Grâce aux premières ventes, sous-traiter pour faire de la publicité rentable en son nom.
Niveau 4 : Se concentrer sur le produit jusqu’à obtenir des recommandations régulières, puis revenir à la mise à l’échelle de sa publicité avec une équipe plus importante.
Niveau 5 : Diversifier en utilisant au moins deux méthodes publicitaires sur plusieurs plateformes.
Niveau 6 : Embaucher des experts pour prendre en charge de nouvelles activités publicitaires et canaux.
Pour conclure, voici un passage qui résume la philosophie du livre et de l’auteur :
“Plus tu fais de la publicité, plus de gens découvrent ce que tu vends. Plus de personnes connaissent ce que tu vends, plus de personnes l’achèteront. C’est la clé de la machine à leads de 100 millions de dollars.”
➽ Découvrons l’interview de Michaël Ferrari. Il est le créateur du blog Esprit Riche, YouTubeur et auteur de plusieurs livres dont : Par ici la sortie. C’est parti ! ✅
Vidéo
Format – Interview Rafale
Format long
*à venir prochainement*
Podcast
Format – Interview Rafale
Format long
*à venir prochainement*
Retranscription de l’interview
Mister Fanjo : Bonjour à tous, bienvenue dans l’émission Interview Rafale. Le concept est simple, retrouver dans chaque épisode les pépites d’interview avec un ou plusieurs invités qui se sont prêtés à une série de questions Rafale. Découvrez leurs projets, leurs habitudes quotidiennes, leurs recommandations en termes de séries, musiques ou chaînes YouTube, et plus généralement, leurs conseils basés sur leurs expériences personnelles. Aujourd’hui, nous accueillons Michael Ferrari. Créateur du blog Esprit Riche, auteur et YouTuber, il est parvenu à développer sa liberté financière en partant de zéro. Aujourd’hui, il jouit pleinement de son temps et continue de partager ses conseils. Sans plus tarder, découvrons les meilleurs extraits de son interview. C’est parti !
Présentation de l’invité
Mister Fanjo : Je te propose de passer à la première question. Est-ce que tu pourrais te présenter ainsi que ton activité pour ceux qui ne te connaissent pas, s’il te plaît ?
Michaël Ferrari : Ouais, donc je suis Mickael Ferrari. Alors me présenter, c’est toujours un peu difficile parce que j’ai fait plusieurs choses comme beaucoup d’entrepreneurs. Je suis à la base investisseur dans l’immobilier. Donc j’investis dans des immeubles de rapport essentiellement que je rénove et que je conserve. J’ai aussi une activité de location courte durée, une activité de marchand de biens. J’ai mon activité de formation en ligne où j’accompagne et je forme les gens qui veulent apprendre à investir, apprendre à bien gérer leur argent et se créer une vie où la liberté est au centre. En ce moment, je travaille sur un projet de foncière en France. On déploie un modèle de foncière à participation collective. C’est un truc assez unique et hybride. L’idée est d’en implanter une quinzaine en France cette année pour qu’il y ait plein d’investisseurs qui puissent rejoindre une foncière et participer à la foncière près de chez eux.
Le parcours de Michaël Ferrari
Mister Fanjo : Comment est-ce que tu es arrivé à développer toutes ces activités ? Est-ce que ça s’est fait progressivement ? Tu as peut-être fait des études sur le sujet ou alors pas du tout ? Est-ce que tu peux nous expliquer ton parcours ?
Michaël Ferrari : Ça m’a pris une dizaine d’années pour développer tout ça. Ce n’est pas du tout ce que j’ai étudié. Au départ, j’étais dans le conseil en management. Je travaillais dans des grandes banques à Paris et je les conseillais sur leur manière de s’organiser, sur l’évolution de leurs outils internes et ce genre de processus. Ce qui m’a poussé à évoluer, c’est tout simplement l’envie d’avoir une activité qui a du sens. J’ai en fait vu assez vite que ce qui avait du sens pour moi, c’était de pouvoir aider des personnes individuelles. Pour en revenir au conseil, c’est bien, c’est sympa, il y a plein d’aspects qui sont cools, j’ai fait ça pendant 8 ans, donc c’est un super métier, mais ça a beaucoup plus de sens pour moi de changer la vie d’une personne. Et l’un des aspects sur lesquels il est extrêmement difficile pour la plupart des gens d’évoluer, c’est l’argent. Donc j’ai voulu former les gens à cette question-là, puisque c’est ce que je me suis demandé très tôt. Je viens d’une famille qui était surendettée. Je faisais attention à mon argent et je me posais beaucoup de questions sur “comment on gère son argent ?”, “comment on investit ?” etc. J’ai commencé à investir quand j’étais consultant. Très vite je me suis dit que j’aime bien transmettre. Donc il faut que j’accumule de l’expérience, je continue à investir, j’investis et puis je vais développer toute une partie de conseils d’accompagnement de formation autour de ces questions parce qu’il y a une grosse demande. Et puis, même encore aujourd’hui, tout reste à faire parce que les investisseurs en France c’est un infime pourcentage de la population.
La transition vers l’entrepreneuriat
Mister Fanjo : La transition s’est faite progressivement, à partir de quel moment as-tu pu en vivre pleinement ?
Michaël Ferrari : J’ai pu en vivre pleinement quand je l’ai décidé, un peu paradoxalement parce que moi je suis quelqu’un d’assez prudent. Pendant des années, je faisais tout en parallèle. J’investissais, je réalisais les missions de conseils chez mes clients et je développais la partie internet. J’ai attendu que la partie internet rapporte assez pour pouvoir se substituer à la partie conseil que je faisais de manière traditionnelle. Le blog, je l’ai créé au départ en 2007, donc il y a longtemps. Ce n’était pas du tout un projet business à la base. Ça l’est devenu. A partir du moment où j’ai commencé à me dire qu’il faut que j’enclenche quelque chose, j’ai mis 4 ans avant de basculer dessus et d’en vivre.
Ses revenus immobiliers
Mister Fanjo : Tu as aussi les revenus liés à tes investissements immobiliers. Ça représente combien en pourcentage de tes différentes activités ?
Michaël Ferrari : En pourcentage, je ne sais pas le dire. Aujourd’hui, j’ai environ 25 000 euros de loyer mensuel. J’ai encore pas mal d’endettements en face, mais il reste 6 000 euros de loyer mensuel à peu près. Je pourrais ne vivre que de ça, mais pour l’instant, je n’utilise pas. Pour moi, toute la partie immobilier, investissement, c’est de la capitalisation à long terme. Je ne l’utilise pas pour vivre au quotidien, ce n’était pas mon projet. Je préfère avoir une activité commerciale pour vivre.
L’activité commerciale
Mister Fanjo : Qu’entends-tu par activité commerciale ? la partie business en ligne, formation et accompagnement de particulier ?
Michaël Ferrari : En fait, c’est tout ce qui concerne, tout ce qui n’est pas de l’investissement immobilier classique. Ça veut dire la location courte durée, ça veut dire l’activité de marchand de biens, ça veut dire effectivement la formation en ligne. Tous ces aspects-là et qui sont complémentaires.
Son organisation au quotidien
Mister Fanjo : Comment s’organise ton quotidien ?
Alors moi, je délègue beaucoup, beaucoup de choses. Ça fait partie de ma philosophie. Je souhaite préserver ma qualité de vie et mon temps au maximum. Ce qui fait que je délègue beaucoup, beaucoup d’aspects de tous les processus. Mon quotidien, c’est de la gestion sur les sujets que les personnes à qui je délègue ne peuvent pas faire. Donc, gérer les trucs impératifs. C’est beaucoup d’analyse de nouveaux projets, de prise de décision et un peu de création de contenus, des nouveaux contenus de formation ou autre. En ce moment, c’est beaucoup sur le projet de foncière parce que ça demande pas mal de temps et d’énergie au début. C’est un petit peu difficile à expliquer puisque ça change d’un jour à l’autre. Je n’ai pas de journée qui peut se ressembler. Je vais traiter dans une journée un sujet avec un locataire, analyser un investissement, le développement de la foncière et puis gérer mon portefeuille bourse. Tout ça peut avoir lieu dans une journée.
Zoom sur le projet de foncière
Présentation du concept
Mister Fanjo : Par rapport à ce projet de foncière, où est-ce que vous en êtes ? Et peut-être avant ça, peux-tu présenter le concept ?
Michaël Ferrari : On a aujourd’hui beaucoup de personnes qui veulent investir dans l’immobilier, qui ne peuvent pas le faire seul, pour plein de raisons. Il y a des questions de taux d’endettement, de temps. Il y a des questions d’énergie, de volonté, ça leur paraît compliqué, etc. Et en fait, il y a trois ans, on a créé une foncière, qui était un modèle un expérimental, dans laquelle on s’est dit : tiens, si on se réunissait, on met de l’argent, on a du cash et on achète, on fait de l’investissement, mais de l’investissement qui, en plus, a une vertu écologique, qui a du sens et on voit ce que ça donne. On a vu que ça marchait extrêmement bien. Puisqu’on est associés mais impliqués dans la gestion collective. Ce n’est pas une foncière au sens traditionnel. Je suis investi dans une foncière un peu traditionnelle, j’ai 150 000 euros dans des bureaux qui sont à Rennes. C’est une foncière, on est 30 associés. Je ne connais pas mes autres associés, je n’ai rien à faire, on ne me demande rien de faire, c’est entièrement passif. Voilà, ça c’est le fonctionnement classique d’une foncière. Ce qu’on a voulu faire nous, c’est une foncière à gestion collective. C’est-à-dire où on va demander aux associés de venir donner un coup de main sur le terrain, ou alors on va leur demander de l’aide (ex : on a un dossier sur lequel on a besoin de quelqu’un d’assez costaud sur certains aspects administratifs, on va demander de l’aide). Les associés participent. On a pris conscience et développé l’aspect écologique. 75% de nos bâtiments sont en DPE A ou B, alors que c’est de la rénovation. On a obtenu un label RSE niveau engagé. On va faire un chantier bas carbone. En France, il y a eu cinq projets qui ont été faits en bas carbone. Personne ne fait ça. On a cette possibilité de faire des projets que seul on ne peut pas faire. Moi seul, sur mes propres investissements, je ne vais pas m’amuser à faire du DPE A ou B, c’est trop compliqué. Je ne vais pas faire un bâtiment bas carbone, c’est trop compliqué, je ne sais pas faire. Par contre, quand on est 10 associés et qu’on peut se réunir et se répartir la tâche, c’est plus simple. On a acheté une vingtaine d’immeubles en deux ans. On a un patrimoine qui vaut à peu près 6 millions d’euros. On s’est dit : ça marche bien et on voudrait le déployer en France. On veut le déployer dans d’autres villes pour permettre à des gens qui sont à Metz, à Mulhouse ou à Bordeaux de participer à la foncière près de chez eux. Et participer à ce projet qui allie plusieurs caractéristiques : faire du rentable, faire de l’écologique et avoir du sens pour la société puisqu’on améliore des bâtiments à un niveau que personne ne fait.
Le plan de développement
Mister Fanjo : De ce que j’ai compris, l’étape actuelle du projet consiste à recruter les différentes personnes dans les différentes localisations de France.
Michaël Ferrari : C’est ça ! On a déjà identifié une quinzaine de porteurs de projets. Notre objectif était entre 15 et 20. On y est, on les a identifiés et on va commencer le cycle pour leur montrer plus en détail tout ce qu’on a fait et ce qu’on attend d’eux. La prochaine étape sera d’aller chercher les associés qui veulent rejoindre le projet autour de ce directeur. Sachant qu’on a un gros avantage, on a 30 à 40 places par ville, c’est très peu. Le directeur va choisir les associés avec lesquels il veut travailler. La philosophie n’est pas si tu as de l’argent, tu peux venir. Ce n’est pas comme ça que ça marche. Le directeur va choisir les personnes avec lesquelles il a envie de collaborer parce que c’est lui qui va les gérer pendant toute la durée du projet. C’est un projet qui s’écoule sur 8 à 10 ans, donc il faut que les choses soient solides. Et donc on va choisir les gens. Comme on a choisi ces directeurs, on les choisit. On a des candidatures qu’on a mis de côté, soit pour des questions de compétences, soit pour des questions de valeur. Et donc voilà, choisir des associés, c’est la prochaine grande étape. Et l’idée, c’est de commencer à être opérationnel au mois de septembre. On va faire les premiers investissements. L’avantage, c’est qu’on est en cash, donc ça peut aller très vite pour acheter un bien. Comme il n’y a pas d’endettement, tous les loyers ne sont quasiment que du bénéfice. Il n’y a pas de charge importante, il n’y a pas de banque à rembourser. Et donc de faire comme ça dans chaque ville un ou deux gros projets. C’est avoir une enveloppe entre 1 à 2 millions selon le nombre d’associés. Il y aura certainement une question de refinancement au bout d’un ou deux ans. Aller voir une banque et dire qu’on voudrait faire refinancer des biens qu’on a déjà, pour reprendre du levier bancaire et puis refaire encore un projet. Je dis sûrement parce qu’en fait on ne sait pas. Il y a plein d’aspects qui sont encore très expérimentaux et on est très ouvert aux bonnes idées. Ce n’est pas comme si les choses étaient écrites noir sur blanc et figées sur 10 ans. On a le début de trajectoire, on a toute la méthodologie de rénovation. Moi je vais m’occuper de l’animation du réseau, de la formation. Puisque l’idée c’est de faire circuler la formation entre les foncières, entre les personnes. Les directeurs qu’on a identifiés sont des gens qui ont fait des projets, qui ont fait beaucoup d’immobilier, donc c’est des gens qui ont des expertises sur plein de domaines. C’est passionnant de développer un réseau de directeurs mais un réseau d’associés. La vision qu’on a, c’est qu’un associé à Lille pourra entrer en relation avec un associé qui est à Marseille s’ils ont besoin d’échanger sur un sujet. Ça devient un réseau dans le réseau. C’est un nouveau réseau secret en France et tu pourras avoir ton collègue associé parce que tu fais partie de la foncière et qu’il y a tout un partage de valeurs.
Le type de bien ciblé
Mister Fanjo : Quels sont les types de biens ciblés ? Des appartements, des maisons résidentielles ou même des résidences secondaires pour faire de la location courte durée ?
Michaël Ferrari : En fait, tout est possible. On ne va pas imposer quoi que ce soit. On veut que ce soit le directeur local qui fasse ses choix sur ce qu’il a l’habitude de faire, sur les opportunités qu’il trouve. Là-dessus, on va juste s’assurer qu’il n’y a pas de contraintes particulières. On va juste s’assurer que ce soit dans des zones qui vont prendre un peu de valeur, parce que c’est quand même un des aspects importants. Mais c’est tout. À part ça, le directeur est libre de faire ce qu’il veut. Nous, on va surtout lui donner des repères sur la partie rénovation et comment on veut que ce soit rénové, les matériaux utilisés, tous ces détails… parce que ça fait une grosse différence sur la qualité du bien. L’idée est de pouvoir revendre facilement. Aujourd’hui, si on rénove un immeuble et qu’on est en DPE B, on sait que même dans 10 ans, ça se revendra facilement. On pourra intéresser des institutionnels qui veulent reprendre des parcs parce qu’on sera labellisé. On va pouvoir engager aussi des actions à l’échelle nationale. Par exemple, la première foncière, on a planté 600 arbres. Si on fait ça à l’échelle nationale avec 20 foncières, peut-être qu’on pourra planter 60 000 arbres. Cela va faire partie des retombées indirectes du projet qu’on a envie de mettre en avant.
Mister Fanjo : On a parlé de ce projet de foncière collective. Est-ce que tu aimerais rajouter un petit commentaire dessus ou tu penses qu’on a fait le tour ?
Michaël Ferrari : Non je pense qu’on a fait le tour.
Mister Fanjo : Est-ce que tu veux aussi greffer, peut-être parler d’autres projets, notamment peut-être ton livre ou alors parler de tes formations en ligne ?
Michaël Ferrari : Oui, qu’est-ce que tu veux que j’en dise ?
Le projet de livre
Mister Fanjo : Je vais peut-être enchaîner sur les questions. J’ai résumé ton livre et je l’ai trouvé assez intéressant parce qu’il est très généraliste et je pense qu’il permet de mettre le pied dans l’investissement. Combien de temps ça t’a pris de faire ce travail et comment t’es venu l’idée ?
Michaël Ferrari : Sur le livre, je voulais avoir une porte d’entrée, une synthèse de ma vision. Ça m’a pris plus de deux ans pour l’écrire. C’est toujours très compliqué d’écrire un livre pour moi. C’est mon troisième ou mon quatrième livre et à chaque fois, c’est un sacerdoce. Donc, je suis content qu’il soit sorti. L’idée, c’est de pouvoir expliquer, résumer mon parcours et ma vision parce qu’en France, quand tu parles d’investir, c’est toujours très abstrait. Je voulais au travers du livre que les gens se demandent pourquoi ils investissent et dans quoi ils investissent, que ça réponde à un objectif. Parce que c’est comme ça que j’ai tout construit dès le départ en me disant que l’objectif, il ne faut pas l’oublier. Il y a des investissements qui ne m’intéressent pas. Il y a même des carrières ou des éléments dans lesquels s’investissent beaucoup de personnes qui ne m’intéressent pas parce que ça ne correspond pas du tout à ce que je cherche.
Les retombées du livre
Mister Fanjo : Est-ce que ce livre et la petite audience qu’il génère ont eu des retombées sur tes autres activités ?
Michaël Ferrari : Oui, alors bien sûr, ça permet à un nouveau public de me découvrir. Ça permet aux gens qui me suivent ou qui me connaissent d’entendre ce que j’ai à dire sur le sujet de l’argent. Ça leur a permis d’approfondir les choses et de leur donner des idées. J’ai eu pas mal de retours positifs de gens que ça motive cette vision-là. Parce que ça permet d’établir un plan. Tu sais que tu as un point de départ, c’est aujourd’hui, et ça va te permettre d’imaginer les cinq prochaines années. Avoir un plan et imaginer des étapes est la chose la plus importante pour passer à l’action. Avoir une vision. Sans vision, c’est compliqué d’agir, d’être régulier et de relever les défis qu’il va y avoir inévitablement, parce qu’il y a beaucoup d’enjeux, beaucoup de choses à résoudre. Ça permet à plein de gens de découvrir un peu plus mon travail. Puis le livre, ça a toujours cette vertu d’être quelque chose de matériel dans un monde où tout est dématérialisé.
L’accompagnement en ligne
Mister Fanjo : Et pour les gens qui veulent passer à l’action, ils peuvent rentrer dans le concret avec tes formations en ligne ? Qu’est-ce que tu proposes comme accompagnement ?
Michaël Ferrari : Dans le métier de consultant que je faisais à la base, j’avais commencé à faire de la formation d’entreprise. C’est un truc que j’aime vraiment faire, le fait de prendre des compétences et de les transformer en contenu pédagogique et expliquer comment ça marche. Je développe des contenus de formation sur tous les aspects qui sont nécessaires quand on veut investir, quand on veut organiser ses finances. Ça va de l’immobilier à la partie gestion de son argent. Ma formation la plus connue, c’est ma formation qui s’appelle « Je réussis mon investissement locatif » où j’explique de A à Z, comment faire un projet immobilier, avec tous les aspects, financement, fiscalité, travaux, etc. Après, j’ai plein d’autres contenus complémentaires. Par exemple, une formation qui plaît beaucoup, c’est une formation où j’explique comment se débancariser (dans quoi tu peux investir, dans quoi tu peux mettre ton argent pour qu’il soit un peu plus en sécurité).
Sa vision de la bourse et des cryptos monnaies
Mister Fanjo : On sent vraiment la passion pour l’investissement immobilier ? Est-ce que tu es aussi passionné sur l’investissement boursier ou alors les cryptomonnaies ?
Michaël Ferrari : La partie bourse, c’est plus passif pour moi. Je trouve ça moins intéressant. J’apprécie beaucoup plus le côté long terme. Sur le long terme, je pense que l’idéal, c’est d’avoir un portefeuille boursier car en termes de gestion, c’est génial. Par contre, au quotidien, ça ne procure pas beaucoup d’émotion. Un portefeuille boursier c’est des chiffres sur un écran. T’as ton ETF, t’as tes quelques actions à dividende mais c’est pas un truc qui émeut beaucoup. C’est de l’investissement un peu rationnel. La crypto, c’est génial le côté liberté. La crypto ça me parle beaucoup. Ça ne fera que prendre de l’importance dans l’avenir. Parce que quand tu as une réserve de valeur que tu ne peux pas manipuler. C’est la première fois dans l’histoire qu’il y a ça. Je pense que les gens ne réalisent pas à quel point c’est quelque chose de nouveau.
Mister Fanjo : C’est aussi la décentralisation, la désintermédiation, ça permet de sortir peut-être un peu du système comme tu disais tout à l’heure.
Michaël Ferrari : Oui, ça fait partie des solutions de toute façon, le bitcoin notamment. Pas d’intermédiaire et puis tu as ta valeur, tu détiens ta valeur et il n’y a personne qui va te demander pourquoi tu veux retirer 1500 euros. C’est ce qui est le cas aujourd’hui quand tu veux retirer dans une agence bancaire.
Mister Fanjo : Par rapport à l’immobilier tokenisé, est-ce que tu as déjà entendu parler de RealT ?
Michaël Ferrari : Oui, bien sûr, j’en ai entendu parler. C’est un très bon projet. C’est le seul projet d’ailleurs qui marche comme ça en immobilier tokenisé. J’en ai regardé plein d’autres, en Europe aussi. C’est le seul qui fonctionne vraiment et qui est très intéressant comme manière de fonctionner. Je pense que d’ailleurs aujourd’hui, pour quelqu’un qui voudrait par exemple investir dans l’immobilier à l’étranger, il vaut 100 000 fois mieux plus passer par RealT qu’aller s’emmerder à aller acheter une maison en direct aux Etats-Unis. C’est de la folie furieuse. Il vaut mieux acheter ses tokens sur RealT. C’est 10 000 fois plus commode. Il y a beaucoup moins de risques. C’est sans commune mesure.
Soin point de vue sur l’intelligence artificielle
Mister Fanjo : On entend aussi beaucoup parler de l’intelligence artificielle. Est-ce que tu l’utilises dans ton quotidien, notamment pour le travail de création ?
Michaël Ferrari : Pas au quotidien, mais je l’utilise de temps en temps pour le travail de création. Je trouve que c’est vraiment bien pour générer des images, par exemple. Ça peut aider à générer des idées aussi. C’est intéressant pour ça. Mais après, tu vois, par exemple dans l’immobilier, cela n’a pas beaucoup d’intérêt. Ce n’est pas très créatif l’immobilier, il faut être honnête. A part si tu as un logement à thème et que tu veux rédiger un guide d’accueil qui soit un peu sympa et bien écrit, dans ce cas-là, oui, tu peux utiliser l’IA. Quand tu crées ton logement, c’est tout. Il y a assez peu de cas d’usages concrets dans l’immobilier, en tout cas sur la partie créative. Mais oui, je l’utilise de temps en temps. Effectivement, pour générer des images, c’est super bien pour s’amuser. Je montre ça surtout à mes enfants aussi, pour leur montrer comment ça marche. Qu’ils se préparent et qu’ils intègrent ça dans leur fonctionnement, le fait que l’IA est un assistant intéressant.
La vision et la suite des projets
Mister Fanjo : Une question par rapport au projet à venir ou à la vision. Où est-ce que tu te projettes, où est-ce que tu te vois dans quelques années ? Qu’est-ce que tu aimerais faire au quotidien en termes d’activité ?
Michaël Ferrari : Je suis sur la trajectoire que j’ai envie d’avoir. On peut imaginer que ce réseau de foncières prenne beaucoup d’ampleur et qu’on passe de 20 à 100 villes en France. Ça pourrait être assez sympa et c’est de nature à m’occuper quasiment en exclusivité si ça prend une telle ampleur. Ça peut être un élément de la vision que de développer cette partie-là. Ça va aussi être probablement de continuer à développer mes propres projets d’investissement parce que c’est un truc que j’aime bien faire. En fait c’est juste continuer à faire ce que je fais, que j’aime déjà. Ce ne sera peut-être pas exactement 100% identique, mais dans l’idée, je souhaite continuer à faire ce que je fais. C’est l’activité qui me plaît aujourd’hui. C’est la voie que j’ai choisie. C’est l’idée de se dire : on se crée une vie avec laquelle on n’a pas vraiment besoin de prendre de vacances, parce qu’elle me convient. C’est ça un gros avantage de décider de ce que tu fais quand tu veux. J’ai cette chance-là, donc pour moi, pourvu que ça dure. Je suis très content avec ça ! Là, il y a une phase avec les enfants. Tant qu’ils sont petits, on est évidemment là à s’occuper d’eux. Peut-être que dans une dizaine d’années, ça sera différent. Ils seront beaucoup plus grands, ils seront plus autonomes. Donc, ça m’ouvrira d’autres perspectives à ce moment-là, certainement. Mais voilà, pour l’instant et pour les cinq, dix années à venir, ce que je fais aujourd’hui me convient parfaitement.
Un message sur les influenceurs et liberté financière
Mister Fanjo : On a abordé à peu près tous les sujets. Est-ce que tu voulais peut-être aussi quelque chose que j’aurais oublié, quelque chose que tu aimerais mentionner avant de passer aux questions rafales ?
Michaël Ferrari : Je voudrais peut-être mentionner et rappeler que chacun reprenne sa souveraineté individuelle sur son temps, sur son argent. C’est la base de tout, sans quoi vous ne serez jamais libre. Donc il faut vraiment en avoir conscience. Il y a aujourd’hui beaucoup (trop) de possibilités de faire ça (de par les activités que tu peux faire, les endroits où tu peux vivre…) . Il y a beaucoup aujourd’hui de choses possibles, mais ce n’est pas un sujet à négliger. J’ai vu récemment que tous les influenceurs de téléréalité faisaient des trucs en mode “je vais vous apprendre la liberté financière”. Je me suis dit que j’avais un gros problème parce que j’utilise les mêmes mots qu’eux. J’imagine que pour un public extérieur qui n’a jamais rien fait sur ce sujet-là, ça peut semer la confusion. Se dire, attends, la liberté financière c’est quoi ? C’est les arnaques sur Telegram avec les mecs de télé-réalité ou c’est faire de l’immobilier ? Qu’est-ce que ça veut dire exactement ? Ce n’est pas évident pour quelqu’un qui débute de comprendre ce que c’est et de se dire que c’est possible pour moi aussi. C’est possible de le faire en faisant des vrais trucs dont je peux être fier, en créant des produits, en gérant des projets, peu importe, c’est aussi du concret. Je voulais rappeler ce message-là. C’est important parce qu’on trouve de tout et n’importe quoi. Moi j’ai eu de la chance en démarrant qu’il n’y avait rien sur internet donc je n’ai pas été influencé. J’ai pas eu à faire ce tri. Je pense qu’aujourd’hui pour quelqu’un qui démarre il faut faire un gros tri. Mais ne jetez pas le bébé avec l’eau du bain parce qu’il y a vraiment plein de possibilités d’apprendre un nouveau métier, d’apprendre à investir intelligemment et à vivre une vie plus riche.
Un message pour les jeunes
Mister Fanjo : Pour un jeune qui rentre dans la vie active et qui aimerait débuter dans cette quête vers la liberté financière, qu’est-ce que tu lui conseillerais comme première étape ?
Michaël Ferrari : Dans ces cas-là, s’il est capable, c’est entreprendre, monter un truc. Et s’il ne se sent pas l’âme d’un entrepreneur, c’est d’investir dans l’immobilier parce que ça reste une forme d’entreprenariat simplifié. Pour moi l’immobilier c’est de l’entrepreneuriat un peu simplifié dans le sens où le produit on n’a pas à s’inquiéter de savoir s’il va se vendre mais sinon tout le reste c’est de l’entrepreneuriat. Donc c’est l’une de ces deux voies.
Questions rafales
Mister Fanjo : Merci. Si tu veux on peut passer à la dernière partie, les questions rafales. Sauf si tu veux ajouter quelque chose d’autre.
Michaël Ferrari : Non, non, c’est bon.
Mister Fanjo : L’idée c’est d’être assez synthétique sur la réponse. Alors j’y vais, première question : En général, à quelle heure te lèves-tu le matin et quelle est ta première activité de la journée ?
Michaël Ferrari : Entre 7 et 8 heures et je bois un café.
Mister Fanjo : Quel morceau de musique devrais-t-on envoyer dans l’espace si l’humanité devait disparaître ?
Michaël Ferrari : Ah, il faut envoyer Fade to Black de Metallica.
Mister Fanjo : Quelle série, film, documentaire ou chaîne YouTube recommanderais-tu de regarder ?
Michaël Ferrari : Je recommanderais de regarder la chaîne de Casey Neistat qui est un créateur américain parce que ses vidéos sont juste incroyables à voir. Il parle de sa vie en général. Il parle de sujets personnels et qui en fait sont universels.
Mister Fanjo : Quelle application ou logiciel utilises-tu le plus ?
Michaël Ferrari : Ce que j’utilise le plus, c’est un lanceur d’application que j’ai installé sur mon téléphone. C’est le truc que je vois tout le temps, tous les jours, 80 fois par jour, qui modifie mon téléphone pour qu’il n’y ait plus d’icônes. C’est juste une liste ennuyeuse en noir et blanc pour éviter de cliquer partout sur mon téléphone 25 fois par jour. C’est un lanceur d’application qui modifie l’apparence du téléphone.
Mister Fanjo : Pratiques-tu un sport ou une activité physique ?
Michaël Ferrari : Oui, je fais du foot, je fais du jiu-jitsu et je fais du paddle.
Mister Fanjo : Admettons que l’on te donne 100 euros, dans quoi les dépenserais-tu ?
Michaël Ferrari : Bonne question, dans quoi je les dépenserais ? Je parierais sûrement un repas à ma famille ou avec un ami.
Mister Fanjo : As-tu un principe, une maxime ou une habitude que tu conseillerais à tout le monde de suivre ?
Michaël Ferrari : Oui, j’en ai plein, mais si je peux en donner une, c’est simplement de faire un petit peu tous les jours à sa mesure et de se dépasser soi-même un petit peu tous les jours.
Mister Fanjo : Si tu étais président et que tu avais le pouvoir de faire aboutir n’importe quelle réforme, que changerais-tu en priorité ?
Michaël Ferrari : Holà, on a combien de temps ? Je bloquerais le pourcentage de fonctionnaires dans le pays. Je le diviserais probablement par deux. J’interdirais que le pays s’endette sans l’accord des Français. Ce serait déjà un changement énorme.
Mister Fanjo : De quel accomplissement es-tu le plus fier ?
Michaël Ferrari : Ma famille.
Mister Fanjo : Tu as le mot de la fin. Que voudrais-tu dire pour conclure cette interview ?
Michaël Ferrari : Et bien bougez-vous, faites des choses qui vous font plaisir. On ne vit qu’une fois, il ne faut quand même pas l’oublier. Ne laissez pas cette chance vous filer entre les doigts.
➽ Cet ouvrage présente un modèle, une façon de penser, d’agir et de communiquer. Les grands leaders possèdent cette capacité qui leur donne le pouvoir d’inspirer les gens autour d’eux. Le secret réside dans la faculté à donner un but précis et faire naître un sentiment d’appartenance sans avoir recours à des avantages ou à des gratifications. Pour ce faire, la clé est de commencer par Pourquoi. Découvrons dans ce résumé, l’essentiel des principes permettant d’accroître sa portée. C’est parti ! ✅
Chaque directive, chaque plan d’action, chaque action commence par une décision. Chaque prise de décision trouve son origine dans l’un de ces deux grands types de motivations :
Vouloir atteindre le résultat escompté pour les bénéfices qu’ils procurent
Viser l’atteinte du résultat pour satisfaire une vision
Voici un exemple pour illustrer :
Certaines entreprises fabriquent du matériel informatique pour satisfaire les besoins de leurs clients et faire du profit
Microsoft œuvre pour donner à chaque individu et chaque organisation les moyens de réaliser leurs ambitions.
Les deux approches aboutissent à des résultats semblables à court terme ( = fabriquer des ordinateurs), mais sur le long terme seule une organisation possède une vision qui la guide et inspire ses clients.
S’appuyer sur la carotte et le bâton
Les entreprises incapables d’inspirer s’appuient davantage sur la manipulation pour réussir. Cela s’observe à différents niveaux :
Jouer sur la peur en prétendant que le pire va arriver si l’on achète pas leur produit
Privilégier l’option la plus rapide et la moins coûteuse plutôt que par la meilleure solution à long terme.
Proposer des réductions sur le prix en rognant sa marge pour vendre plus, au risque de mettre en péril sa santé financière.
S’appuyer sur la pressions sociales
Mettre en avant l’innovation au détriment du besoin réel
Au bout du compte, les manipulations sont des stratégies parfaites pour conclure une transaction, mais elles n’incitent pas à la fidélité.
Une perspective différente : exprimer son pourquoi
Le cercle d’or
Simon Sinek présente le concept du cercle d’or composé de trois parties :
le quoi : savoir ce que l’on fait
le comment : savoir comment on le fait
le pourquoi : savoir pourquoi on le fait
Seuls les grands leaders et les entreprises prospères peuvent expliquer clairement leur mission, leur cause et leurs croyances. C’est-à-dire leur raison d’être et pourquoi ils se lèvent chaque matin. Savoir pourquoi est la seule manière de maintenir une réussite à long terme et de profiter de plus de flexibilité et d’innovation.
A ce niveau il est capital de comprendre que les gens n’achètent pas ce que l’on fait, mais les motivations pour lesquelles on le fait. Autrement dit, le pourquoi est la raison d’acheter et le quoi sert de preuve tangible à cette croyance.
Une question de biologie
En tout cas, la puissance du pourquoi est liée à notre besoin d’appartenance. Nous avons tendance à nous identifier aux leaders et aux entreprises qui partagent nos valeurs. Nous cherchons à inclure dans nos vies ces marques, produits ou personnes. Cette aptitude à favoriser la fidélité et le rapprochement s’appuie principalement sur les émotions et l’intuition. Les sociétés qui ne communiquent pas leur pourquoi, nous incitent à prendre des décisions davantage rationnelles.
Transparence, discipline et constance
Pour qu’il fonctionne, le cercle d’or doit être équilibré et dans le bon ordre. Tout d’abord le pourquoi doit être précis et transparent. Ensuite, il doit être soutenu par la discipline du “comment”. C’est-à-dire les valeurs et les principes qui guident notre cause. Enfin, il y a constance du “quoi”. Nos paroles et nos actions doivent refléter ce en quoi on croit. L’authenticité est la résultante d’un cercle d’or équilibré. En étant authentique une personne ou une organisation est en mesure d’attirer tous ceux qui partagent la même vision.
Se concentrer sur les gens qui ont les même valeurs
Le but en affaires n’est pas de traiter avec tous ceux qui veulent ce que nous offrons, mais de se concentrer sur les gens qui croient aux mêmes valeurs que nous.
L’émergence de la confiance
Simon Sinek explique que la réussite de notre espèce est en partie due à notre capacité à développer des cultures : un ensemble commun de valeurs. En effet, nous sommes plus à l’aise et nous coopérons mieux dans les organisations qui reflètent nos convictions. Notamment car la réunion de personnes ayant les mêmes croyances favorise l’émergence de la confiance. Ainsi, l’expression du pourquoi est un formidable levier pour rallier les personnes motivées autour de cette même raison d’être.
Plutôt que d’embaucher des personnes compétentes pour ensuite les motiver, les grandes firmes préfèrent engager des personnes déjà motivées. De plus, au lieu de donner à leurs employés un projet sur lequel travailler, elles donnent un but à atteindre. Notons aussi qu’une culture commune favorise la confiance, crée un sentiment d’appartenance et agit comme un filet de sécurité.
Vendre aux gens qui croient en nos valeurs
En ce qui concerne la vente, Simon Sinek nous invite à considérer que notre population se divise en cinq segments qu’il est possible de représenter par une courbe : les innovateurs, les utilisateurs précoces, la majorité précoce, la majorité tardive et les suiveurs.
Chaque groupe possède ses propres aspirations, croyances et comportements. Par exemple, la majorité précoce n’essaiera pas quelque chose de nouveau avant que quelqu’un d’autre l’ait déjà testé. Sachant cela, le seul but en affaires n’est pas de vendre à la majorité des gens, mais plutôt de trouver les gens à gauche de la courbe qui croient en nos propres valeurs. Ensuite, il suffit de laisser la loi de la diffusion faire son œuvre.
Les principes pour rallier les gens à sa cause
Commencer avec pourquoi mais travailler son comment
Au sein des grandes organisations, on constate qu’il y a souvent un leader charismatique à leur tête qui gère l’entité. Au niveau suivant, on retrouve habituellement des cadres supérieurs inspirés par la vision du leader qui savent comment l’alimenter et la rendre tangible. Le rôle du PDG est de personnifier le pourquoi, d’en être imprégné, et d’être le symbole des convictions de la société. Il doit également s’assurer qu’il y a des gens au sein de l’équipe qui croient aux mêmes valeurs que lui et qui savent comment développer et mettre en œuvre sa vision.
S’assurer que le quoi soit aligné avec les valeurs du comment
Une organisation doit s’efforcer de respecter son système de valeurs par l’intermédiaire de la transparence, discipline et constance. Le plus important est de faire en sorte que le quoi et le comment soient cohérents avec le pourquoi. Pour ce faire, Simon Sinek propose d’utiliser une simple métaphore appelée le test du céleri. Dans les grandes lignes, il s’agit d’un exercice pour s’assurer que les décisions respectent la raison d’être.
Le plus grand défi : Lorsque le pourquoi devient vague
Généralement, à mesure qu’une organisation grandit et réussit, le quoi passe en premier. Tous les systèmes et processus s’orientent vers la poursuite des résultats tangibles. Les gens continuent de savoir ce qu’ils font, comment ils le font mais ils ne savent plus pourquoi. Il s’ensuit une confusion entre les accomplissement et la destination finale et donc un désalignement entre le pourquoi et le comment.
Pour faire face à cette problématique, le défi n’est pas de s’accrocher au leader, mais de trouver des moyens efficaces de toujours garder vivante la vision du fondateur. Pour qu’une entreprise continue à inspirer, son pourquoi doit être intégré à la culture de l’entreprise.
L’importance de découvrir son pourquoi
Ironiquement, le plus difficile n’est pas d’identifier son pourquoi mais de rester complètement équilibré et authentique. Il faut de la discipline pour faire confiance à son instinct et rester fidèle à son but et ses convictions. C’est seulement en agissant de la sorte que l’on peut commencer à inspirer et toucher les gens. Finalement, le secret est d’avoir un pourquoi clair, d’être discipliné et responsable à l’égard de ses propres valeurs et manifester de la constance dans ses paroles et ses actions. En tout cas, le plus important reste de commencer par pourquoi !
➽ Découvrez le fascinant projet Prehistory Travel ainsi que ses coulisses à travers les yeux de ses fondatrices Alexia et Mathilde. C’est parti ! ✅*
Vidéo
https://youtu.be/_A7vFoZizUk
Podcast
Retranscription de l’interview
Le concept et contenu du projet Prehistory Travel
Mister Fanjo : “Prehistory Travel est un projet de médiation scientifique dans le domaine de la Préhistoire cofondé par Mathilde et Alexia. Elles nous expliquent le concept de leur projet ainsi que son contenu.”
Mathilde : “Alors, on a un site internet pour Prehistory Travel et on a essayé de créer un écosystème autour de la préhistoire. On a notamment des articles où on aborde de façon plus détaillée et je pense plus complexe certains sujets en préhistoire. Mais on a également des vidéos que l’on publie sur YouTube. Là, il faut plutôt voir les vidéos comme des formes condensées et simplifiées des articles. On réalise également des podcasts avec TMDJC, notre podcast qui s’appelle Prehistor’Hic. Pour chaque épisode, on vient débunker une idée reçue sur la préhistoire. Après, on a également plein d’autres choses qui sont en train de se mettre en place. On propose des interventions en milieu scolaire, notamment les écoles primaires. Et également, on va commencer des petits cours en ligne, des conférences ou des lives. On n’est pas encore d’accord exactement sur le nom, mais disons que ce seront des moments d’échange avec notre communauté, où on va aborder un sujet plus en détail en direct.”
Alexia : “Et on est aussi extrêmement présents sur les réseaux sociaux au quotidien pour répondre aux questions des personnes, que ce soit Instagram, Facebook, Thread, TikTok, Discord, etc. Voilà, on essaye d’occuper une “niche écologique”, sur la préhistoire assez complète sur Internet.”
Les prémisses du projet
Mister Fanjo : “Mathilde et Alexia nous racontent l’étonnante manière dont le projet Prehistory Travel à vu le jour :
Mathilde : “Alex et moi, on était toutes les deux en M1 la même année. C’est comme ça qu’on s’est connus. Durant une sortie, on était partis dans la forêt de Fontainebleau, pour observer les gravures dans des abris sous roche, le trajet en RER était long ! Il y avait presque deux heures pour y aller. Et qu’est-ce qu’on a fait durant ces deux heures ? On a commencé à se dire, mais qu’est-ce qu’on va faire après notre master ? Parce que le domaine de la recherche, ça nous intéressait, mais c’est compliqué. On s’est dit, mais c’est dommage, il n’y a pas de médiation, c’est compliqué. La préhistoire, c’est très mal connu du grand public. Dès que vous regardez sur les réseaux sociaux, les médias,… , c’est un petit peu massacré. On s’est dit, c’est dommage, il n’y a rien. Du coup, on s’est regardé, on s’est dit : et si on faisait quelque chose ? C’est Alexia qui m’avait posé cette question, et moi j’ai dit oui. Prehistory Travel est né comme ça, en fait. Pendant toute la journée, on a discuté, qu’est-ce qu’on pourrait faire, sous quel angle, etc. Au fur et à mesure, le projet s’est construit.”
Alexia : “Et même, on a été renforcées par cette idée au cours de la suite de nos études, parce qu’il y a eu plusieurs fois des enseignants qui expliquaient la difficulté qu’il y avait aujourd’hui à faire le lien entre la recherche et le grand public. Même les articles de vulgarisation qu’il y a dans les magazines connus ou même les documentaires déformaient totalement ce qui se trouvait dans les articles scientifiques. Et il y avait même des questions qui étaient posées sur comment lier de nouveau la recherche et le grand public. Et on s’est dit bon ben, c’est parfait, on va dans la bonne direction. C’est aussi pour ça qu’on a la chance d’avoir des chercheurs qui acceptent de relire notamment les articles que l’on écrit avant de les publier en ligne parce qu’on est tous sensibilisés avec l’importance de la médiation en préhistoire pour le grand public.”
L’équipe derrière le projet
Mister Fanjo : “En plus du travail de Mathilde et Alexia, l’aventure Prehistory Travel reposer sur toute une équipe :”
Alexia : “On a la société SLWD qui édite effectivement des sites internet, qui s’occupe de notre site internet. Pour le design de notre logo, on a travaillé avec un UX designer qui s’appelle Xavier Potin. Pour toute la partie montage vidéo, film,… nous avons la société <?>. Pour toute la partie podcast et prise de son sur nos vidéos, nous avons TMDJC, dont parlait Mathilde tout à l’heure. Nous avons également Lucie Viollet qui vient très régulièrement nous coiffer et nous maquiller pour nos vidéos quand elle est disponible. On a Maxence Lefebvre qui est notre homme à tout faire, qui va prendre le temps de relire, de commenter, de regarder quand il y a des tests à faire sur les sites internet. C’est un peu notre cobaye, je ne sais pas si c’est très positif. C’est aussi notre modérateur TikTok. On a aussi nos modérateurs TikTok effectivement sur les lives. qui modèrent tout simplement, parce que quand il y a des centaines de personnes en instantané qui posent des questions, il faut mieux avoir des modérateurs qui sont là pour modérer tout ça. On a vraiment tout un écosystème de prehistory travel derrière.”
Zoom sur le podcast Prehistor’Hic
Mister Fanjo : “Pour nous donner un exemple, Mathilde et Alexia nous détaille le contenu du format podcast”
Mathilde : “Alors, les podcasts abordent des sujets qu’on n’aborde pas forcément en article ou en vidéo. Disons que le podcast Prehistor’Hic, il a son écosystème à part. Il a sa vie de son côté. Et là, c’est vraiment debunker des idées reçues. Par exemple, le podcast qui va sortir ce mois-ci, la question c’était « y’avait-il des femmes chasseuses à la préhistoire ? ». On a déjà du paradoxe obstétrical ? des abords de la paléogénétique en anthropologie, des cycles climatiques, des comportements symboliques qui ne sont pas réservés à notre espèce. Ce sont vraiment des sujets qui sont différents des articles et des vidéos et qui, généralement, sont mal compris par le public. En tout cas, on voit passer un peu tout et n’importe quoi sur les réseaux. Pour nous, c’est l’occasion durant entre 30 et 40 minutes de remettre les choses au clair dans une discussion.”
Les différents formats
Mister Fanjo : “Finalement, leur contenu se décline en plusieurs formats de sorte à intéresser un maximum de monde à la Préhistoire.”
Alexia : “Chaque partie de Prehistory Travel, c’est une partie du puzzle de notre écosystème, comme disait Mathilde. Et c’est pareil, on adapte aussi nos posts sur les réseaux sociaux. C’est-à-dire que si vous nous suivez sur Thread, X, LinkedIn, Instagram, Facebook (Alors Instagram et Facebook, c’est les mêmes posts) mais les autres c’est des posts qui sont adaptés. Vous pouvez avoir encore des informations différentes sur Discord où là c’est plus de la discussion, on va poster des articles aussi scientifiques qui viennent de sortir pour tenir un petit peu les gens au courant des dernières actualités, etc. Donc on essaye vraiment qu’une personne qui s’intéresse à la préhistoire, mais qui ne sait pas vraiment par où commencer, puisse trouver quelque chose où elle va plutôt accrocher Parce qu’il y en a qui sont plutôt visuels, il y en a qui sont plutôt auditifs, il y en a qui vont préférer directement des explications extrêmement pointues, il y en a au contraire, ils veulent juste quelques bribes d’informations pour vérifier quelque chose qu’ils ont lu ailleurs. Donc on essaie vraiment de proposer au public un large panel de choses dans lequel ils vont pouvoir se reconnaître et se sentir assez à l’aise pour pousser la recherche.”
Mister Fanjo : “L’idéal est d’aller sur leur site Prehistory Travel car il centralise la majorité des informations. Vous pouvez également les contacter directement par mail. Bref, retrouvez les liens en description.”
L’avenir de Prehistory Travel
Mister Fanjo : “Notons que pour l’instant, Alexia et Mathilde travaillent à leur compte en parallèle de cet exigeant projet. Pour financer l’activité Prehistory Travel, elles s’appuient sur la vente de leurs prestations, la monétisation de leur contenu et les dons des abonnés. Voici comment elle voit l’avenir de leur projet sur le long terme :”
Mathilde : “L’objectif principal, c’est que Prehistory Travel devienne avant tout une entreprise qui soit rentable, tant pour Alexia et moi que pour l’équipe qu’on a derrière.”
Alexia : “Si on a plus de dons, de personnes qui s’abonnent aussi au Patreon, si on arrive à monétiser certaines choses, l’avantage c’est qu’on va pouvoir moins travailler à côté. Donc on est toutes les deux à notre compte avec Mathilde, ça nous permet aussi de moduler en fonction de l’avancée. Plus Prehistory Travel grossit, plus on va pouvoir réduire ce qu’on fait à côté, donc plus on va pouvoir produire. Il faut savoir que Prehistory Travel, ce fameux jour
où nous étions dans le train, il y avait quand même une heure et demie de transport. En une heure et demie, je pense qu’on a imaginé Prehistory Travel sur les 10 à 15 ans à venir. Donc, ce n’est pas les projets qui nous manquent et les idées. On a une foule d’idées et de choses que l’on peut faire autour de ça. Et ça va vraiment être fonction finalement de l’argent que l’on arrive à récupérer qui va nous permettre derrière de nous libérer du temps, qui va nous permettre aussi, comme le disait Mathilde, de rémunérer les personnes qui travaillent avec nous. Et donc, plus tôt on a de l’argent, plus on peut faire des choses pour Prehistory Travel et se concentrer dessus et développer la montagne d’idées qu’il y a derrière.”
Questions rafales
Mister Fanjo : “Comme d’habitude, terminons cet épisode par les réponses des invités à une série de questions rafales : “
Mister Fanjo : “En général, à quelle heure vous levez-vous le matin et quelle est votre première activité de la journée ?”
Mathilde : “Je me lève à 7h et je nourris mon chat, parce que sinon elle n’est pas contente.”
Alexia : “Je me lève à 8h30 et je regarde les réseaux sociaux.”
Mister Fanjo : “Quel morceau de musique devrait-on envoyer dans l’espace si l’humanité devait disparaître ?”
Mathilde : “C’est complexe. Mister Brightside, The Killers.”
Alexia : “Moi, je me suis dit pourquoi je n’aurais pas le droit de faire un montage de plusieurs musiques, même si c’est une seule musique, un seul fichier que j’envoie après et j’essaierai de mettre un peu tous les styles de musique, quelques extraits de plein de styles différents.”
Mister Fanjo : “Quelle série, film, documentaire ou chaîne YouTube recommanderiez-vous de regarder ?”
Mathilde : “Série, je dirais Sherlock, parce que c’est ma série préférée de tous les temps. Chaîne YouTube, je peux vous recommander Entracte Science.”
Alexia : “Chaîne YouTube, Entracte Science. Et au niveau des séries, c’est très compliqué parce qu’il y en a plein que j’adore, mais je dirais The Big Bang Theory, parce que c’est quand même la série où j’ai le plus rigolé dans ma vie, j’en ai pleuré de rire.”
Mister Fanjo : “Quelles applications ou logiciels utilisez-vous le plus ?”
Mathilde : “TikTok et Canva pour faire des posts pour nos réseaux sociaux.”
Alexia : “TikTok énormément. Discord, pas mal aussi. Messenger, mais ça c’est plus personnel.”
Mister Fanjo : “Pratiquez-vous un sport ou une activité physique ?”
Mathilde : “Oui, la course à pied et le yoga.”
Alexia : “Oui, me lever chaque matin”
Mister Fanjo : “Admettons que l’on vous donne 100 euros, dans quoi les dépenseriez-vous ?”
Mathilde : “Dans des livres.”
Alexia : “Dans des livres.”
Mister Fanjo : “Avez-vous un principe, une maxime ou une habitude que vous conseilleriez à tout le monde de suivre ?”
Alexia : “Moi, je disais, ne laissez jamais quelqu’un venir à vous et repartir sans être plus heureux. C’est une citation de Mère Thérésa et c’est quelque chose que je me répète souvent dans ma petite tête.”
Mathilde : “Prenez 5 minutes par jour pour lire ou faire ce que vous voulez. Parce que c’est vrai que quand on est auto-entrepreneur, on a tendance à ne pas prendre de temps pour soi parce que voilà, on est tous débordés et on est tout seul pour gérer notre barque. Mais même si c’est le cas, essayez quand même de prendre au moins 5-10 minutes par jour juste pour vous. Parce que sinon, vous n’allez pas tenir sur la durée.”
Mister Fanjo : “Si vous étiez président et que vous aviez le pouvoir de faire aboutir n’importe quelle réforme, que changeriez-vous en priorité ?”
Mathilde : “Le système de l’éducation en France.”
Alexia : “Le système de l’éducation en France. La première chose que je changerais, c’est que je remettrais le droit d’enseigner l’école à la maison aux parents. Parce que tous les chiffres montraient que ce n’était pas lié à l’obscurantisme religieux du tout et que ça aidait surtout principalement les enfants qui étaient soit en sport études, soit en échec scolaire, en phobie sociale, etc. Et une pensée pour tous ces enfants, du coup, que ça aidait énormément d’école à la maison. Et aujourd’hui, c’est devenu très compliqué pour les parents d’obtenir ces autorisations. Et ça dépend en plus en fonction des académies. Donc, je travaillerai là-dessus.”
Mister Fanjo : “De quels accomplissements êtes-vous le plus fier ?”
Mathilde : “J’ai envie de dire prehistoric travel, mais prehistoric travel n’est pas complètement abouti, donc je ne sais pas si on peut dire que c’est un accomplissement en soi. Sinon, quand j’étais plus jeune, j’ai fait du sport à haut niveau et j’ai gagné les championnats de France. J’imagine que ça peut être considéré comme un accomplissement. En tout cas, j’en suis plutôt fière.”
Alexia : “J’ai fait du sport de haut niveau aussi quand j’étais plus jeune, donc je vais copier Mathilde et je vais dire j’ai quand même fait 7 ans de sport études de patinage artistique et je me demande comment j’ai fait parce que je me levais tous les matins à 6h moins quart, je passais trois heures sur la glace, je faisais ensuite une heure de préparation physique, j’allais à l’école et le soir souvent j’allais en plus prendre des cours de danse pour compléter ma formation. Je ne sais pas comment j’ai survécu à ce rythme-là pendant 7 ans. Je sais que j’étais passionnée, que j’étais obsédée, mais je pense que je suis assez fière d’avoir réussi à faire ça, même si j’en serais incapable aujourd’hui.”
Mister Fanjo : “Vous avez le mot de la fin. Que voulez-vous dire pour conclure cette interview ?”
Alexia : “Soyez curieux, n’hésitez pas à aller dans des choses diverses et variées. Si vous avez envie un jour de reprendre vos études comme je l’ai fait après dix ans sans rien faire niveau études, j’ai envie de dire, faites-le, rêvez grand et soyez heureux.”
Mathilde : “J’approuve.”
Les liens vers les travaux des invités
► Le site Prehistory Travel : https://www.prehistorytravel.com/