J.P Morgan et l’épingle de cravate – histoire inspirante

Image - J.P Morgan et l’épingle de cravateDécouvrons l’histoire inspirante de J.P Morgan et l’épingle de cravate. C’est parti !

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Histoire inspirante

J.P. Morgan, premier du nom, dit un jour à un joaillier de sa connaissance qu’il serait intéressé par l’achat d’une épingle de cravate ornée d’une perle. 

Quelques semaines plus tard, le joaillier découvrit une perle somptueuse. Il la fit monter en épingle et l’envoya à Morgan avec une facture de cinq mille dollars. 

Le lendemain, le colis lui fut retourné accompagné d’une note de la main du banquier : « J’ai aimé l’objet, mais pas le prix. Si vous êtes prêt à accepter le chèque de quatre mille dollars ci-joint, veuillez me retourner le paquet sans l’ouvrir. »

Furieux, le joaillier refusa le chèque et le renvoya.

Il ouvrit la boîte pour récupérer l’épingle de cravate : elle ne s’y trouvait pas. 

A la place, il y avait un chèque de cinq mille dollars. 

 

Source :  CLIFTON FADIMAN (ÉD.), THE LITTLE BROWN BOOK OF ANECDOTES, 1985

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Nike – le mémo de 10 principes

Avant que l’entreprise Nike deviennent une gigantesque multinationale, un mémo de 10 principes simples mais puissants aurait été diffusé aux employés. Découvrons ces 10 principes car ils peuvent être riches d’enseignements.

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Le mémo de 10 principes

Voici les 10 principes listés dans le mémo de Nike

  1. Notre métier, c’est le changement
  2. Nous sommes en attaque. Tout le temps
  3. Les résultats parfaits comptent – pas le processus parfait. Brisez les règles, combattez la loi
  4. Il s’agit autant de batailles que d’affaires
  5. Ne supposez rien. Faites en sorte que les gens tiennent leurs promesses. Surpassez-vous, entraînez les autres. Etendez le domaine du possible
  6. Vivez de la Terre et ses ressources
  7. Votre travail n’est pas terminé tant qu’il n’est pas fait
  8. Les dangers :
    1. la bureaucratie
    2. l’ambition personnelle
    3. Les gêneurs contre les travailleurs
    4. la connaissance de nos faiblesses
    5. ne pas entreprendre assez de chose
  9. Le résultat ne sera pas beau à voir. 
  10. Si nous faisons les bonnes choses, nous ferons de l’argent presque automatiquement.

Liste en anglais 

  1. « Our business is change.
  2. We’re on offense. All the time.
  3. Perfect results count — not a perfect process. Break the rules: fight the law.
  4. This is as much about battle as about business.
  5. Assume nothing. Make sure people keep their promises. Push yourselves push others. Stretch the possible.
  6. Live off the land.
  7. Your job isn’t done until the job is done.
  8. Dangers: 
    1. Bureaucracy
    2. Personal ambition
    3. Energy takers vs. energy givers
    4. Knowing our weaknesses
    5. Don’t get too many things on the platter
  9. It won’t be pretty.
  10. If we do the right things we’ll make money damn near automatic. »

Conclusion :

Je voulais partager ces 10 principes de Nike car ils paraissent intemporels. A ce titre, ils sont une source d’inspiration et de réflexion.

Source :

  • Principles – For Collective Understanding, Focus and Orchestration : https://74fdc.wordpress.com/2016/12/02/principles-for-collective-understanding-focus-and-orchestration/

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La soupe aux cailloux

Voici une histoire inspirante intitulée la soupe aux cailloux. C’est parti !

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La soupe aux cailloux

 Lors d’une journée glaciale d’hiver, un homme s’aventura dans un village à la tombée de la nuit. Il vint frapper à la porte d’une modeste maison où les lumières brillaient à travers les fenêtres. Le battant s’ouvrit et un voix rauque s’exclama :

      Qui va là ?

      Bonsoir monsieur, je meurs de froid et de faim, je recherche un toit pour me réchauffer, répondit l’inconnu 

      Si vous n’avez rien à offrir, allez-vous en ! rétorqua l’habitant

      Je n’ai pas d’argent, mais je peux vous préparer la meilleure une soupe que vous mangerez de votre vie, dit l’homme frigorifié, C’est une soupe aux cailloux

Intrigué, le propriétaire invita finalement l’inconnu au sein de sa demeure.

 

Après que l’homme se soit réchauffé au coin du feu, l’habitant déclara : “j’ai hâte de déguster votre préparation !” L’inconnu sourit et sortit trois cailloux de sa poche et demanda une marmite avec le l’eau. Une fois que l’hôte les lui fournit, l’étranger mit l’objet en fonte et son contenant sur les braises puis il plongea les cailloux à l’intérieur. Les deux hommes restèrent assis à contempler le feu sans un bruit.

 

Après un certain temps, l’hôte rompit le silence et lança: « je crains que votre soupe soit un peu fade ! »

“J’en doute !” rétorqua l’autre personne, “même si je dois admettre que ma recette est toujours meilleure avec quelques légumes en complément. »

« Ça tombe bien j’en ai. » s’écria l’habitant. Il se leva d’un bond pour récupérer des pommes de terre, des carottes et un poireau, qu’il glissa aussitôt dans la marmite.

L’habitant demanda alors, « puis-je convier deux amis à déguster votre plat ?

« Bien sûr », répondit l’étranger, « nous sommes ici chez vous ».

 

L’hôte s’absenta un moment puis revint avec deux camarades. Le premier tenait une bouteille de vin dans les mains, qu’il déposa sur la table. Le second transportait un bout de lard qu’il glissa dans la marmite en prétextant qu’une soupe est toujours meilleure avec un peu de viande. 

Les quatre hommes s’assirent à table devant la cheminée et commencèrent à discuter en buvant le vin. Quand la préparation fut prête, ils dégustèrent la fameuse soupe aux cailloux. Le plat fut exquis et la soirée délicieuse. 

Le lendemain, l’étranger s’en alla en laissant les trois cailloux dans la marmite.

Sources :

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L’aigle dans le poulailler

Dans cet article, je partage une histoire inspirante d’un aigle dans un poulailler. Le texte est extrait du livre The Song of the bird écrit par le prêtre indien Anthony de Mello. Cette petite réflexion porte sur les histoires que l’on se raconte à nous-même.

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L’aigle dans le poulailler

Un homme trouva un œuf d’aigle et le mit dans le nid d’un poulailler. Après l’éclosion, l’aiglon fut élevé avec une couvée de poussins.

Toute sa vie, l’aigle fit ce que ses congénères faisaient, pensant qu’il était lui-même un poulet. Il grattait le sol à la recherche de vers et d’insectes. Il picorait et caquetait. Il battait des ailes et volait sur quelques mètres dans les airs.

Les années passèrent et l’aigle devint très vieux. Un jour, il vit un oiseau magnifique voler au-dessus de lui dans le ciel sans nuages. L’animal glissait majestueusement sur les courants grâce à un simple battement de ses grandes ailes dorées. Le vieil aigle était admiratif. « Qui est-ce ?” demanda-t-il. 

C’est l’aigle, le roi des oiseaux, répondit son voisin. Il appartient au ciel. Nous, on appartient à la terre – nous sommes des poules.

C’est ainsi que l’aigle vécut et mourut en poulet, car c’est ce qu’il pensait être.

 

Source: Song of the Bird – Anthony de Mello

Texte original

« A man found an eagle’s egg and put it in a nest of a barnyard hen. The eaglet hatched with the brood of chickens and grew up with them. All his life the eagle did what the barnyard chicks did, thinking he was a barnyard chicken. He scratched the earth for worms and insects. He clucked and cackled. And he would thrash his wings and fly a few feet into the air. 

Years passed and the eagle grew very old. One day he saw a magnificent bird above him in the cloudless sky. It glided in graceful majesty among the powerful wind currents, with scarcely a beat of its strong golden wings. The old eagle looked up in awe. « Who’s that? » he asked. « That’s the eagle, the king of the birds, » said his neighbor. « He belongs to the sky. We belong to the earth—we’re chickens. » So the eagle lived and died a chicken, for that’s what he thought he was. » Source: Song of the Bird

Sources :

Livre : The Song of the bird  Anthony de Mello (version anglaise) 

 

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Le riche industriel et le pêcheur

Dans cet article, je partage une histoire inspirante extraite du livre The Song of the bird écrite par le prêtre indien Anthony de Mello. Il s’agit d’une réflexion sur l’argent et le bonheur.

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Le riche industriel et le pêcheur

Un jour, un riche industriel en balade sur la plage fut horrifié de trouver un pêcheur allongé paresseusement à côté de son bateau.

  • « Pourquoi n’êtes-vous pas en train de pêcher ? », demanda le chef d’entreprise
  • « Parce que j’ai pêché assez de poisson pour la journée », répondit le pêcheur. 
  • « Pourquoi n’en attrapez-vous pas plus ? » continua le premier protagoniste
  • « Qu’est-ce que je ferais avec ? » rétorqua le second
  • « Vous pourriez gagner plus d’argent ! Avec l’argent vous acheteriez un moteur pour aller dans des eaux plus profondes et attraper plus de poissons. Avec ces revenus supplémentaires vous pourriez acquérir des filets en nylon qui vous apporteraient plus de poisson et plus d’argent. Bientôt, vous pourriez posséder deux bateaux…voire une flotte de bateaux. Vous seriez alors un homme riche comme moi.  »
  • « Que ferais-je alors ? » demanda le pêcheur 
  • « Alors, vous pourrez vraiment profiter de la vie. » dit l’industriel
  • « N’est-ce pas ce que je suis déjà en train de faire en ce moment ? » conclut le pêcheur 

Texte original

THE CONTENTED FISHERMAN 

The rich industrialist from the North was horrified to find the Southern fisherman lying lazily beside his boat, smoking a pipe. “Why aren’t you out fishing?” said the industrialist. “Because I have caught enough fish for the day,” said the fisherman. “Why don’t you catch some more?” “What would I do with it?” “You could earn more money” was the reply. “With that you could have a motor fixed to your boat and go into deeper waters and catch more fish. Then you would make enough to buy nylon nets. These would bring you more fish and more money. Soon you would have enough money to own two boats…maybe even a fleet of boats. Then you would be a rich man like me.” “What would I do then?” “Then you could really enjoy life.” “What do you think I am doing right now?” Which would you rather have: a fortune or a capacity for enjoyment?

Sources :

Livre (lien affilié) : The Song of the bird  Anthony de Mello (version anglaise) 

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Rudyard Kipling – Tu seras un homme mon fils (Poème : If)

Dans cet article, je partage le superbe poème intitulé If de Rudyard Kipling. C’est parti !

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Rudyard Kipling

Rudyard Kipling est un célèbre écrivain britannique ayant vécu à la fin du XXe siècle et début du XXIe. Il est connu pour ses ouvrages, tels que :

  • Le Livre de la jungle (1894)
  • La nouvelle intitulée L’Homme qui voulut être roi (1988)
  • Le poème, If (écrit en 1985, publié en 1910) 

Mon interprétation se base sur l’adaptation de l’œuvre faite par le romancier et essayiste français André Maurois publiée en 1918 dans son livre Les Silences du colonel Bramble. Le poème s’intitule : Tu seras un homme, mon fils

Poème

Tu seras un homme, mon fils

Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie

Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,

Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties

Sans un geste et sans un soupir ;

Si tu peux être amant sans être fou d’amour,

Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre,

Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,

Pourtant lutter et te défendre ;

Si tu peux supporter d’entendre tes paroles

Travesties par des gueux pour exciter des sots,

Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles

Sans mentir toi-même d’un mot ;

Si tu peux rester digne en étant populaire,

Si tu peux rester peuple en conseillant les rois,

Et si tu peux aimer tous tes amis en frère,

Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;

Si tu sais méditer, observer et connaître,

Sans jamais devenir sceptique ou destructeur,

Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,

Penser sans n’être qu’un penseur ;

Si tu peux être dur sans jamais être en rage,

Si tu peux être brave et jamais imprudent,

Si tu sais être bon, si tu sais être sage,

Sans être moral ni pédant ;

Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite

Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,

Si tu peux conserver ton courage et ta tête

Quand tous les autres les perdront,

Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire

Seront à tout jamais tes esclaves soumis,

Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire

Tu seras un homme, mon fils.

 

Rudyard Kipling (Adaptation d’André Maurois)

Texte original en anglais

 

If

 

If you can keep your head when all about you

Are losing theirs and blaming it on you,

If you can trust yourself when all men doubt you,

But make allowance for their doubting too;

If you can wait and not be tired by waiting,

Or being lied about, don’t deal in lies,

Or being hated, don’t give way to hating,

And yet don’t look too good, nor talk too wise:

If you can dream – and not make dreams your master;

If you can think – and not make thoughts your aim;

If you can meet with Triumph and Disaster

And treat those two impostors just the same;

If you can bear to hear the truth you’ve spoken

Twisted by knaves to make a trap for fools,

Or watch the things you gave your life to, broken,

And stoop and build ’em up with worn-out tools:

If you can make one heap of all your winnings

And risk it on one turn of pitch-and-toss,

And lose, and start again at your beginnings

And never breathe a word about your loss[es];

If you can force your heart and nerve and sinew

To serve your [or our] turn long after they are gone,

And so hold on [to it] when there is nothing in you

Except the Will which says to them: ‘Hold on!’

If you can talk with crowds and keep your virtue,

‘ Or walk with Kings – nor lose the common touch,

if neither foes nor loving friends can hurt you,

If all men count [on you,] with you, but none too much;

If you can fill the unforgiving minute

With sixty seconds’ worth of distance run,

Yours is the Earth and everything that’s in it,

And – which is more – you’ll be a Man, my son!

 

Rudyard Kipling

 

Sources :

Wikipedia : Rudyard Kipling – https://fr.wikipedia.org/wiki/Rudyard_Kipling

Wikipedia : Poème If (version anglaise) : https://en.wikipedia.org/wiki/If%E2%80%94

Wikipedia : Poème If (version française) : https://fr.wikipedia.org/wiki/Si_(po%C3%A8me)

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Le bocal et les galets : Utiliser son temps sagement

Dans cet article, je voulais partager une leçon inspirante sur la gestion du temps extraite du livre Priorité aux priorités de Stephen Covey (lien affilié) en faisant un parallèle avec la manière de remplir un bocal. 

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Le bocal et les galets

Notre temps est précieux. Il faut l’utiliser avec sagesse. Pour s’en rendre compte, faisons un petit parallèle :

Commençons par remplir entièrement un bocal de galets. 

Même s’il semble plein, on peut encore le garnir en y ajoutant des gravillons

Là encore, l’espace n’est pas complètement saturé puisqu’on peut combler le vide par du sable.

Le point où je veux en venir est qu’il faut gérer son temps de la même manière que l’on remplit ce bocal.

Si on commence par le sable (les futilités de la vie), puis qu’on se concentre sur les gravillons (les affaires courantes) alors il n’y aura pas assez de place pour tous les galets  (c’est-à-dire les activités réellement importantes).

La clé pour avoir une vie pleinement remplie est de commencer par les choses qui comptent le plus.

Inspiré du livre Priorité aux priorités de Stephen Covey

Sources 

livre : Priorité aux priorités de Stephen Covey (lien affilié) : 

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Histoire inspirée du conte “Trois questions” de Léon Tolstoï

Dans cet article, je partage un conte inspirant intitulé “trois questions” paru dans le livre Dernières Paroles de Léon Tolstoï en 1905.

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Trois questions (Dernières Paroles) de Léon Tolstoï

Attention : Mon texte est une version remodelée du conte original 

 

Un roi en quête de savoir se posait trois questions :

  • Comment connaître le meilleur moment pour traiter chaque chose ?
  • Qui sont les gens les plus nécessaires ?
  • Quelle est la chose la plus importante au monde ?

Après avoir réfléchi, il fit savoir qu’il donnerait une grande récompense à celui qui lui apporterait ces réponses.

 

Des gens se pressèrent de tout le royaume pour l’aider. A la première question “comment connaître le meilleur moment pour traiter chaque chose ?”, il reçut diverses réponses : “Il faut établir un emploi du temps et le suivre strictement pour que chaque chose se fasse en son temps”, disaient certains. “On ne peut jamais décider à l’avance, mais il est important de ne pas se perdre dans des amusements stériles. Il faut rester attentif à ce qui arrive et faire ce qu’exige le moment”, répondaient d’autres. “On a beau être attentif à chaque moment, un seul homme ne peut jamais décider sûrement à quel moment il faut faire telle ou telle chose, donc il faut suivre le conseil d’hommes sages”, expliquaient les troisièmes.Il y a des affaires pour lesquelles il faut décider dans l’instant et on n’a pas le temps d’interroger des conseillers. Il faudrait donc savoir quoi faire à l’avance et pour ça, il faut interroger les mages”, disaient les derniers. Les réponses à la deuxième question “qui sont les gens les plus importants ?” furent toutes aussi variées. Certains disaient que les plus nécessaires aux rois sont ses aides dans le gouvernement. D’autres nommaient les prêtres, d’autres les médecins, les soldats expliquaient les quatrièmes. Pour la dernière question : “quelle est la chose la plus importante au monde ?” les gens répondirent : la science, l’art militaire ou encore l’adoration de Dieu… . 

Vu la diversité des réponses, le roi n’accepta aucune d’elles et ne récompensa personne. Afin d’avoir une réponse sûre à ces questions, il décida d’aller interroger un ermite, réputé pour sa sagesse. Cet ermite vivait dans la forêt, ne sortait jamais et ne recevait que des gens simples. Le roi s’habilla de vêtements modestes, partit à cheval et finit le trajet seul à pied. 

 

Quand le roi s’approcha de l’ermite, celui-ci était en train de travailler la terre. En apercevant le roi, le vieil homme le salua et aussitôt se remit au travail. L’ermite était maigre, faible et il soupirait lourdement au moment de l’effort. Le roi s’approcha de lui et lui dit :

  • “Je suis venu chez toi, sage ermite, pour te demander la réponse à trois questions : 
  • Comment connaître le meilleur moment pour traiter chaque chose ?
  • Qui sont les gens les plus nécessaires ?
  • Quelle est la chose la plus importante au monde ?”

L’ermite écouta le roi et ne répondit rien. Il cracha dans ses mains et se remit à remuer la terre.

  • “Tu es fatigué, dit le roi, donne-moi la pelle, je travaillerai pour toi.”

Le sage la lui donna et s’assit sur le sol.

Après avoir retourné deux massifs, le roi s’arrêta et répéta ses questions. Une fois de plus, l’ermite ne répondit rien. Le souverain continua donc à travailler.

Le temps s’écoulait et le soleil commençait déjà à se coucher derrière les arbres. Le roi, enfonçant la pelle dans la terre, dit :

  • “Je suis venu chez toi, homme sage, pour chercher la réponse à mes questions. Si tu ne peux pas me répondre, dis-le moi, je m’en irai.”

 

A ce moment, ils virent un homme se diriger vers eux. L’homme tenait ses mains contre son ventre et du sang semblait couler. Arrivant à leur niveau, il tomba à terre et gémit faiblement. Le roi et l’ermite aperçurent alors une large blessure sur son ventre. Ils lui portèrent assistance et parvinrent à arrêter l’hémorragie. Quand le blessé reprit connaissance  le soleil s’était couché. Le roi transporta l’homme dans l’habitation du sage et le posa sur une couche. Le blessé ferma les yeux et parut s’endormir. Le souverain fatigué s’endormit sur le seuil et dormit toute la nuit. Lorsqu’il se réveilla, l’homme blessé le fixait de ses yeux brillants.

  • “Pardonne moi, dit l’homme d’une voix faible
  • Je ne te connais pas et n’ai pas à te pardonner, dit le roi.
  • Tu ne me connais pas, mais moi, je te connais. Je suis ton ennemi, je voulais me venger de toi, parce que tu m’as volé mon bien. Ayant appris que tu venais seul chez l’ermite, j’étais venu te tuer. Je voulais t’attaquer à ton retour, mais je ne t’ai pas vu revenir. Quand je suis sorti de ma cachette pour savoir où tu étais, je suis tombé sur tes soldats qui m’ont reconnu et m’ont blessé. Je serais mort si tu ne m’avais pas aidé. Je voulais te tuer, et tu m’as sauvé la vie. Si maintenant je reste vivant, et si tu le veux, je te servirai comme l’esclave le plus fidèle, et j’ordonnerai à mes fils d’agir de même. Pardonne-moi.”

Le roi était heureux de s’être si facilement réconcilié avec un ennemi, et d’en avoir fait un allié. Non seulement il lui pardonna, mais il lui promit de lui rendre son bien.

 

Après avoir dit adieu au blessé, le roi sortit pour chercher l’ermite. Avant de partir, il voulait lui demander une dernière fois de répondre aux questions qu’il lui avait posées. Le roi s’approcha de lui et dit :

  • “Pour la dernière fois, homme sage, je te demande de répondre à mes questions.
  • Mais la réponse t’est déjà donnée, rétorqua l’ermite
  • Je ne comprends pas,  dit le roi.
  • Le sage reprit la parole et expliqua. Si, hier, tu n’avais pas eu pitié de ma faiblesse et n’avais pas remué pour moi ce massif, ton ennemi t’aurait attaqué. Alors le temps le plus opportun était quand tu remuais la terre. Moi j’étais l’homme le plus important et la chose la plus importante était de m’aider. Ensuite, quand l’homme blessé est apparu, la meilleure chose à faire était de le soigner. Si tu n’avais pas pansé sa blessure il serait mort sans se réconcilier avec toi. L’homme le plus important c’était lui. Finalement, le meilleur moment pour traiter chaque chose est l’immédiat car c’est le seul moment où nous sommes maîtres de nous-mêmes. La personne la plus importante est celle avec qui on partage ce moment. La chose la plus importante est de faire le bien”

 

Sources 

Texte original de Léon Tolstoï: https://fr.wikisource.org/wiki/Trois_Questions

 

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L’apologue des trois tamis de Socrate

Dans cet article, je voulais partager l’apologue des trois tamis du célèbre philosophe Socrate. Il s’agit d’une petite fable dont le message peut nous aider à prendre de bonnes décisions.

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L’apologue des trois tamis de Socrate

Un jour, un homme vint trouver le philosophe Socrate et lui dit : 

  • “Socrate, sais-tu ce que j’ai appris à propos d’un de tes amis ?
  • Un instant, répondit Socrate, avant de tout me raconter, tu dois passer un test. Je l’appelle le test des trois tamis. Le premier tamis est celui de la vérité. Es-tu absolument certain que ce que tu vas me raconter est vrai ?
  • A vrai dire non, on me l’a raconté, répondit l’homme
  • Bien, dit Socrate. Tu ne sais donc pas si c’est vrai ou faux. Continuons avec le deuxième tamis, le filtre de la bonté. Est-ce que ce que tu souhaites me raconter est quelque chose de positif ? 
  • Non, bien au contraire, s’exclama  l’interlocuteur
  • Soit, dit Socrate, terminons par le troisième tamis, le filtre de l’utilité. Est-ce que ce que tu vas me raconter va m’être utile par la suite ?
  • Utile ?! Pas vraiment, répondit l’homme
  • Alors, n’en parlons plus ! conclut Socrate en souriant. Si ce que tu as à me dire n’est ni vrai, ni bon, ni utile, je préfère ne pas le savoir, et quant à toi, je te conseille de l’oublier…”

 

Inspiré de l’Apologue du philosophe grec Socrate (Ve -IVe siècle avant notre ère)

Sources

Fichier PDF (site Ac-Grenoble) : http://www.ac-grenoble.fr/ecoles/hg/IMG/pdf/les_trois_tamis.pdf

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Présentation du projet P08 – Histoires inspirantes

Des histoires inspirantes, des anecdotes, des poèmes, des blagues  … bref de petits textes qui poussent à réfléchir.

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Des histoires inspirantes

L’objectif de ce projet est simple : partager en vidéo des histoires inspirantes, des anecdotes, des poèmes, des blagues  … bref de petits textes fascinants qui poussent à réfléchir.

Ces quelques vidéos et articles seront l’occasion de découvrir ou redécouvrir de courtes compositions.

Comme par exemple avec

  • l’apologue des trois tamis de Socrate
  • le célèbre poème “tu seras un homme mon fils” de Rudyard Kipling
  • l’histoire “les 3 questions” de Tolstoï

Je diffuserai le contenu de ce projet ponctuellement , en fonction de mes envies et en parallèle des autres projets

A propos du projet

Objectif personnel

Partager des histoires inspirantes pour développer mon éloquence, allocution …

Création de valeur :

Une vidéo et un article ponctuellement, en fonction de mes envies

Monétisation

Rémunération via la monétisation de la chaîne Youtube et du site internet

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