L’éléphant et ses liens invisibles (Histoire inspirante)

Découvrons dans cet épisode, l’histoire fascinante de l’éléphant et ses liens invisibles. C’est parti !

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L’éléphant et ses liens invisibles

Dans une vaste étendue de savane, un village vit en harmonie avec la faune et la flore au cœur de ce paysage majestueux. 

Un jour, les habitants recueillent un éléphanteau abandonné. Pour pouvoir le surveiller, les villageois l’attachent à une corde qu’ils relient à un humble poteau. Très à l’aise, le bébé éléphant gambade dans les rues et joue avec les enfants. Mais dès qu’il tente de franchir la limite du village, la corde l’arrête net. 

Les mois passent, mais le système d’attache reste. L’éléphanteau encore frêle, effectue  encore quelques timides tentatives pour s’éloigner, mais la corde et le poteau le maintiennent solidement dans le périmètre. Si bien que la contrainte physique devient rapidement une barrière invisible dans l’esprit du jeune éléphant. 

Au bout d’un an, l’éléphanteau se cantonne à rester dans l’enceinte du village. Pourtant à mesure que le temps passe, l’animal grandit et sa force augmente. Il pourrait facilement briser la corde et s’affranchir du poteau. Mais, l’éléphant reste là, attaché uniquement par la conviction profonde qu’il est impuissant à se libérer. 

Les liens invisibles façonnent ainsi la perception du monde de l’éléphant.

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Le commerce de singes (Histoire inspirante)

Découvrons dans cet épisode, une histoire inspirante sur le commerce de singes. C’est parti !

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Le commerce de singes (Histoire inspirante)

Un jour, un marchand entre dans un petit village et annonce qu’il achète des singes pour le prix de 10 pièces d’or l’unité. Sachant qu’il y a de nombreux primates dans les forêts aux alentours, les villageois se précipitent pour les capturer.

Très vite, le marchand achète des centaines de singes et les enferment dans une cage. Mais progressivement, le nombre d’animaux commence à diminuer, leur capture se complexifie et les villageois cessent leurs efforts. L’acheteur augmente alors son prix à 20 pièces d’or.

Les habitants se remotivent et partent de nouveau en quête des primates. Puis, au fur et à mesure que la population de singes baisse, la tâche devient encore plus ardue. Petit à petit, les villageois retournent à leurs anciennes occupations. Le prix pour leur capture passe alors à 30 pièces d’or. L’appât du gain pousse une nouvelle fois les villageois dans la forêt. Le nombre de singes chute encore, les efforts pour les capturer augmentent drastiquement et les habitants cessent à nouveau cette activité. 

Le marchand propose alors un prix exceptionnel de 50 pièces d’or par singe. Mais du fait qu’il doit s’absenter pour s’occuper d’une autre affaire dans une région avoisinante, il demande à son assistant de gérer les transactions.

En son absence, l’assistant prend quelques libertés. Il dit aux villageois : “Vous voyez tous ces singes dans la grande cage que le marchand a collecté. Eh bien, je vous les vends pour 30 pièces d’or. Lorsque le marchand reviendra, il vous les achètera 50 pièces d’or !” Enthousiasmés par cette bonne affaire, les villageois regroupent leurs économies et achètent tous les singes. 

C’est à ce moment que le marchand et son assistant décident de disparaître. Les poches des habitants resteront désespérément vides et de nombreux singes peupleront à nouveau les forêts aux alentours.

Sources : https://9gag.com/gag/ajVj5Xg

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Le vieux fermier chanceux

Découvrons dans cet épisode, l’histoire inspirante du vieux fermier chanceux. C’est parti !

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Le vieux fermier chanceux

Un vieux fermier d’un petit village possédait un seul et unique cheval. Un jour, l’animal s’enfuit dans les montagnes. Les villageois vinrent offrir leurs condoléances au vieil homme pour sa malchance. Ce dernier répondit simplement : « Bonne chance, mauvaise chance, qui peut dire ? ».

Quelques jours plus tard, le cheval revint, suivi par plusieurs autres chevaux sauvages. Cette fois-ci les villageois félicitèrent le fermier pour sa « bonne étoile ». Encore une fois, le vieil homme se contenta de répondre : « Bonne chance, mauvaise chance, qui peut dire ? ».

Plus tard, en essayant de dresser l’un des chevaux sauvages, le fils du fermier tomba et se cassa la jambe. Les voisins vinrent les soutenir face à ce terrible coup du sort. Encore une fois, la réponse du vieil homme fut : « Bonne chance, mauvaise chance, qui peut dire ? ».

Quelques semaines plus tard, l’armée du roi entra dans le village pour recruter des jeunes hommes pour la guerre. À cause de sa jambe cassée, le fils du fermier fut récusé et ne partit pas au front. A ce moment, les villageois estimèrent le vieux fermier chanceux. A chaque fois sa réponse resta inchangée « Bonne chance, mauvaise chance, qui peut dire ? ».

 

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Le procès de Socrate

Découvrons dans cet épisode, l’histoire inspirante du procès de Socrate. C’est parti !

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Le procès de Socrate

Socrate est un philosophe grec de l’Antiquité. Il est notamment célèbre pour sa méthode d’interrogation et son engagement envers la recherche de la vérité. Certains l’apprécient pour ses enseignements quand d’autres le détestent pour sa manière de remettre en question les croyances traditionnelles.

En 399 av. J.-C., Socrate est accusé devant le tribunal athénien par trois de ses concitoyens, Mélétos, Anytos et Lycon. Les accusations portent sur la corruption de la jeunesse et l’impiété, c’est-à-dire le fait de ne pas croire aux dieux de la cité. Le procès de Socrate se déroule devant un jury de citoyens qui doit décider de son sort. Au lieu de s’enfuir ou plaider coupable pour réduire sa peine, Socrate décide de rester à Athènes et de se défendre devant le tribunal.

Lors du procès, les accusateurs tentent de le discréditer. Plutôt que de combattre ses arguments, ils l’attaquent sur sa réputation. Ils le présentent comme un danger pour la société. Ils soulignent ses relations controversées, telles que son lien avec Critias, un dirigeant des Trente Tyrans responsable de violences politiques à Athènes. Malgré les attaques contre sa personne, Socrate maintient sa position et se concentre sur la quête de la vérité et l’examen critique des idées. Il se défend en utilisant sa méthode de questionnement afin d’amener les jurés à réfléchir et à remettre en question les accusations portées contre son égard.

A la fin du procès, le jury du tribunal d’Athènes déclare Socrate coupable. L’accusation réclame la peine de mort en laissant au philosophe la possibilité de proposer une peine alternative s’il renonce à ses principes. Plutôt que de compromettre sa philosophie, Socrate décide de boire une coupe de poison.

Durant ses derniers moments, Socrate, fidèle à ses convictions, continue à discuter de sujets philosophiques avec ses disciples et amis présents. Il accepte la sentence de mort avec calme et sérénité et affirme que la philosophie est déjà une préparation pour la mort. 

 

Le procès de Socrate est un symbole de la quête de la vérité, de l’importance de l’examen critique des idées et de la défense de ses principes, même face à l’adversité.

Source : 

  • Wikipedia – Procès de Socrate : https://fr.wikipedia.org/wiki/Proc%C3%A8s_de_Socrate

 

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Jésus à un match de foot (Histoire inspirante)

Découvrons dans cet épisode une histoire inspirante mettant en scène Jésus à un match de foot. C’est parti !

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Jésus à un match de foot

La veille d’un match, trois amis prennent un verre dans un pub animé de la ville. Au cours de la soirée, ils aperçoivent un homme entièrement vêtu de blanc, assis tout seul à une table. Percevant leur regard, l’inconnu les invite à s’installer à sa table. 

Il dit s’appeler Jésus et leur explique qu’il apprécie l’ambiance du lieu avant un match, mais il n’a jamais eu l’occasion d’assister à l’un d’entre eux. Interloqués, les trois amis décident de lui offrir le billet pour le lendemain.

Le jour de l’événement, ils se retrouvent dans les tribunes. Le match oppose les “rouges catholiques” et les “verts protestants”.  

La partie commence et sur une action décisive, les catholiques ouvrent le score. Jésus explose de joie et applaudit à tout rompre. 

Après la première mi-temps, les protestants égalisent sur une contre-attaque. Jésus laisse exploser sa joie une nouvelle fois. 

Un supporter surpris lui demande : “De quel côté es-tu mon garçon ?”

Jésus, très excité par la rencontre, répond : “Oh, je ne soutiens aucun des deux camps. J’apprécie simplement le match”. 

Le supporter se tourne alors vers son voisin en ricanant et dit : “Hmm, voilà un athée !”

Sources

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La punition de Tom Sawyer (histoire inspirante)

Découvrons dans cet épisode un extrait inspirant des aventures de Tom Sawyer écrites par Mark Twain. L’histoire retrace la punition de Tom Sawyer durant laquelle il doit repeindre la palissade de sa tante en guise de punition. C’est parti.

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La punition de Tom Sawyer

Après une bagarre, Tom Sawyer se retrouve puni. Au lieu de passer l’après-midi à s’amuser avec ses copains près de la rivière, sa tante l’oblige à badigeonner à la chaux la palissade de la maison. 

Alors qu’il s’attelle à la tâche, son ami Ben Rogers passe à proximité et décide de le narguer. Il lui propose de venir nager avec lui en cette chaude après-midi en sachant pertinemment qu’il ne peut pas se soustraire à sa fastidieuse corvée.

Rusé, Tom Sawyer tente un échappatoire. Il feint un profond intérêt pour sa tâche.

Ce comportement éveille la curiosité de Ben qui a du mal à croire que son ami préfère peindre la barrière plutôt que de s’amuser au bord de la rivière.

Tout en gardant un œil sur son travail, Tom explique que sa tâche est très importante car les passants observent en premier la palissade d’une maison. Contrairement au fait d’aller nager dans la rivière, l’opportunité de la repeindre ne se représentera pas avant de nombreuses années. C’est donc un défi plaisant à relever, un moyen de vérifier ses compétences. 

Interloqué, Ben demande s’il peut essayer. Il l’implore à plusieurs reprises son ami de lui céder son pinceau. Tom finit par accepter en échange d’un présent.

Bientôt, d’autres garçons rejoignent à la scène et Tom Sawyer applique le même stratagème. Il finit par accumuler toujours plus de cadeaux tout en laissant les autres faire son pénible travail.

Sources

 Wikipedia – Les Aventures de Tom Sawyer  – https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Aventures_de_Tom_Sawyer 

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Le pilote et le mécanicien (histoire inspirante)

Découvrons une histoire inspirante : le pilote et le mécanicien. C’est parti !

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Le pilote et le mécanicien

Un jour, un pilote de chasse reçoit l’ordre de décoller en urgence pour une mission. 

Un jeune mécanicien de la base vérifie son avion à la hâte avant le décollage.

Il donne son feu vert à son collègue qui prend place dans l’appareil. 

Une fois au bout de la piste, l’aviateur met plein gaz et s’élance dans les airs.

C’est alors qu’un problème mécanique critique survient à basse altitude.

Haut de son expérience, le pilote fait demi-tour et parvient à poser l’appareil avec un grand sang froid.

Le personnel de la base ayant assisté à la scène est stupéfait. Aussi effaré, le jeune mécanicien comprend qu’il a commis une erreur, car il aurait dû détecter le dysfonctionnement durant ses vérifications. Il rejoint, la peur au ventre, le pilote qui sort de l’avion de chasse.

Ce dernier se dirige immédiatement en sa direction et lui dit : 

“ Je souhaite que tu sois le mécanicien en charge des prochaines vérifications de mon avion”

 

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La soupe de la soupe de canard (histoire inspirante)

Découvrons une histoire inspirante intitulée : la soupe de la soupe de canard. Le texte est une version revisitée d’un récit présent dans le livre The Song of the bird écrit par le prêtre indien Anthony de Mello. C’est parti !

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L’histoire

Un jour, un homme vint trouver le roi pour lui offrir un canard.

Le roi, reconnaissant, fit cuisiner l’animal pour le manger avec l’invité.

Entre temps, un autre visiteur se présenta en disant : « je suis un ami de l’Homme qui vous a apporté le canard » 

Le roi l’invita également.

Plusieurs autres invités se succédèrent en se présentant aussi comme l’ami de l’ami qui avait offert le canard.

 Le roi leur accorda l’hospitalité à contrecœur . 

Lorsqu’ils furent tous à table, le roi fit porter deux soupes.

La première contenant le canard fut servie seulement au roi et au premier invité.

Ensuite, les amis de l’ami reçurent une sorte d’eau chaude : La soupe de la soupe du canard.

Sources

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Le cavalier et l’éléphant (les deux vitesses de la pensée)

Savez-vous pourquoi nous avons du mal à arrêter de fumer, éviter les achats compulsifs ou encore se lever lorsque l’alarme nous réveille ? Découvrons une métaphore inspirante pour expliquer ces comportements grâce à l’image du cavalier et l’éléphant. C’est parti !

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Le cavalier et l’éléphant

Imaginez un cavalier sur le dos d’un éléphant. Lequel dirige ? Le cavalier qui tient les rênes ou l’animal ?

Si l’on y réfléchit, le contrôle du cavalier sur le pachyderme est limité.

Si l’éléphant décide subitement de se diriger vers une source de nourriture. Le cavalier ne pourra pas lutter.

Les deux systèmes de la pensée

Notre cerveau est comme le cavalier et l’éléphant. Il se compose de deux parties indépendantes : un système 1 rapide et intuitif (l’éléphant) et un système 2 calme et rationnel (le cavalier).

Le système 1 est gouverné par les émotions. Il recherche le plaisir et les gratifications immédiates. C’est notre côté émotionnel.

Le problème est que cet « éléphant » est fainéant et capricieux. Il recherche les récompenses à court terme : rester dans le canapé à regarder une série, ouvrir et dévorer un paquet de chips, ou encore acheter l’objet qui nous fait envie …

A l’opposée, la force du système 2 (le cavalier) est son habileté à se projeter dans le temps, planifier et réfléchir. Il tend à privilégier les comportements qui nous seront bénéfiques sur le long terme.

  • Économiser pour avoir un capital de sécurité lors d’un coup dur
  • Faire du sport pour avoir un corps athlétique
  • Travailler pour gagner de l’argent

Cette dualité entre les deux vitesses de la pensée a été conceptualisée à plusieurs reprise

  • Platon prenait l’allégorie de l’attelage ailé avec le coché de la raison, le cheval noir et le cheval blanc. Source : Wikipedia – Chariot Allegory
  • Freud utilisait les notions de “id”, “égo” et “super égo” 
  • Le concept de Système 1 / Système 2 est aussi mis en évidence par le psychologue et économiste Daniel Kahneman

Bref, la métaphore que l’on peut retenir est que notre côté émotionnel est un Éléphant et notre côté rationnel son Cavalier.

La dualité : cohabitation impossible ?

Dans bien des situations, nos émotions dominent notre cavalier puisque nous avons tendance à privilégier le plaisir à court terme en écoutant l’éléphant plutôt que les bénéfices à long terme qu’exige le cavalier :

Nous préférons :

  • Rester dans le lit au lieu de se lever pour attaquer sa journée
  • Rompre son régime en dévorant une friandise après quelques jours d’effort
  • Dépenser immédiatement pour se faire plaisir plutôt que d’économiser et d’investir son argent pour en profiter plus tard
  • Regarder une série plutôt que d’aller à sa séance de sport.

En fait, il nous est difficile de consentir à un sacrifice sur le court terme pour espérer un gain sur le long terme.

Dit autrement, les comportements qui imposent des sacrifices échouent car le cavalier ne peut pas retenir l’éléphant suffisamment longtemps.

Faire travailler le cavalier et l’éléphant ensemble

On a trop souvent tendance à penser que l’on doit privilégier l’un ou l’autre / le contrôle à l’instinctif / le système 1 par rapport au système 2.

Pourtant, l’éléphant et le cavalier devraient travailler ensembles car ils ont tous les deux des forces qui compensent les faiblesses de l’autre :

  • L’éléphant (système 1) est instinctif, impulsif et agit sans trop réfléchir. Par contre, il avance et progresse sans trop d’effort.
  • A l’inverse, le cavalier (système) est très réfléchi. Ses décisions sont souvent bénéfiques mais il tend à faire du sur place.

Finalement, la clé est d’allier la réflexion du cavalier et l’énergie de l’éléphant. Le cavalier fournit le planning et la vision long terme et l’éléphant agit. Le rôle du cavalier est de donner une direction qui va motiver l’éléphant à agir.

Enseignements et pratiques

James Clear propose plusieurs pistes dans son livre Atomic Habits pour allier les deux :

  • Associer une action plaisante (souhaitée par le système 1) à un comportement long terme (souhaitée par le système 2 ). Exemple :  connecter son vélo d’appartement à son téléviseur de manière à être en mesure de regarder Netflix que si l’on pédale.
  • Conditionner l’éléphant en lui faisant effectuer une tâche déplaisante propre au système 2 mais en lui offrant une récompense s’il y parvient à la terminer. Exemple : s’autoriser une partie de jeu vidéo après avoir effectué ses tâches quotidiennes
  • Apprêter son environnement pour limiter les dérives de l’éléphant : 
    • mettre une corbeille de fruit à la place du bol de cookies. 
    • Utiliser de plus petites assiettes pour réduire les quantités.
    • Supprimer les jeux ou les applications sur son smartphone pour ne pas procrastiner.

Conclusion

On peut retenir que nous sommes confronté à deux vitesses de la pensée :

  • le système 1 / l’éléphant : rapide et intuitif
  • le système 2 / le cavalier : lent et réfléchi

Pour tirer profit de cette dualité, il convient d’allier la réflexion du cavalier avec l’énergie de l’éléphant.

Sources

  Résumé du livre – Système 1 système 2 de Daniel Kahneman : Lien vers l’article

  Livre The Happiness Hypothesis. – Virginie Jonathan Haidt  (lien affilié)

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La construction de pyramides – Parabole de l’enrichissement

Découvrons une histoire inspirante sur la construction de pyramide qui s’inspire d’un récit compté dans le livre L’autoroute du millionnaire de Mj DeMarco. C’est parti !

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La construction de pyramides

L’histoire se déroule en Egypte sous le règne d’un grand pharaon. Ce dernier souhaite construire deux pyramides monumentales. Il convoque ses deux jeunes neveux, Osiris et Aton, pour leur confier cette tâche. Il leur explique que s’ils parviennent à achever un édifice seul, ils auront un royaume et une vie luxueuse jusqu’à la fin de leur jour. Osiris et Aton, qui ont tous les deux 18 ans, savent qu’il leur faudra des années pour construire leur pyramide. Mais ils relèvent le défi !

Aton se met au travail immédiatement. Il traîne lentement des blocs de pierre massifs et les dispose en carré. Au bout de quelques mois, la base de sa pyramide commence à prendre forme. Les habitants se rassemblent autour de son ouvrage et louent ses efforts constructifs. Aton termine les fondations de sa pyramide après un an d’effort. A côté, le terrain d’Osiris reste étrangement vide. Pas une seule pierre n’a été posée. Il n’y a aucune fondation. Aucun marquage au sol. Rien!

Aton, perplexe, rend visite à Osiris. Ce dernier travaille d’arrache-pied sur un appareil tordu  qui ressemble à une sorte d’instrument de torture. Aton s’exclame : « Que fais-tu Osiris ? Tu es censé construire un édifice pour le Pharaon mais tu passes tes journées à bricoler cette machine ». Osiris esquisse un sourire et dit : « Je suis bien en train de construire une pyramide, laisse-moi tranquille. Aton s’esclaffe et s’en retourne à son chantier. »

Un an s’écoule encore. La base de la pyramide d’Aton est consolidée et le deuxième niveau est en cours. Cependant, Aton peine dans sa progression. Les blocs sont lourds et il est difficile de les hisser au-dessus des fondations.

Reconnaissant sa faiblesse, Aton décide de développer sa force physique pour soulever les pierres. Il fait appel aux conseils de l’homme le plus fort d’Egypte en échange d’une rémunération. Aton s’entraîne et ses muscles deviennent plus puissants. Il parvient progressivement à hisser les blocs jusqu’aux niveaux supérieurs. A côté, le terrain d’Osiris reste désespérément vide.

Une année s’écoule encore. La construction de la pyramide d’Aton avance maintenant à une vitesse d’escargot. La pose d’un bloc aux étages supérieurs prend plusieurs mois et demande d’énormes efforts. Aton continue de s’entraîner au côté de l’homme le plus fort d’Egypte pour développer sa musculature. Il dépense presque tout son argent pour se faire conseiller et se procurer le régime particulier qu’exige sa préparation physique. Néanmoins, Aton estime qu’il lui faudra encore trente ans pour achever sa pyramide. Mais, il se rassure en regardant le terrain d’Osiris toujours vide.

Et puis un jour, alors qu’il était en train de hisser un lourd bloc jusqu’au sommet de son édifice, Aton entend une grande agitation à proximité. Une foule se forme autour d’Osiris qui arrive au niveau de son terrain avec un machine gigantesque composée d’un enchevêtrement de portiques, de roues, de leviers et de cordes. En l’espace de quelques temps, Osiris commence à déplacer les lourds blocs de pierre grâce à son ingénieux système. Sans le moindre effort, la machine soulève les blocs les uns après les autres et les met en place côte à côte, en douceur. 

En un an, Osiris atteint le même stade de construction que la pyramide voisine à quelques pas. Aton est anéanti. Il a passé des années à soulever de gros blocs pendant qu’Osiris construisait une machine pour le faire à sa place. Mais au lieu de faire de même, Aton fait le serment de devenir plus fort. Il poursuit son dur labeur pour construire sa pyramide pendant qu’Osiris continue d’actionner la manivelle de sa machine. 

Osiris achève sa pyramide à 26 ans. Le pharaon est satisfait et tient sa promesse. Osiris se retrouve à la tête d’un royaume et il n’a plus à travailler un seul jour de sa vie.

Pendant ce temps, Aton continue de trimer comme il l’a toujours fait. Ne voulant pas reconnaître le défaut de sa stratégie, il continue d’endurer une vie de labeur en choisissant de soulever les blocs grâce à sa force physique. 

A l’approche de sa trentième année, alors qu’il ne lui reste plus que deux niveaux, Aton meurt prématurément. Il ne connaîtra jamais le repos et la retraite luxueuse qu’il avait tant espérée. 

 

Source : L’autoroute du millionnaire – MJ DeMarco

 

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