Consacrer du temps à son entourage

Découvrons l’une des composantes essentielles du succès : consacrer du temps à son entourage. C’est parti pour quelques explications et conseils pratiques !

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Les différentes relations constituant un entourage

Je crois profondément que le bonheur est corrélé au fait de se sentir entouré. Notamment car il est plus facile d’avancer sereinement dans la vie lorsqu’on peut compter sur le soutien de ses proches.

De mon point de vue, la réussite nécessite des efforts pour développer et entretenir ses relations avec les personnes qui nous sont chères.

La famille

D’un côté, il y a la famille. Pour la plupart, nous passons la majorité de notre enfance et adolescence avec nos parents, frères et sœurs, grands-parents, oncles, tantes, cousins….

Puis au fur et à mesure que l’on avance dans la vie, nous développons d’autres relations (amis, couple…) et, inévitablement, nous passons moins de temps avec nos proches.

Pourtant, le lien qui unit les membres d’une famille reste extraordinairement fort malgré les années qui défilent.

Celà fait écho à une jolie citation : Tout comme les branches d’un arbre, même si nous prenons des directions différentes, nos racines restent les mêmes.

Je crois que la force des relations familiales s’explique en partie par le lien du sang. Les membres d’une famille ont un patrimoine génétique assez similaire. Si l’un des buts de l’Homme est de faire perdurer ses gènes dans le temps. Alors, nous avons tout intérêt à rester soudés avec les membres de notre famille afin de nous entraider et avoir plus de chance de survivre. Les milliers d’années qui se sont écoulées nous ont peut-être conditionné à aimer et choyer nos proches sans condition.

Les amis

En parallèle de la famille, il y a nos amis qui rentrent progressivement dans nos vies. Les liens amicaux se créent avec le temps :  plus on côtoie une personne et plus on vit d’expérience avec elle, plus le lien se développe et se renforce. 

Nos amis sont les gens qui partagent nos valeurs et les gens avec qui la relation est suffisamment forte pour que l’on puisse se faire confiance et s’entraider mutuellement.

Le couple et les enfants

A côté, il y a aussi la relation de couple et les enfants qui sont, en fin de compte, la synthèse entre “famille” et “amis”. Un/Une partenaire de vie est une personne que l’on apprend à découvrir avec le temps et avec qui on tisse des liens extrêmement forts. Une des finalités d’un couple est de créer sa propre famille. A travers leurs enfants, les deux partenaires unissent leur deux familles par les liens du sang.

Les relations du quotidien

A côté des relations de couple, familiale et amicales, il y a toutes les relations du quotidien : les relations avec les collègues de travail, les commerçants, les connaissances, ou encore les inconnus … .

Il s’agit de toutes les personnes que l’on côtoie, mais avec qui le temps ou le lien du sang n’a pas permis de créer une relation aussi forte qu’avec un ami, un membre de notre famille ou un partenaire.

Entretenir ses relations = une nécessité

En tout cas, la qualité d’une relation nécessite du temps et de l’investissement. On ne peut pas espérer le même niveau de confiance et d’entraide avec un inconnu, une personne que l’on a côtoyé à quelques occasions, ou un frère avec qui l’on a passé des milliers d’heures. 

Une fois de plus il faut du temps pour développer une relation solide :

  • Il faut qu’un inconnu fasse ses preuves avant de devenir un collaborateur
  • Il faut passer de nombreuses heures avec un collègue avant qu’il devient un ami
  • Il faut vivre de nombreuses expériences avec une connaissance pour qu’elle devienne une partenaire de vie. 

Malheureusement, il est impossible de consacrer autant de temps à toutes les personnes que l’on côtoie et on ne peut pas consacrer tout son temps à une seule et unique relation. 

C’est pourquoi je crois que la clé du bonheur est de trouver un équilibre en passant un peu de temps avec tous les êtres qui nous sont chers quitte à faire des choix. 

Principes / pratique pour entretenir de bonnes relations

A ce sujet, voici quelques principes pour entretenir ses relations tout en maîtrisant son temps.

Profiter des anniversaires pour garder contact avec ses connaissances

En plus de célébrer les anniversaires de ses amis et membres de sa famille, l’idée est d’envoyer un SMS ou passer un coup de fil aux personnes qui ne font pas forcément partie de notre cercle familial ou groupe d’amis direct mais que l’on ne veut pas perdre de vue. Cet échange annuel est un bon moyen de demander des nouvelles et garder contact.

Faire des surprises à ses proches

Rien ne sert d’attendre les anniversaires pour faire des cadeaux. Surprendre un proche avec une petite attention est un bon moyen d’entretenir une relation.

  • Faire livrer un produit tel qu’un livre ou un petit gadget directement dans la boite au lettre d’un ami
  • Passer à l’improviste pour prendre des nouvelles 
  • Inviter un proche pour un café ou pour prendre un apéro
  • Ecrire un lettre ou envoyer une carte postale

Bref, une surprise est toujours agréable et reste en mémoire.

Être présent lors des moments importants

Pour tisser de bonnes relations est indispensable de s’entraider et de se soutenir. Chacun devrait faire des efforts pour venir en aide à un proche quand il en a besoin ou être présent dans les moments importants :

  • Célébrer une réussite, un mariage, un anniversaire, l’obtention d’un diplôme
  • Etre présent lors d’un moment difficile tel qu’un enterrement ou une rupture
  • Apporter son aide durant un déménagement ou lorsqu’un proche nous demande un service

Inclure ses proches dans les activités qui nous plaisent 

Le but est d’organiser des activités qui nous tiennent à cœur avec les personnes de son entourage qui partagent les mêmes centres d’intérêt. 

Comme par exemple :

  • Planifier une partie de sport (foot en salle, padel, course à pied)
  • Organiser un restaurant, une sortie ou un WE 
  • Faire une partie de jeux vidéo ou jeux de société, même à distance
  • Tester une nouvelle activité ou un nouveau projet (passer le permis bateau ou moto, investir dans la crypto, partir en rando, s’essayer à l’œnologie )

Cette habitude est un excellent moyen de pratiquer les activités qui nous plaisent tout en passant du temps avec des membres de son entourage.

Conclusion

De mon point de vue, le bonheur est en partie corrélé au fait de se sentir entouré. Pour réussir il faut s’efforcer de développer de bonnes relations avec les personnes que nous côtoyons tout au long de notre vie. Pour ce faire, il peut être judicieux de célébrer les anniversaires pour garder contact avec d’anciennes connaissances, faire des surprises et des petites attentions aux membres de son entourage, inclure ses proches dans les activités qui nous tiennent à cœur, et enfin être présent lors des moments importants.

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L’appel à l’autorité – 10 stratégies

Comment faire passer son message avec autorité ? Découvrons une dizaine de stratagèmes. C’est parti ! 

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L’expérience de Milgram – la soumission à l’autorité

Au début des années 1960, le psychologue Stanley Milgram démontre l’influence de l’autorité sur nos comportements.

A travers son étude, il mesure le degré d’obéissance de plusieurs sujets. Ces derniers devaient envoyer des chocs électriques à un humain sur ordre du responsable de l’expérience.

Le niveau de soumission est tel que la plupart des gens ont octroyé des décharges potentiellement dangereuses. 

L’expérience de Milgram démontre notre tendance à obéir aveuglément aux figures d’autorité. (lien vers l’article)

Ce biais est un puissant levier à exploiter pour influencer les comportements.

Appel à l’autorité – Employer des références faisant autorité

Une des clés consiste à faire illusion en utilisant une référence d’autorité pour appuyer ses propos. Découvrons plusieurs de ces subterfuges qui utilisent des biais cognitifs ou constructions sociales.

L’argument d’autorité

Ex : Tu dois prendre ton médicament car le médecin te l’a conseillé.

L’objectif est d’argumenter en se contenant d’invoquer une figure autorité de manière à faire reposer la valeur du propos sur son origine plutôt que sur le véritable argument. 

Voici d’autres exemples :

  • Le climat se réchauffe car la communauté scientifique le confirme
  • Notre politique économique porte ses fruits car une étude de l’INSEE le démontre
  • Comme l’a dit ma conseillère d’orientation, j’ai les capacités pour faire une école d’ingénieur

La raison du plus fort.

 

Ex : Nous devons soutenir l’Ukraine car si nous n’intervenons pas la Russie risque de nous attaquer. 

L’objectif est de faire à appel à la force ou à la peur pour faire accepter une conclusion

D’autres exemples :

  • Tu dois accepter cette mission, sinon nous te licencions en faisant jouer la clause de mobilité.
  • Si vous ne réglez pas deux loyers d’avance, nous louons cet appartement à un autre candidat.
  • Si vous ne faites pas barrage, nous risquons de revenir aux pires heures de notre histoire.

La raison du plus riche / la raison du plus pauvre

 Le but consiste à prétendre qu’une conclusion est vraie uniquement parce que son sujet est riche ou à réussi.  Un tel argument sous-entend aussi que l’avis des personnes qui ont moins de succès ont forcément moins de valeur.

 Exemples :

  • Qu’est-ce que t’en sais, tu ne gagnes pas assez d’argent pour t’acheter une maison décente
  • Un film avec un tel budget et une telle affiche est forcément une réussite

Par opposition, un autre stratagème consiste à invoquer la raison du plus pauvre. C’est-à-dire, prétendre à une conclusion vraie uniquement parce que le sujet de l’argument est pauvre.

Exemple : 

  • Le peuple a forcément raison car les gens d’en bas sont plus proches de la réalité.

La raison de la majorité

Ex : « Dieu doit exister puisque la majorité des humains y croient depuis des millénaires. »

L’appel à la popularité est largement répandu. L’idée est qu’un argument est forcément valable si un nombre important de personnes le considère comme vrai.

Deux dictons illustrent parfaitement la limite de ce procédé fallacieux : 

  • « Si tout le monde fume, c’est que ça ne doit pas être trop mauvais ». 
  • « Des milliards de mouches ne peuvent pas se tromper, mangez de la merde ! »  — dicton

Trois autres sophismes moins courants  

  • Argument par la foi : « C’est forcément vrai, puisque c’est écrit dans tel livre sacré. »
  • L’argument de la nouveauté : donner raison aux arguments les plus nouveaux ou qui semblent les plus modernes. Ex : « Le nouveau ministère sera plus efficace grâce à sa réorganisation ».
  • L’appel à la tradition :  prôner que l’ancienneté d’une théorie ou d’une assertion étaye sa véracité. Ex : Le mariage entre un homme et une femme est une tradition depuis des milliers d’années. Pour cette raison, nous ne pouvons pas autoriser le mariage gay.

Pour finir, on peut rappeler que l’appel à l’autorité peut prendre différentes formes : 

  • Utiliser l’image d’un scientifique pour appuyer les qualités d’un produit
  • Citer des références en fin de publication pour appuyer le sérieux de ses propos
  • Faire appel à une célébrité, pour améliorer la qualité perçue d’un produit, même si le domaine d’expertise de la célébrité n’a aucun rapport avec le sujet

Conclusion 

L’appel à l’autorité est un puissant levier pour faire passer un message. Il existe des tas de subterfuges pour faire illusion en utilisant une référence qui fait autorité pour appuyer ses propos. De nombreux stratagèmes s’en inspirent et s’appuient sur des biais cognitifs ou constructions sociales.

Ressources :

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Le cavalier et l’éléphant (les deux vitesses de la pensée)

Savez-vous pourquoi nous avons du mal à arrêter de fumer, éviter les achats compulsifs ou encore se lever lorsque l’alarme nous réveille ? Découvrons une métaphore inspirante pour expliquer ces comportements grâce à l’image du cavalier et l’éléphant. C’est parti !

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Le cavalier et l’éléphant

Imaginez un cavalier sur le dos d’un éléphant. Lequel dirige ? Le cavalier qui tient les rênes ou l’animal ?

Si l’on y réfléchit, le contrôle du cavalier sur le pachyderme est limité.

Si l’éléphant décide subitement de se diriger vers une source de nourriture. Le cavalier ne pourra pas lutter.

Les deux systèmes de la pensée

Notre cerveau est comme le cavalier et l’éléphant. Il se compose de deux parties indépendantes : un système 1 rapide et intuitif (l’éléphant) et un système 2 calme et rationnel (le cavalier).

Le système 1 est gouverné par les émotions. Il recherche le plaisir et les gratifications immédiates. C’est notre côté émotionnel.

Le problème est que cet « éléphant » est fainéant et capricieux. Il recherche les récompenses à court terme : rester dans le canapé à regarder une série, ouvrir et dévorer un paquet de chips, ou encore acheter l’objet qui nous fait envie …

A l’opposée, la force du système 2 (le cavalier) est son habileté à se projeter dans le temps, planifier et réfléchir. Il tend à privilégier les comportements qui nous seront bénéfiques sur le long terme.

  • Économiser pour avoir un capital de sécurité lors d’un coup dur
  • Faire du sport pour avoir un corps athlétique
  • Travailler pour gagner de l’argent

Cette dualité entre les deux vitesses de la pensée a été conceptualisée à plusieurs reprise

  • Platon prenait l’allégorie de l’attelage ailé avec le coché de la raison, le cheval noir et le cheval blanc. Source : Wikipedia – Chariot Allegory
  • Freud utilisait les notions de “id”, “égo” et “super égo” 
  • Le concept de Système 1 / Système 2 est aussi mis en évidence par le psychologue et économiste Daniel Kahneman

Bref, la métaphore que l’on peut retenir est que notre côté émotionnel est un Éléphant et notre côté rationnel son Cavalier.

La dualité : cohabitation impossible ?

Dans bien des situations, nos émotions dominent notre cavalier puisque nous avons tendance à privilégier le plaisir à court terme en écoutant l’éléphant plutôt que les bénéfices à long terme qu’exige le cavalier :

Nous préférons :

  • Rester dans le lit au lieu de se lever pour attaquer sa journée
  • Rompre son régime en dévorant une friandise après quelques jours d’effort
  • Dépenser immédiatement pour se faire plaisir plutôt que d’économiser et d’investir son argent pour en profiter plus tard
  • Regarder une série plutôt que d’aller à sa séance de sport.

En fait, il nous est difficile de consentir à un sacrifice sur le court terme pour espérer un gain sur le long terme.

Dit autrement, les comportements qui imposent des sacrifices échouent car le cavalier ne peut pas retenir l’éléphant suffisamment longtemps.

Faire travailler le cavalier et l’éléphant ensemble

On a trop souvent tendance à penser que l’on doit privilégier l’un ou l’autre / le contrôle à l’instinctif / le système 1 par rapport au système 2.

Pourtant, l’éléphant et le cavalier devraient travailler ensembles car ils ont tous les deux des forces qui compensent les faiblesses de l’autre :

  • L’éléphant (système 1) est instinctif, impulsif et agit sans trop réfléchir. Par contre, il avance et progresse sans trop d’effort.
  • A l’inverse, le cavalier (système) est très réfléchi. Ses décisions sont souvent bénéfiques mais il tend à faire du sur place.

Finalement, la clé est d’allier la réflexion du cavalier et l’énergie de l’éléphant. Le cavalier fournit le planning et la vision long terme et l’éléphant agit. Le rôle du cavalier est de donner une direction qui va motiver l’éléphant à agir.

Enseignements et pratiques

James Clear propose plusieurs pistes dans son livre Atomic Habits pour allier les deux :

  • Associer une action plaisante (souhaitée par le système 1) à un comportement long terme (souhaitée par le système 2 ). Exemple :  connecter son vélo d’appartement à son téléviseur de manière à être en mesure de regarder Netflix que si l’on pédale.
  • Conditionner l’éléphant en lui faisant effectuer une tâche déplaisante propre au système 2 mais en lui offrant une récompense s’il y parvient à la terminer. Exemple : s’autoriser une partie de jeu vidéo après avoir effectué ses tâches quotidiennes
  • Apprêter son environnement pour limiter les dérives de l’éléphant : 
    • mettre une corbeille de fruit à la place du bol de cookies. 
    • Utiliser de plus petites assiettes pour réduire les quantités.
    • Supprimer les jeux ou les applications sur son smartphone pour ne pas procrastiner.

Conclusion

On peut retenir que nous sommes confronté à deux vitesses de la pensée :

  • le système 1 / l’éléphant : rapide et intuitif
  • le système 2 / le cavalier : lent et réfléchi

Pour tirer profit de cette dualité, il convient d’allier la réflexion du cavalier avec l’énergie de l’éléphant.

Sources

  Résumé du livre – Système 1 système 2 de Daniel Kahneman : Lien vers l’article

  Livre The Happiness Hypothesis. – Virginie Jonathan Haidt  (lien affilié)

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CVG #13 : Posez-moi vos questions

Posez-moi vos questions ! L’objectif de cet article est de vous proposer un moyen d’interagir ensemble via un exercice de question/réponse. 

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Cela fait maintenant plus de 5 ans que l’aventure Mister Fanjo est lancée. Depuis ce temps, vous êtes de plus en plus nombreux à me rejoindre et à me suivre.

Certains d’entre vous me posent des questions par mail, sur Facebook ou dans les commentaires des vidéos. Malheureusement certaines de vos sollicitations restent sans réponse car je n’ai pas toujours le temps d’y répondre.

Pour y remédier, je vais mettre en place un espace pour que vous puissiez me faire part de vos remarques, questions, propositions ou suggestions sur toute l’aventure Mister Fanjo.

Je vous ferai ensuite un retour. En fonction de cas, je traiterai le sujet abordé dans une vidéo/article/podcast spécifique ou alors je réaliserai une FAQ (foire aux questions) qui compilera plusieurs réponses.

Pour ce faire je vous propose trois options pour que vous puissiez me faire part de vos questions/remarques/propositions : 

  1. Via l’espace commentaire de la vidéo Youtube dédiée à ce sujet (lien vers la vidéo)
  2. Via la page web dédiée sur mon site internet : Posez-moi vos questions 
  3. Directement par mail à l’adresse : communication@misterfanjo.com 

Je vous invite vivement à privilégier l’une de ces trois options, car sinon je risque de passer à côté de votre message. 

En tout cas, je serai ravi de découvrir vos remarques, avis et suggestions et d’essayer de répondre à vos sollicitations.

C’était Mister Fanjo. A très vite !

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Viser des relations gagnant-gagnant

Pourquoi développer des relations gagnant-gagnant ? Découvrons des techniques et pratiques pour essayer de satisfaire les intérêts d’autrui ainsi que sa propre cause. C’est parti !

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Lien vers le podcast : https://anchor.fm/mister-fanjo/episodes/TIPS—Viser-des-relations-gagnant-gagnant-e1m4j3o

Satisfaire son propre intérêt avant tout …

L’Homme favorise-t-il son propre intérêt avant tout ? Est-on capable de faire passer l’autre avant nous ? Un acte de générosité est-il forcément dénué de tout intérêt personnel ? 

Ces sujets se prêtent à de longs débats philosophiques, pourtant ils aident à comprendre pourquoi il est important de développer des relations gagnant-gagnant.

Pour résumer mon point de vue, même si nous sommes capables de faire passer l’autre avant nous-même, nous privilégions notre intérêt personnel dans la majorité des cas.

Mêmes des actes extrêmement altruistes comme sacrifier sa vie pour sauver femmes et enfants ou donner une partie de sa fortune à une personne dans le besoin peuvent être rattachés à des motivations personnelles : éviter le déshonneur ou se dresser une bonne image.

Bien sûr, l’objectif est que le résultat de nos actions satisfasse à la fois les autres et nous-même.

Modélisation

Si l’on représente sur l’échelle des abscisses, l’importance accordée au résultat allant de défavorable à bénéfique et qu’on représente sur l’échelle des ordonnées, l’importance accordée à l’entente, on obtient quatre quadrants matérialisant quatre types de relation

  • Les relations à éviter dans lesquelles aucune importance n’est accordée à la relation et à son issue
  • Les relations accommodantes où l’entente est favorisée par rapport au résultat
  • Les relations concurrentielles où l’issue est privilégiée au détriment d’une bonne entente
  • Les relations collaboratives qui maximisent le résultat et l’importance de la relation

A ce propos, l’idéal est de viser des relations gagnant-gagnant

… mais viser la satisfaction des intérêts réciproques

Malheureusement dans bien des situations, nous essayons de maximiser notre intérêt personnel en oubliant complètement les motivations des autres personnes impliquées. 

  • C’est le cas lorsqu’un consommateur insulte la personne du service client qu’il a au bout du fil alors que l’employé essaye d’aider et n’a rien à voir avec l’origine du problème.
  • C’est le cas lorsqu’un manager refuse le congé d’un salarié pour nécessité de service juste parce que c’est le “chef” et qu’il ne veut pas se donner la peine d’essayer de trouver une solution.
  • C’est le cas lorsqu’une entreprise fait pression à ses sous-traitants pour qu’ils livrent leurs commandes alors que l’entreprise alerte sur son incapacité à satisfaire le carnet de commandes dans les délais. 

Pour bâtir des relations saines et faire avancer sa cause, il est préférable d’intégrer les intérêts des parties prenantes dans les résultats que l’on veut voir aboutir. Autrement dit, la clé est de viser la satisfaction d’intérêt réciproque.

Être empathique et défendre son point de vue

Pour développer des relations gagnant-gagnant, il convient de travailler son empathie pour se mettre à la place de l’autre. En identifiant ce que recherchent les différentes parties prenantes et en travaillant pour que le résultat satisfasse tout le monde, on peut gagner du temps, de l’énergie tout en conservant une bonne relation.

Quelques Pratiques pour développer des relations gagnants-gagnants

Développer son empathie et se mettre à la place de l’autre

Pour prendre de meilleures décisions, il convient d’identifier l’impact qu’aura le résultat de nos actions pour les autres. Pour ce faire, on peut se demander intérieurement  :

  • Qu’est-ce que l’autre a à y gagner ?  
  • Quelles sont ses attentes ?
  • Quel résultat cherche-t-il à obtenir ?
  • Quelles seront les conséquences pour l’autre si ma solution est choisie ?

En fait, la technique consiste à inverser les rôles mentalement. L’idée est de se projeter à la place de son interlocuteur et d’imaginer comment on aurait aimé que l’autre se comporte dans la même situation.

Bien sûr, la stratégie la plus efficace revient à demander directement à son interlocuteur quelles sont ses attentes.

Exprimer clairement les intérêts de chacun

Le fait de mettre des mots sur les points d’accords et de blocage est un indispensable pour développer des relations gagnant-gagnant. 

Pour ce faire, l’expert en négociation Chris Voss recommande d’apprendre à utiliser des étiquettes. C’est-à-dire, nommer les émotions de son interlocuteur à haute voix en utilisant par exemple des tournures de phrases tels que « On dirait que… Il semble que …  On a l’impression que… ».

Une fois l’étiquette présentée, il est recommandé de rester silencieux afin d’encourager l’autre à réagir. 

L’objectif est de viser un « c’est vrai », car un « c’est vrai » est la preuve que l’on est parvenu  à expliciter justement la situation.

En parallèle, s’il persiste des points de désaccord, il convient de les traiter. Une question telle que « Voulez-vous qu’on voit ensemble la meilleure des solutions ?  » est une excellente manière d’enclencher la négociation

Négocier pour traiter des points de désaccord

Une première astuce consiste à poser des questions calibrées du style :

  • Comment voudriez-vous que j’agisse ?
  • Comment puis-je vous aider à rendre la situation meilleure pour nous ?
  • Comment pouvons-nous résoudre ce problème ?
  • Que cherchons-nous à accomplir ici ?
  • Qu’est-ce qui est important pour vous ici ?
  • Qu’est-ce qui nous a conduits à cette situation ? 
  • Quel est l’objectif ?

En fait il faut inviter l’autre à se livrer afin qu’il propose lui-même une solution

On peut également s’appuyer sur les cinq clés d’une négociation présentées par l’expert Chris Voss :

  • Le meilleur scénario (objectif + stratégie) : Définir le meilleur résultat que l’on souhaite atteindre et la manière idéale de l’obtenir
  • Les résumés (les faits établis) : Etre capable de résumer la situation de manière à ce que l’interlocuteur réponde « c’est vrai »
  • Les étiquettes et l’audit des accusations : préparer les accusations que pourrait faire l’interlocuteur et les formuler par la tournure de phrase : « on dirait que… »
  • Les questions calibrées : Révéler grâce à des questions ce qui a de l’importance pour soi et son interlocuteur, et repérer les potentiels obstacles à un accord.
  • Les offres non monétaires : Préparer une liste de biens non monétaires qui pourraient avoir de la valeur pour l’interlocuteur

Quoiqu’il en soit, la négociation est un art qui s’apprend et qui demande de l’expérience.

A ce propos, je vous recommande vivement la lecture du livre – ne coupez jamais la poire en deux de Chris Voss, car il est riche d’enseignements

 Lien affilié Amazon : Ne coupez jamais la poire en deux – Chris Voss

Adopter une attitude positive

La positivité engendre de l’agilité mentale. Quand nous sommes dans un état d’esprit positif, nous pensons plus vite et nous avons plus de chances de collaborer et résoudre des problèmes (au lieu de lutter et de résister). C’est pourquoi, l’une des meilleures recommandations qui soit est de sourire et d’adopter une voix positive et enjouée.

Conclusion

Du fait que nous cherchons à satisfaire nos intérêts personnels avant tout, nous devons privilégier les relations gagnant-gagnant en visant la satisfaction d’intérêts réciproques. Pour ce faire, nous pouvons

  • Développer notre empathie et nous mettre à la place de l’autre
  • Expliciter clairement les intérêts de chacun
  • Apprendre à négocier pour traiter les points de désaccord
  • Adopter une attitude positive

Ressources

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La théorie de Campbell – Le voyage du héros

Découvrons une stratégie pour être plus impactant dans son discours. Cette technique porte sur le concept du monomythe développé par le professeur Joseph Campbell. C’est parti pour quelques explication

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La théorie de Campbell

Un héros quitte le monde ordinaire pour s’aventurer dans une région merveilleuse et surnaturelle : des forces fabuleuses y sont rencontrées et une victoire décisive y est gagnée. Le héros rentre de cette mystérieuse aventure avec le pouvoir de faire des miracles pour le reste de l’humanité.

Ce schéma narratif fait penser à de très nombreuses œuvres :

  • l’aventure de Frodon dans le seigneur des anneaux
  • l’épopée grecque du voyage d’Ulysse
  • la trame des différents arcs du manga One Piece

En fait, un grand nombre d’histoires s’inspire d’une même structure narrative que l’on appelle “le voyage du héros”.

C’est Joseph Campbell, un mythologue, professeur et écrivain américain, qui développe le concept du monomythe à partir des années 1940.

La théorie de Campbell énonce que chaque récit suit généralement le même schéma narratif universel.

La structure du monomythe – Le voyage du héros

Le voyage du héros se structure en plusieurs temps

  1. la situation initiale
  2. la découverte qui pousse le héros à l’aventure
  3. les péripéties qui obligent le héros se transformer
  4. la résolution qui donne lieu à une morale

Dragon Ball et la théorie de Campbell

Par exemple, on retrouve ce schéma narratif dans la série Dragon Ball Z, notamment lors de la saga avec Boo ;

  1. La situation initiale : Les personnages vivent en paix et vaguent à leurs occupations.
  2. La découverte fabuleuse qui pousse le héros à l’aventure : Un sorcier apparaît dans le but de ressusciter le terrible démon : Boo.
  3. Les péripéties qui obligent le héros à se transformer : Les héros tentent de l’en empêcher mais le démon est libéré et ils sont obligés de l’affronter. Les héros doivent alors évoluer et se surpasser pour faire face aux différentes transformations du monstre.
  4. La chute de l’histoire donnant lieu à une morale : Finalement Boo est vaincu et l’humanité est sauvée grâce à l’aide de tous.

La théorie de Campbell au cinéma

Le voyage du héros est fréquemment utilisé comme technique d’écriture en littérature ainsi qu’au cinéma pour concevoir des scénarios. 

Lors d’une conférence de presse à New York en 1999, George Lucas a admis s’en être inspiré pour sa trilogie de science-fiction Star Wars.

Times Film Critic (1999) à New York. « Yes, I consider him a mentor. He was an amazing scholar and an amazing person. When I started doing Star Wars, I re-read Hero with a Thousand Faces. After Return of the Jedi, somebody gave me a tape of one of his lectures. I was just blown away by that. He was much more powerful as a speaker than he was as a writer. »

La théorie de Campbell dans les discours 

Dans son livre, votre empire dans un sac à dos, Stan Leloup explique que le modèle de Campbell colle aussi comme un gant aux meilleurs pitchs de vente.

En adaptant légèrement la structure on obtient : « Vous avez un problème qui vous dérange tous les jours. Quittez votre réalité habituelle et achetez mon produit, aux capacités miraculeuses. Votre vie quotidienne en sera transformée et tout sera possible pour vous. »

On retrouve quasiment la même schéma que la théorie de Campbell puisqu’on a :

  1. la situation initiale : le problème
  2. la découverte fabuleuse : La solution
  3. « le héros transformé » : Le résultat
  4. La morale de l’histoire : L’appel à l’action

L’introduction de Meta faite par Mark Zuckerberg en octobre 2021 suit parfaitement le schéma du voyage du héros :

  1. La situation initiale : Actuellement Facebook est un média social qui vise à connecter les gens.
  2. La découverte fabuleuse : Or le métaverse est la prochaine résolution d’internet. Donc Facebook doit aller au-delà de cette nouvelle frontière
  3. Le héros transformé : Pour cela, l’entreprise ne doit plus se contenter de connecter les gens grâce à son savoir-faire mais elle doit faire en sorte que les gens soient au centre de cette technologie.
  4. La morale de l’histoire : Pour incarner cette vision, Facebook doit devenir Meta

Source : https://www.youtube.com/watch?v=pjNI9K1D_xo

Finalement, la structure narrative du monomythe peut être adaptée à toute sorte de discours que ce soit en politique, en marketing, pour faire passer ses messages, même dans le script des vidéos.

Conclusion

Joseph Campbell a mis en évidence le concept du voyage du héros. Les textes, récits ou discours qui s’en inspirent peuvent être plus impactant, car le schéma narratif permet de jouer sur l’imagination.  La structure doit être la suivante : Voici le problème … il existe une solution … voici le résultat … pour y arriver voici ce qu’il faut faire.

Ressources

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Poser des questions et écouter

Découvrons l’importance de développer sa capacité d’écoute et prendre l’habitude de poser des questions. C’est parti pour quelques explications !

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Écouter et poser des questions

L’homme d’affaires et homme politique américain, Bernard Baruch, dit la chose suivante : La plupart des gens à succès que je connais sont ceux qui écoutent plus qu’ils ne parlent. (“Most of the successful people I’ve know are the ones who do more listening than talking.” Bernand M. Baruch). Cette phrase illustre l’un des principes les plus puissants pour réussir dans ses relations : l’écoute !

L’écoute est une marque de respect

D’une part, l’écoute est l’une des plus sincères formes de respect, car écouter c’est accorder de l’intérêt à son interlocuteur. 

Malheureusement, nous avons trop tendance à croire que pour développer de bonne relation il faut parler, parler et encore parler pour captiver son auditoire et se rendre intéressant. 

  • Qui n’a pas tendance à contrecarrer un argument instantanément plutôt que de laisser l’autre développer ?
  • Qui n’aime pas donner son avis ? 
  • Qui ne préfère pas prendre la lumière plutôt que laisser l’autre s’exprimer ? 

Pourtant, dans bien des situations, le meilleur comportement est de se taire et d’écouter. En plus de montrer de l’intérêt et du respect à l’autre, celui qui écoute s’arme d’une aura d’humilité. Car en écoutant, on se met dans l’ombre et on offre un temps à son interlocuteur pour briller.

Ecouter pour apprendre et s’enrichir

En parallèle, on peut aussi noter que l’on sous-estime souvent le bénéfice que peut tirer celui qui écoute : le simple fait d’apprendre.

Comme le dit le proverbe : Quand vous parlez, vous répétez ce que vous savez déjà. Mais si vous écoutez, vous pourrez apprendre quelque chose de nouveau !

En effet, en écoutant, on développe son ouverture à d’autres connaissances, d’autres avis, ou d’autres idées.

L’importance de poser des questions

Finalement le plus gros problème de la communication est que l’on écoute pas pour comprendre, on écoute pour répondre. 

A ce sujet, une habitude intéressante à développer est sans doute le fait de poser des questions pertinentes.  Autrement dit des questions qui invitent au dialogue et qui nous captivent suffisamment pour que l’on écoute la réponse. 

Quoiqu’il en soit, les questions offrent des bénéfices sur plusieurs points :

  • Elles offrent la possibilité à celui qui questionne d’enrichir ses connaissances
  • Elles témoignent d’une forme de respect et d’humilité
  • Elles sont une invitation au dialogue.

Rechercher l’intérêt, questionner puis écouter les réponses

Pour poser des questions qui attisent notre intérêt, la clé est de considérer chacun comme une source de découverte. Même un individu différent de nous en tout point a quelque chose à nous apprendre à coup sûr.

  • Le directeur a tout intérêt à discuter avec les salariés de son entreprise afin de comprendre leurs préoccupations et adapter sa stratégie en fonction
  • Un salarié peut tirer un grand bénéfice d’une discussion sur la vision de les contraintes de son patron surtout s’il veut oeuvrer au mieux pour l’intérêt de l’entreprise
  • Les individus que tout oppose politiquement ont sans doute beaucoup à apprendre du point de vue de l’autre bord.
  • Un geek en crypto monnaie peut nous aider à mieux comprendre le fonctionnement du bitcoin
  • Un voleur a sans doute des techniques à nous apprendre
  • Une personne âgée a surement une expérience enrichissante à raconter
  • Un SDF peut partager une leçon de vie ….

En fait, la clé est de considérer que chacun est meilleur que nous dans un domaine ou alors qu’il possède un avis ou une anecdote qui vaut la peine d’être écouté et qui peut nous faire grandir. 

Pour découvrir la question à poser, on peut d’abord se demander intérieurement :

  • Qu’est-ce que l’autre sait que je ne sais pas ? 
  • Dans quel domaine mon interlocuteur semble meilleur que moi ? 
  • Qu’a vécu l’autre que je n’ai jamais expérimenté
  • Sur quel sujet l’avis de mon interlocuteur diffère du mien?

Il suffit ensuite de poser une question en rapport avec le sujet que l’on a identifié puis se taire et écouter pour découvrir la réponse de son interlocuteur. 

Cinq astuce pour s’entraîner à poser des questions

A ce niveau on peut noter que le fait de poser des questions pertinentes est une habitude qui vient avec l’expérience. Il convient donc de s’entraîner à la développer. Voici une compilation de cinq astuces pour prendre l’habitude de poser des questions :

  • Privilégier les questions ouvertes pour inciter au dialogue. Par exemple demander : comment s’est passée ta journée ? vs est-ce que ta journée s’est bien passée ?
  • Se forcer à poser une question lorsqu’on ne comprend pas. A ce sujet, il existe un proverbe qui illustre bien l’importance de ce principe : Celui qui demande passe pour un idiot cinq minutes, mais celui qui ne demande pas reste un idiot toute sa vie.  « The person who asks is a fool for five minutes, but the person who does not ask remains a fool forever. » 
  • Apprendre à se questionner soi-même. Par exemples :
    • Noter dans un carnet de bord ses pensées et les questions qui nous occupent l’esprit
    • Se poser une question avant de dormir pour faire travailler son subconscient durant son sommeil
    • Prendre l’habitude de faire un travail d’introspection avant d’agir en se demandant par exemple comment aurait agi la personne que j’aspire à devenir (lien vers article : Agir conformément à ses valeurs)… 
  • Poser des questions sur des sujets favorables à la discussion comme par exemple discuter de points communs, demander un avis, questionner son interlocuteur sur ses centres d’intérêt… .
  • Utiliser des questions passe-partout. Dans le livre The coaching habit, l’auteur propose une série de sept questions pour développer son leadership. L’une d’entre elles peut être utilisée pour initier un grand nombre de conversations. Il s’agit de la question : Qu’avez-vous à l’esprit ?

Quoi qu’il en soit, même après la meilleure question, le défi reste le fait d’écouter la réponse et de combattre l’envie de prendre la parole et donner son avis. A ce propos on peut se rappeler que si l’on a deux oreilles et seulement une bouche c’est pour écouter deux fois plus que l’on ne parle !

Conclusion

L’un des principes clés pour développer des relations saines est d’écouter. L’écoute est un outil pour montrer du respect et de l’humilité à son interlocuteur tout en s’offrant la possibilité de s’enrichir personnellement. Une superbe habitude à développer est d’apprendre à interroger l’autre sur un sujet qui attise notre propre intérêt. 

Ressources 

The Coaching Habit – Michael Bungay Stanier (lien affilié)

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