Dans cet article, je voulais partager une leçon inspirante sur la gestion du temps extraite du livre Priorité aux priorités de Stephen Covey (lien affilié) en faisant un parallèle avec la manière de remplir un bocal.
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Le bocal et les galets
Notre temps est précieux. Il faut l’utiliser avec sagesse. Pour s’en rendre compte, faisons un petit parallèle :
Commençons par remplir entièrement un bocal de galets.
Même s’il semble plein, on peut encore le garnir en y ajoutant des gravillons
Là encore, l’espace n’est pas complètement saturé puisqu’on peut combler le vide par du sable.
Le point où je veux en venir est qu’il faut gérer son temps de la même manière que l’on remplit ce bocal.
Si on commence par le sable (les futilités de la vie), puis qu’on se concentre sur les gravillons (les affaires courantes) alors il n’y aura pas assez de place pour tous les galets (c’est-à-dire les activités réellement importantes).
La clé pour avoir une vie pleinement remplie est de commencer par les choses qui comptent le plus.
Inspiré du livre Priorité aux priorités de Stephen Covey
Sources
► livre : Priorité aux priorités de Stephen Covey (lien affilié) :
Cet article présente le principe 80/20 de Pareto et tente d’expliquer comment on peut en tirer profit pour gagner en productivité.
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Le principe 80/20 de Pareto
L’origine du principe
Le principe de Pareto est un phénomène de distributivité qui stipule qu’environ 80 % des effets sont le produit de 20 % des causes.
A la fin du XIXe siècle, l’économiste italien Vilfredo Pareto analyse les données fiscales de plusieurs pays d’Europe (Angleterre, Russie, France, Suisse, Italie,Prusse). Il constate que la distribution des richesses suit les mêmes proportions : quel que soit les pays, une minorité de la population se partage la majorité des richesses.
Dans les années 1950, le qualiticien américain Joseph Juran observe des distributions similaires dans le monde de l’entreprise :
80 % du chiffre d’affaire est issu de 20 % des clients
80 % des ventes sont réalisées grâce à 20 % des produits
80 % des réclamations proviennent de 20 % des clients
La distributivité 80/20
On remarque que cette distribution 80/20 s’observe un peu partout dans la pratique.
Pour le constructeur aéronautique Airbus :
81% des unités vendues sont des A320
77% du chiffre d’affaire provient de la vente d’avions
Sur ma chaîne Youtube, seulement 7 vidéos sur plus de 80 engendrent 85% des vues.
En fait, dans de très nombreux cas, un grande partie d’un résultat provient d’une minorité de causes. Ce phénomène de distribution porte le nom de principe de Pareto ou loi 80/20 → environ 80 % des résultats sont produits par seulement 20% d’effort.
Tirer profit du principe de Pareto
Le principe de Pareto est un outil précieux si l’on essaye de maximiser sa valeur ajoutée. La clé est de chercher à réaliser les 20% d’effort qui produisent 80% du résultat.
Exemple 1 – Apprendre l’anglais
Du fait que 1000 mots couvrent 90% du vocabulaire utilisé quotidiennement, il suffit d’apprendre cette petite fraction de mots pour être en mesure de comprendre la plupart des conversations.
Exemple 2 – Investir en bourse
En bourse, il existe plusieurs stratégies d’investissement. Une des meilleures approches consiste à acheter des titres d’entreprises sous-cotées ou en croissance. Cependant cette méthode demande du temps car elles nécessitent un gros travail d’analyse pour sélectionner les sociétés adéquates.
En parallèle, il existe une approche plus 80/20 qui consiste à investir dans des ETF. Cette méthode permet de répliquer la performance d’un marché ciblé avec un minimum d’effort.
Exemple 3 – Dessiner
Le fait de réaliser un croquis avant de dessiner est aussi une action 80/20. Cela permet d’obtenir un visuel du rendu final en seulement quelques coups de crayons. Cette technique est notamment utilisée par les designers automobiles. Avant de réaliser la maquette du modèle sur ordinateur, ils définissent le design par l’intermédiaire de croquis rapides à la main plutôt que par des représentations très abouties –> 20% d’effort pour 80% du résultat.
Conclusion
Le principe de Pareto est une loi empirique de distributivité qui stipule qu’environ 80% d’un résultat est produit par 20% d’effort. On peut s’appuyer sur cette loi pour essayer de maximiser sa valeur ajoutée. La clé est d’identifier les actions qui engendrent de la plus grosse partie des résultats.
Dans cet article, je partage un conte inspirant intitulé “trois questions” paru dans le livre Dernières Paroles de Léon Tolstoï en 1905.
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Trois questions (Dernières Paroles) de Léon Tolstoï
Attention : Mon texte est une version remodelée du conte original
Un roi en quête de savoir se posait trois questions :
Comment connaître le meilleur moment pour traiter chaque chose ?
Qui sont les gens les plus nécessaires ?
Quelle est la chose la plus importante au monde ?
Après avoir réfléchi, il fit savoir qu’il donnerait une grande récompense à celui qui lui apporterait ces réponses.
Des gens se pressèrent de tout le royaume pour l’aider. A la première question “comment connaître le meilleur moment pour traiter chaque chose ?”, il reçut diverses réponses : “Il faut établir un emploi du temps et le suivre strictement pour que chaque chose se fasse en son temps”, disaient certains. “On ne peut jamais décider à l’avance, mais il est important de ne pas se perdre dans des amusements stériles. Il faut rester attentif à ce qui arrive et faire ce qu’exige le moment”, répondaient d’autres. “On a beau être attentif à chaque moment, un seul homme ne peut jamais décider sûrement à quel moment il faut faire telle ou telle chose, donc il faut suivre le conseil d’hommes sages”, expliquaient les troisièmes.Il y a des affaires pour lesquelles il faut décider dans l’instant et on n’a pas le temps d’interroger des conseillers. Il faudrait donc savoir quoi faire à l’avance et pour ça, il faut interroger les mages”, disaient les derniers. Les réponses à la deuxième question “qui sont les gens les plus importants ?” furent toutes aussi variées. Certains disaient que les plus nécessaires aux rois sont ses aides dans le gouvernement. D’autres nommaient les prêtres, d’autres les médecins, les soldats expliquaient les quatrièmes. Pour la dernière question : “quelle est la chose la plus importante au monde ?” les gens répondirent : la science, l’art militaire ou encore l’adoration de Dieu… .
Vu la diversité des réponses, le roi n’accepta aucune d’elles et ne récompensa personne. Afin d’avoir une réponse sûre à ces questions, il décida d’aller interroger un ermite, réputé pour sa sagesse. Cet ermite vivait dans la forêt, ne sortait jamais et ne recevait que des gens simples. Le roi s’habilla de vêtements modestes, partit à cheval et finit le trajet seul à pied.
Quand le roi s’approcha de l’ermite, celui-ci était en train de travailler la terre. En apercevant le roi, le vieil homme le salua et aussitôt se remit au travail. L’ermite était maigre, faible et il soupirait lourdement au moment de l’effort. Le roi s’approcha de lui et lui dit :
“Je suis venu chez toi, sage ermite, pour te demander la réponse à trois questions :
Comment connaître le meilleur moment pour traiter chaque chose ?
Qui sont les gens les plus nécessaires ?
Quelle est la chose la plus importante au monde ?”
L’ermite écouta le roi et ne répondit rien. Il cracha dans ses mains et se remit à remuer la terre.
“Tu es fatigué, dit le roi, donne-moi la pelle, je travaillerai pour toi.”
Le sage la lui donna et s’assit sur le sol.
Après avoir retourné deux massifs, le roi s’arrêta et répéta ses questions. Une fois de plus, l’ermite ne répondit rien. Le souverain continua donc à travailler.
Le temps s’écoulait et le soleil commençait déjà à se coucher derrière les arbres. Le roi, enfonçant la pelle dans la terre, dit :
“Je suis venu chez toi, homme sage, pour chercher la réponse à mes questions. Si tu ne peux pas me répondre, dis-le moi, je m’en irai.”
A ce moment, ils virent un homme se diriger vers eux. L’homme tenait ses mains contre son ventre et du sang semblait couler. Arrivant à leur niveau, il tomba à terre et gémit faiblement. Le roi et l’ermite aperçurent alors une large blessure sur son ventre. Ils lui portèrent assistance et parvinrent à arrêter l’hémorragie. Quand le blessé reprit connaissance le soleil s’était couché. Le roi transporta l’homme dans l’habitation du sage et le posa sur une couche. Le blessé ferma les yeux et parut s’endormir. Le souverain fatigué s’endormit sur le seuil et dormit toute la nuit. Lorsqu’il se réveilla, l’homme blessé le fixait de ses yeux brillants.
“Pardonne moi, dit l’homme d’une voix faible
Je ne te connais pas et n’ai pas à te pardonner, dit le roi.
Tu ne me connais pas, mais moi, je te connais. Je suis ton ennemi, je voulais me venger de toi, parce que tu m’as volé mon bien. Ayant appris que tu venais seul chez l’ermite, j’étais venu te tuer. Je voulais t’attaquer à ton retour, mais je ne t’ai pas vu revenir. Quand je suis sorti de ma cachette pour savoir où tu étais, je suis tombé sur tes soldats qui m’ont reconnu et m’ont blessé. Je serais mort si tu ne m’avais pas aidé. Je voulais te tuer, et tu m’as sauvé la vie. Si maintenant je reste vivant, et si tu le veux, je te servirai comme l’esclave le plus fidèle, et j’ordonnerai à mes fils d’agir de même. Pardonne-moi.”
Le roi était heureux de s’être si facilement réconcilié avec un ennemi, et d’en avoir fait un allié. Non seulement il lui pardonna, mais il lui promit de lui rendre son bien.
Après avoir dit adieu au blessé, le roi sortit pour chercher l’ermite. Avant de partir, il voulait lui demander une dernière fois de répondre aux questions qu’il lui avait posées. Le roi s’approcha de lui et dit :
“Pour la dernière fois, homme sage, je te demande de répondre à mes questions.
Mais la réponse t’est déjà donnée, rétorqua l’ermite
Je ne comprends pas, dit le roi.
Le sage reprit la parole et expliqua. Si, hier, tu n’avais pas eu pitié de ma faiblesse et n’avais pas remué pour moi ce massif, ton ennemi t’aurait attaqué. Alors le temps le plus opportun était quand tu remuais la terre. Moi j’étais l’homme le plus important et la chose la plus importante était de m’aider. Ensuite, quand l’homme blessé est apparu, la meilleure chose à faire était de le soigner. Si tu n’avais pas pansé sa blessure il serait mort sans se réconcilier avec toi. L’homme le plus important c’était lui. Finalement, le meilleur moment pour traiter chaque chose est l’immédiat car c’est le seul moment où nous sommes maîtres de nous-mêmes. La personne la plus importante est celle avec qui on partage ce moment. La chose la plus importante est de faire le bien”
Cet article traite de l’apprentissage par conditionnement associatif. Nous allons découvrir la célèbre expérience de Pavlov et l’expérience très controversée de John Watson.
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Le conditionnement associatif
L’apprentissage par conditionnement associatif est la capacité à modeler des comportements grâce à des associations de stimuli.
Par exemple, dans cette expérience, les individus parviennent à conditionner une poule en associant l’action “picorer” et la vision d’un cercle de couleur.
L’apprentissage par conditionnement a été étudié par le scientifique russe Ivan Pavlov. En 1904, il reçoit le Prix Nobel de médecine et de physiologie pour ses travaux. Son expérience la plus célèbre porte sur la salivation des chiens. Il est parvenu à modeler le comportement de son chien pour le faire saliver au son d’une cloche.
Un chien salive naturellement en présence de nourriture. La salivation est une réponse “réflexe” qui ne nécessite aucun apprentissage. La nourriture est le stimulus inconditionnel (SI) qui provoque cette réponse. Un son de cloche est un stimulus neutre (SN) car l’événement ne déclenche pas naturellement le comportement de salivation. Pavlov a associé la cloche à la présence de nourriture pour provoquer le réflexe de salivation. A chaque fois qu’il apportait des victuailles à son chien, Pavlov faisait tinter l’objet juste avant. Au fur et à mesure, l’animal commençait à saliver au son de la cloche, même si son propriétaire ne lui apportait pas de nourriture.
L’animal avait associé le stimulus neutre (le son de cloche) à l’action de salivation. On parle ici de stimulus conditionnel.
Expérience de Pavlov
L’expérience de John Broadus Watson
Le psychologue américain John Broadus Watson a aussi réalisé des travaux sur le conditionnement associatif. Dans son expérience la plus célèbre et la plus controversée, Watson a conditionné un nourrisson à avoir peur d’un lapin. Pour ce faire, il a associé l’animal à un son violent et effrayant. A chaque fois que l’enfant était en présence d’un lapin, Watson faisait résonner un bruit terrible pour provoquer une réaction de peur.
Pour faire le parallèle avec la théorie. Le bruit est le stimulus inconditionnel qui déclenche la réponse inconditionnelle de peur. La vision du lapin est un stimulus neutre. En associant la présence du rongeur au bruit, il transforme la vision de l’animal en stimulus conditionné qui provoque la peur.
Expérience de Watson
Tous concernés par le conditionnement associatif
On peut noter que nous sommes tous concernés par le conditionnement associatif. Notre cerveau crée des associations en fonction des expériences que nous vivons. Ces souvenirs influencent ensuite nos décisions et comportements. Le conditionnement associatif explique en partie les phobies, les préjugés et bien d’autres mécanismes psychologiques.
Prenons le cas de l’effet Placebo. Un médicament dépourvu d’effet peut tout de même provoquer une réponse positive de l’organisme. L’effet placebo c’est par exemple, parvenir à atténuer les douleurs d’un patient en lui donnant une simple pilule de sucre alors que la gélule n’a aucun effet direct sur la pathologie traitée.
Cela peut s’expliquer par le fait que le patient associe la prise d’une pilule au processus de guérison. Pourtant le geste “prendre la pilule” n’est qu’un stimulus neutre. C’est le médicament qui est responsable de la véritable réponse. Le conditionnement associatif fait que le cerveau construit un raccourci entre le stimulus neutre et le processus de guérison.
Pavlov et Placebo
Utiliser le conditionnement associatif pour mettre en place une nouvelle habitude
Dans son livre, Atomic Habits, James Clear partage un conseil pour construire des habitudes en tirant profit du conditionnement associatif. La technique consiste à associer une habitude difficile à mettre en place à un comportement agréable qui sécrète de la dopamine.
En fait, la dopamine est une molécule qui procure un sentiment de bien-être. Notre corps en sécrète naturellement lors des activités qui lui sont bénéfiques (se reposer, manger, faire l’amour, …). Le plaisir ressenti grâce à la sécrétion de cette substance nous incite à reproduire les comportement qui en produisent. L’idée est donc de renforcer la pratique de l’habitude en l’associant à de la sécrétion de dopamine.
Pour faire le parallèle avec la théorie, la sécrétion de dopamine est une réponse réflexe à un comportement spécifique (comportement A). L’habitude est un stimulus neutre car elle n’est n’est pas naturellement à l’origine de la sécrétion de dopamine. En associant les deux activités, l’habitude va progressivement engendrer une sécrétion de dopamine, ce qui va nous inciter à la reproduire.
Pavlov et Dopamine
Exemples d’applications :
Pour prendre l’habitude de faire du sport, on peut pratiquer l’activité physique en regardant une vidéo ou une série.
Pour rendre un travail rébarbatif plaisant, on peut associer la tâche à un morceau de musique qu’on adore.
Pour prendre l’habitude d’économiser de l’argent, on peut s’offrir un cadeau en même temps que l’on épargne.
Pour prendre l’habitude de s’éduquer sur la création d’entreprise, on peut écouter des podcasts en mangeant.
Conclusion
L’apprentissage par conditionnement associatif est la capacité à modeler des comportements grâce à des associations de stimuli.
Cette vidéo a pour but de présenter la loi de Parkinson car elle révèle de précieux enseignements notamment sur la gestion du temps.
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La loi de Parkinson et la gestion du temps
Dans un article original publié dans The Economist en 1955, l’historien et essayiste britannique Cyril Northcote Parkinson présente une loi sur la dilatation du temps. Elle stipule :
« le travail s’étale de façon à occuper le temps disponible pour son achèvement ». (“Work expands so as to fill the time available for its completion. “)
Autrement dit, peu importe le délai disponible pour accomplir une tâche, on aura tendance à consommer la totalité du temps imparti pour la réaliser (peu importe que les délais soient trop courts ou très larges). Si je dispose d’une semaine pour faire ma dissertation, je mettrai une semaine à la faire. Si j’ai deux mois, je mettrai deux mois.
Exemples de la loi de Parkinson
Cette tendance à réaliser un travail dans l’intégralité du temps imparti peut être observée dans différentes situations de la vie quotidienne.
Qui n’a jamais attendu la date butoire pour effectuer un tout petit travail : attendre le dernier moment pour envoyer un mail, faire la vaisselle ou résilier un contrat alors qu’on disposait de plusieurs jours pour le faire.
Et inversement, qui n’a jamais réussi à accomplir des tâches dans des délais très serrés : terminer une présentation en partant de zéro seulement quelques heures avant l’échéance, parvenir à casser un rendez-vous dans un emploi du temps déjà overbooké,…
Bref, pour reprendre les termes de Parkinson : « le travail s’étale de façon à occuper le temps disponible pour son achèvement ».
L’importance de se fixer des délais
Dans son livre, Votre temps est infini, Fabien Olicard s’appuie sur cette loi pour dispenser le conseil de gestion du temps suivant : “Ne prévoyez pas de délai trop large quand vous souhaitez réaliser quelque chose. Préférez rajouter du temps pour terminer lorsque c’est nécessaire.” En effet, si les délais sont courts, le cerveau va s’adapter, éliminer le superflu et mettre en place des stratégies pour aller à l’essentiel et réaliser la tâche dans le temps imparti.
Réflexions sur la loi de Parkinson
L’augmentation inéluctable des effectifs dans nos organisation
Pour aller un peu plus loin dans la réflexion, on peut noter que les travaux de Parkinson ne se limitent pas qu’à la stricte gestion du temps. Ils ont permis de mettre en évidence que, dans une administration, l’augmentation des effectifs est inéluctable et indépendante de toute variation de la quantité du travail à effectuer.
Il étaye ses propos dans un essai paru en 1957 : Parkinson’s Law And Other Studies In Administration. En étudiant les effectifs de l’amirauté britannique, il s’est aperçu que le personnel augmentait (en particulier dans les services administratifs) malgré une baisse de l’activité dans le secteur (réduction du nombre de tonnages gérés).
Parkinson explique que, dans une administration bureaucratique, une augmentation des effectifs est inévitable et crée des besoins internes supplémentaires (besoins de coordination, gestion des ressources humaines, développement de procédures plus complexes).
Une prolifération des “jobs à la con”
On pourrait corréler ce constat aux observations faites par l’anthropologue, David Graeber, dans son livre bullshit jobs. La multiplication des tâches annexes dans nos organisations engendre une prolifération de “jobs à la con”. En fait, les besoins créés par l’augmentation des effectifs produisent des obligations n’ont que peu d’intérêt par rapport à la création de valeur recherchée. L’auteur prend un exemple édifiant dans son livre que l’on pourrait résumer ainsi :
Un soldat de l’armée allemande doit déménager dans un bureau situé au bout du couloir. Au lieu d’y aller directement avec ses affaires et son ordinateur il doit :
Remplir un formulaire et l’adresser à la société qui sous-traite l’activité informatique
Le formulaire est validé puis transféré à la société sous traitante qui gère la logistique
La logistique approuve le déménagement et missionne un de ses collaborateurs pour procéder à l’opération
Le prestataire loue une voiture et se rend sur le site.
Sur place, il remplit un formulaire d’arrivée, puis procède au déménagement. A la fin des opérations il rend compte de son activité dans un formulaire qu’il fait signer au soldat pour attester du bon déroulement du déménagement.
Le prestataire reprend sa voiture et, une fois rentré, il transmet les formulaires aux différentes sociétés pour clôturer l’opération
Bref, un simple déménagement nécessite plusieurs heures de voiture, la mobilisation de nombreux prestataires, et le remplissage de dizaines de pages de formulaire. Toutes ces tâches n’ont que peu d’intérêt par rapport à l’objectif initial.
Conclusion
Les travaux de l’historien Parkinson sont riches d’enseignements. Ils mettent en évidence l’inéluctable augmentation des effectifs dans nos bureaucraties. En parallèle, ils ont permis de développer un principe sur la gestion du temps : « le travail s’étale de façon à occuper le temps disponible pour son achèvement ». “Work expands so as to fill the time available for its completion. Pour tirer profit de cette loi, l’astuce consiste à se fixer des délais courts pour les tâches que l’on cherche à réaliser.
Dans cet article, je voulais partager l’apologue des trois tamis du célèbre philosophe Socrate. Il s’agit d’une petite fable dont le message peut nous aider à prendre de bonnes décisions.
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L’apologue des trois tamis de Socrate
Un jour, un homme vint trouver le philosophe Socrate et lui dit :
“Socrate, sais-tu ce que j’ai appris à propos d’un de tes amis ?
Un instant, répondit Socrate, avant de tout me raconter, tu dois passer un test. Je l’appelle le test des trois tamis. Le premier tamis est celui de la vérité. Es-tu absolument certain que ce que tu vas me raconter est vrai ?
A vrai dire non, on me l’a raconté, répondit l’homme
Bien, dit Socrate. Tu ne sais donc pas si c’est vrai ou faux. Continuons avec le deuxième tamis, le filtre de la bonté. Est-ce que ce que tu souhaites me raconter est quelque chose de positif ?
Non, bien au contraire, s’exclama l’interlocuteur
Soit, dit Socrate, terminons par le troisième tamis, le filtre de l’utilité. Est-ce que ce que tu vas me raconter va m’être utile par la suite ?
Utile ?! Pas vraiment, répondit l’homme
Alors, n’en parlons plus ! conclut Socrate en souriant. Si ce que tu as à me dire n’est ni vrai, ni bon, ni utile, je préfère ne pas le savoir, et quant à toi, je te conseille de l’oublier…”
Inspiré de l’Apologue du philosophe grec Socrate (Ve -IVe siècle avant notre ère)
Sources
Fichier PDF (site Ac-Grenoble) : http://www.ac-grenoble.fr/ecoles/hg/IMG/pdf/les_trois_tamis.pdf
Des histoires inspirantes, des anecdotes, des poèmes, des blagues … bref de petits textes qui poussent à réfléchir.
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Des histoires inspirantes
L’objectif de ce projet est simple : partager en vidéo des histoires inspirantes, des anecdotes, des poèmes, des blagues … bref de petits textes fascinants qui poussent à réfléchir.
Ces quelques vidéos et articles seront l’occasion de découvrir ou redécouvrir de courtes compositions.
Comme par exemple avec
l’apologue des trois tamis de Socrate
le célèbre poème “tu seras un homme mon fils” de Rudyard Kipling
l’histoire “les 3 questions” de Tolstoï
Je diffuserai le contenu de ce projet ponctuellement , en fonction de mes envies et en parallèle des autres projets
A propos du projet
Objectif personnel
Partager des histoires inspirantes pour développer mon éloquence, allocution …
Création de valeur :
Une vidéo et un article ponctuellement, en fonction de mes envies
Monétisation
Rémunération via la monétisation de la chaîne Youtube et du site internet