L’effet Sawyer – Concept de réactance

➽  Pourquoi avons-nous tendance à vouloir faire le contraire de ce que l’on nous dit ? Dans cet épisode, découvrons ce concept de réactance ainsi que l’effet appelé le paradoxe de Sawyer. C’est parti !

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L’effet Sawyer

Lors d’une de ses aventures, Tom Sawyer doit repeindre la palissade d’une maison en guise de punition. Préférant aller jouer à la rivière, il parvient à convaincre astucieusement ses camarades de travailler à sa place. Pour ce faire, il transforme la perception de sa fastidieuse corvée en quelque chose d’amusant et d’unique. A tel point que ses amis qui le narguaient au début, finissent par le payer pour le remplacer. 

Le paradoxe de Sawyer illustre le fait que la perception d’une situation peut changer selon la manière dont les gens la perçoivent. Il est étroitement lié à des concepts plus larges de psychologie, comme les effets de réactance et d’anti-réactance.

Le concept de réactance

La réactance est une forme de résistance à la contrainte. Elle se manifeste lorsque nous percevons une menace à nos libertés ou à notre autonomie. Dans ce cas, nous avons tendance à faire l’exact opposé du comportement que l’on nous impose. Prenons quelques exemples : 

  • Lorsqu’une œuvre est interdite ou censurée, les gens cherchent à la consulter avec encore plus de vigueur.
  • Lorsque nous voyons une pancarte nous interdisant de marcher sur la pelouse, nous sommes inconsciemment tentés de gambader sur l’herbe.
  • Lorsque des campagnes anti-tabac sont diffusées, les fumeurs peuvent décider d’aller à l’encontre de cette restriction s’ils considèrent qu’il s’agit d’une ingérence dans leur liberté de choix.
  • Lorsqu’une tenue est présentée comme “hors norme” ou “rebelle”, l’attrait pour cette tendance de mode non conventionnelle augmente.

De manière générale, l’introduction de nouvelles réglementations pour contraindre des comportements peut avoir l’effet opposé, simplement parce que les gens ressentent le besoin de défier ces règles. 

Les études sur la réactance

Le concept de réactance est introduit par le psychologue américain Jack Brehm. De nombreux autres travaux confirment et complètent ses observations : 

  • En 1981, un étude approfondit la théorie originale en s’intéressant aux situations qui déclenchent la réactance. Psychological Reactance: A theory of freedom and control – J. W Brehm & S. S. Brehm (1981) : https://www.scirp.org/(S(czeh2tfqyw2orz553k1w0r45))/reference/ReferencesPapers.aspx?ReferenceID=671498
  • En 1996, des travaux démontrent que les avertissements télévisuels pour dissuader les adolescents de regarder certains programmes ne font qu’augmenter leur envie de les consulter. Forbidden fruit versus tainted fruit: Effects of warning labels on attraction to television violence – B. J. Bushman & A. D. Stack, A. D. (1996) : https://psycnet.apa.org/record/1996-06304-002
  • En 2013, une méta-analyse des recherches offre un aperçu des tendances générales et des découvertes clés dans le domaine de la réactance. The nature of psychological reactance revisited: A meta-analytic review – S. A Rains (2013) : https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1111/j.1468-2958.2012.01443.x

Bref, on peut retenir que la présentation d’un message et la manière dont il affecte la perception d’autonomie et de liberté influencent in fine la réaction des destinataires. Notons aussi, qu’à l’opposé des réactions de résistance, il existe aussi le concept de l’anti-réactance.

Le concept d’anti-réactance

L’anti-réactance se produit lorsque la tentative de persuasion est présentée d’une manière positive sans nuire à notre perception de liberté et d’autonomie. Cette approche nous rend plus enclins à accepter ou à suivre la suggestion ou la directive. C’est le cas dans l’exemple de Tom Sawyer lorsqu’il persuade ses camarades d’effectuer sa fastidieuse corvée en la transformant en une activité exclusive et attrayante. Finalement, la clé de la persuasion revient à laisser un semblant de choix et de liberté. Voici d’autres exemples pour illustrer : 

  • Au lieu d’ordonner à son enfant de mettre ses chaussures (ce qui peut induire une réaction de résistance), il vaut mieux lui laisser le choix en lui demandant s’il préfère mettre ses chaussures rouges ou ses chaussures bleues.
  • Au lieu de promouvoir un produit unique, un vendeur peut proposer une gamme de trois articles au client pour lui donner le sentiment d’avoir le contrôle de sa décision.
  • En couple, si l’un des partenaires souhaite aller au restaurant, il peut par exemple proposer “tu préfères faire un restaurant italien ou un bistrot ? “ de sorte à occulter les autres activités possibles.

En fin de compte, le fait de laisser la liberté de choix désamorce le phénomène de réactance. 

Conclusion

Lorsqu’on menace la perception de liberté et d’autonomie d’autrui, on induit une forme de résistance qui incite le destinataire à faire l’exact opposé. C’est le concept de réactance. A l’opposé, l’anti-réactance se produit lorsque la tentative de persuasion est présentée d’une manière positive qui laisse un semblant de choix.

Sources 

  • Etude – Psychological Reactance: A theory of freedom and control – J. W Brehm & S. S. Brehm (1981) : https://www.scirp.org/(S(czeh2tfqyw2orz553k1w0r45))/reference/ReferencesPapers.aspx?ReferenceID=671498
  • Etude – Forbidden fruit versus tainted fruit: Effects of warning labels on attraction to television violence – B. J. Bushman & A. D. Stack, A. D. (1996) : https://psycnet.apa.org/record/1996-06304-002
  • Etude – The nature of psychological reactance revisited: A meta-analytic review – S. A Rains (2013) : https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1111/j.1468-2958.2012.01443.x

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L’horreur en 10 photographies célèbres

« Observer immobile l’horreur pour mieux la combattre ». Voici le paradoxe du photoreporter que nous allons explorer dans cet épisode intitulé : l’horreur en 10 photographies célèbres. *Attention, âmes sensibles s’abstenir car la majorité de ces clichés sont choquants.* C’est parti !

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L’horreur en 10 photographies

Le vautour et la petite fille

  • Nom : The vulture and the little girl
  • Date: Mars 1993
  • Lieu: Ayod (Soudan)
  • Photographe: Kevin Carter (Sud africain)

Cette terrible image montre un vautour guettant un enfant soudanais affamé. Le cliché remporte le prix Pulitzer en 1994 et fait le tour du monde. La photographie illustre ce que les mots peuvent difficilement expliquer.

Samedi sanglant

  • Nom : Bloody Saturday
  • Date du cliché : 1937
  • Lieu : Shanghai, Chine
  • Photographe : H. S. Wong (Chinois)

En 1937, un photographe couvre la bataille de Shanghai durant la seconde guerre sino-japonaise. Alors qu’une bombe vient de s’abattre dans une gare, il immortalise les souffrances endurées par les civils, à travers l’image d’un enfant blessé et déboussolé, assis sur le quai en ruine.

Omayra Sanchez

  • Nom : Omayra Sanchez
  • Date du cliché : 16 novembre 1985
  • Lieu : Armero, Tolima, Colombie
  • Photographe : Frank Fournier (Français)

En 1985, l’éruption du volcan Nevado del Ruiz en Colombie fait de nombreuses victimes. Omayra Sanchez, une jeune fille de 13 ans, se retrouve piégée sous les décombres de sa maison. Pendant plusieurs jours, les secours tentent de l’extraire sans y parvenir. Face au courage et à la dignité de la jeune fille, le photographe capture cette image un peu avant la fin.

Peloton d’exécution en Iran

  • Nom : Execution Firing Squad in Iran
  • Date du cliché : 27 août 1979
  • Lieu : Iran
  • Photographe : Jahangir Razmi (Iranien)

Cette image puissante montre des soldats exécutant des prisonniers condamnés à mort. Elle témoigne des réalités sombres de la révolution iranienne. Le cliché fait le tour du monde et remporte le prix Pulitzer. 

Le bateau sans sourires

  • Nom : The Boat Without Smiles
  • Date du cliché : 1977
  • Lieu : Golf de Thailand
  • Photographe : Eddie Adams (américain)

Dans les années 70 et 80, les vietnamiens fuient la pauvreté, l’oppression et la guerre qui fait rage dans leur pays. Cependant aucune nation ne souhaite les accueillir. Un reporter couvrant cet exode parvient à monter à bord d’un bateau de réfugiés. Incapable de décrire le désespoir de ces gens, il immortalise la scène. Selon ses dires et malgré toutes les situations critiques auxquelles il a assisté, c’est la première fois qu’il observe devant son objectif des enfants sans sourire.

Le moine brûlant

  • Nom : The burning monk
  • Date: 11 juin 1963
  • Lieu: Saigon (Vietnam)
  • Photographe: Malcolm Browne (Américain)

La photographie montre un moine s’immoler par le feu. Ce geste est un signe de protestation contre la répression antibouddhiste du gouvernement vietnamien. Ce sacrifice ultime a fait le tour du monde.

Terreur de guerre

  • Nom : The terror of war
  • Date: 1972
  • Lieu: Vietnam
  • Photographe: Nick Ut (Américain/Vietnamien)

Le cliché illustre les horreurs de la guerre du Vietnam, et notamment les conséquences d’un bombardement au napalm. La scène montre des enfants terrorisés courir sur une route à côté de soldats en apparence plutôt calmes. Parmi eux se trouve une petite fille nue, souffrant de graves brûlures.

Alan Kurdi

  • Nom : Alan Kurdi
  • Date: 2 septembre 2015
  • Lieu: Turquie
  • Photographe: Nilüfer Demir (Turque)

Cette photographie a fait le tour du monde. On y voit la dépouille d’un jeune garçon âgé de 3 ans gisant sur une plage de Turquie. L’enfant syrien d’origine kurde s’est noyé alors qu’il fuyait la guerre civile syrienne. Le cliché est une onde de choc mondiale qui relance la question de l’accueil des migrants syriens.

Le soldat tombant

  • Nom : The Falling Soldier
  • Date : 1936
  • Lieu : Cerro Muriano, Espagne
  • Photographe : Robert Capa (Hongrie)

Cette image dramatique, datant de la guerre civile espagnole, capture un instant de mort. On y voit un soldat républicain touché par une balle à la tête, s’écrouler en arrière.

L’exécution de Saïgon

  • Nom : Execution in Saigon
  • Date du cliché : 1er février 1968
  • Lieu : Saïgon, Vietnam
  • Photographe : Eddie Adams (États-Unis)

Cette photographie emblématique et tragique illustre l’horreur et la brutalité de la guerre du Vietnam. Elle montre l’exécution d’un prisonnier communiste par le chef de la police sud-vietnamienne. Le photographe aurait déclaré : « Le colonel a tué le prisonnier, j’ai tué le colonel avec mon appareil photo. » 

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Expérience du pont suspendu – Dutton et Aron

➽  Faites peur à votre partenaire lors du premier rendez-vous. Voici un conseil de séduction mis en évidence par la fascinante expérience du pont suspendu. C’est parti pour quelques explications !

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L’expérience du pont suspendu de Dutton et Aron

En 1974, les psychologues Donald Dutton et Arthur Aron mènent une étude impliquant un pont suspendu.

  • Un premier groupe d’hommes (= les sujets de l’étude) doivent traverser un pont suspendu à 70m du sol.
  • Les hommes d’un deuxième groupe (= le groupe témoin) doivent simplement traverser un pont bas et stable

Au bout des deux ponts se trouve une enquêtrice séduisante (complice de l’expérience) qui leur demande de répondre à un questionnaire et terminer une histoire ambiguë. Étonnamment, les sujets du premier groupe témoignent plus d’attirance envers la jeune femme. Cela s’observe dans leur réponse au questionnaire ou dans leur interaction avec l’enquêtrice qui contiennent d’avantages de connotations sexuelles ou romantiques.

Reconduite avec un interviewer masculin, l’expérience ne montre aucune différence significative entre les deux groupes.

 

Etude – Some evidence for heightened sexual attraction under conditions of high anxiety par Donald Dutton et Arthur Aron, publié en 1974 : https://psycnet.apa.org/record/1975-03016-001

 

Interprétation des résultats

La traversée du pont engendre un arousal physiologique. La peur ressentie entraîne une augmentation du rythme cardiaque, de la respiration ou encore du niveau d’adrénaline. Ces mêmes réactions se manifestent également dans le cas d’une attirance sexuelle. Durant l’expérience, les sujets attribuent donc à tort l’arousal causé par la peur lors de la traversée à une attraction pour la séduisante enquêtrice. En d’autres termes, ils confondent le sentiment de danger avec un sentiment de désir. 

Les enseignements

L’expérience du pont suspendu nous offre plusieurs enseignements notamment dans le contexte des relations, de la psychologie des émotions et de la prise de décision : 

  • La mauvaise interprétation des causes de l’arousal. Nous pouvons facilement nous tromper dans la perception de nos sources d’excitation. Il est donc important de réfléchir aux raisons pour lesquelles nos émotions se manifestent.
  • Attendre avant de prendre des décisions surtout si l’on vient d’être confronté à une situation à émotion forte. Parce que notre jugement peut facilement être influencé par notre état émotionnel.
  • Choisir une activité stimulante pour altérer la perception des gens. Par exemple, il est judicieux d’organiser une activité à sensation forte lors d’un premier rendez-vous du fait que nous confondons les sentiments de danger et de désir.

Conclusion

L’expérience du pont suspendu démontre qu’une situation de danger stimule l’attirance envers un partenaire potentiel. Il s’agit d’une erreur de raisonnement inconsciente liée à une mauvaise attribution d’un arousal physiologique

Ressources

  • Etude – Some evidence for heightened sexual attraction under conditions of high anxiety par Donald Dutton et Arthur Aron, publié en 1974 : https://psycnet.apa.org/record/1975-03016-001

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Expérience de Wegner – « Ne pensez pas à un ours blanc »

➽  Découvrons dans cet épisode l’étonnante expérience de Wegner et les enseignements que nous pouvons en tirer. C’est parti !

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L’expérience de Wegner

Ne pensez pas à un ours blanc

En 1987, le psychologue américain Daniel Wegner réalise une expérience de psychologie. Il demande à des participants de ne pas penser à une ours blanc pendant 5 minutes. Contrairement aux membres du groupe contrôle (qui n’ont pas reçu cette instruction), les sujets ont du mal à supprimer les pensées en lien avec l’animal. Ils ont même tendance à y penser plus fréquemment. 

Source : « Paradoxical effects of thought suppression »  : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/3612492/

L’expérience de Wegner illustre la manière dont nos tentatives de contrôle sur nos pensées peuvent produire l’effet inverse. C’est par exemple le cas lorsque l’on s’efforce de ne pas penser à une situation qui nous stresse, mais que notre angoisse persiste et s’amplifie malgré tout. 

Des résultats consolidés et confirmés

Les observations de l’expérience de Wegner sont citées dans de nombreux contextes, de la psychologie clinique à la vie quotidienne, et sont confirmés par plusieurs études ultérieures : 

  • En 2000, des travaux explorent et démontrent la relation entre les tentatives de suppression de pensées négatives et les troubles comme la dépression. Source : Thought suppression : https://psycnet.apa.org/record/2000-15267-003
  • En 2001, un méta-analyse examine un panel d’études sur le sujet et établit une preuve solide que les efforts délibérés pour faire abstraction d’une pensée ont tendance à l’amplifier. Source : « Paradoxical effects of thought suppression: A meta-analysis of controlled studies » : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/11434226/
  • En 2010, des travaux concluent que les fumeurs qui essayent de ne plus penser à la cigarette ont davantage envie de fumer. Source : I suppress, therefore I smoke: Effects of thought suppression on smoking behavior : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/20660892/

En somme, ces études démontrent que les tentatives de suppression volontaire des pensées contribuent paradoxalement à créer l’état d’esprit qu’elles espéraient éviter.

Viser plutôt la pleine conscience 

Cet effet de retour paradoxal offre un enseignement sur notre psychologie et nos comportements. La suppression active de nos pensées et émotions est contre-productive. Car, en essayant d’y faire abstraction, on ne fait qu’augmenter leur fréquence et leur intensité. 

Pour mieux gérer nos pensées et émotions, il vaut mieux privilégier la pleine prise de conscience. La clé consiste à les observer sans jugement ni réaction. Par exemple, au lieu de ne plus penser au stress que nous procure un rendez-vous, il vaut mieux simplement se considérer stressé, ni plus ni moins.

Conclusion

On peut retenir que l’expérience de Wegner met en évidence que les tentatives de suppression active des pensées contribuent paradoxalement à créer l’état d’esprit qu’elles espéraient éviter. Au lieu de faire abstraction de ses émotions et pensées, il vaut mieux les observer sans jugement ni réaction.

Ressources

 

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Le vieux fermier chanceux

Découvrons dans cet épisode, l’histoire inspirante du vieux fermier chanceux. C’est parti !

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Le vieux fermier chanceux

Un vieux fermier d’un petit village possédait un seul et unique cheval. Un jour, l’animal s’enfuit dans les montagnes. Les villageois vinrent offrir leurs condoléances au vieil homme pour sa malchance. Ce dernier répondit simplement : « Bonne chance, mauvaise chance, qui peut dire ? ».

Quelques jours plus tard, le cheval revint, suivi par plusieurs autres chevaux sauvages. Cette fois-ci les villageois félicitèrent le fermier pour sa « bonne étoile ». Encore une fois, le vieil homme se contenta de répondre : « Bonne chance, mauvaise chance, qui peut dire ? ».

Plus tard, en essayant de dresser l’un des chevaux sauvages, le fils du fermier tomba et se cassa la jambe. Les voisins vinrent les soutenir face à ce terrible coup du sort. Encore une fois, la réponse du vieil homme fut : « Bonne chance, mauvaise chance, qui peut dire ? ».

Quelques semaines plus tard, l’armée du roi entra dans le village pour recruter des jeunes hommes pour la guerre. À cause de sa jambe cassée, le fils du fermier fut récusé et ne partit pas au front. A ce moment, les villageois estimèrent le vieux fermier chanceux. A chaque fois sa réponse resta inchangée « Bonne chance, mauvaise chance, qui peut dire ? ».

 

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Apprendre tous les jours – 5 recommandations

➽ Des études scientifiques confirment que l’apprentissage tout au long de la vie est un facteur indispensable pour rester en bonne santé. Découvrons dans cet épisode 5 conseils pour continuer à apprendre tous les jours. C’est parti !✅

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L’importance de l’apprentissage continue 

L’apprentissage ne s’arrête pas à la fin des études. Se former tout au long de la vie est essentiel pour le développement personnel et professionnel. De nombreuses études scientifiques sur le sujet mettent en évidence les bienfaits de l’apprentissage continue.

D’une part, les recherches démontrent que le fait de se former au quotidien aide à prévenir le déclin cognitif lié à l’âge telles que la démence ou la maladie d’Alzheimer.

Étude : « Education and cognitive decline: An integrative analysis of longitudinal studies » (Wang et al., 2017) : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31059564/

D’autre part, on peut noter que l’apprentissage continue contribue à l’adaptation au changement et l’amélioration de la performance professionnelle. Les personnes qui se forment régulièrement sont plus productives, créatives et innovantes dans leur travail. Apprendre de nouvelles compétences et élargir ses connaissances aident à être mieux équipées pour faire face aux évolutions technologiques, économiques et sociales.

Étude : « The impact of training and development on employee job performance: A case study of district five administration office, Bole Sub-City, Addis Ababa, Ethiopia » (Megersa et al., 2014) : https://www.scirp.org/pdf/JHRSS_2015120716263730.pdf

Enfin, l’apprentissage tout au long de la vie contribue à l’épanouissement personnel et l’enrichissement des relations sociales. Il favorise le développement de nouvelles compétences et nourrit la curiosité intellectuelle. Par exemple, le fait de participer à des activités d’apprentissage (cours, groupes d’étude, conférences…) offre des occasions de rencontrer des gens qui partagent les mêmes intérêts. Ces interactions sociales favorisent le bien-être émotionnel et la santé mentale.

Étude : « The Relationship Between Lifelong Learning and Subjective Well-being » (Kossek et al., 2015) : https://www.academia.edu/32125048/The_Impact_of_Lifelong_Learning_on_Happiness_and_Well_being

En somme, la recherche scientifique souligne le fait que l’apprentissage continu est un facteur indispensable pour rester en bonne santé. 

5 manières d’apprendre tous les jours

Découvrons 5 approches à explorer pour se former et apprendre tous les jours : 

Lire du contenu traitant de sujet de non fiction 

Les écrits, en particulier les livres, sont de véritables trésors car ils contiennent les connaissances, les réflexions et les expériences des meilleurs cerveaux de la planète (même ceux qui ne sont plus de ce monde). On trouve des textes sur tout type de sujets, l’investissement, la communication, le couple … . Le mieux est d’identifier un centre d’intérêt puis de parcourir un contenu dans la thématique en question. Personnellement, je trouve que l’habitude consistant à lire un nouveau livre tous les mois est idéale.

Ecouter des podcasts et regarder des vidéos

Pour ceux qui n’apprécient pas la lecture, il est possible de se former avec des vidéos ou des contenus audios . Pour reprendre l’exemple précédent ; au lieu de lire un livre particulier, une alternative peut être de l’écouter en version audio ou visionner son résumé en vidéo. Il existe une infinité d’émissions, de chroniques, de tops, d’interviews sur tous les sujets. YouTube est un fantastique moteur de recherche.

Participer à des événements et des formations

L’idée consiste à suivre les enseignements d’un professeur ou d’un professionnel par l’intermédiaire d’un cours (MOOC, cours du soir …) ou d’un événement (ateliers, conférences, séminaires). En plus de pouvoir approfondir ses connaissances dans un domaine donné, les ateliers, séminaires ou cours permettent d’échanger avec d’autres participants. En France, chaque salarié a droit à un compte personnel de formation (CPF) qui lui octroie des droits pour financer des formations. https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F10705

Discuter et poser des questions

Chaque personne est meilleure que nous dans un domaine. Dans le sens où, chacun possède une connaissance ou une expérience qui vaut la peine d’être écoutée et qui peut nous faire grandir. Ainsi, il peut être judicieux de prendre l’habitude d’interroger nos interlocuteurs sur les sujets pour lesquels ils s’y connaissent mieux. Le fait de poser des questions offrent plusieurs avantages :

  • Inviter au dialogue.
  • Témoigner d’une forme de respect et d’humilité
  • Offrir la possibilité à celui qui questionne d’enrichir ses connaissances

En parallèle, le mentorat représente aussi une source d’apprentissage. Un mentor peut nous conseiller et nous guider en partageant son expérience.

Se former par la pratique et l’expérimentation

L’objectif est de mettre en application ce que l’on apprend en s’impliquant dans des projets pratiques. Ce faisant, on renforce ses compétences et compréhension du domaine. L’approche consiste à partir d’un projet personnel dans un domaine qui suscite notre intérêt, puis de se former sur le sujet pour acquérir les compétences théoriques, pour ensuite se lancer dans une expérimentation pour appliquer les connaissances apprises. Quoiqu’il en soit, parmi toutes ces méthodes d’apprentissage, l’idéal est de développer l’approche qui correspond le mieux à ses préférences et à ses objectifs.

Quelques recommandations

Voici quelques conseils pratiques pour intégrer plus facilement l’apprentissage à sa vie quotidienne (peu importe l’approche choisie) :

  • Profiter des temps morts pour apprendre. Le temps d’attente avant un rendez-vous ou les trajets en transport en commun sont d’excellents moments pour lire quelques lignes d’un livre ou d’un article. Le trajet en voiture ou les tâches ménagères sont des temps où l’on peut facilement écouter un podcast ou une émission.
  • Fractionner ses objectifs d’apprentissage en de petites étapes. Au lieu de se dédier un créneau de deux heures pour lire un livre ou suivre une formation, on peut mettre en place une petite routine quotidienne ; par exemple, lire 10 pages par jour ou consacrer 10min de sa matinée pour avancer sur sa formation.
  • Réduire son temps sur les réseaux et la TV et les mettre à profit pour apprendre. Pour reprendre une citation de Jim Rohn : “les gens qui prospèrent ont des bibliothèques. Les autres ont de grands écrans de télévision” (« Successful people have libraries. The rest have big screen TVs »).
  • Apprendre en s’amusant durant les moments de détente. Les jeux vidéo sont d’excellentes alternatives pour développer ses compétences comme gérer un budget, lire des cartes, négocier… . De la même façon, il est possible de suivre une série qui permet à la fois de se détendre tout en développant ses connaissances. 
  • Tenir des listes sur ses centres d’intérêts. Lorsqu’on vise un apprentissage délibéré, il peut être judicieux de noter les sujets qui attisent notre intérêt de sorte à avoir une base au moment de choisir ses formations, ses livres…  . 
  • Mettre en application ce que l’on apprend. Après la lecture d’un livre, après avoir écouté un podcast ou suivi une formation … la clé est de chercher une action que l’on peut mettre en place immédiatement. 

Conclusion

L’apprentissage ne devrait pas s’arrêter après les études car c’est un facteur indispensable pour rester en bonne santé. . Pour continuer à se former, la clé est d’identifier un sujet qui suscite notre intérêt et de simplement consulter un contenu qui en parle (livre, video, podcast) .

Sources

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CVG #18 : Défi – Diffuser un contenu par jour sur les réseaux sociaux

➽ L’objectif de cet épisode est de faire le point sur un nouveau défi : diffuser un contenu par jour sur les réseaux sociaux. C’est parti pour quelques explications ✅

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Le constat décisif

Lorsqu’on s’intéresse à l’évolution de l’audience sur ma chaîne depuis cinq ans, on observe que la croissance est très lente. En comparaison, certains créateurs se lancent sur des réseaux tels que Tik Tok ou Instagram et parviennent à développer un trafic important en très peu de temps. Pour ma part, je suis plutôt inactif sur ces plateformes.

Devant ce constat, une personne travaillant dans le marketing digital m’a conseillé de publier davantage de contenu sur les réseaux sociaux afin de développer plus rapidement mon audience. 

Mon dilemme avec les réseaux sociaux

Son conseil est pertinent pourtant j’éprouve un réel blocage à le suivre, en particulier pour les raison suivante :

  • un manque de temps. Le fait d’être présent sur les réseaux nécessite de fournir des efforts supplémentaires notamment pour créer du contenu, le publier et interagir avec la communauté.
  • la différence de style. Actuellement, je suis plus à l’aise avec du contenu de plusieurs minutes dans lequel j’ai le temps de développer mon point de vue. Or le style sur les réseaux sociaux doit être beaucoup plus court et percutant.
  • l’aspect éphémère. Les algorithmes sur Instagram ou TikTok tendent à privilégier le contenu avec un haut potentiel de viralité. Une vidéo publiée n’est mise en avant que quelques heures. Si elle engendre de l’interaction durant ce laps de temps alors elle continue d’être mise en avant. Sinon, elle tombe aux oubliettes. Par opposition, les vidéos sur Youtube peuvent exploser bien après leur date publication, comme ç’est le cas pour certaines de mes contenus (les épisodes sur l’histoire, l’expérience de Asch, l’expérience de Milgram… )

Malgré ces inconvénients, on peut quand même attribuer des avantages non négligeables aux réseaux sociaux : 

  • la croissance de l’audience y est généralement plus rapide
  • ils permettent de créer plus de proximité avec la communauté
  • la création du contenu nécessite moins de temps en comparaison des vidéos sur YouTube

Bref, tout ça pour dire que, de mon point de vue, la balance entre les avantages et les inconvénients est assez fine. Cette hésitation a fait que je ne me suis jamais réellement lancé. 

Le défi

Mais aujourd’hui j’ai décidé de passer à l’action en me lançant un défi : Poster un contenu par jour sur les réseaux du 1er septembre 2023 jusqu’à la fin de l’année.

L’organisation et le contenu

Chaque jour de la semaine sera associé à un thème spécifique. 

Thème
Lundi Le dossier du moment : Améliorer sa culture générale
Mardi Résumé de livre : Découvrir un résumé de livre par l’intermédiaire de courts extraits
mercredi Citation du mercredi : Réagir à une actualité par un texte ou une citation
Jeudi Douce France : Présenter un chef d’oeuvre Français
Vendredi Contenu surprise : Partager un contenu qui me tient à coeur
Samedi L’épisode officiel de la semaine
Dimanche Planning à venir : Annoncer les prochains épisodes de la semaine à venir

 

Les épisodes seront diffusés sur Instagram, TikTok et YouTube Short en complément du contenu hebdomadaire que je partage sur mon site, chaine YouTube et plateformes de podcast.

Un bilan à la fin de l’année

A la fin de l’année, je ferai le bilan afin de partager les résultats de ce défi. Nous verrons si je suis parvenu à tenir le rythme et quel aura été l’impact par rapport à l’évolution du trafic.

Restez connectés

Pour conclure, je vous invite simplement à me rejoindre sur mes réseaux sociaux. 

  • ceux qui préfèrent consulter des formats courts y trouveront leurs compte
  • ceux qui voudront se lancer dans une aventure similaire auront accès à un retour d’expérience documenté
  • ceux qui souhaitent voir du contenu plus intimiste et surprenant seront servis

Point important : n’hésitez pas à me faire part de vos remarques, questions et suggestions tout au long du défi afin que j’améliore les épisodes en fonction de vos attentes.

Je vous remercie pour votre attention et je vous dis à très vite sur les réseaux.

C’était Mister Fanjo.

A très vite !

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