Interview – Alexis Castro – Alcania

➽ Découvrez les conseils entrepreneuriaux, les habitudes de vie et les coulisses des activités d’Alexis Castro. Fondateur du cabinet Alcania, hôte du podcast Chasseurs de rêves, il démocratise l’entrepreneuriat, l’investissement et la gestion de patrimoine. C’est parti ! ✅

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Retranscription de l’interview

Introduction

Mister Fanjo : Bonjour à tous, bienvenue dans l’émission Interview Rafale. Dans chaque épisode, retrouvez les pépites d’interviews avec des entrepreneurs inspirants. Découvrez leurs projets, leurs routines et même leurs recommandations en termes de séries, musiques ou chaînes YouTube, et plus généralement, leurs conseils issus de leur expérience. Aujourd’hui, nous accueillons Alexis Castro, fondateur du cabinet Alcania, hôte du podcast Chasseurs de rêves, il démocratise l’entrepreneuriat, l’investissement et la gestion de patrimoine. Bonjour Alexis. Est-ce que cette brève présentation te convient ? 

Alexis : Excellent ! 

Mister Fanjo : Est-ce que tu souhaites la compléter ou présenter un élément que je n’aurais pas abordé ? 

Alexis : Non, on le verra au fil des questions. Je pense que de manière succincte, c’était très bien. Et on verra au fur et à mesure pour compléter. 

Mister Fanjo : Avant de rentrer dans le vif du sujet, un petit rappel sur le déroulement de l’interview. Elle s’articule en trois temps. D’abord, on va commencer par une présentation rafale pour te découvrir à travers des questions rapides et originales. Ensuite, nous nous enchaînerons sur une discussion plus approfondie sur ton parcours et tes projets. Et enfin, nous terminerons par une nouvelle série de questions rafales axées sur des conseils pratiques et ton quotidien. 

Partie 1 : Présentation « rafale » de l’invité

Mister Fanjo : Première question. Quel morceau de musique devrait-on envoyer dans l’espace si l’humanité devait disparaître ?

Alexis : Waouh, lourde tâche. En fait, dit comme ça, j’en ai deux qui me viennent. La première, c’est Daft Punk, Harder, Better, Stronger. Je ne sais pas pourquoi, je trouve que ça sonne bien. Mais sinon, c’est des musiques fortes qui sont hyper complètes comme celles de Hans Zimmer. Tu as les musiques de films, par exemple celle de Gladiator. Donc j’aurais du mal à hésiter entre les deux. Je dirais Hans Zimmer, la BO de Gladiator. 

Mister Fanjo : Quelle série, film, documentaire ou chaîne YouTube recommandes-tu de regarder ? 

Alexis : Alors moi, je suis très podcast pour le coup. Donc je dirais le podcast : Génération do it yourself de Mathieu Stéphanie. 

Mister Fanjo : Pratiques-tu un sport ou une activité physique ? 

Alexis : Oui, course à pied et Irox. C’est un dérivé du crossfit, on va dire. 

Mister Fanjo : D’où es-tu originaire ? Où as-tu grandi ?

Alexis : J’ai grandi à Brive-la-Gaillarde, plus précisément dans une petite ville dans le Lot à proximité de Brive-la-Gaillarde, à la campagne. 

Mister Fanjo : En quelques mots, comment définis-tu ton cursus scolaire et universitaire ? 

Alexis : Alors, je le définis comme linéaire et sans choix. Qu’est-ce que j’ai fait ? Donc moi, j’étais plutôt bon à l’école et dans les matières scientifiques, donc j’ai fait un bac S, puis une école d’ingénieur parce que c’est ce qui ouvre le plus de portes. Et ensuite, viens le professionnel, j’ai voulu intégrer une grande entreprise dans le domaine des achats avant de me reconvertir complètement pour faire ce que je fais aujourd’hui. 

Mister Fanjo : Et quelle a été ta première activité professionnelle ?

Alexis : La première vraie activité professionnelle, ça a été en Pologne, en volontariat international en entreprise, un VIE. J’étais responsable d’aller trouver des pépites, des nouveaux fournisseurs en Europe centrale et de l’Est pour Alstom Transport.

Partie 2 : Les projets entrepreneuriaux d’Alexis

Son activité dans le conseil en investissement

Mister Fanjo : Comment gagnes-tu ta vie maintenant ?

Alexis : Aujourd’hui, je gagne ma vie de plusieurs manières par le conseil en investissement. J’accompagne des particuliers et des professionnels à mettre en place des solutions d’investissement. qui correspondent à leur projet de vie. Ça, c’est une manière de me rémunérer. Après, il y a plusieurs sources de revenus. Donc, je vais faire la liste. La seconde, c’est du revenu résiduel lié à ce métier-là puisqu’on est aussi rémunéré sur l’enveloppe qu’on gère (pour nous pousser à bien la gérer). Et finalement, c’est gagnant-gagnant parce que plus l’enveloppe des clients grandit, plus on est rémunéré. Donc, c’est une partie de rétrocession de l’enveloppe. Ensuite, il y a une partie liée à une équipe de mandataires indépendants que je forme sur le terrain. Et en contrepartie de cette formation, il y a une partie du chiffre d’affaires qui m’est versée à hauteur de ce qu’ils réussissent à obtenir. C’est évidemment eux qui gagnent le plus. Mais avant eux, c’est surtout l’investisseur qui gagne le plus. Puis moi, j’ai une partie qui me revient pour les accompagner. Puis après, j’ai quelques compléments de revenus de mes investissements parce que j’essaye d’être un cordonnier bien chaussé. Voilà comment je gagne ma vie. 

La transition vers cette nouvelle activité

Mister Fanjo : Comment s’est faite la transition entre cette première activité professionnelle en Pologne et cette vie d’entrepreneur ?

Alexis : Alors, il pourrait y avoir une longue histoire et une histoire courte. Je vais la faire courte pour le moment et si tu veux, on pourra détailler. Tout simplement, je m’intéressais beaucoup à la liberté au global. Vu que j’avais fait un parcours sans trop prendre de décision, c’est-à-dire que j’ai été là où on m’a dit d’aller, ce que j’ai retrouvé au bout du chemin ne me correspondait pas forcément, notamment quand je voyais la vie de mes N2, N3 et les jeux politiques quand on monte les échelons du salariat et de l’entreprise. C’était des choses auxquelles je n’étais pas forcément préparé, auxquelles je ne m’attendais pas forcément. Il se trouve que j’ai une carrière assez intéressante puisque j’ai plutôt rapidement… monter les échelons d’une échelle qui n’était pas sur le bon mur au final. Et je cherchais des solutions d’indépendance, de liberté. Je te parle d’il y a plus de 10 ans. C’était en 2013-2014, le début de YouTube et des formateurs sur YouTube qui, avant de vendre des formations, partageaient beaucoup de contenus sur l’entrepreneuriat, sur l’investissement. Et donc moi, j’étais un peu biberonné à ça en dehors de mon travail et je rêvais de tout ça, mais sans passer à l’action. Et bon, d’histoire en histoire, il se trouve que je suis chassé pour une boîte à Toulouse, une PME pour une autre entreprise, un autre poste. Et là, je m’ennuie parce que je passe d’un job hyper stimulant, proche du burn-out d’ailleurs, à un job beaucoup moins stimulant, mais avec beaucoup plus de temps. Tout en ayant envie de passer à l’action au niveau investissement, notamment dans l’immobilier, etc. Et enfin, devenir rentier et arrêter de travailler à 40 ans. C’était un peu mon utopie du moment. Et là, je rencontre une conseillère en investissement que je connaissais par ailleurs et qui me parle de son métier et ça m’a passionné. Le monde de l’investissement m’intéressait un petit peu, mais surtout elle, sa manière, l’humain qu’elle mettait autour de ça, la pédagogie et les schémas qu’elle me montrait, où je pensais en savoir beaucoup. Je me suis rendu compte que je me trompais et que ce n’était pas forcément polarisé, comme je le voyais sur Internet, avec des belles choses qu’il fallait faire et des choses qu’il ne fallait absolument pas faire, en réalité il y avait un entre deux et que c’était surtout très individuel. J’ai retrouvé beaucoup de parallèles entre son métier et le mien. A première vue, il n’y en avait pas, mais la gestion de projet, l’écoute, l’humain, les chiffres. Et je me suis dit, comment fais-je ton métier en fait ? Ça, ça m’intéresse. Et de fil en aiguille, je me suis rendu compte que c’était accessible, qu’il ne fallait pas refaire cinq ans d’études et que je pouvais le faire en parallèle de mon travail. Mes premiers clients ont simplement été des amis qui étaient comme moi, dans une situation où ils commençaient à gagner correctement leur vie et qui n’étaient pas aussi intéressés que moi à leurs finances. Et pour qui j’étais plutôt déjà dans l’entourage, quelqu’un qui donnait des conseils. C’était un moyen d’être rémunéré pour leur donner des bons conseils et accéder à des solutions auxquelles ils n’auraient pas eu accès. En tant que professionnel, on a accès à des solutions auxquelles les particuliers n’ont pas accès aussi facilement. C’était vraiment gagnant-gagnant. Mon approche leur a plu. Ils ont parlé de moi à leurs collègues, à leur famille. De fil en aiguille, ça a grossi jusqu’au moment où j’ai décidé de quitter mon travail salarié pour ne faire que ça. Il y a maintenant bientôt 5 ans. J’ai commencé, on va dire, 7-8 ans. Et après 2-3 ans, je me suis lancé à temps complet. 

Sa montée en compétence vers ce métier

Mister Fanjo : Comment s’est déroulée la formation et concrètement qu’est-ce que tu as fait pour arriver à ce niveau et faire ce que tu fais ?

Alexis : Il y a deux choses, il y a la formation et il y a le terrain. Moi je trouve que c’est vraiment un métier qu’on apprend sur le terrain en rencontrant des gens. Parce que le métier du conseil en investissement c’est un puits sans fond, comme beaucoup d’autres spécialités d’ailleurs. Et si tu veux être un expert, le temps que tu deviennes un expert dans un domaine, les lois auront changé, les solutions auront changé. En fait tu seras expert de rien du tout. Entre la théorie et la pratique il y a un monde. A la base je suis ingénieur donc je me complaisais beaucoup à faire des tableaux Excel et des montages hyper spécifiques pour me rendre compte qu’à la fin le client ca n’était pas du tout ce qu’il voulait. J’ai donc appris à beaucoup plus écouter les gens et ce côté humain. Donc comment j’ai appris ? c’est sur le terrain en étant accompagné d’abord de quelqu’un qui est compétent et qui m’a formé sur le terrain. Tout comme moi aujourd’hui je forme des mandataires indépendants. Et après techniquement pour avoir les habilitations qui permettent d’exercer parce que c’est quand même un métier réglementé, c’était des formations en ligne avec des présentiels et des questionnaires à valider et après un enregistrement à un organisme qu’on appelle l’Orias qui enregistre tous les indépendants dans le domaine de la banque et l’investissement.

La formation de nouveaux indépendants

Mister Fanjo : Si j’ai bien compris, tu es indépendant à ton compte. Une de tes activités consiste aussi à former d’autres personnes à devenir indépendant et finalement exercer la même activité que toi.

Alexis : En fait, si tu veux, j’ai vite vu qu’il y avait un besoin criant de conseils pour diverses raisons. On pourra détailler si tu veux, mais aujourd’hui, le français moyen, il n’est pas conseillé. A l’inverse, les hautes fortunes sont souvent accompagnées. Il y a des banques privées… . Mais la masse n’a pas accès à du conseil. Parce que le job du conseiller bancaire a beaucoup changé aujourd’hui. Ils ont beaucoup plus de clients à gérer , beaucoup plus de produits à vendre. Comparé à il y a 10-15 ans, ils vendent désormais des forfaits de téléphone mobile, des assurances. C’est un métier compliqué. En plus de ça, ils changent souvent d’agence. Pour le conseiller bancaire comme pour le particulier, ce n’est pas évident d’avoir un conseil fiable, indépendant. Il y a un marché, il y a un besoin surtout. Personnellement mon envie de liberté ne me donne absolument pas envie d’avoir un cabinet de 1 000, 2 000 clients et 10 salariés à gérer. Je préfère rester dans une taille, on va dire raisonnable, de 200, 300 clients avec un ou deux personnes qui m’accompagnent et connaître chacune des personnes qui me fait confiance et les suivre de près. Et donc, si je veux avoir de l’impact parmi toutes ces personnes qui ont besoin de conseils en investissement, une des solutions, c’est effectivement… de me dupliquer entre guillemets . Si j’ai réussi à avoir un portefeuille d’un peu plus de 200 clients, il n’y a pas de raison que d’autres ne le sache pas le faire surtout que c’est un marché où il y a la place. J’ai une conviction : il devrait y avoir autant de conseillers en investissement que de kinésithérapeutes ou d’ostéopathe. Si tu tapes sur internet kiné ou ostéo il y en a partout mais en même temps ils ne manquent pas de travail alors que des conseillers en investissement il y en a pas tant que ça. En particulier des conseillers qui font leur travail vraiment de manière pédagogique et avec une vision globale. Donc il y a la place. Moi j’adore mon travail, je me lève avec la patate ça a beaucoup de sens et je gagne correctement ma vie et j’ai réussi à le faire dans un temps réduit et sans prendre trop de risques parce que c’était en parallèle de mon travail. Je trouve qu’il y a quand même beaucoup de bons points. Il y a aussi beaucoup de personnes aujourd’hui qui cherchent des solutions professionnelles. Je me dis : t’as réussi à trouver une solution professionnelle qui te convient, qui t’épanouit plus que toute autre activité et que tu es sur un marché où il y a de la place. Plutôt que d’avoir mille clients, autant avoir dix personnes qui arrivent à voir 100 clients et vivre correctement de ce métier. Je sais pas si j’ai répondu à ta question mais en gros c’est pour ça que j’ai vraiment décidé de développer cet aspect 

Son chiffre d’affaire

Mister Fanjo : Si ce n’est pas indiscret, quel est ton chiffre d’affaires ? Et combien tu arrives à te rémunérer ? 

Alexis : Alors, le chiffre d’affaires de l’an dernier était de 180 000 euros. Sachant qu’on est dans un métier où il n’y a pas beaucoup de charges. Enfin, après, ça dépend de chacun. Tu peux déléguer. Moi, j’ai des assistants. J’ai une voiture pour me déplacer, etc. Mais ça va dépendre. Et cette année, on va faire au moins 30 à 40 de plus, je pense. C’est un métier où quand les bases sont bien posées ça croît assez naturellement quand on fait bien les choses parce que nos clients nous recommandent assez naturellement parce que c’est un métier d’argent et donc de confiance. C’est assez naturel de dire moi j’ai fait ça avec telle personne ça se passe bien voilà appelle le ça coûte rien tu verras bien ce qu’il te dit. Après combien je me rémunère, ça dépend en fait de chacun et de la vie de chacun et de ses charges. Moi je me rémunère juste 2000 euros net plus un loyer parce que j’ai mes bureaux à mon domicile. Je n’ai pas besoin de plus parce que plus voudrait dire augmenter ton niveau de vie, augmenter les impôts. Je n’ai pas forcément de nécessité et je vois plus sur le long terme. J’ai aucun problème pour parler d’argent parce que je suis dans un métier d’argent. Je parle d’argent avec tout le monde tout le temps et du coup je vais plutôt consacrer ma trésorerie à l’investir et à voir sur le long terme via des sociétés, des montages, etc. Et aussi à l’investir en moi parce que j’ai fait beaucoup de formations, beaucoup de coaching en comprenant qu’en fait, il y a certes mon entreprise, mais que mon meilleur actif finalement, c’est moi-même. Je pense que tu es bien placé pour ça aussi avec Mister Fanjo. L’investissement sur soi, c’est un peu bateau de le dire, mais pour le coup, je vois mon évolution sur les trois, cinq dernières années. C’est vraiment le meilleur investissement qu’on puisse faire parce que derrière ça, personne ne nous le prendra. Ni l’État, ni les impôts, ni quoi que ce soit. On a grandi, on a appris des compétences. Donc, il y a une grande part qui passe là-dedans, plus de 10% de mes revenus. 

Comment Alexis se forme au quotidien

Mister Fanjo : Est-ce que tu aurais une formation à recommander ? Peut-être un top 3 ?

Alexis : C’est difficile à dire. Formation ? j’ai pas forcément beaucoup de suivi de formation ou formation en ligne à ce sens. J’ai plus été coaché en direct sur divers aspects de ma vie. Je ne pourrais pas te répondre sur ce point là sur le top 3 de formation. C’est compliqué, ça dépend des gens et d’où ils partent.

Mister Fanjo : Des formations que tu as bien appréciées, au niveau de leur qualité ? Tu dis t’être fait coacher, est-ce que c’était sur des thèmes précis et particuliers ? 

Alexis : Ceux qui ont le plus d’impact. Au départ c’était un coaching très tourné vers le développement personnel et le business. C’est celui qui m’a le plus aidé à comprendre qui j’étais, comprendre les valeurs que j’avais, qu’est-ce qui était important pour moi et comment je pouvais mettre mon business au service de tout ça. Être aligné et aussi de me détacher du regard des autres et d’accepter qui j’étais et attirer ceux qui me correspondent plutôt qu’essayer de plaire à tout prix à tout le monde. C’est un défaut qu’on a beaucoup. Moi j’étais vraiment là dedans. Donc ça m’a énormément aidé au départ. Ensuite l’autre qui m’a beaucoup aidé c’était un coaching plutôt lié au sport et à la nutrition, plutôt à l’équilibre parce que j’avais tendance à beaucoup beaucoup travailler parce que je suis un passionné et oublier peut-être l’aspect équilibre et avoir des fatigues. Et en fait, c’est vrai que cumuler les deux, tu es surpuissant. Quand tu te connais, que tu sais comment tu réagis. J’ai aussi une bague connectée qui suit un peu toutes mes datas. Je suis ingé. On ne se refait pas. Mais voilà, j’aime bien suivre ça et savoir si j’ai bien dormi, si j’ai fait assez de sport. Et généralement, quand je ne me sens pas bien, je réfléchis, quand est-ce que c’est la dernière fois que tu as fait du sport, ou qu’est-ce que tu as mangé hier, ou combien tu as dormi ? Et la réponse, elle est là (dans le montre). Tu m’as demandé trois mais c’était les deux qui m’ont le plus le plus impacté.

Mister Fanjo : Je suppose que pour ton activité tu dois aussi te former sur les différentes formes d’investissement, les actifs financiers … est-ce quelque chose que tu fais au quotidien aussi ?

Alexis : En fait, la formation entrepreneuriale, je l’ai eu grâce à mon équipe de formateurs et au modèle dans lequel on se développe qui permet d’être formé sur le terrain tout le temps. Au niveau de l’investissement, c’est un peu pareil. Il y a un triptyque entre les infos que tu as et que tu lis par des newsletters, par YouTube, etc. Il y a les infos qui nous sont poussées par le partenaire auquel j’ai décidé d’adhérer, qui va montrer des partenaires, des montages, des solutions que j’aurais peut-être pas pensé et aussi des événements. Par exemple, dans deux semaines il y aura le forum du patrimoine à Toulouse où il y aura 80 des partenaires qu’on utilise au quotidien, qu’on peut rencontrer et ça permet de créer de la proximité, d’aller poser nos questions en direct avec la personne qui gère en fond et ça c’est quand même hyper important pour à la fois se forger des convictions mais aussi quand on n’en a pas. Moi j’ai aucun problème à aller voir quelqu’un et dire mais écoutez votre solution pour moi elle n’est pas pertinente pour x et y raison je la propose pas à mes clients parce que j’y crois pas, qu’est-ce que vous pouvez me dire par rapport à cette objection, cette objection, qu’est-ce que vous me dites ? Et puis il y en a qui effectivement me font rendre compte que je n’avais rien compris. En fait, c’est intéressant pour une certaine typologie de client. Et je dis merci parce que sinon je n’aurais pas avancé. Et d’autres par contre qui n’arrivent pas à me convaincre. Et je vois que le discours est uniquement commercial et je continue à ne pas le proposer. C’est une deuxième manière de me former. Donc la première, c’est des newsletters, des vidéos YouTube. Alors on est dans les newsletters, les podcasts aussi. Je trouve que la Martingale, c’est très. J’ai bien la newsletter Snowball. J’y avais contribué un petit peu aussi. Après, il faut faire attention parce que parfois, ça peut être très polarisé, comme je disais. Ca, c’est bien et ça, c’est absolument pas bien. Alors que la vérité, elle est souvent un peu entre les deux. Et notamment, tu vois, la martingale, j’aime bien parce que même si Mathieu Stéphanie a des avis tranchés sur certaines choses, de par ses invités, il y a de tout. À un moment donné, il va dire le “neuf”, c’est nul. Et là, le dernier épisode, il a invité quelqu’un dans le “neuf” qui fait qu’en fait c’est bien fait et c’est pas si nul. Donc on a un peu tout quand on s’y intéresse. J’aime bien de ne pas avoir d’avis tranché et de recevoir différentes parties. Après il y a la newsletter de Meilleurs Taux par exemple qui est très bien. Sinon il y a les formations réglementaires. C’est la troisième partie où on a un devoir légal de se former chaque année, on a un certain nombre d’heures à exécuter, et donc là on peut choisir des thématiques et ça permet de rester à jour.

Hôte du podcast Chasseurs de rêves

Mister Fanjo : Autre sujet, tu es l’hôte du podcast Chasseurs de rêves. Exactement. Comment en es-tu arrivé à créer cette émission ?

Alexis : Super question. Parce que la création. J’écoutais beaucoup de podcasts, notamment et encore Mathieu Stéphanie avec Génération Do It Yourself. Au début, c’était complexe parce que je ne comprenais rien. Il parle beaucoup de tech et j’étais très loin de ce milieu. C’est fou comme même sans comprendre, si tu écoutes et que tu aimes bien les histoires des gens, tu arrives à t’imprégner. Aujourd’hui, c’est super utile de parler de ça avec des gens parce que j’ai le vocabulaire, j’ai le langage. Bref, chose à part. J’en écoutais beaucoup et les histoires de vie me passionnaient ainsi que les parcours de chaque invité. Mais ça me semblait loin parce que c’est vraiment des personnes qui ont eu des succès incroyables, qui sont très éloignées de ce dont on pourrait prétendre. Moi, je n’ai pas forcément envie d’être multimillionnaire, ça ne m’intéresse pas forcément, ma qualité de vie est hyper importante. C’est beaucoup de gens qui ont quand même sacrifié leur qualité de vie. Et devenant entrepreneur et étant à mon compte et ayant un peu plus de temps, j’ai voulu rencontrer des personnes inspirantes parce que l’idée qui est souvent répandue qu’on est la moyenne des cinq personnes qu’on côtoie le plus, je pense qu’elle est très très vraie, même si elle peut faire mal. Donc je me suis dit, plutôt que de retirer des personnes que j’aime dans ma vie, et je n’ai pas envie de faire ça, comment pourrais-je pourrais ajouter des personnes inspirantes dans ma vie ? Et il se trouve que le moment du déjeuner, ça m’est paru comme un moment où j’étais dispo, et où les gens étaient dispo. Et en fait, j’ai demandé à des personnes que j’aimais bien, si on pouvait déjeuner ensemble, ou prendre un café, ou quoi que ce soit, comme avec toi d’ailleurs. Et en fait, de fil en aiguille, j’ai commencé à rencontrer des gens hyper inspirants qui avaient des vies qui étaient extraordinaires dans le sens en dehors de l’ordinaire. Et je me suis dit, comment les mettre en valeur ? Et je ne pouvais pas trop en parler à moi, à mes amis, ma famille, tout ça, parce que j’avais tellement d’histoires à raconter que ça fait un peu le mec qui ne fait que raconter ses histoires, limite un peu vantardise du style je connais telle personne, je connais telle personne … . Ca aurait été malvenu. Alors qu’un discours indirect, j’ai remarqué que ça percutait peut-être plus. Quand tu leur dis pas en direct mais qu’ils l’écoutent de quelqu’un d’autre. C’est toujours l’histoire de tes profs et tes parents qui te disaient un truc, mais c’est quelqu’un d’autre qui te donne le déclic. Alors qu’en fait tes parents et tes profs n’arrêtaient pas à te le dire. L’idée du podcast est venue de là en disant pourquoi moi je ferais pas un podcast. C’était l’idée de mettre en avant des histoires qui méritaient d’être connues et en même temps une manière de donner des messages indirects sur des histoires inspirantes et surtout de montrer que tout est possible et qu’il suffit juste d’un premier pas et d’y croire, parce que dans chacune des histoires, ça se recoupe. C’est un jour une action qui en amenait à une autre et une autre, et qu’en fait, le résultat et l’endroit où ils sont aujourd’hui, ils n’auraient jamais imaginé y être. C’est toutes les briques du chemin qui, semblent hyper linéaires, mais en fait, se sont entraînées les unes après les autres et ça a un peu poussé les gens à oser faire ce premier pas, et y croire un petit peu, et persévérer un petit peu. Et l’effet indirect que ça a eu, dont je ne m’attendais pas, c’est qu’en fait, ça m’a créé un super réseau des connaissances, et une sorte d’’investissement sur soi. C’est quand tu passes deux heures avec quelqu’un qui te raconte son histoire, par où il est passé, que tu comprends sa manière de réfléchir, toi, ça te permet de te construire ton parcours. Voilà.

Ses meilleurs et pires souvenirs

Mister Fanjo : Si l’on fait un dézoom sur ton parcours, quel a été pour toi le meilleur moment, le meilleur souvenir qui te vient à l’esprit ?

Alexis : Alors là, il y en a tellement de bons souvenirs, ils se cumulent. Waouh, le meilleur souvenir, c’est dur parce je pourrais parler de mon mariage où on a réuni tous nos amis en Pologne, dans la montagne, avec une vue magnifique. Ça peut être aussi le jour où j’ai eu la chance d’intervenir au Grand Rex devant 2000 personnes, qui était la consécration de pas mal d’années de travail et de travail sur soi et de délivrer un message. Ça, c’était fort. Entre les deux, je saurais pas choisir. C’est deux moments forts, un perso et un perso pro, on va dire. 

Mister Fanjo : Et à l’inverse, est-ce que t’as un moment difficile, un pire souvenir qui te vient en tête ? 

Alexis : En fait, j’ai tendance à zapper les mauvais souvenirs. En gros, il se passe un truc, j’apprends, j’avance. J’ai du mal à avoir loin en arrière. Un moment pro : il y a quelques temps on part en vacances 3 semaines au Mexique c’est génial. Là-bas j’apprends qu’une des ventes qui était quand même conséquente ne se fera pas avec un client. De là, ça remet pas mal de choses en cause. Au retour je me dis mince, niveau tréso, ça va être chaud parce que je n’avais pas anticipé ça, et en fin d’année, il y a l’impôt sur les sociétés, il y a potentiellement des rattrapages URSSAF, des choses comme ça. Je me dis, mince, pour la première fois, il va falloir que je fasse attention. Je ne viens pas d’une famille aisée, au contraire, mais à partir du moment où j’ai géré mon argent, justement, je l’ai géré de manière très prudente. Je n’ai jamais été en problème ou en risque. Et là, pour la première fois, je me dis, waouh, c’est chaud. Alors, en fait, j’avais de côté, mais niveau pro… je me dis que j’ai un peu navigué à vue et qu’il va falloir s’y mettre. C’est la première fois où il y a eu une petite alerte et que je me suis dis attention, ce n’est pas gagné. On va dire que c’était niveau pro en tout cas, un des points ou petite alerte qui fait du bien.

Sa vision et projets à venir

Mister Fanjo : Et quelle est ta vision et tes projets à venir pour le moyen terme et dans les quelques années à venir ? 

Alexis : Niveau perso ou niveau pro ? Après les deux se rejoignent parce qu’aujourd’hui je ne mets pas beaucoup de barrières. C’est plutôt un équilibre entre les deux. Ma vision c’est vraiment de continuer à œuvrer pour la pédagogie financière et l’investissement parce que l’argent c’est qu’un outil on peut le mettre à son service. C’est un très bon serviteur et un mauvais maître comme on dit. Faire les choses pour l’argent, c’est rarement une bonne idée. Par contre, quand on fait bien les choses, en principe, c’est quand même utile d’avoir de l’argent. Donc, permettre à chacun de le mettre à son service et de continuer à démocratiser l’entrepreneuriat parce que je vois beaucoup de gens qui ne sont pas heureux, qui ne sont pas à leur plein potentiel et qui se disent, tiens, je pourrais peut-être faire mieux. Ou qui se disent comme moi, d’ailleurs, à une époque, si j’y allais vraiment à fond, qu’est-ce que je pourrais faire ? Si j’allais vraiment à fond de mes capacités, qu’est-ce que ça peut donner pour moi, pour les autres ? Et si demain, il m’arrive un truc, qu’est-ce qui restera en fait ? À quoi j’aurais servi ? Ça peut paraître mégalo, mais c’est quelque chose de fort à un moment donné de me dire, mince, mais en fait, je sers à quoi là ? Avec cette ambition et cette idée de me dire que je pourrais servir à quelque chose. Et pour moi, le plus gros impact que je peux avoir, c’est effectivement dans le développement d’équipes, notamment de cette équipe de mandataires où je permets à chacun de vivre correctement sa vie dans un métier qu’on peut faire d’où on veut, quand on veut, et choisir à partir d’un certain moment, ses clients, les personnes avec qui on travaille, et qui en plus fait sens parce que derrière, notre travail, c’est de rendre les gens plus riches que quand ils nous ont rencontrés, en matière de connaissances, mais aussi en matière de finances, puisqu’on est dans le domaine de l’investissement. Le but c’est qu’il y ait du rendement. C’est vraiment contribuer à ça. Te donner des chiffres, ça serait ridicule parce que je ne les ai pas en tête et je n’ai pas envie de m’arrêter à ça, c’est plutôt avoir le plus grand impact possible et changer les choses, et puis en fait chaque personne individuellement, un de plus ça sera gagné, si j’ai une personne de plus qui est heureux dans son quotidien, qui permet de s’épanouir, de se révéler, d’être à son plein potentiel. Et en plus de ça, il a réussi à le faire parce que sur son chemin, il a rencontré 30, 50, 100, 150, 200 personnes qu’il a aidées à prendre en main ses finances. Je me dis que c’est chouette. Et voilà, c’est chaque personne de plus. Donc ça, c’est niveau pro. Et puis si je fais ça, forcément, niveau perso, ça ira bien parce qu’en fait, c’est un métier où quand tu fais bien les choses, tu es condamné à bien gagner ta vie. Et ce n’est que le fruit et le résultat de bonnes actions sur le terrain. Est-ce que c’est travailler moins ? Franchement, je ne sais pas. C’est travailler mieux, c’est rester dans ce que j’adore faire, c’est-à-dire être en face de quelqu’un et l’aider à prendre des décisions. Mais aujourd’hui je suis hyper bien accompagné sur la partie administrative. Grâce à ça, je peux être quelques jours à Paris pour aller discuter avec des gens, prendre des cafés, des déjeuners, passer des bons moments et ça crée des choses derrière. Donc c’est d’avoir un quotidien comme ça et pourquoi pas vivre dans plusieurs endroits. C’est vraiment une idée que j’aime bien. Quand il fait un peu froid et que la météo n’est pas clémente, aller dans un endroit où c’est plus sympa, où il fait beau, où tu peux faire du kitesurf et travailler quand même la moitié du temps. Ça sera un quotidien qui me plairait bien d’ici 5-10 ans. 

Une message qui tient à coeur à Alexis

Sur le don

Mister Fanjo : Si tu veux, on peut enchaîner avec la dernière partie, pour rentrer un peu plus dans le détail de ton quotidien. Mais peut-être avant ça, est-ce que tu souhaiterais parler d’un autre sujet qu’on n’aurait pas encore abordé et qui te tient à cœur ?

Alexis : Il y en a plein. Peut-être la notion de don, de don de son temps, de son sang ou de son argent potentiellement parce que je trouve que beaucoup attendent de faire beaucoup avant de faire un peu et c’est dommage parce qu’en fait si on fait tous un peu à la fin ça fait beaucoup. C’est quelque chose que j’essaie de faire au plus de mes capacités et de mes compétences. Rien que donner son sang, ça prend une à deux heures. Tu peux le faire tous les quatre mois, en fonction. Ça ne prend pas longtemps et c’est hyper utile et puis, ça ne coûte pas d’argent. Donner de l’argent, je sais qu’il y a une partie du chiffre d’affaires que j’aime bien donner parce que ça permet de concrétiser un peu tout ce qu’on construit. C’est de me dire que plus on construit, plus ça fait des dons. Je trouve cette idée intéressante. Et puis du temps, alors ça c’est le plus dur et j’ai du mal.J’essaie d’en consacrer, mais c’est vrai que ça c’est le plus dur. Voilà, ça sera un sujet que je trouve qu’on peut tous faire un peu sa part et qu’il ne faut pas attendre de se dire je veux faire énormément, parce que juste un tout petit peu, c’est déjà ça. Juste un repas, juste un ticket resto, juste un truc, … c’est quelque chose.

Mister Fanjo : Donner avant de recevoir. 

Alexis : Exactement. Vu comme ça je donne énormément de temps à plein de gens gratuitement mais c’est vrai que donner avant de recevoir c’est important.

Mister Fanjo : Peut-être en bénéficieras-tu dans quelques années. Est-ce que tu as un autre sujet ?

Sur les livres de développement personnel

Alexis : Non, on a abordé pas mal de choses: l’importance de travailler sur soi, de lire, le développement personnel. Ca peut paraître un peu galvaudé, c’est quoi ces trucs mais moi ça m’a sauvé. Un des premiers livres, c’était une prof qui l’avait recommandé en école d’ingé et personne ne l’a lu et je ne sais pas un jour je suis retombé dessus. C’était un livre de Christophe André je crois je vous rappelle le titre “Libre, heureux et imparfait” quelque chose comme ça je ne sais plus. Je ne sais pas si c’est le meilleur livre que j’ai lu d’ailleurs mais c’était le premier en tout cas, j’ai pioché un truc qui est intéressant. Et après ça m’a amené à lire des livres dans l’éducation financière comme Père riche Père pauvre, lire des livres comme ceux de Tony Robbins ou Jim Rohn, les 4 accords Toltèque, s’il y en a un que je devrais peut-être recommander en premier c’est celui-là, parce qu’il se lit très bien. Je trouve que c’est vraiment la base, que si on applique tout ça, et c’est hyper difficile, mais on vivrait quand même plutôt bien tous ensemble quoi. 

Mister Fanjo : Je trouve que la lecture, notamment les livres de développement personnel, sont un super point d’accroche. Parce que tu peux en lire un et ça te lance et du coup tu en lis plein, tu t’intéresses à plein d’autres sujets. Perso ça a été mon cas ouais je sais plus quel c’était peut-être convaincre en moins de deux minutes ou un truc comme 

Alexis : Ouais tu commences par un, c’est ça et puis en fait même si il y en a qui disent qu’il faut pas tomber dans le cumul et faire que du def perso et tomber là dedans,ok . Mais en fait juste essaye et puis après tu verras quel retour tu auras à en faire et puis que j’adore avec les livres.Moi, je lis deux choses en général. C’est des livres business ou dev perso et des autobiographies ou des histoires de gens qui ont existé. Je lis peu de fiction. Et je garde les livres de dev perso, les livres, on va dire, techniques le matin parce que je prends beaucoup de notes et les livres plutôt autobiographiques ou d’histoire le soir, si c’est une astuce.

Mister Fanjo : Si tu pouvais partager tes quelques lectures du moment. 

Alexis : Là, en ce moment… Alors là, je viens de commencer un livre qui s’appelle, je ne m’en souviens plus, L’esprit ensauvagé, quelque chose comme ça, de Maurice Rebeix, qui est quelqu’un que j’ai rencontré, qui en fait a vécu des années avec les Indiens d’Amérique, avec des tribus indigènes dans des réserves. C’est le début, je ne peux pas te dire, mais avant ça, c’était le dernier livre de Xavier Nel, et avant ça, Magellan, l’histoire de Magellan. Ça, c’est pour les livres du soir. Et pour les livres du matin, en ce moment, je lis un livre qui est extrêmement bien, qui s’appelle La vérité sur ce qui nous motive. Tu connais ?

Mister Fanjo : Daniel Pink, oui. Je l’ai résumé, celui-là. 

Alexis : Oui, que j’aime beaucoup parce que ça nous remet en perspective de toutes les croyances qu’on a sur la motivation, alors qu’en fait, il y a des études qui, depuis les années 70 qui montrent l’inverse. Notamment comme quoi la théorie de la carotte et du bâton ne marche que dans des niches de situation qui ne sont pas la majeure partie des cas. Alors qu’on voit que dans le monde de l’entreprise, dans la majeure partie des cas, c’est carotte et bâton et qu’en fait on sait depuis des décennies que ça ne fonctionne pas et on continue à matraquer. Je l’ai beaucoup aimé. Et juste avant ça c’était un livre sur l’organisation mais pareil je connais pas le titre si tu veux il est là moi je le lis. Je pourrais le retrouver.

Partie 3 : Son quotidien et conseils

Mister Fanjo : Merci déjà pour les recommandations. Si ça te va, je te propose d’enchaîner sur la dernière partie et les questions rafales. 

Première question, au quotidien, quelles applications logicielles utilises-tu le plus ? 

Alexis : Alors il y a une application que j’ai découvert qui est géniale, qui s’appelle OneSec, qui permet de mettre un filtre avant d’utiliser certaines applis. Par exemple Instagram, où en gros tu mets ce que tu veux comme blocage. Par exemple, moi c’est des exercices de respiration. Je ne les fais pas forcément, mais ça dure entre 3 et 5 secondes, donc c’est fatigant. Du coup, ça évite le démarrage intempestif …de tu t’ennuies, bam, tu ouvres Instagram. Du coup, vu que quand tu ouvres, tu as ça, des fois tu le refermes parce que c’est lent. Également, j’ai mis (alors j’étais dans le mode extrême), c’est-à-dire que ça me demande une intention, pourquoi j’y vais, est-ce que c’est pour lire des messages, voir les notifs, juste entertainment ou fuir un peu le quotidien. Donc j’ouvre, je mets mon intention, je mets combien de temps je vais être sur l’appli, par exemple 10 minutes, et j’ai l’exercice. Et au bout de 10 minutes, si j’avais mis que j’y allais 10 minutes et que c’est au bout des 10 minutes, eh bien ça me remet. l’exercice de respiration, ça me demande est-ce que tu veux quitter ? Je peux vous assurer que déjà, les ouvertures intempestives, j’en ai plus. Ah pardon, j’ai aussi mis un blocage de 30 minutes le matin. Ce qui veut dire que quand je me réveille, c’est pas le truc sur lequel je vais directement. Parce que j’avais ce défaut-là, et c’est hyper facile, hop tu t’ennuies, t’es pas trop réveillé, bam tu vas dessus, tu scrolles un peu. Et en fait, j’avais pas l’impression de passer beaucoup de temps, parce que j’ai passé pas fondamentalement beaucoup de temps, mais en fait, quand tu regardes des réels qui durent une minute, t’en regardes 10, ça va vite d’en regarder 10 parce que c’est fun. Moi c’est des trucs sur le kite, des trucs de moto enfin bref, c’est de l’entertainment à 10 ça va super vite, 10 minutes c’est énorme. Donc pas 30 minutes avant de me réveiller et du coup j’ai plus cet affichage d’ouverture intempestive par réflexe, et souvent quand j’ai mis un temps, même si je voudrais y aller plus j’y vais pas, donc ça c’est une appli qui est très utile. Après moi j’utilise pas mal Notion pour des notes. J’utilise beaucoup d’applis internes de logiciels pour la gestion de patrimoine et sinon c’est j’ai toute la suite Google donc je bosse avec Google Meet tout le temps et Gmail. Et les applis mobiles, Strava pour le sport, et après niveau méditation, Insight Timer, que j’aime bien, parce que c’est simple à utiliser, c’est gratuit, c’est accessible. Je n’utilise pas beaucoup d’applis en fait, et Waze pour me diriger. 

Mister Fanjo :  Autre question. As-tu un principe, une maxime ou une habitude que tu conseillerais à tout le monde de suivre ?

Alexis : Il y en a tellement. C’est dur. La citation que j’aime bien, c’en est une de Jim Rohn qui dit que l’important n’est pas le sens du vent, c’est la direction que tu donnes à tes voiles parce que le vent est le même pour tous. Autrement dit, déjà, ne te laisse pas balader par la vie et plutôt essaye d’avoir une vie intentionnelle plutôt que par défaut. Ça paraît vite dit, mais pour moi, c’est juste la différence entre les gens heureux et les gens malheureux. C’est que les gens malheureux, ils vont accepter tout ce qui arrive et un peu une fatalité de se dire, c’est comme ça. Et que beaucoup de gens heureux que je vois vivent leur vie intentionnellement, osent dire non, osent dire ce qu’ils pensent parfois, ou osent dire…. Essayer de mettre des ronds dans des carrés parfois parce que ça peut passer, et qui ont une vie intentionnelle et qu’ils s’écoutent. Ils se disent, tiens, finalement, moi, je me rends compte que je suis plutôt du soir, donc le matin, je ne peux pas travailler avant 9 ou 10 heures. Tiens, est-ce que je pourrais réorganiser ça ? Et même quand on est salarié, même quand il y a des trucs, on peut peut-être, en fait, si on demande, avoir cette vie intentionnelle. Plutôt que de subir le vent et se fatiguer, se dire, tiens, est-ce que je ne pourrais pas changer d’un petit degré les voiles ? En fait, ce serait bien pour tous.

Mister Fanjo : Autre question. Admettons que l’on te donne 100 euros, 100 euros, pardon, dans quoi les dépenserais-tu ?

Alexis : Dans des livres, sans doute, zéro doute. 

Mister Fanjo : Si tu étais président et que tu avais le pouvoir de faire aboutir n’importe quelle réforme, que changerais-tu en priorité ?

Alexis : Ça serait autour de l’éducation. L’éducation. les profs ne sont pas assez bien payés. Les méthodes d’éducation sont les mêmes depuis des décennies alors que le monde change . Alors quelles réformes je ne peux pas te dire je ne suis pas assez initié, il y a des gens bien plus compétents que moi. Mais en tout cas je me dis que s’il y a un problème et alors il y en a peut-être d’autres peut-être le médical et tout mais en tout cas l’éducation c’est ce qui va faire les générations de demain donc si on le fait bien a priori on va mettre des gens bien ça mettra peut-être une ou deux générations mais je me dis que c’est vraiment le truc sur lequel il ne faut pas lésiner et là-dedans on pourrait mettre l’égalité des chances tout ça mais déjà au moins essayer de vivre avec son temps et que les gens qui éduquent nos enfants soient heureux parce que c’est dur de rendre des gens heureux quand toi-même t’es pas heureux alors j’en vois qui sont passionnés de leur travail et très heureux et j’en vois aussi qui le sont moins et et et Dieu sait que l’environnement, et on en a parlé, c’est important, quand tu es tous les jours, que tu es un enfant de 9h à 16h30, avec quelqu’un qui n’est pas heureux, je pense que ça impacte en fait. Et ça ne devrait pas être comme ça. 

Mister Fanjo : De quel accomplissement es-tu le plus fier ?

Alexis : Mon accomplissement pro qui sert mon perso parce que c’est ce que j’ai réussi, c’est ce que je rêvais dans ma chambre quand j’étais en Pologne, jeune salarié, que je regardais des vidéos de gens qui bossaient d’où ils veulent quand ils voulaient. Aujourd’hui, c’est le cas et je l’ai fait de zéro. avec zéro client, sans rachat de portefeuille, sans argent de la famille, sans rien en fait. Et ce n’était pas si compliqué, ce n’était pas forcément facile, mais ce n’était pas compliqué. Et du coup, aujourd’hui, c’est ça qui me donne cette rage de me dire qu’en fait, chaque personne qui veut peut alors tout faire ou quoi, évidemment, on a tous des limites, des compétences peut-être, mais en tout cas, peut faire mieux, il peut y croire. Et j’ai tellement d’exemples et d’histoires de personnes qui ont réussi à faire des choses incroyables alors qu’ils partaient de très loin. C’est ça l’accomplissement c’est de savoir que c’est possible d’en être un exemple même si c’est rien aujourd’hui je suis pas grand monde enfin il y a plein de choses à faire mais ce que j’ai accompli c’est pas grand chose en tout cas pour moi c’est quelque chose que je pensais pas atteignable et si vite et puis aujourd’hui je suis un point où j’espère rien de mieux tu as tout ce qui vient venir ce sera du bonus et déjà et puis je suis heureux dans ma vie donc c’est un accomplissement d’être heureux dans tous les points tu vois en couple dans la santé dans la profession dans ce que je laisse au quotidien, enfin il y a tous les aspects qui sont chouettes. Donc ça c’est un bel accomplissement je crois. 

Mister Fanjo : Quelle étape aimerais-tu avoir franchie à la fin de l’année ? 

Fin d’année 2025 du coup, puisqu’on vient d’entrer dans 2025. Quelle étape ? Waouh. Je sais qu’on va l’atteindre, mais ça serait d’être plus d’une centaine. Aujourd’hui, j’accompagne 40 mandataires, ça serait de passer les 100.

Mister Fanjo : A ce propos, comment les personnes qui vont consulter cet épisode peuvent accéder à tes travaux et les suivre ? 

Eh bien, je me suis mis à publier pas mal sur LinkedIn, trois fois par semaine. J’espère tenir le rythme, plus dans l’idée d’avoir un carnet de ce que je pense. Je le fais plus pour moi que pour les autres, en fait. Donc, c’est une des manières de me retrouver. Et après, avec des amis et confrères, on organise pas mal d’événements autour de l’éducation financière, autour de l’entrepreneuriat, du leadership, à Paris, à Toulouse. Donc, c’est des événements ouverts à tous où on a à cœur de témoigner, de contribuer, de partager ce qu’on a pu apprendre, qui veut bien l’entendre. Et c’est des événements où il y a du rythme, donc on ne s’ennuie pas. Donc, oui, ça peut être par ça. Donc, l’idée, c’est juste de vous contacter sur LinkedIn, par exemple, et d’en discuter. 

Mister Fanjo : Tu as le mot de la fin. Que veux-tu dire pour conclure cette interview ?

Eh bien, je dirais action. Parce que rien n’arrive sans action. C’est très dur, mais c’est toujours plus facile une fois que c’est fait. Et c’est toujours plus difficile dans sa tête que dans la réalité. Et même si ça ne se passe pas comme prévu, on a appris. Et donc, on a une deuxième action à faire en ayant appris, donc en étant meilleur. Donc, action ! 

Les liens vers les travaux de Matteo

► Retrouvez Alexis sur LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/alexis-castro-71443645/

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Interview Rafale – Matteo – Mind Parachutes

➽ Découvrez les conseils entrepreneuriaux, les habitudes de vie et les coulisses des activités de Matteo – le créateur du site internet et chaîne YouTube : Mind Parachutes. C’est parti ! ✅

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Retranscription de l’interview

Partie 1 : Présentation de Matteo et de ses activités

Mister Fanjo : Mathéo, bienvenue dans l’émission Interview Rafale. Pour les personnes qui ne te connaissent pas, je vais te présenter brièvement. Pour nous aider à ouvrir notre esprit à de nouvelles idées, Mathéo résume toutes les semaines l’essentiel des meilleurs livres de business, de développement personnel ou encore sur les finances personnelles. Ses animations de quelques minutes sont disponibles sur ses plateformes, notamment son site internet et sa chaîne YouTube : Mind Parachutes. Il propose également des accompagnements plus poussés pour développer un side business ou être au top de sa carrière. A travers son interview, découvrons ses conseils entrepreneuriaux, ses habitudes de vie et les coulisses de ses activités. C’est parti ! Est-ce que cette brève introduction te convient ? Est-ce que tu aimerais compléter quelques éléments que j’aurais oubliés ?

Matteo : Non, je pense t’as dit l’essentiel. Je suis un grand passionné de développement personnel et d’entrepreneuriat. C’était des découvertes que j’ai faites assez tard dans ma vie. Je pense que c’était autour de la trentaine, et qui ont beaucoup changé mon quotidien. Donc je suis très content d’avoir l’occasion de parler un peu de mon expérience, de partager mon expérience avec ta communauté. Merci beaucoup pour l’invitation, Benjamin.

Mister Fanjo : Je te propose de commencer par la première partie. C’est des questions rafales pour te présenter un peu de manière originale. Et après ça, on enchaînera plus en détail sur ton parcours, tes activités entrepreneuriales, ta vision, etc. Est-ce que tu es prêt ?

Matteo : Yes. Allons-y. !

Ses goûts musicaux

 

Mister Fanjo : Quel morceau de musique devrait-on envoyer dans l’espace si l’humanité devait disparaître ?

Matteo : C’est pas évident de choisir. Je vais t’en dire deux, si c’est possible. Tant pis. La première, c’est The Show Must Go On de Queen.  Je ne sais pas si tu connais Freddie Mercury, ça a été une grosse référence pour moi. C’est une chanson qui a beaucoup marqué mon adolescence et ma jeune vie d’adulte. J’ai aussi une autre chanson de l’adolescence, qui est une chanson de Guns N’Roses. Sweet Child O’ Mine. Ça m’a fait de super souvenirs d’adolescence avec un groupe d’amis très intime que j’ai. C’est les deux que je porterais. C’est beaucoup de musique d’adolescence, finalement.

Ses recommandations de séries, films, chaines Youtube

 

Mister Fanjo : Deuxième question. Quelles séries, films, documentaires ou chaînes YouTube recommandes-tu de regarder ?

Matteo : Alors moi, sur les films et les séries TV, je suis vraiment la mauvaise personne à qui poser cette question. Déjà parce que je n’en regarde pas beaucoup depuis très longtemps et aussi parce que j’ai une super mauvaise mémoire de ce genre de choses, donc je ne saurais pas conseiller. Par contre, sur les chaînes YouTube, j’adore personnellement différentes chaînes YouTube d’apprentissage. Si je pars sur l’entrepreneuriat, j’aime beaucoup Alex Hormozi. C’est quelqu’un que je trouve d’une clarté incroyable et d’une capacité à transmettre, à simplifier des concepts parfois difficiles très simplement et de manière très concrète. Donc la chaîne d’Alex Hormozi en anglais. Et en fait, ce que je vous conseille de faire, c’est d’aller chercher des personnes qui pensent des choses qui ne sont pas ce que vous ferez naturellement. Donc, ce n’est pas un conseil général pour tout le monde, mais plutôt pour chacun : OK, comment est-ce que je peux finalement m’ouvrir à des idées différentes, à des manières de penser différentes que celles que j’ai l’habitude de faire. Faire un peu de recherche active et faire quelque chose de différent. 

Mister Fanjo : Et en ce moment, personnellement, tu te renseignes sur quel sujet ?

Matteo : Alors, aujourd’hui, je continue sur l’entrepreneuriat parce que je trouve que c’est quelque chose qu’on ne termine jamais d’apprendre. Et je me renseigne sur l’immobilier en ce moment parce que j’ai commencé à faire des investissements locatifs. Je regarde comment d’autres personnes s’y prennent.

L’activité physique

 

Mister Fanjo : Troisième question, pratiques-tu un sport ou une activité physique ?

Matteo : Oui, j’aime beaucoup la course à pied. Je suis un ancien finisseur de marathon. Ça fait quelques années que je ne fais plus ça, mais j’en ai couru trois ou quatre il y a quelques années. C’est quelque chose que j’aime toujours faire, avec plus ou moins de régularité. Les périodes où je suis plus fier de moi, je vais pratiquement tous les jours. Et après, il y a des phases où je suis un peu moins régulier, mais deux ou trois fois par semaine, j’essaie d’y aller malgré tout.

Ses origines

Mister Fanjo : Quatrième question. D’où es-tu originaire et où as-tu grandi ?

Matteo : Alors, je suis italien. Je suis né et j’ai grandi en Italie. Je suis arrivé en France quand j’avais 23 ans. Avant ça, j’ai vécu au nord de l’Italie. Ma ville de naissance est Bergame, c’est dans la région des lacs. Après, j’ai passé trois ans à Venise lors de mon adolescence, de 16 à 19 ans. Très belle expérience de vie. Et après, j’ai fait mes études universitaires à Milan avant d’arriver à Paris.

Le parcours scolaire et universitaire

Mister Fanjo : En quelques mots, comment définirais-tu ton parcours scolaire et universitaire ?

Matteo : Pour moi, c’était une découverte. Je considère avoir eu la chance d’avoir appris à apprécier le fait d’apprendre de nouvelles choses, de pouvoir découvrir des domaines que je ne connaissais pas. C’est une passion qui continue même aujourd’hui. J’adore apprendre.

Mister Fanjo : Et tu as fait tes études dans quel cursus ? C’était plutôt scientifique, littéraire ?

Matteo : C’était plutôt scientifique. J’ai fait le lycée S, je pense, l’équivalent italien. Après, j’ai fait des études en ingénierie, en électronique, très techniques. Je pense que c’est à cause de ça, ou grâce à ça, qu’une fois que j’ai fini les études universitaires, j’ai plutôt eu envie de développer des compétences plus humaines dans le dev perso, la psychologie, l’économie, que j’avais moins eu l’occasion d’apprendre quand j’étais à l’école.

Mister Fanjo : Où as-tu fait ce nouvel apprentissage ? Dans le cursus universitaire ou alors tu t’es formé de ton côté ?

Matteo : Non, c’était après. En fait, pendant le cursus universitaire, j’étais vraiment très focalisé sur le côté scientifique. Juste la dernière année universitaire, j’ai pu participer à un programme d’échange où il y avait les premiers éléments de management, des sensibilités humaines, qui étaient autour de l’interculturalité. L’idée, c’était un programme d’échange pour rencontrer, à plusieurs reprises pendant l’année scolaire, des étudiants qui venaient de plusieurs pays d’Europe. On était plutôt restreint, une cinquantaine / soixantaine de personnes. On se retrouvait trois semaines dans l’année. C’était pour moi une expérience supplémentaire de découverte de l’autre, que j’adorais. Et après, je dirais, la partie dev perso, économie,… est venue après. J’ai commencé à travailler pendant quelques années en tant qu’ingénieur de R&D, donc j’avais un travail très technique. Même dans le cadre de ce travail-là, je me suis aperçu que j’utilisais très peu les compétences que j’avais apprises à l’école, malgré plus de 20 ans d’études. J’utilisais d’autres types de compétences que personne ne m’avait jamais appris, la gestion du temps, la relation aux autres, la prise de paroles, des choses qui finalement étaient centrales dans mon quotidien professionnel et pour lesquelles personne ne m’avait jamais rien appris. C’est là où j’ai découvert le monde du Dev Perso.

Les premières expériences professionnelles

Mister Fanjo : Dans quelle entreprise a été ta première expérience professionnelle ?

Matteo : Alors, j’ai travaillé dans deux entreprises. Ma toute première expérience, c’était dans une entreprise qui s’appelle ST Microelectronics. C’est une entreprise qui fait des semi-conducteurs. Là, j’ai fait un stage de fin d’études à Milan. Et après, ma première expérience post-diplôme, c’était chez Orange. Je suis resté chez Orange pendant 15 ans. où j’ai commencé, comme je disais tout à l’heure, en tant qu’ingénieur R&D et j’ai terminé dans des postes de management.

Les activités actuelles

Mister Fanjo : Comment gagnes-tu ta vie aujourd’hui ? Quelles sont tes principales activités ?

Matteo : Alors aujourd’hui, je gagne ma vie en vendant mes connaissances et mon accompagnement. Je dirais qu’il y a plusieurs activités que je réalise en tant qu’entrepreneur. Une première, c’est la synthèse des livres qui m’intéressent, du développement personnel. Donc, il y a une version gratuite où les gens peuvent accéder sur YouTube. La chaîne YouTube, d’ailleurs, c’était une belle surprise. Elle intéresse pas mal de gens. Elle cumule aujourd’hui 215 000 abonnés. Je suis très content de voir que la communauté a bien pris. Je collabore sur des choses similaires avec d’autres boîtes. Je réalise des vidéos sur commande, sur des sujets spécifiques. On réalise des formations toujours sur les formats de synthèse animée. Et après, je propose aux personnes qui souhaitent aller un peu plus loin dans leur connaissance de développement personnel ou d’entrepreneuriat. Notamment, j’aide des salariés qui souhaiteraient lancer leur entreprise à créer leur activité en partant de zéro. Ils peuvent ne pas avoir l’idée de départ. L’idée, c’est d’arriver à avoir leur premier client grâce à leur activité.

Partie 2 : Zoom sur le parcours entrepreneurial

La transition vers l’entrepreneuriat

Mister Fanjo : J’essaie de comprendre comment s’est faite la transition entre le monde du salariat et l’entrepreneuriat. Si j’ai bien compris, tu t’intéressais de plus en plus à l’économie, aux sciences sociales, au management,… . Notamment, je suppose que tu as lu des livres et c’est la lecture de ces livres qui t’a donné envie de les synthétiser, de les partager. Comment s’est passée la transition ?

Matteo : En fait, il y avait plusieurs envies qui sont apparues. Il avait une envie d’entreprendre, que j’ai découvert. D’ailleurs, j’ai lancé et fait couler cinq business avant de trouver le bon, à côté de mon travail. J’avais mon travail principal qui m’assurerait une certaine sérénité financière. J’avais aussi une belle carrière. Je ne voulais pas renoncer à cette partie-là parce que ça me plaisait. Mais effectivement, j’avais toujours la curiosité de vouloir tester, me montrer à moi-même que j’étais capable de créer une entreprise. Dans mes différentes aventures, il y a des choses très différentes. J’ai commencé par imaginer des applications mobiles. C’était les premières années de l’iPhone, c’était à la mode. À ce moment-là, j’avais quelques compétences techniques, mais ce n’était pas forcément les compétences qui manquaient, c’était plus la passion sur ce sujet, je pense. Donc, j’ai laissé tomber. J’ai aussi fait des choses très différentes. J’ai aidé un ami à vendre de l’huile d’olives. A côté de ça, de plus en plus, je trouvais intéressant des sujets que j’écoutais et découvrais par mes lectures. Quand j’ai commencé à m’intéresser au développement personnel, c’était des choses qui n’étaient pas encore très connues en France. Quand on parlait de ça, les gens regardaient avec un œil un peu bizarre. Ça avait l’air d’être quelque chose d’un peu sectaire, un peu recette américaine facile. Je me suis approché de la littérature du Dev Perso, comme ça, avec un peu de préjugé. Mais en fait, j’ai découvert que ce que je lisais, j’aimais beaucoup, et qu’il y avait peut-être une adaptation culturelle à faire de la vision américaine de la vie, des choses, par rapport à une vision plus européenne. Et je me suis dit, mais pourquoi pas partager ces choses-là avec d’autres personnes, vu que, comme moi, beaucoup de monde est arrivé à l’âge adulte sans jamais avoir appris des choses que je considère être centrales dans notre quotidien personnel et professionnel. Et un jour, j’ai découvert une chaîne anglaise que j’ai juste copiée, si je peux le dire comme ça, qui faisait des résumés animés de livres. Quand j’ai vu la forme, je me suis dit, c’est ça ce que j’ai envie de faire. Du coup, j’ai juste recopié une recette que j’ai vue quelqu’un d’autre faire avec succès. C’était le début du projet entrepreneurial qui a finalement abouti. 

Mister Fanjo : Au départ, quand tu as commencé ce projet entrepreneurial, je suppose que c’était à côté de ton activité chez Orange. Combien de temps tu as mis pour le développer entièrement et pouvoir en vivre complètement ? 

Matteo : Oui, alors j’ai mis longtemps. J’ai mis sept ans avant de décider de me lancer. Je pense que les deux premières années, je ne voyais pas ça comme mon projet entrepreneurial. C’était pour moi une passion, de partager ce que j’apprenais, etc. Donc, je n’avais pas forcément une approche de développement business, si je peux l’appeler comme ça. Après, quand je me suis dit, ça a l’air de plaire tout ça, il y a peut-être du potentiel derrière, comment est-ce que je peux l’exploiter ? Dans les trois ou quatre années suivantes, je me suis intéressé à développer plus commercialement ce que je faisais. Transformer l’intérêt, ce qu’on appelle le trafic organique, l’intérêt des gens qui découvraient ma chaîne ou mon site Internet, en des clients à qui je proposais des formations et de l’accompagnement. Jusqu’au moment où, le projet me prenait de plus en plus de temps. Mon travail salarié aussi, parce qu’entre-temps, ma carrière a continué à se développer, même en entreprise. A un moment donné, je me suis dit, là, il faut que je fasse un choix, parce que je vois que je ne suis pas satisfait du temps et de l’énergie que je peux mettre sur mon projet entrepreneurial, qui me plaît beaucoup. Et de l’autre côté, ce projet entrepreneurial me demande pas mal de temps. Temps que je ne peux plus investir dans ma carrière comme je faisais il y a quelques années. A un moment donné, il faut choisir, soit l’un, soit l’autre. Et donc, j’ai choisi de me lancer dans mon propre business en me disant, si je ne le fais pas, je risque de le regretter dans 10 ans. Je ne savais pas comment ça allait se passer. Je ne le sais toujours pas d’ailleurs. Mais en tout cas, je me disais que si je ne le fais pas, dans 10 ans, je vais m’en vouloir de ne pas avoir essayé.

Les grandes difficultés rencontrées

Mister Fanjo : En plus de ce choix qui a dû être difficile à prendre, quelles sont les grandes difficultés que tu as rencontrées ou alors peut-être les étapes importantes de ton aventure ?

Matteo : Yes. Alors, en fait, j’ai voulu attendre que mon activité entrepreneuriale soit pratiquement au niveau de mon salaire en entreprise. Je n’avais vraiment pas envie de prendre des risques. A la fois parce que j’avais une belle carrière, donc je ne voulais pas l’abandonner juste sur un coup de tête. J’avais bosser dur pour y arriver avec mes études, et avec les 15 ans de travail que j’avais fait auparavant. Pour moi, il n’était pas question de prendre des risques. Je voulais m’assurer que ce n’était pas une décision prise sur un coup de tête. Le temps et le fait que je voyais que le business se portait bien, j’étais rassuré sur ce côté-là. En termes d’étapes, je les résumerai comme ça. Il y avait déjà une première étape dont je parlais tout à l’heure, les deux ans où finalement, c’était vraiment une passion pour moi de partager. En fait, s’il y a quelque chose qu’une personne qui souhaite se lancer dans la vie entrepreneur, c’est vraiment le premier conseil que je leur donne : ne suivez pas des opportunités ou des approches opportunistes à la mode qui se lancent. Je vous le déconseille par expérience personnelle parce qu’en fait, si on n’est pas passionné, on ne dure pas suffisamment pour voir des résultats suffisants dans notre business. Ça devient finalement une contrainte supplémentaire. Pour moi, ce n’est pas se mettre dans les meilleures conditions pour que son business réussisse. C’était la première étape, longue, une fois que je la vois après coup. Mais à l’instant, sur le moment, je ne savais pas faire autrement. Après, il y a eu une phase où j’ai décidé de me former à comment on tient une entreprise. Pour moi, c’était très important. Il y avait des connaissances à acquérir autour de la vente, du marketing, de la conception d’offres, des choses que je n’aurais jamais pu travailler dans ma carrière professionnelle. Dans ma chaîne YouTube, je ne le faisais pas non plus parce que je me limitais à faire une vidéo, et puis c’était YouTube qui se chargeait de tout le reste. Là, c’était d’autres compétences que je devais acquérir. Je pense qu’il y avait aussi des croyances mentales à dépasser. Je trouve qu’une grosse partie du travail que l’on fait en tant qu’entrepreneur est de travailler sur ses croyances limitantes et sur ses limites que l’on s’auto-impose. Dans mon cas, c’était une certaine difficulté à me montrer. D’ailleurs, je pense que le fait que dans ma chaîne YouTube, je ne montre pas mon visage, (c’est plutôt des dessins que l’on voit), ça m’a beaucoup aidé à m’autoriser à lancer la chaîne. Il y avait le fait de ne pas être à l’aise à demander de l’argent aux personnes. En fait, je doutais de ma capacité à fournir de la valeur aux gens. Donc ça aussi, ça m’a pris du temps pour dépasser ce blocage. Et après, il y a une autre chose qui m’a coûté pas mal d’efforts dans cette aventure, c’était le fait d’accepter l’échec. Je trouve que dans le monde de l’école et de l’entreprise, en tant que salarié, on essaie de minimiser le risque de l’échec. On ne souhaite pas rater un examen. On ne souhaite pas que notre chef nous reproche d’avoir mal fait un travail ou que nos clients nous disent qu’ils ne sont pas contents du travail qu’on a fourni. Quand on devient entrepreneur, c’est l’inverse qui se passe. C’est-à-dire qu’on a besoin de passer par des essais que l’on ne maîtrise pas encore très bien. Du coup on échoue, c’est un peu comme quand on apprend à nager ou aller en vélo, on tombe au départ, on n’y arrive pas, on boit un peu d’eau quand on n’est pas capable de nager, mais en fait c’est indispensable pour qu’ensuite on soit en mesure de bien faire les choses. Cette phase d’apprendre à échouer sans que ça ne me perturbe pas trop ma stabilité émotive, et aussi un peu ma valeur de moi, l’image que j’avais de moi, ça m’a pris du temps et c’était pour moi un grand enseignement. 

L’étape “Se faire payer pour son travail”

Mister Fanjo : Si j’ai bien compris, tu as eu la phase de fournir de la valeur gratuitement, ensuite tu t’es formé, ensuite tu as eu la phase d’apprentissage en expérimentant et en testant. Comment est-ce que tu as fait pour obtenir tes premiers clients et notamment arriver à te rémunérer, à passer de “l’apport de valeur” à “je demande de l’argent” ?

Matteo : En fait, ça s’est passé avec un déclic, en me disant comment ça se fait qu’il y a des personnes qui vivent de leur activité en ayant une communauté plus petite que la mienne et que moi je génère quelques centaines d’euros par mois grâce à YouTube. Je réalisais bien que j’étais très en dessous de ce que d’autres entrepreneurs arrivaient à avoir comme résultat. Étant donné la taille de ma communauté, à un moment donné, je me suis dit que je gâchais une énorme partie de la valeur que je pourrais générer avec ça. J’avais aussi besoin de dépasser des craintes personnelles de ne pas être à la hauteur, de ne pas avoir suffisamment de choses à donner. Pour ce faire, j’ai trouvé quelqu’un qui faisait une formation pour créer une offre. Je me suis lancé dans la formation et je me suis dit : pendant le temps de cette formation, je ne me pose pas de questions, je ne vais pas suranalyser les choses comme j’aurais pu tendance à faire, je vais juste faire ce que la formation me propose de faire et c’est tout. En fait, le fait d’avoir un processus à suivre m’a beaucoup aidé. 

Les premières ventes

 

Mister Fanjo : Et lors de cette création de la première offre, de la première formation, au moment des résultats, est-ce que tu t’es dit, waouh, c’est au-delà de mes espérances, ou alors je suis un peu déçu, c’est en dessous, ou alors c’est typiquement ce que j’envisageais ? Comment tu l’as vécu ?

Matteo : Alors, il y a eu une première phase d’émerveillement. C’est-à-dire qu’effectivement, il y avait des personnes qui appréciaient suffisamment ce que je proposais pour être intéressé à acheter ma formation. Les premiers clients ont été vraiment une super surprise. Je me rappelle encore d’avoir envoyé un email où je proposais aux gens de s’inscrire, d’acheter la formation. J’étais tellement stressé de l’avoir fait que j’ai dû sortir, courir, parce que j’avais besoin d’évacuer le stress. Et en fait, c’était incroyable parce que les premières personnes s’étaient inscrites genre quelques heures plus tard, le temps de revenir de l’entraînement, de me doucher, etc. Quand j’ai rouvert l’ordinateur, il y avait déjà, je ne me rappelle plus exactement, mais je pense que c’était deux ou trois personnes qui s’étaient déjà inscrites. C’était un tout petit produit. Aujourd’hui, je ne vendrais pas un produit à ce prix-là. Je pense que je vendrais plus cher, à la fois pour mieux me rémunérer, mais aussi pour aider les personnes à comprendre la valeur de ce que j’offre. J’ai aussi changé ma perspective par rapport à la vente et aux offres que je peux faire. Mais à l’époque, c’était juste incroyable. Mais ça, c’était la première fois. Les fois d’après, j’ai souvent été déçu des résultats que je pouvais obtenir par mes ventes. Je dirais que c’est presque systématique. Quand j’ai fait un webinar, quand j’ai fait un lancement, très souvent, je suis déçu des résultats. Ça ne m’a pas empêché de générer un chiffre d’affaires que je considère être plus que correct. En fait, au bout de quelques années, j’ai facturé la dernière année où j’ai fait à la fois mon emploi salarié et mon entreprise, j’ai facturé plus de 80 000 euros avec mon side business. Après, durant la première année complète du side Business, j’ai dépassé les 100 000 euros de chiffre d’affaires. C’est un très bon résultat, malgré le fait que je suis constamment déçu de ce que je fais. Donc, en fait, les deux ne sont pas incompatibles. D’ailleurs, je pense que c’est une belle chose d’être frustré parce que ça nous aide à avancer.

Le processus d’acquisition des clients

Mister Fanjo : Tu t’adresses à la fois à des particuliers, mais tu interviens aussi en entreprise. Est-ce que le processus d’acquisition de clients a été le même ? Est-ce que tu fais des webinars pour toucher les entreprises ?

Matteo : Je dirais que ma vraie cible client, c’est plutôt des particuliers. Donc, pour répondre à la question, oui, il y a une différence si on veut aborder les particuliers ou les entreprises. Je pense que la différence est liée au type de relation que l’on va construire avec les deux typologies de clients. Et surtout, quand on est sur les entrepreneurs, il y a de fortes chances que les produits que l’on propose aux entreprises et les produits qu’on propose aux particuliers ne soient pas les mêmes. Le montant de la prestation n’est pas le même, ce qui implique aussi que la relation qu’on établit n’est pas la même. Pour ce qui me concerne, ma vraie cible de clients, c’est les particuliers ou alors des solopreneurs ou des personnes qui ont une toute petite structure. Dans ce cas-là, la relation est plutôt une relation directe que j’établis par ma chaîne YouTube principalement. Je propose aux personnes qui suivent ma chaîne YouTube de s’inscrire à une newsletter. Du coup, je peux coupler à la relation que je peux mettre en place grâce aux vidéos que je publie, au fait que j’écris des newsletters, je partage des mails, etc. C’est d’ailleurs la manière par laquelle je vends mes produits, ou en tout cas que je fais la promotion de mes produits, même quand je les vends par webinaire ou par appel de vente. Concernant les entreprises, ça se fait un peu plus par opportunité. C’est-à-dire que c’est plutôt des personnes que je rencontre dans des séminaires ou dans des occasions d’échanges, dans des lieux de rencontre. Et c’est en discutant avec ces personnes que je m’aperçois qu’il y a une affinité avec la personne, qu’il y a un moyen de faire des choses en commun. En fait, le partenariat et le travail arrivent un peu par opportunité après des échanges. C’est comme ça que ça se passe. Je laisse les choses se faire naturellement.

L’offre principale

Mister Fanjo : Pour les internautes qui nous écoutent et qui seraient éventuellement intéressés par tes travaux, quelle est ta promesse ? En quoi tu peux les aider avec l’offre principale ?

Matteo : En fait, ma promesse aujourd’hui pour les clients, c’est d’aider les salariés qui souhaitent lancer une activité entrepreneuriale à côté de leur travail, à trouver leur idée et trouver leurs trois premiers clients. Ce qui est important que les personnes comprennent dans cette démarche, c’est qu’il y a une question de compétences, comme je disais au départ. En fait, il y a des choses qu’il faut arriver à apprendre en tant qu’entrepreneur. C’est le fait de connaître son client, d’aller à la rencontre de son client, de pouvoir construire une offre, de savoir présenter son offre, de savoir vendre, de savoir se vendre. Il y a des choses que beaucoup de salariés n’ont pas eu l’occasion de travailler dans leur vie professionnelle. C’est plutôt des compétences ou des connaissances que l’on acquiert. Et après, il y a les côtés plus “mindset”. En tout cas, c’est notre manière d’envisager notre activité qui demande à être développée. Donc, je reprends l’exemple du fait de faire du vélo ou d’apprendre à nager. Bien sûr, il y a des choses, des informations que l’on doit connaître. On a besoin que quelqu’un nous explique comment on garde l’équilibre sur le vélo, comment on peut tourner à droite, à gauche, comment on l’utilise, comment on connait le code de la route. Tout ça, c’est des connaissances qu’on a besoin d’acquérir. Cette partie, ça passe par le passage de l’information. Mais comme tout le monde qui a appris à faire du vélo et à nager, ce n’est pas suffisant pour savoir vraiment le faire. À un moment donné, il faut passer à l’action. Il faut faire les choses. Et là, on peut apprendre de deux manières. Soit on essaie de faire en autodidacte. Ça marche très bien pour certains. Mais ce qui est clair, c’est que c’est long. On tombe parfois, ça fait mal, c’est pas agréable. Et on tombe plus souvent que quand on a quelqu’un qui, la première fois, nous tient un peu la selle pour éviter qu’on parte trop à droite ou trop à gauche. Je trouve que c’est intéressant de faire le chemin avec quelqu’un qui a déjà fait. Parce que ça nous permet d’éviter des erreurs, ça nous permet d’éviter de tomber trop souvent. Mais surtout, c’est ce qui nous permet, une fois qu’on est tombé, de remonter et de réessayer à nouveau. Je pense que quand il s’agit d’entrepreneuriat, tant qu’on ne l’a jamais fait, tant qu’on n’a pas été capable d’avoir fait un projet qui fonctionne, on doute beaucoup sur ses propres capacités à y arriver. Le risque c’est qu’à un moment donné on laisse tomber. En fait je trouve que c’est vraiment comme apprendre à nager et apprendre à aller en vélo. Il n’y a pas de choses extrêmement difficiles à apprendre. Par contre c’est clair qu’on va tomber, on va se faire mal la première fois et donc on a besoin de de réessayer de remonter en selle suffisamment de fois pour que ça marche. Jusqu’à un moment où on a vraiment appris à faire en sorte que ça marche. Le fait d’avoir à côté quelqu’un qui nous explique tout ça, qu’on a quelqu’un à côté qui l’a déjà fait, qui nous apprend, on sait que c’est possible. On croit que c’est possible. On sait que c’est juste une question de temps et de tentatives. Ce n’est pas pour rien que, par exemple, avec le fait de nager ou d’aller en vélo, le fait d’être entouré d’adultes qui l’ont déjà fait, ça nous rassure quant au fait de savoir qu’à un moment donné, nous serons aussi capables de le faire. Même si sur l’instant, ça nous paraît au-delà de ce qu’on arrive à faire, on se dit, puisque les autres ont réussi, pourquoi ça serait différent. En fait, je pense que le fait de le faire avec quelqu’un, c’est ça qui nous aide. Ça nous rassure sur le fait que ce sera possible pour nous. 

Les objectifs de Matteo pour les années à venir

Mister Fanjo : Et alors, quelle est pour toi, après, la suite du projet, la vision que tu as pour les prochaines années?

Matteo : Alors, il y a une chose sur laquelle je suis en train de travailler en ce moment, c’est le fait de constituer une communauté. Je te parlais jusqu’à présent du fait d’acquérir les connaissances nécessaires, d’être entouré des personnes qui l’ont déjà fait, qui peuvent nous aider, parce que ça nous rassure sur notre capacité à y arriver, et nous évite de faire des erreurs, etc. Dans le programme que j’ai créé pour proposer aux gens de lancer leur side business, je souhaitais aussi donner beaucoup de place à la force d’un collectif. Je fais de petits groupes à chaque fois, entre 6 et 10 personnes, qui se lancent dans cette aventure. Je ne suis pas surpris de la force que ça a de faire partie d’un groupe avec des personnes qui sont engagées sur un projet similaire de lancement d’entreprise. Ça serait valable pour n’importe quel autre projet que les gens peuvent avoir. Beaucoup de recherches autour de la réussite et de l’atteinte des objectifs ont confirmé que l’environnement social dans lequel on évolue est probablement le facteur le plus important pour notre réussite. Justement parce qu’on voit que c’est possible pour d’autres et du coup ça devient possible pour nous aussi. On maintient la motivation dans la durée, etc. Donc, j’ai voulu donner à cette partie de groupe un rôle central dans la réussite de son projet entrepreneurial. J’étais tellement content de la valeur que ça donnait pour les participants, et le retour sur cet aspect était tellement important, tellement satisfaisant, que je me suis dit que c’était quelque chose que je voulais créer à côté de l’accompagnement en tant que tel. Là, je souhaite lancer deux communautés. Une sur le développement personnel, qui est la porte d’entrée pour moi au monde de l’entrepreneuriat, et je pense que c’est quelque chose qui m’intéresse encore beaucoup. Pour moi, ce n’est pas exclusivement les entrepreneurs qui s’intéressent au dev perso, c’est quelque chose de plus universel. Peu importe son activité professionnelle, on a intérêt à développer des compétences sur le sujet. Et de l’autre, créer une communauté autour de l’entrepreneuriat, qui est un autre ensemble de sujets qui m’intéresse particulièrement parce que je trouve, par expérience personnelle, que l’entrepreneuriat a été pour moi les domaines où j’ai pu le plus expérimenter le développement personnel et donc le plus grandir en tant que personne. Pour les personnes qui sont curieuses, je les invite à se lancer dans l’entrepreneuriat, à côté de son travail, presque indépendamment du fait que les projets réussissent ou pas. Toute l’expérience que l’on peut vivre, que l’on peut cumuler peut nous apporter dans les autres domaines de notre vie. Pour moi c’est vraiment une école de vie, si je peux l’appeler comme ça, que je trouve vraiment très riche. Donc l’idée c’est de créer ces deux communautés. 

Mister Fanjo : Et dans ta vision, comment ça se matérialise ? Est-ce que pour l’instant tu en es plus à l’idée et tu réfléchis à des axes ou alors t’as vraiment une cible précise ?

Matteo : Alors j’ai quelques idées, mais je suis en train de faire ce que je conseille aux gens de faire, c’est de demander à son client ce dont il a besoin. C’est tout récent, ça fait 2-3 jours, je vais proposer aux personnes qui me suivent d’intégrer un groupe sur WhatsApp dans lequel je vais leur poser toute une série de questions pour qu’ils puissent me dire quelles sont leurs attentes dans une communauté, de quoi ils ont besoin, qu’est-ce qu’ils aimeraient voir, etc. Je pense aussi organiser une séance via Zoom ou en tout cas une séance de travail, pour qu’on puisse interagir et discuter. Je pense que c’est comme ça que je vais pouvoir trouver les bonnes idées. Et en même temps, j’ai aussi des convictions très fortes de ce que je veux mettre en place. Ce que je veux faire, c’est vraiment créer un espace où l’interaction avec les participants soit au centre. Je trouve que dans le monde où on vit aujourd’hui, si on a besoin d’information, on peut arriver à la trouver. Pour Internet, il y a tellement de choses à disposition qu’on peut trouver beaucoup de choses. Avec l’IA aussi, ça amplifie encore davantage cette capacité à pouvoir accéder à de l’information. Mais ce n’est pas pour autant qu’on arrive à faire les choses qu’on sait qu’on doit faire pour réussir. On prend le cas typique du fait de faire du sport, par exemple. On sait tous très bien que si on veut être plus en forme, avoir plus d’énergie, être mieux dans notre corps, il faut qu’on fasse du sport régulièrement. Mais ce n’est pas parce qu’on sait qu’on arrive à le faire. Donc ce n’est pas une question d’information, c’est une question de réussir à mettre en place les bonnes habitudes, de créer un environnement qui nous aide à faire du sport régulièrement. C’est pareil pour les devs perso, c’est pareil pour l’entrepreneuriat, je pense que c’est pareil pour beaucoup, beaucoup de choses. Savoir ce qu’il faut faire, c’est même pas la moitié du chemin, c’est moins que ça. Le reste devient beaucoup plus simple quand on est entouré des personnes qui sont animés par les mêmes intérêts et qui ont déjà réussi les choses qu’on a envie de faire. Ce n’est pas pour rien que des personnes qui naissent dans une famille qui est passionnée, qui fait beaucoup de musique, qui joue plusieurs instruments, ont plus de chances d’apprendre à jouer un instrument de musique et jouer un instrument de musique dans l’âge adulte que quelqu’un qui naît dans une famille où la musique n’est pas présente. A nouveau, c’est la même chose pour le sport, pour l’art, pour l’entrepreneuriat. En fait, on est très influencé par notre environnement. Voilà, l’idée est de construire un environnement autour des personnes qui souhaitent développer dev perso et entrepreneuriat. 

Les plateformes – Mind Parachutes

Mister Fanjo : Où est-ce que les personnes qui seraient intéressées pourraient te rejoindre, consulter tes travaux, les suivre ?

Matteo : Je conseille à tout le monde de regarder Mind Parachutes comme point de départ, ma chaîne YouTube ou mon site internet. C’est www.mindparachutes.com Mind comme esprit en anglais et parachutes comme un parachute au pluriel. Vous tapez ça sur Google, vous le trouverez sans problème. Pour moi, c’est le point de départ. Et après, si ma manière d’aborder le sujet vous plaît, si mon parcours vous intéresse et que vous souhaitez avoir un parcours similaire au mien, en partant de là, n’hésitez pas après à m’écrire, à me contacter pour plus d’informations. 

Un message important de Matteo

Mister Fanjo : Avant qu’on passe à la dernière partie des questions rafales, est-ce qu’il y a un sujet qu’on n’aurait pas abordé, dont tu aimerais parler ?

Matteo : Oui, c’est un sujet dont on a un peu parlé, peut-être que ça fait partie des questions rafales après. Mais en fait, je le disais tout à l’heure : pour réussir à atteindre nos objectifs, c’est important d’acquérir les informations, les connaissances nécessaires pour y arriver. C’est important de se mettre dans un environnement qui nous facilite la tâche. Et la dernière chose qui est pour moi un ingrédient clé pour réussir, c’est le fait d’adopter la politique des petits pas et des habitudes. Moi-même, je suis un peu victime de tout ça. C’est-à-dire que quand je me lance dans un nouveau projet, je suis porté par beaucoup d’envie, beaucoup d’ambition, etc. Quand les résultats n’arrivent pas à la vitesse que moi j’aimerais, je peux me décourager. Je laisse tomber. Et d’ailleurs, comme je suis passionné quand je me lance dans un truc, je veux faire beaucoup tout de suite avec le risque de me fatiguer trop vite. Dans ça, le sport m’a beaucoup aidé. Le sport de course à pied, le marathon, c’est le cas. Il y a tout un parcours à faire entre le moment où on se dit j’aurais envie de courir un marathon et le jour où on arrive à le faire. Ça demande plusieurs mois d’entraînement. Par contre, c’est un entraînement progressif. Ce qui veut dire que le premier jour d’entraînement, on n’est pas censé avoir les mêmes habiletés que le jour de la course. D’ailleurs, ça fait un moment que je ne cours plus régulièrement, je suis en train de reprendre mes entraînements. J’aimerais bien pouvoir courir un nouveau marathon dans quelques mois. En ce moment, mes programmes d’entraînement me demandent de courir entre 20 minutes et 30 minutes, entre 3 à 5 kilomètres. C’est tout petit par rapport à l’objectif final. Mais c’est indispensable de passer par des petits pas pour pouvoir ensuite progresser. Et ce qui est important au départ, c’est plus la régularité, que l’intensité. On a plus besoin de faire régulièrement un petit peu de ce qu’on a envie de faire plutôt que de faire des grands efforts à des moments isolés et finalement on se fatigue trop et on laisse tomber. Donc dernière chose, si vous souhaitez réaliser des objectifs, faites des petits pas régulièrement et le chemin qu’on peut parcourir de cette manière est plus long que ce qu’on imagine. J’étais en train de penser à la fable du Lièvre et la Tortue, c’est exactement ça.

Partie 3 : Conseils et habitudes quotidiennes

Mister Fanjo : Merci pour le partage, c’était très riche. Ce n’est pas tout à fait fini du coup. Il reste quelques questions rafales. Si tu veux, on peut terminer. Quelle étape aimerais-tu avoir franchie à la fin de l’année ?

Matteo : D’avoir mis en place ces deux communautés dont je t’ai parlé et d’avoir un premier groupe de personnes qui sont impliquées dans la communauté. De voir une communauté très active au quotidien.

Mister Fanjo : Quelle application ou logiciel utilises-tu le plus ?

Matteo : Alors, si je dois dire, l’application que j’utilise le plus souvent de tous, c’est l’agenda. Je trouve que c’est vraiment un outil énorme pour nous aider à choisir comment utiliser notre temps.

Mister Fanjo : As-tu un principe, une maxime ou une habitude que tu conseillerais à tout le monde de suivre ?

Matteo : Là-dedans, je ne suis vraiment pas original. J’aime beaucoup la citation de Nelson Mandela qui dit «Je ne perds jamais, soit je gagne, soit j’apprends ». Ça m’aide beaucoup à dépasser les moments d’échec où je me sens un peu perdu. C’est le maxime qui m’aide beaucoup. 

Mister Fanjo : Admettons que l’on te donne 100 euros, dans quoi les dépenserais-tu ?

Matteo : J’en dépenserais 30% au moins pour ma propre formation. Je dépenserais 30% pour les donner aux autres. Je crois beaucoup en la générosité, dans l’échange avec les autres. Et les derniers 30% pour un bouquin. J’adore la lecture donc je dépenserai comme ça.

Mister Fanjo : Si tu étais président et que tu avais le pouvoir de faire aboutir n’importe quelle réforme, que changerais-tu en priorité ? 

Matteo : Ouf. Ça, c’est la question à laquelle je n’ai pas vraiment de réponse quand c’est tout fait. En fait, il y a deux valeurs qui, pour moi, sont très importantes, qui ont vraiment marqué ma vie. La première, c’est ce sens de la responsabilité, de se prendre en main qui, pour moi, est à l’origine à la fois de ma soif d’aventure et aussi de l’entrepreneuriat. Donc, j’aimerais faciliter par des formations, par des aides, je ne sais pas comment, la prise d’initiative des gens. Ça, j’aimerais bien. Et le deuxième aspect, c’est la rencontre avec l’autre. Le fait de découvrir la richesse des personnes qui ne pensent pas comme nous, qui ne voient pas les choses comme nous. Je le disais d’ailleurs au départ, quand tu posais la question sur la chaîne de YouTube. Je crois vraiment beaucoup à l’importance de s’ouvrir au monde. Et je l’ai dit parce qu’on est de plus en plus exposé à du contenu qui est pensé pour nous, par les algorithmes des réseaux sociaux, etc., qui finalement fonctionnent par proximité, par similitude. On vit dans un monde où on est de plus en plus exposé à des choses qui vont confirmer ce qu’on pense déjà, ce qu’on croit déjà, ce qu’on aime déjà, etc. Je pense qu’à terme, ça risque de nous appauvrir. Du coup, on a intérêt à faire une démarche active, d’aller chercher quelque chose de différent. La deuxième chose, à nouveau, que je ferais en tant que président, c’est de trouver la manière d’aider les personnes à aller découvrir les autres, des personnes qui n’ont pas leur propre expérience de vie, les mêmes objectifs de vie, la même culture, des gens très différents. 

Mister Fanjo : De quel accomplissement es-tu le plus fier ?

Matteo : En fait, je dirais que c’était un des rôles que j’ai eu pendant que j’étais en entreprise. J’avais un rôle de manager. J’adore le management. C’est d’ailleurs la chose qui me manque le plus depuis que je suis devenu entrepreneur à temps plein. En fait, c’était mon pot de départ de ce poste. Il y avait toutes les personnes avec qui j’avais travaillé, mes collaborateurs, mes collègues, etc. En fait, c’était de réaliser à quel point j’avais réussi à apporter ma patte dans l’atmosphère qui s’était créée, dans le collectif qui s’était créé. Et c’était quelque chose que j’ai particulièrement apprécié parce que je trouvais que les gens étaient vraiment alignés avec des valeurs qui sont importantes pour moi, la transparence, l’intégrité, etc. Et j’étais fier de voir à quel point j’avais contribué à ça.

Mister Fanjo : Dernière question, tu as le mot de la fin. Que voudrais-tu dire pour conclure cette interview ?

Matteo : Avec quoi j’aimerais terminer ? Je synthétise ce que je disais pendant la discussion. Peu importe quel est votre projet, vos envies, les choses que vous souhaitez réaliser dans votre vie, que je vous invite à faire, c’est d’aller chercher l’information, les connaissances qui vont vous aider à le réaliser, d’aller chercher le cercle social qui souhaite atteindre les mêmes objectifs ou qui l’a déjà fait, pour vous aider justement à garder la dynamique et la motivation pour y arriver, et finalement, d’adopter la politique des petits pas, un petit pas chaque jour pour aller vers votre objectif. Et pour moi, en fait, c’est les trois éléments indispensables pour réussir n’importe quel objectif. 

Les liens vers les travaux de Matteo

 

► La chaîne YouTube Mind Parachutes : https://www.youtube.com/c/MindParachutes

► Le site Mind Parachutes  : https://www.mindparachutes.com/

► Mail de Matteo : Merci de m’adresser un mail à l’adresse business@misterfanjo.com afin que je vous transfère ses coordonnées directes

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Interview Rafale – Michaël Ferrari – Esprit Riche

➽ Découvrons l’interview de Michaël Ferrari. Il est le créateur du blog Esprit Riche, YouTubeur et auteur de plusieurs livres dont : Par ici la sortie. C’est parti ! ✅

Vidéo

Format – Interview Rafale

Format long

https://youtu.be/6n1rQT1qbXY

Podcast

Format – Interview Rafale

Format long

https://open.spotify.com/episode/7a6C8rOYYlTpuqPQSvLwX3?si=HFeU7SL8Q9aBEal0yHPS8w

Retranscription de l’interview

Mister Fanjo : Bonjour à tous, bienvenue  dans l’émission Interview Rafale. Le concept est simple, retrouver dans chaque épisode les pépites d’interview avec un ou plusieurs invités qui se sont prêtés à une série de questions Rafale. Découvrez leurs projets, leurs habitudes quotidiennes, leurs recommandations en termes de séries, musiques ou chaînes YouTube, et plus généralement, leurs conseils basés sur leurs expériences personnelles. Aujourd’hui, nous accueillons Michael Ferrari. Créateur du blog Esprit Riche, auteur et YouTuber, il est parvenu à développer sa liberté financière en partant de zéro. Aujourd’hui, il jouit pleinement de son temps et continue de partager ses conseils. Sans plus tarder, découvrons les meilleurs extraits de son interview. C’est parti !

Présentation de l’invité

Mister Fanjo : Je te propose de passer à la première question. Est-ce que tu pourrais te présenter ainsi que ton activité pour ceux qui ne te connaissent pas, s’il te plaît ?

Michaël Ferrari : Ouais, donc je suis Mickael Ferrari. Alors me présenter, c’est toujours un peu difficile parce que j’ai fait plusieurs choses comme beaucoup d’entrepreneurs. Je suis à la base investisseur dans l’immobilier. Donc j’investis dans des immeubles de rapport essentiellement que je rénove et  que je conserve. J’ai aussi une activité de location courte durée, une activité de marchand de biens. J’ai mon activité de formation en ligne où j’accompagne et je forme les gens qui veulent apprendre à investir, apprendre à bien gérer leur argent et se créer une vie où la liberté est au centre. En ce moment, je travaille sur un projet de foncière en France. On déploie un modèle de foncière à participation collective. C’est un truc assez unique et hybride. L’idée est d’en implanter une quinzaine en France cette année pour qu’il y ait plein d’investisseurs qui puissent rejoindre une foncière et participer à la foncière près de chez eux. 

Le parcours de Michaël Ferrari

Mister Fanjo : Comment est-ce que tu es arrivé à développer toutes ces activités ? Est-ce que ça s’est fait progressivement ? Tu as peut-être fait des études sur le sujet ou alors pas du tout ? Est-ce que tu peux nous expliquer ton parcours ?

Michaël Ferrari : Ça m’a pris une dizaine d’années pour développer tout ça. Ce n’est pas du tout ce que j’ai étudié. Au départ, j’étais dans le conseil en management. Je travaillais dans des grandes banques à Paris et je les conseillais sur leur manière de s’organiser, sur l’évolution de leurs outils internes et ce genre de processus. Ce qui m’a poussé à évoluer, c’est tout simplement l’envie d’avoir une activité qui a du sens. J’ai en fait vu assez vite que ce qui avait du sens pour moi, c’était de pouvoir aider des personnes individuelles. Pour en revenir au conseil, c’est bien, c’est sympa, il y a plein d’aspects qui sont cools, j’ai fait ça pendant 8 ans, donc c’est un super métier, mais ça a beaucoup plus de sens pour moi de changer la vie d’une personne. Et l’un des aspects sur lesquels il est extrêmement difficile pour la plupart des gens d’évoluer, c’est l’argent. Donc j’ai voulu former les gens à cette question-là, puisque c’est ce que je me suis demandé très tôt. Je viens d’une famille qui était surendettée. Je faisais attention à mon argent et je me posais beaucoup de questions sur “comment on gère son argent ?”, “comment on investit ?” etc. J’ai commencé à investir quand j’étais consultant. Très vite je me suis dit que j’aime bien transmettre. Donc il faut que j’accumule de l’expérience, je continue à investir, j’investis et puis je vais développer toute une partie de conseils d’accompagnement de formation autour de ces questions parce qu’il y a une grosse demande. Et puis, même encore aujourd’hui, tout reste à faire parce que les investisseurs en France c’est un infime pourcentage de la population.

La transition vers l’entrepreneuriat

Mister Fanjo : La transition s’est faite progressivement, à partir de quel moment as-tu pu en vivre pleinement ?

Michaël Ferrari : J’ai pu en vivre pleinement quand je l’ai décidé, un peu paradoxalement parce que moi je suis quelqu’un d’assez prudent. Pendant des années, je faisais tout en parallèle. J’investissais, je réalisais les missions de conseils chez mes clients et je développais la partie internet. J’ai attendu que la partie internet rapporte assez pour pouvoir se substituer à la partie conseil que je faisais de manière traditionnelle. Le blog, je l’ai créé au départ en 2007, donc il y a longtemps. Ce n’était pas du tout un projet business à la base. Ça l’est devenu. A partir du moment où j’ai commencé à me dire qu’il faut que j’enclenche quelque chose, j’ai mis 4 ans avant de basculer dessus et d’en vivre. 

Ses revenus immobiliers

Mister Fanjo : Tu as aussi les revenus liés à tes investissements immobiliers. Ça représente combien en pourcentage de tes différentes activités ?

Michaël Ferrari : En pourcentage, je ne sais pas le dire. Aujourd’hui, j’ai environ 25 000 euros de loyer mensuel. J’ai encore pas mal d’endettements en face, mais il reste 6 000 euros de loyer mensuel à peu près. Je pourrais ne vivre que de ça, mais pour l’instant, je n’utilise pas. Pour moi, toute la partie immobilier, investissement, c’est de la capitalisation à long terme. Je ne l’utilise pas pour vivre au quotidien, ce n’était pas mon projet. Je préfère avoir une activité commerciale pour vivre. 

L’activité commerciale

Mister Fanjo : Qu’entends-tu par activité commerciale ? la partie business en ligne, formation et accompagnement de particulier ?

Michaël Ferrari : En fait, c’est tout ce qui concerne, tout ce qui n’est pas de l’investissement immobilier classique. Ça veut dire la location courte durée, ça veut dire l’activité de marchand de biens, ça veut dire effectivement la formation en ligne. Tous ces aspects-là et qui sont complémentaires.

Son organisation au quotidien

Mister Fanjo : Comment s’organise ton quotidien ?

Alors moi, je délègue beaucoup, beaucoup de choses. Ça fait partie de ma philosophie. Je souhaite préserver ma qualité de vie et mon temps au maximum. Ce qui fait que je délègue beaucoup, beaucoup d’aspects de tous les processus. Mon quotidien, c’est de la gestion sur les sujets que les personnes à qui je délègue ne peuvent pas faire. Donc, gérer les trucs impératifs. C’est beaucoup d’analyse de nouveaux projets, de prise de décision et un peu de création de contenus, des nouveaux contenus de formation ou autre. En ce moment, c’est beaucoup sur le projet de foncière parce que ça demande pas mal de temps et d’énergie au début. C’est un petit peu difficile à expliquer puisque ça change d’un jour à l’autre. Je n’ai pas de journée qui peut se ressembler. Je vais traiter dans une journée un sujet avec un locataire, analyser un investissement, le développement de la foncière et puis gérer mon portefeuille bourse. Tout ça peut avoir lieu dans une journée.

Zoom sur le projet de foncière

Présentation du concept

Mister Fanjo : Par rapport à ce projet de foncière, où est-ce que vous en êtes ? Et peut-être avant ça, peux-tu présenter le concept ?

Michaël Ferrari : On a aujourd’hui beaucoup de personnes qui veulent investir dans l’immobilier, qui ne peuvent pas le faire seul, pour plein de raisons. Il y a des questions de taux d’endettement, de temps. Il y a des questions d’énergie, de volonté, ça leur paraît compliqué, etc. Et en fait, il y a trois ans, on a créé une foncière, qui était un modèle un expérimental, dans laquelle on s’est dit : tiens, si on se réunissait, on met de l’argent, on a du cash et on achète, on fait de l’investissement, mais de l’investissement qui, en plus, a une vertu écologique, qui a du sens et on voit ce que ça donne. On a vu que ça marchait extrêmement bien. Puisqu’on est associés mais impliqués dans la gestion collective. Ce n’est pas une foncière au sens traditionnel. Je suis investi dans une foncière un peu traditionnelle, j’ai 150 000 euros dans des bureaux qui sont à Rennes. C’est une foncière, on est 30 associés. Je ne connais pas mes autres associés, je n’ai rien à faire, on ne me demande rien de faire, c’est entièrement passif. Voilà, ça c’est le fonctionnement classique d’une foncière. Ce qu’on a voulu faire nous, c’est une foncière à gestion collective. C’est-à-dire où on va demander aux associés de venir donner un coup de main sur le terrain, ou alors on va leur demander de l’aide (ex : on a un dossier sur lequel on a besoin de quelqu’un d’assez costaud sur certains aspects administratifs, on va demander de l’aide). Les associés participent. On a pris conscience et développé l’aspect écologique. 75% de nos bâtiments sont en DPE A ou B, alors que c’est de la rénovation. On a obtenu un label RSE niveau engagé. On va faire un chantier bas carbone. En France, il y a eu cinq projets qui ont été faits en bas carbone. Personne ne fait ça. On a cette possibilité de faire des projets que seul on ne peut pas faire. Moi seul, sur mes propres investissements, je ne vais pas m’amuser à faire du DPE A ou B, c’est trop compliqué. Je ne vais pas faire un bâtiment bas carbone, c’est trop compliqué, je ne sais pas faire. Par contre, quand on est 10 associés et qu’on peut se réunir et se répartir la tâche, c’est plus simple. On a acheté une vingtaine d’immeubles en deux ans. On a un patrimoine qui vaut à peu près 6 millions d’euros. On s’est dit : ça marche bien et on voudrait le déployer en France. On veut le déployer dans d’autres villes pour permettre à des gens qui sont à Metz, à Mulhouse ou à Bordeaux de participer à la foncière près de chez eux. Et participer à ce projet qui allie plusieurs caractéristiques : faire du rentable, faire de l’écologique et avoir du sens pour la société puisqu’on améliore des bâtiments à un niveau que personne ne fait. 

Le plan de développement

Mister Fanjo : De ce que j’ai compris, l’étape actuelle du projet consiste à recruter les différentes personnes dans les différentes localisations de France.

Michaël Ferrari : C’est ça ! On a déjà identifié une quinzaine de porteurs de projets. Notre objectif était entre 15 et 20. On y est, on les a identifiés et on va commencer le cycle pour leur montrer plus en détail tout ce qu’on a fait et ce qu’on attend d’eux. La prochaine étape sera d’aller chercher les associés qui veulent rejoindre le projet autour de ce directeur. Sachant qu’on a un gros avantage, on a 30 à 40 places par ville, c’est très peu. Le directeur va choisir les associés avec lesquels il veut travailler. La philosophie n’est pas si tu as de l’argent, tu peux venir. Ce n’est pas comme ça que ça marche. Le directeur va choisir les personnes avec lesquelles il a envie de collaborer parce que c’est lui qui va les gérer pendant toute la durée du projet. C’est un projet qui s’écoule sur 8 à 10 ans, donc il faut que les choses soient solides. Et donc on va choisir les gens. Comme on a choisi ces directeurs, on les choisit. On a des candidatures qu’on a mis de côté, soit pour des questions de compétences, soit pour des questions de valeur. Et donc voilà, choisir des associés, c’est la prochaine grande étape. Et l’idée, c’est de commencer à être opérationnel au mois de septembre. On va faire les premiers investissements. L’avantage, c’est qu’on est en cash, donc ça peut aller très vite pour acheter un bien. Comme il n’y a pas d’endettement, tous les loyers ne sont quasiment que du bénéfice. Il n’y a pas de charge importante, il n’y a pas de banque à rembourser. Et donc de faire comme ça dans chaque ville un ou deux gros projets. C’est avoir une enveloppe entre 1 à 2 millions selon le nombre d’associés. Il y aura certainement une question de refinancement au bout d’un ou deux ans. Aller voir une banque et dire qu’on voudrait faire refinancer des biens qu’on a déjà, pour reprendre du levier bancaire et puis refaire encore un projet. Je dis sûrement parce qu’en fait on ne sait pas. Il y a plein d’aspects qui sont encore très expérimentaux et on est très ouvert aux bonnes idées. Ce n’est pas comme si les choses étaient écrites noir sur blanc et figées sur 10 ans. On a le début de trajectoire, on a toute la méthodologie de rénovation. Moi je vais m’occuper de l’animation du réseau, de la formation. Puisque l’idée c’est de faire circuler la formation entre les foncières, entre les personnes. Les directeurs qu’on a identifiés sont des gens qui ont fait des projets, qui ont fait beaucoup d’immobilier, donc c’est des gens qui ont des expertises sur plein de domaines. C’est passionnant de développer un réseau de directeurs mais un réseau d’associés. La vision qu’on a, c’est qu’un associé à Lille pourra entrer en relation avec un associé qui est à Marseille s’ils ont besoin d’échanger sur un sujet. Ça devient un réseau dans le réseau. C’est un nouveau réseau secret en France et tu pourras avoir ton collègue associé parce que tu fais partie de la foncière et qu’il y a tout un partage de valeurs.

Le type de bien ciblé

Mister Fanjo : Quels sont les types de biens ciblés ? Des appartements, des maisons résidentielles ou même des résidences secondaires pour faire de la location courte durée ?

Michaël Ferrari : En fait, tout est possible. On ne va pas imposer quoi que ce soit. On veut que ce soit le directeur local qui fasse ses choix sur ce qu’il a l’habitude de faire, sur les opportunités qu’il trouve. Là-dessus, on va juste s’assurer qu’il n’y a pas de contraintes particulières. On va juste s’assurer que ce soit dans des zones qui vont prendre un peu de valeur, parce que c’est quand même un des aspects importants. Mais c’est tout. À part ça, le directeur est libre de faire ce qu’il veut. Nous, on va surtout lui donner des repères sur la partie rénovation et comment on veut que ce soit rénové, les matériaux utilisés, tous ces détails… parce que ça fait une grosse différence sur la qualité du bien. L’idée est de pouvoir revendre facilement. Aujourd’hui, si on rénove un immeuble et qu’on est en DPE B, on sait que même dans 10 ans, ça se revendra facilement. On pourra intéresser des institutionnels qui veulent reprendre des parcs parce qu’on sera labellisé. On va pouvoir engager aussi des actions à l’échelle nationale. Par exemple, la première foncière, on a planté 600 arbres. Si on fait ça à l’échelle nationale avec 20 foncières, peut-être qu’on pourra planter 60 000 arbres. Cela va faire partie des retombées indirectes du projet qu’on a envie de mettre en avant.

Mister Fanjo : On a parlé de ce projet de foncière collective. Est-ce que tu aimerais rajouter un petit commentaire dessus ou tu penses qu’on a fait le tour ?

Michaël Ferrari : Non je pense qu’on a fait le tour. 

Mister Fanjo : Est-ce que tu veux aussi greffer, peut-être parler d’autres projets, notamment peut-être ton livre ou alors parler de tes formations en ligne ?

Michaël Ferrari : Oui, qu’est-ce que tu veux que j’en dise ?

Le projet de livre

Mister Fanjo : Je vais peut-être enchaîner sur les questions. J’ai résumé ton livre et je l’ai trouvé assez intéressant parce qu’il est très généraliste et je pense qu’il permet de mettre le pied dans l’investissement. Combien de temps ça t’a pris de faire ce travail et comment t’es venu l’idée ?

Michaël Ferrari : Sur le livre, je voulais avoir une porte d’entrée, une synthèse de ma vision. Ça m’a pris plus de deux ans pour l’écrire. C’est toujours très compliqué d’écrire un livre pour moi. C’est mon troisième ou mon quatrième livre et à chaque fois, c’est un sacerdoce. Donc, je suis content qu’il soit sorti. L’idée, c’est de pouvoir expliquer, résumer mon parcours et ma vision parce qu’en France, quand tu parles d’investir, c’est toujours très abstrait. Je voulais au travers du livre que les gens se demandent pourquoi ils investissent et dans quoi ils investissent, que ça réponde à un objectif. Parce que c’est comme ça que j’ai tout construit dès le départ en me disant que l’objectif, il ne faut pas l’oublier. Il y a des investissements qui ne m’intéressent pas. Il y a même des carrières ou des éléments dans lesquels s’investissent beaucoup de personnes qui ne m’intéressent pas parce que ça ne correspond pas du tout à ce que je cherche.

Les retombées du livre

Mister Fanjo : Est-ce que ce livre et la petite audience qu’il génère ont eu des retombées sur tes autres activités ?

Michaël Ferrari : Oui, alors bien sûr, ça permet à un nouveau public de me découvrir. Ça permet aux gens qui me suivent ou qui me connaissent d’entendre ce que j’ai à dire sur le sujet de l’argent. Ça leur a permis d’approfondir les choses et de leur donner des idées. J’ai eu pas mal de retours positifs de gens que ça motive cette vision-là. Parce que ça permet d’établir un plan. Tu sais que tu as un point de départ, c’est aujourd’hui, et ça va te permettre d’imaginer les cinq prochaines années. Avoir un plan et imaginer des étapes est la chose la plus importante pour passer à l’action. Avoir une vision. Sans vision, c’est compliqué d’agir, d’être régulier et de relever les défis qu’il va y avoir inévitablement, parce qu’il y a beaucoup d’enjeux, beaucoup de choses à résoudre. Ça permet à plein de gens de découvrir un peu plus mon travail. Puis le livre, ça a toujours cette vertu d’être quelque chose de matériel dans un monde où tout est dématérialisé.

L’accompagnement en ligne

Mister Fanjo : Et pour les gens qui veulent passer à l’action, ils peuvent rentrer dans le concret avec tes formations en ligne ? Qu’est-ce que tu proposes comme accompagnement ?

Michaël Ferrari : Dans le métier de consultant que je faisais à la base, j’avais commencé à faire de la formation d’entreprise. C’est un truc que j’aime vraiment faire, le fait de prendre des compétences et de les transformer en contenu pédagogique et expliquer comment ça marche. Je développe des contenus de formation sur tous les aspects qui sont nécessaires quand on veut investir, quand on veut organiser ses finances. Ça va de l’immobilier à la partie gestion de son argent. Ma formation la plus connue, c’est ma formation qui s’appelle « Je réussis mon investissement locatif » où j’explique de A à Z, comment faire un projet immobilier, avec tous les aspects, financement, fiscalité, travaux, etc. Après, j’ai plein d’autres contenus complémentaires. Par exemple, une formation qui plaît beaucoup, c’est une formation où j’explique comment se débancariser (dans quoi tu peux investir, dans quoi tu peux mettre ton argent pour qu’il soit un peu plus en sécurité). 

Sa vision de la bourse et des cryptos monnaies

Mister Fanjo : On sent vraiment la passion pour l’investissement immobilier ? Est-ce que tu es aussi passionné sur l’investissement boursier ou alors les cryptomonnaies ? 

Michaël Ferrari : La partie bourse, c’est plus passif pour moi. Je trouve ça moins intéressant. J’apprécie beaucoup plus le côté long terme. Sur le long terme, je pense que l’idéal, c’est d’avoir un portefeuille boursier car en termes de gestion, c’est génial. Par contre, au quotidien, ça ne procure pas beaucoup d’émotion. Un portefeuille boursier c’est des chiffres sur un écran. T’as ton ETF, t’as tes quelques actions à dividende mais c’est pas un truc qui émeut beaucoup. C’est de l’investissement un peu rationnel. La crypto, c’est génial le côté liberté. La crypto ça me parle beaucoup. Ça ne fera que prendre de l’importance dans l’avenir. Parce que quand tu as une réserve de valeur que tu ne peux pas manipuler. C’est la première fois dans l’histoire qu’il y a ça. Je pense que les gens ne réalisent pas à quel point c’est quelque chose de nouveau. 

Mister Fanjo : C’est aussi la décentralisation, la désintermédiation, ça permet de sortir peut-être un peu du système comme tu disais tout à l’heure. 

Michaël Ferrari : Oui, ça fait partie des solutions de toute façon, le bitcoin notamment. Pas d’intermédiaire et puis tu as ta valeur, tu détiens ta valeur et il n’y a personne qui va te demander pourquoi tu veux retirer 1500 euros. C’est ce qui est le cas aujourd’hui quand tu veux retirer dans une agence bancaire. 

Mister Fanjo : Par rapport à l’immobilier tokenisé, est-ce que tu as déjà entendu parler de RealT ?

Michaël Ferrari : Oui, bien sûr, j’en ai entendu parler. C’est un très bon projet. C’est le seul projet d’ailleurs qui marche comme ça en immobilier tokenisé. J’en ai regardé plein d’autres, en Europe aussi. C’est le seul qui fonctionne vraiment et qui est très intéressant comme manière de fonctionner. Je pense que d’ailleurs aujourd’hui, pour quelqu’un qui voudrait par exemple investir dans l’immobilier à l’étranger, il vaut 100 000 fois mieux plus passer par RealT qu’aller s’emmerder à aller acheter une maison en direct aux Etats-Unis. C’est de la folie furieuse. Il vaut mieux acheter ses tokens sur RealT. C’est 10 000 fois plus commode. Il y a beaucoup moins de risques. C’est sans commune mesure. 

Soin point de vue sur l’intelligence artificielle

Mister Fanjo : On entend aussi beaucoup parler de l’intelligence artificielle. Est-ce que tu l’utilises dans ton quotidien, notamment pour le travail de création ?

Michaël Ferrari : Pas au quotidien, mais je l’utilise de temps en temps pour le travail de création. Je trouve que c’est vraiment bien pour générer des images, par exemple. Ça peut aider à générer des idées aussi. C’est intéressant pour ça. Mais après, tu vois, par exemple dans l’immobilier, cela n’a pas beaucoup d’intérêt. Ce n’est pas très créatif l’immobilier, il faut être honnête. A part si tu as un logement à thème et que tu veux rédiger un guide d’accueil qui soit un peu sympa et bien écrit, dans ce cas-là, oui, tu peux utiliser l’IA. Quand tu crées ton logement, c’est tout. Il y a assez peu de cas d’usages concrets dans l’immobilier, en tout cas sur la partie créative. Mais oui, je l’utilise de temps en temps. Effectivement, pour générer des images, c’est super bien pour s’amuser. Je montre ça surtout à mes enfants aussi, pour leur montrer comment ça marche. Qu’ils se préparent et qu’ils intègrent ça dans leur fonctionnement, le fait que l’IA est un assistant intéressant.

La vision et la suite des projets

Mister Fanjo : Une question par rapport au projet à venir ou à la vision. Où est-ce que tu te projettes, où est-ce que tu te vois dans quelques années ? Qu’est-ce que tu aimerais faire au quotidien en termes d’activité ?

Michaël Ferrari : Je suis sur la trajectoire que j’ai envie d’avoir. On peut imaginer que ce réseau de foncières prenne beaucoup d’ampleur et qu’on passe de 20 à 100 villes en France. Ça pourrait être assez sympa et c’est de nature à m’occuper quasiment en exclusivité si ça prend une telle ampleur. Ça peut être un élément de la vision que de développer cette partie-là. Ça va aussi être probablement de continuer à développer mes propres projets d’investissement parce que c’est un truc que j’aime bien faire. En fait c’est juste continuer à faire ce que je fais, que j’aime déjà. Ce ne sera peut-être pas exactement 100% identique, mais dans l’idée, je souhaite continuer à faire ce que je fais. C’est l’activité qui me plaît aujourd’hui. C’est la voie que j’ai choisie. C’est l’idée de se dire : on se crée une vie avec laquelle on n’a pas vraiment besoin de prendre de vacances, parce qu’elle me convient. C’est ça un gros avantage de décider de ce que tu fais quand tu veux. J’ai cette chance-là, donc pour moi, pourvu que ça dure. Je suis très content avec ça ! Là, il y a une phase avec les enfants. Tant qu’ils sont petits, on est évidemment là à s’occuper d’eux. Peut-être que dans une dizaine d’années, ça sera différent. Ils seront beaucoup plus grands, ils seront plus autonomes. Donc, ça m’ouvrira d’autres perspectives à ce moment-là, certainement. Mais voilà, pour l’instant et pour les cinq, dix années à venir, ce que je fais aujourd’hui me convient parfaitement. 

Un message sur les influenceurs et liberté financière

Mister Fanjo : On a abordé à peu près tous les sujets. Est-ce que tu voulais peut-être aussi quelque chose que j’aurais oublié, quelque chose que tu aimerais mentionner avant de passer aux questions rafales ?

Michaël Ferrari : Je voudrais peut-être mentionner et rappeler que chacun reprenne sa souveraineté individuelle sur son temps, sur son argent. C’est la base de tout, sans quoi vous ne serez jamais libre. Donc il faut vraiment en avoir conscience. Il y a aujourd’hui beaucoup (trop) de possibilités de faire ça (de par les activités que tu peux faire, les endroits où tu peux vivre…) . Il y a beaucoup aujourd’hui de choses possibles, mais ce n’est pas un sujet à négliger. J’ai vu récemment que tous les influenceurs de téléréalité faisaient des trucs en mode “je vais vous apprendre la liberté financière”. Je me suis dit que j’avais un gros problème parce que j’utilise les mêmes mots qu’eux. J’imagine que pour un public extérieur qui n’a jamais rien fait sur ce sujet-là, ça peut semer la confusion. Se dire, attends, la liberté financière c’est quoi ? C’est les arnaques sur Telegram avec les mecs de télé-réalité ou c’est faire de l’immobilier ? Qu’est-ce que ça veut dire exactement ? Ce n’est pas évident pour quelqu’un qui débute de comprendre ce que c’est et de se dire que c’est possible pour moi aussi. C’est possible de le faire en faisant des vrais trucs dont je peux être fier, en créant des produits, en gérant des projets, peu importe, c’est aussi du concret. Je voulais rappeler ce message-là. C’est important parce qu’on trouve de tout et n’importe quoi. Moi j’ai eu de la chance en démarrant qu’il n’y avait rien sur internet donc je n’ai pas été influencé. J’ai pas eu à faire ce tri. Je pense qu’aujourd’hui pour quelqu’un qui démarre il faut faire un gros tri. Mais ne jetez pas le bébé avec l’eau du bain parce qu’il y a vraiment plein de possibilités d’apprendre un nouveau métier, d’apprendre à investir intelligemment et à vivre une vie plus riche. 

Un message pour les jeunes 

Mister Fanjo : Pour un jeune qui rentre dans la vie active et qui aimerait débuter dans cette quête vers la liberté financière, qu’est-ce que tu lui conseillerais comme première étape ?

Michaël Ferrari : Dans ces cas-là, s’il est capable, c’est entreprendre, monter un truc. Et s’il ne se sent pas l’âme d’un entrepreneur, c’est d’investir dans l’immobilier parce que ça reste une forme d’entreprenariat simplifié. Pour moi l’immobilier c’est de l’entrepreneuriat un peu simplifié dans le sens où le produit on n’a pas à s’inquiéter de savoir s’il va se vendre mais sinon tout le reste c’est de l’entrepreneuriat. Donc c’est l’une de ces deux voies.

Questions rafales

Mister Fanjo : Merci. Si tu veux on peut passer à la dernière partie, les questions rafales. Sauf si tu veux ajouter quelque chose d’autre.

Michaël Ferrari : Non, non, c’est bon. 

Mister Fanjo : L’idée c’est d’être assez synthétique sur la réponse. Alors j’y vais, première question : En général, à quelle heure te lèves-tu le matin et quelle est ta première activité de la journée ?

Michaël Ferrari : Entre 7 et 8 heures et je bois un café.

Mister Fanjo : Quel morceau de musique devrais-t-on envoyer dans l’espace si l’humanité devait disparaître ?

Michaël Ferrari : Ah, il faut envoyer Fade to Black de Metallica.

Mister Fanjo : Quelle série, film, documentaire ou chaîne YouTube recommanderais-tu de regarder ?

Michaël Ferrari : Je recommanderais de regarder la chaîne de Casey Neistat qui est un créateur américain parce que ses vidéos sont juste incroyables à voir. Il parle de sa vie en général. Il parle de sujets personnels et qui en fait sont universels.

Mister Fanjo : Quelle application ou logiciel utilises-tu le plus ?

Michaël Ferrari : Ce que j’utilise le plus, c’est un lanceur d’application que j’ai installé sur mon téléphone. C’est le truc que je vois tout le temps, tous les jours, 80 fois par jour, qui modifie mon téléphone pour qu’il n’y ait plus d’icônes. C’est juste une liste ennuyeuse en noir et blanc pour éviter de cliquer partout sur mon téléphone 25 fois par jour. C’est un lanceur d’application qui modifie l’apparence du téléphone.

Mister Fanjo : Pratiques-tu un sport ou une activité physique ?

Michaël Ferrari : Oui, je fais du foot, je fais du jiu-jitsu et je fais du paddle.

Mister Fanjo : Admettons que l’on te donne 100 euros, dans quoi les dépenserais-tu ?

Michaël Ferrari : Bonne question, dans quoi je les dépenserais ? Je parierais sûrement un repas à ma famille ou avec un ami. 

Mister Fanjo : As-tu un principe, une maxime ou une habitude que tu conseillerais à tout le monde de suivre ?

Michaël Ferrari : Oui, j’en ai plein, mais si je peux en donner une, c’est simplement de faire un petit peu tous les jours à sa mesure et de se dépasser soi-même un petit peu tous les jours.

Mister Fanjo : Si tu étais président et que tu avais le pouvoir de faire aboutir n’importe quelle réforme, que changerais-tu en priorité ?

Michaël Ferrari : Holà, on a combien de temps ? Je bloquerais le pourcentage de fonctionnaires dans le pays. Je le diviserais probablement par deux. J’interdirais que le pays s’endette sans l’accord des Français. Ce serait déjà un changement énorme.

Mister Fanjo : De quel accomplissement es-tu le plus fier ?

Michaël Ferrari : Ma famille.

Mister Fanjo : Tu as le mot de la fin. Que voudrais-tu dire pour conclure cette interview ?

Michaël Ferrari : Et bien bougez-vous, faites des choses qui vous font plaisir. On ne vit qu’une fois, il ne faut quand même pas l’oublier. Ne laissez pas cette chance vous filer entre les doigts.

Les liens vers les travaux de Michaël Ferrari

► Le site Esprit Riche : https://esprit-riche.com/

► Le livre – Par ici la sortie – Michaël Ferrari : https://amzn.to/3xdtfZl

► La liste des formations : https://www.MichaëlFerrari.fr/

► Pour se renseigner sur la foncière : https://www.investir-ensemble.com/

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Interview Rafale – Mathilde et Alexia – Prehistory Travel

➽ Découvrez le fascinant projet Prehistory Travel ainsi que ses coulisses à travers les yeux de ses fondatrices Alexia et Mathilde. C’est parti ! ✅*

Vidéo

Version « Rafale » :

Version intégrale :

https://www.youtube.com/watch?v=0c5Juw4wsy4

Podcast

Version « Rafale » :

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Retranscription de l’interview

Mister Fanjo : Bonjour à tous, bienvenue dans l’émission Interview Rafale. Le concept est simple : retrouvez dans chaque épisode les pépites d’une interview avec un ou plusieurs invités qui se sont prêtés à une série de questions rafales. Découvrez leurs projets, leurs habitudes quotidiennes, leurs recommandations en termes de séries, musiques ou chaînes YouTube, et plus généralement, leurs conseils basés sur leurs propres expériences personnelles. Aujourd’hui, nous accueillons Alexia et Mathilde qui vont nous parler de leur fascinant projet Prehistory Travel. Sans plus tarder, découvrons les meilleurs extraits de leur interview. C’est parti !

Présentation de Mathilde et Alexia

Mister Fanjo : Avant de rentrer dans les détails de votre parcours et projet, est-ce que vous pourriez vous présenter rapidement ainsi que votre projet ?

Mathilde : Je m’appelle Mathilde et je suis la cofondatrice de Prehistory Travel avec Alexia. Initialement, je ne viens pas du monde de la préhistoire puisque j’ai d’abord fait des études pour être ingénieure en génie biologique et chimique. En parallèle de mes études d’ingénieur, j’ai fait une licence d’histoire à distance. Et tout cela a fini par me mener au Master Quaternaire Préhistoire et Bioarchéologie au Muséum National d’Histoire Naturelle. 

Et c’est là-bas que j’ai rencontré Alexia, que je vais laisser se présenter.

Alexia : Bonjour à tous, moi c’est Alexia, je suis également la coordonnatrice de Prehistory Travel, (pas de grandes nouveautés juste là). Prehistory Travel, en quelques mots, c’est un projet de médiation scientifique dans le domaine de la préhistoire. Initialement je viens du monde de la communication et du management. J’ai rencontré Mathilde quand j’ai fait le Master Quaternaire Préhistoire et Bioarchéologie au Muséum qui correspondait à une reprise d’études dans mon parcours. 

Le concept et contenu du projet Prehistory Travel

Mister Fanjo : Alors peut-être pour spécifier, qu’est-ce qu’on trouve sur votre site et projet ?

Mathilde : Alors, on a un site internet pour Prehistory Travel et on a essayé de créer un écosystème autour de la préhistoire. On a notamment des articles où on aborde de façon plus détaillée et je pense plus complexe certains sujets en préhistoire. Mais on a également des vidéos que l’on publie sur YouTube. Il faut plutôt voir les vidéos comme des formes condensées et simplifiées des articles. On réalise également des podcasts avec TMDJC, notre podcast qui s’appelle Prehistor’Hic. Pour chaque épisode, on vient débunker une idée reçue sur la préhistoire. On a également plein d’autres choses qui sont en train de se mettre en place. On propose des interventions en milieu scolaire, notamment les écoles primaires. On va également commencer des petits cours en ligne, des conférences ou des lives. On n’est pas encore d’accord exactement sur le nom, mais disons que ce seront des moments d’échange avec notre communauté, où on va aborder un sujet plus en détail en direct.

Alexia : On est aussi extrêmement présents sur les réseaux sociaux au quotidien pour répondre aux questions des personnes, que ce soit Instagram, Facebook, Thread, TikTok, Discord, etc. On essaye d’occuper une “niche écologique”, sur la préhistoire assez complète sur Internet.

Les prémisses du projet

Mister Fanjo : Pour donner un peu de contexte à ce projet, comment vous est venue l’idée ? Et peut-être aussi un peu avant, quelles sont les prémisses ? Comment est venue cette passion pour la préhistoire ?

Mathilde : Moi, j’ai toujours été intéressée par l’histoire et la préhistoire. C’est pour ça que quand j’ai décidé de poursuivre mes études, une fois que j’étais ingénieur, je me suis dirigée vers ce master en particulier. Pour le projet Prehistory Travel, c’est un petit peu plus drôle. Il est né un peu comme ça, en un claquement de doigts. Alexia et moi, on était toutes les deux en M1 la même année. C’est comme ça qu’on s’est connus. Durant une sortie, on était partis dans la forêt de Fontainebleau, pour observer les gravures dans des abris sous roche. Le trajet en RER était long ! Il y avait presque deux heures pour y aller. Et qu’est-ce qu’on a fait durant ces deux heures ? On a commencé à se dire, mais qu’est-ce qu’on va faire après notre master ? Parce que le domaine de la recherche, ça nous intéressait, mais c’est compliqué. On s’est dit, mais c’est dommage, il n’y a pas de médiation, c’est compliqué. La préhistoire, c’est très mal connu du grand public. Dès que vous regardez sur les réseaux sociaux, les médias,… , c’est un petit peu massacré. On s’est dit, c’est dommage, il n’y a rien. Du coup, on s’est regardé, on s’est dit : et si on faisait quelque chose ? C’est Alexia qui m’avait posé cette question, et moi j’ai dit oui. Prehistory Travel est né comme ça. Pendant toute la journée, on a discuté, qu’est-ce qu’on pourrait faire, sous quel angle, etc. Au fur et à mesure, le projet s’est construit.

Alexia : Et même, on a été renforcées par cette idée au cours de la suite de nos études. Parce qu’il y a eu plusieurs fois des enseignants qui expliquaient la difficulté qu’il y avait aujourd’hui à faire le lien entre la recherche et le grand public. Même les articles de vulgarisation qu’il y a dans les magazines connus ou même les documentaires déformaient totalement ce qui se trouvait dans les articles scientifiques. Il y avait même des questions qui étaient posées sur comment lier de nouveau la recherche et le grand public. Et on s’est dit, c’est parfait, on va dans la bonne direction. C’est aussi pour ça qu’on a la chance d’avoir des chercheurs qui acceptent de relire les articles que l’on écrit avant de les publier en ligne parce qu’on est tous sensibilisés avec l’importance de la médiation en préhistoire pour le grand public.

Prehistory Travel : un side-business pour le moment

Mister Fanjo : Vous avez commencé pendant vos études à monter le projet. Et là, vous avez terminé vos études et le projet suit son cours. Mais du coup, est-ce que vous avez un travail en parallèle ?

Mathilde : Alors oui. Moi, je suis prof particulière pour des agences où j’habite et je suis également community manager. 

Alexia : Je donne des cours particulier de français aux étrangers et je suis également community manager.

Mister Fanjo : Est-ce qu’à terme, vous aimeriez vivre de ce projet et faire ça à temps plein ?

Mathilde : L’objectif principal, c’est que Prehistory Travel devienne une entreprise qui soit rentable, tant pour Alexia et moi que pour l’équipe qu’on a derrière.

L’équipe derrière le projet

Mister Fanjo : Là, actuellement, vous êtes entouré de personnes qui relisent vos travaux. Il y a aussi sûrement des personnes qui développent le site. Est-ce que vous pourriez préciser qui est exactement derrière le projet Prehistory Travel ?

Alexia : On a la société SLWD qui édite des sites internet, qui s’occupe de notre site internet. Pour le design de notre logo, on a travaillé avec un UX designer qui s’appelle Xavier Potin. Pour toute la partie montage vidéo, film,… nous avons la société <Line Sud?>. Pour toute la partie podcast et prise de son sur nos vidéos, nous avons TMDJC, dont parlait Mathilde tout à l’heure. Nous avons également Lucie Viollet qui vient très régulièrement nous coiffer et nous maquiller pour nos vidéos quand elle est disponible. On a Maxence Lefebvre qui est notre homme à tout faire, qui va prendre le temps de relire, commenter, regarder quand il y a des tests à faire sur les sites internet. C’est un peu notre cobaye, je ne sais pas si c’est très positif. C’est aussi notre modérateur TikTok. On a aussi nos modérateurs TikTok sur les lives qui modèrent tout simplement, parce que quand il y a des centaines de personnes en instantané qui posent des questions, il faut mieux avoir des modérateurs qui sont là pour modérer tout ça. On a vraiment tout un écosystème de Prehistory travel derrière.

L’organisation au quotidien

Mister Fanjo : Et au quotidien, comment s’organise votre activité sur ce projet ?

Mathilde : On a chacun des pôles dont on s’occupe de façon privilégiée. Je dirais qu’en gros, Alexia est plutôt sur la partie réseaux sociaux. Qui demande énormément de temps pour poster, pour commenter aussi nos publications, pour nous faire connaître. Et moi je vais plutôt être sur l’autre partie qui va plutôt être rédaction des articles, publication des articles sur le site internet, aider à la correction des vidéos YouTube, la partie rédaction, bibliographie, etc. Les deux demandent énormément de temps et on ne peut pas chacune consacrer du temps aux deux pôles. On s’organise chacune comme on peut, entre nos emplois du temps et nos obligations professionnelles. On essaie de faire avancer le projet au fur et à mesure. 

Les prestations dans les écoles et auprès des particuliers

Mister Fanjo : Et pour la partie intervention dans les écoles, est-ce que vous y allez toutes les deux ou vous répartissez les rôles ou c’est seulement l’une ou l’autre ?

Alexia : Ça dépend. Ce sont les écoles qui nous contactent. Même si on a des projets fixés sur notre site Internet, on s’adapte totalement aux besoins des écoles parce qu’à chaque fois, ils disent “ça ça m’intéresse, mais ça aussi, et puis éventuellement ça pour cette classe, mais plutôt ça pour celle-là”. Donc, il y a toute une étape, quand l’on rencontre les écoles, pour créer le projet par rapport à leur projet. Soit on y va toute seule, soit on y va à deux s’il y a besoin. On a aussi des demandes de particuliers. D’ailleurs, la semaine dernière, j’ai été animer l’anniversaire d’une petite fille qui rêve d’être archéologue. Donc on fait aussi des choses qui sortent un petit peu de l’ordinaire. On s’adapte vraiment aux demandes et aux besoins. Je ne peux pas parler de tous les projets, mais il y a d’autres choses qui vont arriver normalement pour la rentrée si tout se passe bien, qui seront encore différents de ce que je viens de citer. Donc voilà, à chaque fois, c’est est-ce qu’il y a besoin d’être deux ? Est-ce qu’ils veulent aussi être deux ? Parce qu’évidemment, ce n’est pas la même tarification si on est là toutes les deux, en fonction du sujet aussi, parce qu’il y a des sujets où Mathilde est plus à l’aise que moi et inversement. Donc voilà, on adapte en fonction de tout ça.

Les différents canaux Prehistory Travel

Mister Fanjo : Et si des gens sont intéressés par vos travaux et s’ils souhaitent passer par vos prestations, où est-ce qu’ils peuvent vous retrouver ?

Mathilde : Sur notre site internet prehistorytravel.com, vous pouvez nous contacter directement soit par le site, soit par notre adresse mail silex@prehistorytravel.com

Mister Fanjo : Je suppose qu’il y a pas mal de canaux entrant, puisque vous avez la chaîne YouTube, le podcast, le site, le réseau personnel, le réseau d’école. Pour l’instant, comment gérez-vous gérez les demandes ? J’entendais qu’il y avait beaucoup de questions aussi qui vous sont remontées. Vous n’avez pas peur que ça grossisse d’un coup de façon exponentielle ?

Alexia : Alors, c’est vrai que c’est du travail. Comme disait Mathilde, c’est plutôt moi qui réponds sur les réseaux sociaux, sur l’adresse mail et ce genre de choses. Au-delà même des gens qui posent des questions parce qu’ils voudraient une prestation, on a tous ceux qui posent des questions parce que soit ils ont entendu un épisode, soit ils ont vu une vidéo, etc. Donc, c’est un travail à part entière, parce qu’évidemment, j’écris aussi des articles. J’essaye de partager mon temps entre toutes les réponses et tout ce qu’il y a à faire. C’est pour ça qu’en général, même si sur la rédaction d’articles avec Mathilde, on s’est répartis les rôles, il y a des articles, c’est plutôt moi qui rédige le premier jet, d’autres c’est plutôt Mathilde. Ensuite, c’est souvent Mathilde qui fait le suivi des articles parce qu’il y a tout ce temps sur les réseaux et les algorithmes qu’il faut faire travailler. Des fois, c’est même moi qui vais directement parler aux gens, que ce soit sur Facebook, sur Instagram ou ce genre de choses. Peut-être que, s’il y a plus de gens qui viennent à moi, mon temps sera moins pris par le fait d’aller aussi vers les gens sur les réseaux sociaux. On espère que ça s’équilibrera. Et si toutefois, on avait trop de questions à un moment donné, ça serait super qu’on ait cette problématique à gérer. Il n’y a pas de soucis, on sait déjà comment on pourrait y faire face, avec d’autres personnes qui pourraient nous aider à répondre en tout cas sur les questions un petit peu récurrentes que l’on peut avoir de temps en temps.

Zoom sur le podcast Prehistor’Hic et les différents formats

Mister Fanjo : Donc si j’essaie de résumer, les gens peuvent à la fois consulter des vidéos sur YouTube qui sont plus de la vulgarisation et des résumés sur des sujets de la préhistoire. Ensuite, en fonction des besoins, vous faites des interventions soit dans les écoles, soit chez les particuliers. Sur le podcast, quelle est la valeur ajoutée que vous mettez en avant ?

Mathilde : Alors, les podcasts abordent des sujets qu’on n’aborde pas forcément en article ou en vidéo. Disons que le podcast Prehistor’Hic, il a son écosystème à part. Il a sa vie de son côté. Le but, c’est de debunker des idées reçues. Par exemple, dans le podcast qui va sortir ce mois-ci, la question était « y’avait-il des femmes chasseuses à la préhistoire ? ». On a déjà parlé du paradoxe obstétrical ? des apports de la paléogénétique en anthropologie, des cycles climatiques, des comportements symboliques qui ne sont pas réservés à notre espèce. Ce sont vraiment des sujets qui sont différents des articles et des vidéos et qui, généralement, sont mal compris par le public. En tout cas, on voit passer un peu tout et n’importe quoi sur les réseaux. Pour nous, c’est l’occasion durant 30 à 40 minutes de remettre les choses au clair dans une discussion.

Alexia : Chaque partie de Prehistory Travel, c’est une partie du puzzle de notre écosystème, comme disait Mathilde. On adapte aussi nos posts sur les réseaux sociaux. C’est-à-dire que si vous nous suivez sur Thread, X, LinkedIn, Instagram, Facebook (Alors Instagram et Facebook, c’est les mêmes posts) mais les autres c’est des posts qui sont adaptés. Vous pouvez avoir des informations différentes sur Discord où c’est plus de la discussion. On va poster des articles scientifiques qui viennent de sortir pour tenir les gens au courant des dernières actualités, etc. On essaye vraiment qu’une personne qui s’intéresse à la préhistoire, mais qui ne sait pas vraiment par où commencer, puisse trouver quelque chose où elle va plutôt accrocher. Parce qu’il y en a qui sont plutôt visuels, il y en a qui sont plutôt auditifs, il y en a qui vont préférer directement des explications extrêmement pointues, il y en a au contraire, qui veulent juste quelques bribes d’informations pour vérifier quelque chose qu’ils ont lu ailleurs. On essaie vraiment de proposer au public un large panel de choses dans lequel ils vont pouvoir se reconnaître et se sentir assez à l’aise pour pousser la recherche.

La monétarisation du projet

Mister Fanjo : Félicitations parce que c’est un gros travail et surtout je trouve que c’est bien pensé parce que vous avez un peu le contenu spécifique, le contenu vulgarisateur, le contenu très court. En termes de monétisation du projet, vous avez des prestations, est-ce que vous avez d’autres produits, d’autres services ?

Mathilde : Pour l’instant, en dehors des prestations pour les écoles et les particuliers, on n’a pas forcément d’autres produits pour l’instant. On a des idées, mais on va les mettre en place plutôt dans l’année prochaine ou dans les deux ans, parce qu’il fallait déjà créer l’écosystème. Au départ, c’était déjà beaucoup de travail, donc on a priorisé certaines choses. Après, du point de vue de la monétisation, on espère monétiser notre chaîne YouTube à un moment. Et également notre TikTok, qui a une vraie valeur ajoutée par rapport au reste et notamment aux autres réseaux sociaux. Puisque sur TikTok, on fait des vidéos qui sont très courtes sur plein de sujets différents, ça va être juste un point particulier de la préhistoire. Du coup, on aborde des sujets qui sont bien plus différents que ce qu’on peut faire sur le site Internet à travers les articles, etc. On parle notamment beaucoup plus des actualités scientifiques sur TikTok. Donc, on espère aussi pouvoir à un moment monétiser TikTok, ce qui nous permettrait, nous, de rémunérer surtout TMDJC pour les podcasts, la Société <Line Sud?>, etc. De pouvoir au fur et à mesure faire vivre tout le monde en plus d’Alexia et moi-même, et pouvoir aussi créer toujours plus de contenus intéressants autour de la préhistoire. Comme le disait Alexia, c’est un énorme investissement de temps. Du coup, si on souhaite faire quelque chose qui soit vraiment qualitatif, on espère qu’à terme ça pourra nous aider à en faire toujours plus pour la préhistoire. 

Alexia : On a aussi sur notre site internet notre Patreon et une plateforme de dons. Il y a beaucoup de gens qui s’abonnent, soit mensuellement avec Patreon, avec des dons à certains instants, notamment parce qu’ils viennent de suivre un live sur TikTok, ça leur a plu, et ils veulent venir contribuer un petit peu. Il y a aussi ça qui nous permet de fonctionner. Et puis, il y a d’autres projets, dont un gros projet sur lequel on travaille en ce moment aussi, pour lequel on est rémunéré. Je ne peux pas vraiment en parler, je pense. Pour l’instant, c’est secret. Il est encore secret pour l’instant, mais il y a d’autres choses derrière qui se mettent en place, mais on doit garder aussi le secret sur certaines choses. Mais voilà, on a aussi des contrats à côté, toujours liés avec Prehistory Travel et la préhistoire, mais pour mettre encore en place d’autres choses à ce niveau-là.

Mister Fanjo : Combien vous rapporte les dons et les abonnements mensuels ? Si c’est pas indiscret.

Alexia : Je n’ai pas de calcul exact, mais pour l’instant, c’est en train de monter. C’est-à-dire que le premier mois, on a peut-être eu un euro. J’exagère un peu, on a peut-être eu 5 euros. Le mois dernier, je crois qu’on est autour de 150 euros, 200 euros, quelque chose comme ça. Ça dépend vraiment de ce qu’on fait. Sur TikTok, les gens envoient des petits cadeaux pendant les lives. Pour l’instant, cet argent, on l’a laissé sur TikTok. Il n’y a pas non plus une fortune. Il doit y avoir 40 euros dessus. Il faut aussi penser aux personnes qui donnent à travers TikTok. Je pense que si on cumule avec ce qu’on a fait sur TikTok et tout, on doit être sur le mois dernier, ou peut-être les deux derniers mois autour de 150/200€. Les gens en général sont assez généreux quand ils font des dons sur Stripe à travers notre site internet, on est autour de 25 euros par don quasiment, donc ça monte assez vite. Et puis, on a des followers, je pense notamment à Gamol, qui nous suivent absolument partout, qui est abonné à notre Patreon. Il y a des gens comme ça qui ont un investissement important dans Prehistory Travel, donc on les salue, bien évidemment. 

L’avenir de Prehistory Travel

Mister Fanjo : Comment est-ce que vous voyez l’avenir sur le moyen terme d’ici trois ou cinq ans ? Comment est-ce que vous aimeriez organiser votre quotidien autour de ce projet ?

Alexia : Dégager plus de temps pour Prehistory Travel, ça serait l’idéal. Si on a plus de dons, de personnes qui s’abonnent aussi au Patreon, si on arrive à monétiser certaines choses, on va pouvoir moins travailler à côté. On est toutes les deux à notre compte avec Mathilde, ça nous permet aussi de moduler en fonction de l’avancée. Plus Prehistory Travel grossit, plus on va pouvoir réduire ce qu’on fait à côté, donc plus on va pouvoir produire. Il faut savoir que Prehistory Travel, ce fameux jour où nous étions dans le train, il y avait quand même une heure et demie de transport. En une heure et demie, je pense qu’on a imaginé Prehistory Travel sur les 10 à 15 ans à venir. Donc, ce n’est pas les projets qui nous manquent et les idées. On a une foule d’idées et de choses que l’on peut faire autour de ça. Ça va vraiment être fonction de l’argent que l’on arrive à récupérer qui va nous permettre de nous libérer du temps, qui va nous permettre aussi, comme le disait Mathilde, de rémunérer les personnes qui travaillent avec nous. Donc, plus on a de l’argent, plus on peut faire des choses pour Prehistory Travel et se concentrer dessus et développer la montagne d’idées qu’il y a derrière.

Les questions rafales

Mister Fanjo : OK. Je ne sais pas si vous avez d’autres sujets que vous aimeriez aborder ou mettre en avant. Sinon, je vous propose peut-être de passer aux questions rafales, si ça vous convient.

Alexia : Je crois qu’on a tout dit sur la partie Prehistory Travel.

Mathilde : Oui, je pense, oui.

Mister Fanjo : J’y vais avec la première question. En général, à quelle heure vous levez-vous le matin et quelle est votre première activité de la journée ?

Mathilde : Je me lève à 7h et je nourris mon chat, parce que sinon elle n’est pas contente.

Alexia : Je me lève à 8h30 et je regarde les réseaux sociaux.

Mister Fanjo :  Quel morceau de musique devrait-on envoyer dans l’espace si l’humanité devait disparaître ?

Mathilde : C’est complexe. Mister Brightside, The Killers.

Alexia : Moi, je me suis dit pourquoi je n’aurais pas le droit de faire un montage de plusieurs musiques, même si c’est une seule musique, un seul fichier que j’envoie après et j’essaierai de mettre un peu tous les styles de musique, quelques extraits de plein de styles différents.

Mister Fanjo :  Quelle série, film, documentaire ou chaîne YouTube recommanderiez-vous de regarder ?

Mathilde : Série, je dirais Sherlock, parce que c’est ma série préférée de tous les temps. Chaîne YouTube, je peux vous recommander Entracte Science.

Alexia : Chaîne YouTube, Entracte Science. Et au niveau des séries, c’est très compliqué parce qu’il y en a plein que j’adore, mais je dirais The Big Bang Theory, parce que c’est quand même la série où j’ai le plus rigolé dans ma vie, j’en ai pleuré de rire.

Mister Fanjo :  Quelles applications ou logiciels utilisez-vous le plus ?

Mathilde : TikTok et Canva pour faire des posts pour nos réseaux sociaux.

Alexia : TikTok énormément. Discord, pas mal aussi. Messenger, mais ça c’est plus personnel. Sinon d’un point de vue Prehistory Travel, énormément TikTok. Instagram, Facebook, je passe un temps infini sur les réseaux sociaux.

Mister Fanjo :  Pratiquez-vous un sport ou une activité physique ?

Mathilde : Oui, la course à pied et le yoga.

Alexia : Oui, me lever chaque matin

Mister Fanjo :  Admettons que l’on vous donne 100 euros, dans quoi les dépenseriez-vous ?

Mathilde : Dans des livres.

Alexia : Dans des livres.

Mister Fanjo :  Avez-vous un principe, une maxime ou une habitude que vous conseilleriez à tout le monde de suivre ?

Mathilde : Est-ce qu’on a des habitudes saines, nous ? C’est ça, le truc ?

Alexia : On ne peut pas dire : buvez du champagne si vous faites une société.

Alexia : Moi, je disais, ne laissez jamais quelqu’un venir à vous et repartir sans être plus heureux. C’est une citation de Mère Thérésa et c’est quelque chose que je me répète souvent dans ma petite tête.

Mathilde : Prenez 5 minutes par jour pour lire ou faire ce que vous voulez. Parce que c’est vrai que quand on est auto-entrepreneur, on a tendance à ne pas prendre de temps pour soi parce qu’on est tous débordés et on est tout seul pour gérer notre barque. Mais même si c’est le cas, essayez quand même de prendre au moins 5-10 minutes par jour juste pour vous. Parce que sinon, vous n’allez pas tenir sur la durée.

Mister Fanjo :  Si vous étiez président et que vous aviez le pouvoir de faire aboutir n’importe quelle réforme, que changeriez-vous en priorité ?

Mathilde : Le système de l’éducation en France.

Alexia : Le système de l’éducation en France. La première chose que je changerais, c’est que je remettrais aux parents le droit d’enseigner l’école à la maison. Parce que tous les chiffres montraient que ce n’était pas lié à l’obscurantisme religieux du tout et que ça aidait surtout principalement les enfants qui étaient soit en sport études, soit en échec scolaire, en phobie sociale, etc. Et une pensée pour tous ces enfants, du coup, que ça aidait énormément d’école à la maison. Et aujourd’hui, c’est devenu très compliqué pour les parents d’obtenir ces autorisations. Et ça dépend en plus en fonction des académies. Donc, je travaillerai là-dessus.

Mister Fanjo :  De quels accomplissements êtes-vous le plus fières ?

Mathilde : C’est dur ça. Est-ce qu’on a accompli quelque chose déjà qui mérite d’être souligné ? J’ai envie de dire prehistoric travel, mais prehistoric travel n’est pas complètement abouti, donc je ne sais pas si on peut dire que c’est un accomplissement en soi. Sinon, quand j’étais plus jeune, j’ai fait du sport à haut niveau et j’ai gagné les championnats de France en voltige équestre. J’imagine que ça peut être considéré comme un accomplissement. En tout cas, j’en suis plutôt fière. 

Alexia : J’ai fait du sport de haut niveau aussi quand j’étais plus jeune, donc je vais copier Mathilde et je vais dire j’ai quand même fait 7 ans de sport études de patinage artistique et je me demande comment j’ai fait parce que je me levais tous les matins à 6h moins quart, je passais trois heures sur la glace, je faisais ensuite une heure de préparation physique, j’allais à l’école et le soir souvent j’allais en plus prendre des cours de danse pour compléter ma formation. Je ne sais pas comment j’ai survécu à ce rythme-là pendant 7 ans. Je sais que j’étais passionnée, que j’étais obsédée, mais je pense que je suis assez fière d’avoir réussi à faire ça, même si j’en serais incapable aujourd’hui.

Mister Fanjo :  Vous avez le mot de la fin. Que voulez-vous dire pour conclure cette interview ?

Mathilde : C’est dur aussi. Qu’est-ce qu’on peut dire en mot de la fin ? Il faut un mot de la fin qui soit bien, qui marque les gens. Buvez du champagne ! C’est toujours pas ça.

Alexia : Courage.

Mathilde : Non, c’est pas ça non plus.

Alexia : Soyez curieux, n’hésitez pas à aller dans des choses diverses et variées. Si vous avez envie un jour de reprendre vos études comme je l’ai fait après dix ans sans rien faire niveau études, j’ai envie de dire, faites-le, rêvez grand et soyez heureux.

Mathilde : J’approuve.

Les liens vers les travaux des invités

► Le site Prehistory Travel : https://www.prehistorytravel.com/

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Interview de Valérie Sauvage – Coach et formatrice

➽ Découvrons l’interview de Valérie Sauvage. Coach, formatrice et spécialiste en développement personnel, elle est aussi auteure du livre : Devenir le profil irrésistible. C’est parti ! ✅

Vidéos

Version « Rafale » :

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https://youtu.be/O_WLEhF9wJs

Podcast

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Retranscription – Interview Valérie Sauvage

Mister Fanjo : Bonjour à tous, bienvenue dans l’émission Interview Rafale. Le concept est simple, retrouver dans chaque épisode les pépites d’une interview avec un ou plusieurs invités qui se sont prêtés à une série de questions rafales. Découvrez leurs projets, leurs habitudes quotidiennes, leurs recommandations en termes de séries, musiques ou chaînes YouTube, et plus généralement, leurs conseils basés sur leurs expériences personnelles. Aujourd’hui, nous accueillons Valérie Sauvage, coach, formatrice et spécialiste en développement personnel. Sans plus tarder, découvrons les meilleurs extraits de son interview. C’est parti.

Qui est Valérie Sauvage ?

Mister Fanjo : Valérie, avant de rentrer dans les détails de votre parcours et vos projets, pourriez-vous, s’il vous plaît, vous présenter ainsi que votre projet pour ceux qui ne vous connaissent pas ?

Valérie Sauvage : Bonjour, oui, évidemment, et plaisir. Je vais me présenter en quelques mots. Je suis coach depuis des années, passionnée par l’humain. Une ancienne formation qui remonte à plus de 20 ans en psychologie, ainsi que des formations en PNL, en neurosciences, en coaching, et différentes certifications et spécialités m’amènent aujourd’hui à accompagner des particuliers en cabinet, des professionnels et élus politiques. Je fais partie des quelques coachs qui accompagnent nos députés à l’Assemblée nationale. Mon but est d’accompagner vers un réalignement entre nos rêves, nos envies, nos aspirations, et nos actions, ce qu’on est, ce qu’on vit, ce qu’on vibre. C’est le cœur de mon activité quotidienne.

Première expérience professionnelle chez Air France

Mister Fanjo : Pour rentrer dans les détails de votre parcours, vous dites que vous avez fait des études en psychologie. Quelles sont vos premières expériences professionnelles ? Vous avez commencé directement votre activité de coaching après vos études ? 

Valérie Sauvage : Pas du tout. Moi, je suis une amoureuse des opportunités et j’ai commencé mon premier vrai travail (je ne vais pas parler de tous les petits jobs d’étudiante) en commençant par rentrer chez Air France en tant qu’hôtesse de l’air. J’ai eu la chance de voyager dans le monde entier. J’étais sur long-courrier. Je profitais des temps d’escale pour aller découvrir des cultures, des cuisines, des personnes avec des histoires de vie tellement différentes, et aussi me former. J’ai eu la chance de pouvoir me former autour de la psychologie et du monde de la stratégie entrepreneuriale. Je suis passionnée de création d’entreprises depuis mes 23 ans. J’ai passé beaucoup de temps dans les incubateurs de startups, notamment aux États-Unis. Je me suis intéressée au bouddhisme en Asie, et en mélangeant tout ça, ça donne une approche du développement personnel très enrichie au niveau international. 

La transition vers le coaching

Mister Fanjo : À quel moment avez-vous décidé de quitter votre poste chez Air France pour vous lancer pleinement dans le coaching? Comment s’est faite la transition ?

Valérie Sauvage : J’avais déjà une start-up à côté d’Air France, c’est-à-dire que je jonglais déjà avec mon activité d’hôtesse. J’avais diminué mon temps de travail, j’étais passée à 75 %. J’avais créé en 2015 une start-up qui s’appelle le label Artisan de Confiance. Entourée de tellement d’entrepreneurs, j’avais ce côté stratégique qui coule un peu dans les veines. Je donnais des conseils et je coachais certains de mes confrères. Jusqu’à ce qu’un formateur et coach me disent : “écoute, tu es bien gentille de donner autant de conseils, j’adore. Par contre, installe-toi réellement comme coach parce que là, tu me fais de la concurrence déloyale en ne faisant pas payer les personnes que tu conseilles gratuitement”. Je n’y avais jamais pensé de moi-même.Je faisais ça complètement instinctivement. J’ai donc décidé de faire ça à côté de la startup. Ca a pris un tel envol qu’au bout d’un moment, j’ai dû choisir entre deux activités que j’adorais, mon activité autour des voyages chez Air France et puis le coaching. J’ai fait le choix du coaching.

Sa spécialisation dans le coaching

Mister Fanjo : Est-ce que vous aviez une spécialité dans le coaching ?

Valérie Sauvage : Je travaille autour de tout ce qui va être lié à la communication. Pour moi, la communication est la base de tout. C’est comme ça qu’on arrive à s’aimer soi-même, en tenant le bon discours, en étant attentif à soi, à ses besoins, à ses valeurs. Et puis, du coup, à apporter la même chose aux autres. C’est-à-dire qu’aimer, c’est vouloir le bonheur de l’autre. Souvent dans la communication, on a tendance à oublier qu’on est à plusieurs, à vouloir se protéger, à vouloir s’affirmer, s’imposer, montrer qu’on existe. Quand on plonge dans l’univers de la communication interpersonnelle (je ne parle pas de la communication et du marketing), on découvre de telles choses qu’on peut déployer aussi bien en développement personnel, en entreprise, en management, en prise de parole en public. J’ai beaucoup de sujets de coaching et de formation, mais tout est ancré sur la bienveillance de la communication à soi et aux autres. 

L’explosion de l’activité

Mister Fanjo : Si je comprends bien, vous commencez votre activité, ça explose et ensuite, comment évolue cette activité ?

Valérie Sauvage : Alors, au départ, j’avais un bureau chez mon comptable qui, très gentiment, me prêtait un lieu parce que je pensais que ça allait occuper 5 heures par semaine (peut-être 7). En fait, ça a duré un mois. Au bout d’un mois, j’en avais plutôt 13/15 heures. Ça a pris tellement de place que je me suis dit ; c’est un réel envol. Je suis montée jusqu’à 10 heures de coaching par jour, 5 jours par semaine. À la fois, on peut se dire que ça vide, mais moi, ça me nourrit énormément d’accompagner, de cheminer avec mes clients. Ça a même pris  la place de la start-up, au sens où je n’avais plus de temps pour la développer. J’ai donc décidé d’embaucher pour la start-up. Je me suis entourée d’une équipe. A la fois, j’ai des freelances. A la fois, j’ai fait le choix d’essayer avec des stagiaires que j’ai embauchés après en alternance. Comme ça, ils ont été moulés et ils ont eu le temps de me tester (autant que moi je le faisais avec eux) et voir si on pouvait avoir envie de collaborer sur la durée. Aujourd’hui, j’ai trois entreprises : la start-up, j’ai l’activité de coaching et puis j’ai un centre de formation qui accompagne sur ces mêmes sujets, mais en module collectif sur des sujets de management, communication et prise de parole en public. 

La startup – Le label Artisans de Confiance

Mister Fanjo : Je n’ai pas bien compris, la startup c’est dans quel domaine et quelle est l’activité ? 

Valérie Sauvage : C’est un label qualité qui s’appelle le label artisan confiance. L’idée est de devenir le guide Michelin des artisans du bâtiment pour s’assurer de la qualité et du sérieux des professionnels à qui on s’adresse. 

L’organisation au quotidien

Mister Fanjo : Entre ces trois activités, comment répartissez-vous votre temps et comment s’organise votre quotidien ?

Valérie Sauvage : J’ai 90% de mon temps qui est autour du coaching et de la formation. 10% de mon temps sur la start-up. C’est pour ça que j’ai de l’aide pour la start-up parce qu’il faut qu’elle tourne non-stop. Que nos artisans labellisés puissent avoir un interlocuteur dès qu’ils en ont besoin. Au niveau de mon temps, j’ai des journées qui effectivement sont un peu à rallonge. Je pense que vous l’avez compris. Je peux commencer à 8 heures, finir des fois à 20h30, 21h30. Tout autant que je peux prendre des journées complètement blanches (où je ne suis pas concentrée sur l’administratif) où je profite. Je m’attelle aussi à prendre des vacances extrêmement régulièrement, en période scolaire ou hors période scolaire. On fait partie de ces parents parfois jugés indélicats par les enseignants parce qu’on offre un autre type d’enseignement à nos enfants en les emmenant au bout du monde. On trouve qu’on a beaucoup à apprendre comme ça aussi. Je veille à préserver un équilibre de vie étant maman, étant mariée. C’est-à-dire que la passion pour l’activité professionnelle, quelle que soit sa forme, ne doit pas me faire oublier que j’ai aussi d’autres casquettes. Et je préserve tous les domaines de vie pour durer. 

Le coaching des députés

Mister Fanjo : En quoi consiste l’accompagnement des députés dans l’Assemblée ? Est-ce du coaching ? 

Valérie Sauvage : Oui, c’est l’activité de coaching. J’accompagne des députés sur le modelage de leur carrière. C’est-à-dire la stratégie de travail de posture, de management, parce qu’il y a tout un travail à faire pour pouvoir motiver ses collaborateurs, pour pouvoir les garder, pour pouvoir les voir avancer en fonction des aspirations professionnelles, et puis aussi pour être à l’aise en prise de parole en public et travailler sa force de conviction.

La création de contenu et activité sur les réseaux

Mister Fanjo : Concernant l’activité sur les réseaux sociaux et site internet, est-ce vous qui gérez cette partie-là ?

Valérie Sauvage : Alors, en fait, j’ai trois sites internet, quelques chaînes YouTube entre celles du label et celles du coaching, et puis les réseaux sociaux pour chaque entreprise. C’est moi qui gère le contenu. C’est moi qui vais créer tout le contenu de la préparation jusqu’à la partie enregistrement. J’ai la chance maintenant d’avoir un cadreur qui m’accompagne, qui me suit sur les événements, et un monteur. Et ça me permet de ne pas avoir de travail après l’enregistrement. 

Ses projets à venir et sa vision pour la suite

Mister Fanjo : C’est impressionnant. Quels sont vos projets pour la suite ? Où est-ce que vous voyez dans quelques années ? Qu’est-ce que vous aimeriez faire ?

Valérie Sauvage : Mon objectif est de pouvoir impacter encore plus de personnes. J’ai la chance d’avoir un cabinet plein en termes de clientèle, que ce soit professionnel puisque j’accompagne les entrepreneurs, j’accompagne les indépendants, les entreprises, quelle que soit leur taille. J’ai de gros clients qui sont à l’international. Et puis j’ai des particuliers aussi qui viennent se réaligner, travailler leur timidité ou dépasser une épreuve de vie. Et j’adore faire ça. Et en même temps, j’ai eu la chance de monter sur la scène du Palais des Glaces au mois de juin dernier. J’ai tellement aimé ce rayonnement devant des centaines de personnes que mon objectif, c’est de faire de plus en plus de scènes. C’est d’avoir mes propres scènes, pas des scènes sur lesquelles je suis invitée parmi les conférencières et conférenciers. Et d’avoir vraiment cette activité “Max Piccinini” / “Tony Robbins” et cette chance qu’ils ont de pouvoir faire rayonner tout le travail de fond qui les a amenés là. Je suis prête à fournir ce travail et mon rêve est vraiment celui-ci.

L’accompagnement en ligne

 

Mister Fanjo : Je vous souhaite de l’accomplir. Et dans votre perspective de toucher un maximum de monde, est-ce que vous envisagez aussi de développer des info-produits ou des formations en ligne pour pouvoir scaler cette activité ?

Valérie Sauvage : Alors j’ai déjà des formations en ligne. J’ai déjà un mastermind qui s’appelle « De l’ombre à la lumière » qui fait son premier lancement. On est sur un accompagnement de quatre mois pour complètement transformer son état d’être, son état de pensée et son état de passage à l’action de manière à sortir de l’ombre pour aller vers sa lumière parce qu’on a tous certains freins, certaines peurs. On peut avoir l’impression parfois qu’on y arrivera tout seul. Et moi, j’ai expérimenté. J’ai eu la chance d’avoir des mentors qui sont des personnalités fabuleuses et qui m’ont aidé aussi à accélérer complètement la transformation et de mon business, mais aussi de mon être intérieur. Du coup, j’ai ce programme qui est en partie en ligne. Et j’ai d’autres programmes que je propose sur des temps courts ou des temps un peu plus longs. Donc, l’infoprenariat est complètement quelque chose qui est déjà dans ma réalité et qui va l’être encore plus dans les mois et l’année à venir.

Ses mentors

Mister Fanjo : Quels sont vos mentors ? 

Valérie Sauvage : Mon premier mentor, celui qui m’inspire le plus et m’accompagne le plus, c’est Paul Pyronnet, qui est le grand nom de la PNL en France et qui est mon ami depuis des années. J’ai la chance de l’avoir eu en ami avant de me former avec lui. La qualité et la finesse font que son travail et ses formations ont donné un autre envol à ma carrière. Et puis il a tellement d’avance en France sur tout ce qui se fait, sur toute la stratégie de déploiement de l’infoprenariat. C’est l’un de mes mentors. L’autre étant Olivier Roland de Blogueur Pro que vous connaissez. 

Pour consulter le travail de Valérie

Mister Fanjo : Pour les gens qui nous écoutent et qui aimeraient se renseigner et éventuellement voir ce que vous proposez, où est-ce qu’ils peuvent vous retrouver ?

Valérie Sauvage : Alors, il est possible de me retrouver sur le site challengeyourself.fr. C’est le site qui centralise l’activité de coaching et de formation. Et les entrepreneurs vont plus se retrouver sur ambitions-succès.fr parce que c’est vraiment dédié qu’à l’entrepreneuriat, à l’aventure de création d’entreprise ou de développement de son entreprise. Il faut se dire que ces deux sites mènent à moi. Je suis derrière l’écran. Quel que soit le questionnement (personnel et professionnel), l’idée est de combiner la meilleure stratégie, le meilleur coaching ou formation possible pour enfin pouvoir aller toucher ses rêves.

La rémunération

Mister Fanjo : Au niveau de votre rémunération, est-ce que vous pouvez parler un peu de vos chiffres ? Combien est-ce que vous vous rémunérez ? Combien est-ce que vous gagnez ? Combien vous rapporte chaque activité ?

Valérie Sauvage : Je ne vais pas rentrer sur le détail des chiffres. Je protège beaucoup de choses. Tout comme je ne dis jamais quand je suis en vacances pour éviter de me faire cambrioler. Je ne montre pas mes sacs ni mes chaussures et donc le chiffre, je préfère éviter d’en parler. Je pense qu’on peut l’aborder peut-être sur un tarif horaire pour montrer aussi l’évolution. Moi, je suis à 90 euros de l’heure sur mon activité de coaching sur les sujets particuliers, à 250 euros de l’heure sur l’accompagnement des entrepreneurs et j’ai la chance d’avoir un cabinet qui est bien plein. J’ai cette activité, à laquelle s’ajoute la start-up qui fonctionne en abonnement. Là, c’est du récurrent puisque chacun de nos adhérents paye chaque mois. Ce sont des abonnements annuels. C’est une combinaison de ça. Moi, j’ai trois sociétés, deux SAS et puis une micro-entreprise. Je fais le choix de vivre sur la micro-entreprise et d’investir avec les SAS, l’idée et en créant une holding dans l’année. Est-ce que ça répond assez ? Est-ce que vous voulez plus de précision ? Est-ce que vous voulez la question flash entre “est-ce que je gagne plus en tant que coach ou en tant que test de l’air ?” 

L’évolution de la rémunération : le coaching vs métier d’hôtesse de l’air

Mister Fanjo : Justement j’allais vous demander, à quel moment vous avez fait la transition ? Est-ce que la rémunération a joué un rôle dans la décision ? A quel moment êtes-vous parvenue à vivre pleinement du coaching ?

Valérie Sauvage : Au départ, avant le coaching, il y avait la startup. Mon idée était de ne surtout pas lâcher un CDI chez Air France (qui est une position plutôt sûre en termes de sécurité financière), sans avoir assuré au moins le même revenu mensuel avec la startup. Je peux parler chiffres : j’étais entre 2500€ et 3300€ en net par mois chez Air France au moment où j’ai lâché. Et puis, le coaching est arrivé tellement vite. J’ai commencé à 60 euros, puis 70, puis 80, puis 90, puis, des grosses structures m’ont sollicité et je suis passée à 250 euros. A 250 euros, il y en a parfois qui me disent que ça vaut plus et qui me payent plus que ce que je demande. Quand on atteint ça, c’est quelque chose d’énorme en termes de plaisir parce qu’on se rend compte de la valeur qu’on apporte. Déjà, on s’en rend compte parce qu’on travaille dur pour. Moi, en tout cas, je travaille énormément tous les ans pour continuer d’apporter plus de valeur. Je me suis certifiée sur cinq nouveaux sujets sur l’année 2023. C’est vraiment quelque chose qui me tient à cœur. Le côté financier, pour moi, c’était  un vrai sujet, parce l’idée n’était pas de vivre avec 1 000 euros. Je ne dis pas que ce n’est pas possible, je ne dis pas qu’on est malheureux. Mais moi, ce n’était pas du tout mon but, parce que je ne voulais pas que mon choix influence le niveau de vie de mon époux, de mes enfants. Je voulais que ça reste très confortable. J’ai la chance d’avoir un niveau de revenu qui a doublé, qui a triplé, qui est plus que confortable et qui me permet d’avoir cette chance d’adorer ce que je fais et de faire partie des quelques pourcentages de coachs qui non seulement en vivent, mais en vivent très bien.

La master class de “l’ombre à la lumière”

Mister Fanjo : Si vous voulez, on peut passer à la dernière partie, les questions rafales. Et peut-être avant, est-ce que vous voulez aborder un autre sujet, quelque chose qu’on n’aurait pas dit et qui vous tient à cœur ?

Valérie Sauvage : Si on peut refaire une petite partie sur le programme qui est mon gros morceau sur la masterclass, sur le mastermind de l’ombre à la lumière. En fait, mon idée avec la création de ce mastermind de l’ombre à la lumière. C’est vraiment de pouvoir permettre à des personnes de se sentir plus heureuses, plus épanouies, plus alignées, à la fois au niveau personnel ou professionnel, voire les deux. Et pour moi, c’est très important de prendre cette responsabilité, d’aller travailler sur ce qui peut nous faire penser à des vulnérabilités, à des failles qui, en fait, sont juste des zones à travailler et qui, quand elles sont libérées, nous amènent une ressource intérieure qui est absolument illimitée. C’est quelque chose que j’ai expérimenté, parce que je suis une ancienne timide, et quand j’en dis timide, mais introvertie au possible, je préférais être malade qu’aller faire une poésie à l’école. Et maintenant, quand je vous dis que j’aime monter sur une scène comme le Palais des Glaces et avoir 500 personnes face à moi, c’est parce que j’ai énormément travaillé sur moi. C’est parce que j’ai vu à quel point, quand on se libère, quand on dépasse ses peurs, quand on gagne en confiance en soi, quand on apprend à mieux communiquer avec soi et avec les autres, on n’a plus de limites. Tous nos rêves, quels qu’ils soient, quelles que soient les aspirations qui évoluent, on arrive à tout atteindre. La motivation est là, on sait se piloter au quotidien, tout en étant complètement aligné sur ses valeurs, sans se perdre, sans se décourager. C’est ce que j’ai envie d’offrir et c’est ce que j’offre aux premiers participants du programme qui s’appelle «De l’ombre à la lumière ». Parce que ça me semblait très parlant, qui permet de se transformer sur quatre mois et qui permet de comprendre comment on agit pour rester maître de toutes les étapes de vie qui viendront et qu’on pourra piloter soi-même de manière totalement indépendante.

Mister Fanjo : Et pour les gens qui sont intéressés par ce Mastermind, où est-ce qu’ils peuvent se renseigner, trouver vos liens ? 

Valérie Sauvage : Alors il suffit d’aller sur le site challengeyourself.fr et puis il y a une rubrique Mastermind de l’ombre à la lumière. 

Les questions rafales

Mister Fanjo : Je vous propose de passer aux questions rafales. Elles seront peut-être surprenantes. Vous pouvez prendre le temps d’y répondre ou les switcher si vous voulez. C’est comme vous voulez.

Mister Fanjo : En général, à quelle heure vous levez-vous le matin et quelle est votre première activité de la journée ?

Valérie Sauvage : 7h10, et je regarde mon téléphone. 

Mister Fanjo : Quel morceau de musique devrait-on envoyer dans l’espace si l’humanité devait disparaître ?

Valérie Sauvage : Je vous dirais un album de Phil Collins, mais s’il faut que je choisisse, je n’ai plus le titre en tête. Je vais vous dire Sia, Unstoppable. Sia Unstoppable, parce qu’en termes de motivation, je trouve que c’est extrêmement puissant.

Mister Fanjo : Quelles séries, films, documentaires ou chaînes YouTube recommanderiez-vous de regarder ?

Valérie Sauvage : Alors, je vous recommanderais de regarder ma chaîne YouTube, parce qu’elle essaie de vous apporter un maximum de valeur. Sinon, je trouve que l’approche de Paul Pyronnet est juste incroyable, qu’elle fait beaucoup de bien. J’écoute beaucoup aussi les podcasts de Gabrielle Bernstein, pour ceux qui connaissent et qui parlent anglais. Je trouve que ça fait beaucoup de bien. J’aime l’approche et la douceur de Chloé Blum, très reliée à sa féminité. Je trouve qu’en tant que femme, c’est une approche à la fois de force et d’acceptation de ses fragilités qui aide énormément. Et puis à côté de ça, comme je suis fan d’entreprenariat, je vais vous dire que dès qu’on est sur des sujets qui permettent de comprendre comment avancer et comment avoir une entreprise, au service de ces rêves qui nous permettent de rester libres et bien foncer.

Mister Fanjo : Quelle application ou logiciel utilisez-vous le plus ?

Valérie Sauvage : ChatGPT.

Mister Fanjo : Pratiquez-vous un sport ou une activité physique ? 

Valérie Sauvage : Non, malheureusement pas encore, mais c’est mon objectif 2024.

Mister Fanjo : Qu’est-ce qui vous plairait comme activité ? Vous avez une idée en tête ?

Valérie Sauvage : Je vais faire de l’entretien plutôt classique, style en salle, mais j’aime bien le pilates et j’aimerais bien essayer le yoga.

Mister Fanjo : Admettons qu’on vous donne 100 euros, dans quoi les dépenseriez-vous ?

Valérie Sauvage : Je ne suis pas sûre que je les dépenserais, je crois que je les placerais ou que j’investirais un petit morceau dans une formation qui coûterait bien plus que 100 euros. 

Mister Fanjo : Avez-vous un principe, une maxime ou une habitude que vous conseilleriez à tout le monde de suivre ?

Valérie Sauvage : Ce n’est pas un proverbe connu, mais je vais dire que penser à son bonheur, c’est l’acte le plus généreux qu’on puisse faire parce que c’est un exemple qu’on donne aussi autour de soi.

Mister Fanjo : Si vous étiez présidente et que vous aviez le pouvoir de faire aboutir n’importe quelle réforme, que changeriez-vous en priorité ? 

Valérie Sauvage : Je redonnerais à tous le goût et le plaisir du travail. 

Mister Fanjo : De quels accomplissements êtes-vous fière ?

Valérie Sauvage : D’être passée de timide à enfin heureuse et libérée dans la vie.

Mister Fanjo : Voulez-vous profiter de ce moment pour passer un message personnel ou un encouragement à un proche ? Si oui, que lui diriez-vous ?

Valérie Sauvage : À mes proches, je le fais, donc je n’en ai pas en ce moment. Par contre, à tous ceux qui nous écoutent, de surtout bien prendre soin de leurs rêves et de toujours se dire que tout est atteignable quand on fait ce qu’il faut pour, même si des fois il y a des obstacles. La victoire et la fierté n’en seront que plus belles.

Mister Fanjo : Vous avez le mot de la fin. Que voulez-vous dire pour conclure cette interview ?

Valérie Sauvage : Surtout, soyez heureux. 

Les liens vers les travaux de l’invité

► Le site challengeyourself.fr

► Le site de la start-up – Le label Artisan de confiance

► Le livre – Devenir le profil irrésistible (lien affilié)  

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Interview de Stefan Lendi – StratègeMarketing

Découvrons l’interview de Stefan Lendi, le créateur de la marque StrategeMarketing et l’auteur de plusieurs ouvrages dont :  Le marketing digital à l’ère de l’IA et du Web3. C’est parti !

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Retranscription – Interview Stefan Lendi

 

Mister Fanjo : Bonjour à tous, bienvenue dans l’émission Interview Rafale. Le concept est simple, retrouver dans chaque épisode les pépites d’une interview avec un ou plusieurs invités qui se sont prêtés à une série de questions rafales. Découvrez leurs projets, leurs habitudes quotidiennes, leurs recommandations en termes de séries, musiques ou chaînes YouTube, et plus généralement, leurs conseils dans leurs domaines d’expertise. Aujourd’hui nous accueillons Stefan Lendi, le créateur de la marque  strategemarketing et l’auteur de plusieurs ouvrages dont :  Le marketing digital à l’ère de l’IA et du Web3. Sans plus tarder découvrons son interview. C’est parti !

Présentation de Stefan Lendi

Mister Fanjo : Si je vous laissais vous présenter pour les personnes qui ne vous connaissent pas, que leur diriez-vous ? Comment vous présenteriez-vous ? 

Stefan Lendi : Écoutez, moi je suis principalement un marketeur, un stratège marketing, qui a développé en fait des plateformes web, qui a une grosse expérience en marketing dans différentes entreprises (Danone, Nestlé, Nespresso) et aussi des plus petites start-up. J’apporte cette expertise à travers mes différentes plateformes en ligne et une méthodologie qui s’appelle PsychoMarketing que j’ai créée. 

Ses expériences professionnelles

Mister Fanjo : Avant de créer ces marques et d’arriver dans le monde de l’entrepreneuriat, est-ce que vous avez eu une expérience professionnelle ?

Stefan Lendi : Oui, peut-être pour vous expliquer un peu mon parcours. En fait j’ai, à la fois, un parcours entrepreneurial et dans des entreprises. J’ai commencé assez tôt. J’ai vendu une plateforme web en 2001 qui s’appelait Net Actuel, qui traitait de l’actualité de ce qu’on appelait la nouvelle économie. J’ai vendu cette plateforme web à groupe média. Par la suite, j’ai travaillé dans différents grands groupes, dont justement Danone, Nestlé,… D’abord Danone, où je me suis occupé principalement de marketing du lait pour nourrissons. Ensuite, j’ai aussi travaillé chez Nespresso, où je m’occupais de mettre en place un département de marketing digital et de gérer la plateforme e-commerce au niveau local. Ensuite, je suis retourné chez Nestlé où je me suis occupé encore une fois de lancer des marques, notamment sur le marché chinois-américain. En fait, j’ai ce parcours dans de grosses entreprises. Ensuite, j’ai aussi un parcours dans des start-ups. Je me suis occupé de monter le département marketing de deux start-up qui ont été vendues à des grands groupes. En parallèle, j’ai aussi développé des plateformes web, dont Stratège Marketing. J’ai aussi développé une méthodologie propriétaire qui s’appelle PsychoMarketing, qui permet à des entreprises d’attirer et fidéliser plus de clients grâce à 7 étapes (c’est très raccourci parce que la méthodologie est assez complète et apporte des résultats). Je suis aussi auteur d’ouvrages marketing, dont le dernier, le marketing digital à l’ère de l’IA et du Web3. Donc, pas mal d’activités !

Son parcours universitaire

Mister Fanjo : Et par curiosité, quelles études avez-vous suivies ?

Stefan Lendi : J’ai fait des études commerciales avec une orientation marketing. Pour vous expliquer aussi : je suis tombé dans l’internet très rapidement grâce au système d’apprentissage. Parce qu’en Suisse, les gens peuvent faire de l’apprentissage et l’apprentissage est valorisé. Je crois que ce n’est pas vraiment le cas en France. Mais moi, j’ai eu la chance de faire mon apprentissage au début des années 90 chez IBM. Au début des années 90, j’ai découvert Internet. Personne n’avait encore d’adresse e-mail et le web était au tout début. J’ai commencé à réfléchir assez tôt à ce que ça pouvait être et ce que ça pouvait apporter, aussi en termes d’opportunité. C’était vraiment une découverte. Ça m’a permis d’être pionnier dans ce domaine-là. Par la suite, j’ai continué à faire des études commerciales. J’ai aussi complété mes connaissances marketing. J’ai fait un cours de stratégie à Harvard. Voilà un peu le parcours que j’ai.

Sa transition vers ses travaux sur l’IA

Mister Fanjo : Finalement, vous avez fait énormément d’activités, qui touchent au marketing ou à Internet. Vous proposez maintenant quelque chose par rapport à l’IA. Qu’est-ce qui vous a poussé vers cette transition ?

Stefan Lendi : C’est une bonne question. Cette transition est arrivée parce qu’on avait un projet de livre avec Vuibert (Albin Michel). L’idée était de faire un livre sur le marketing digital, mais de trouver un angle un peu différent parce qu’il y avait plein de livres sur le marketing digital. Puis est arrivée, la démocratisation des intelligences artificielles génératives suite à l’arrivée de ChatGPT d’OpenAI. A ce moment-là, l’angle du livre était tout trouvé. Ça m’a forcé à me former très rapidement dans le domaine des intelligences artificielles parce que ça a été la thématique du livre. C’est comme ça en fait que je suis tombé dans l’intelligence artificielle en cours de route. J’ai fait plein de tests, je me suis rendu compte que ça permettait d’accélérer le travail du marketeur et que ça allait chambouler complètement ce qu’on a connu jusqu’ici. C’est un changement très profond. Ce n’est pas un changement comme les NFT ou même comme les réseaux sociaux quand ils sont arrivés, c’est vraiment un changement profond qui aura des bouleversements et des conséquences importantes. Donc du coup c’était un angle tout trouvé. C’est comme ça que je suis tombé dans l’intelligence artificielle. Aujourd’hui, les gens ont tendance à penser que je suis un peu expert de l’intelligence artificielle, mais je ne me considère pas comme expert parce que ça évolue tellement vite qu’on est tout le temps en train d’apprendre. J’étais peut-être un peu plus tôt que certaines personnes dans ce domaine-là, mais je ne suis pas vraiment un expert de l’intelligence artificielle. Je suis plus quelqu’un qui l’utilise au quotidien et j’en ai fait un livre.

Son utilisation de l’IA

Mister Fanjo : Au quotidien, qu’est ce que vous utilisez comme intelligences artificielles ?

D’une part, j’utilise beaucoup ChatGPT. Principalement, je dirais même ChatGPT. Je le trouve toujours plus performant que Bard, Claude ou d’autres LLM. Mais par contre, je teste sans arrêt de nouvelles intelligences artificielles. Dernièrement, j’ai fait des tests sur leonardo.ai qui est vraiment assez impressionnant, qui permet aujourd’hui aussi de faire de la vidéo. Il y a aussi Perplexity qui pourrait peut-être remplacer Google un jour. Il y a plein de choses à tester. J’en utilise principalement certaines comme ChatGPT. Jusqu’à maintenant, j’utilisais aussi beaucoup MidJourney ou Dall-E. Et puis j’en teste de nouvelles.

L’IA dans ses travaux quotidiens

Mister Fanjo : Dans vos travaux et dans la création de contenu, est-ce que vous trouvez l’utilisation des IA pertinente ?

Stefan Lendi : Alors, oui, c’est pertinent. En même temps, je trouve qu’on arrive maintenant à repérer assez facilement un contenu qui a été généré par des intelligences artificielles. On avait cette crainte que du contenu synthétique arrive et qu’on ne puisse plus savoir quelle est la vérité. Alors c’est vrai qu’à un moment donné on va y arriver, mais aujourd’hui quand je vois une image (aussi parce que j’ai pris cette habitude de moi-même générer plein d’images), je peux presque dire avec certitude que telle image a été générée avec une intelligence artificielle. Parce qu’il y a quand même une trame dans l’image et des détails un peu partout. On peut voir qu’elle a été générée par une intelligence artificielle. Je pense qu’il faut faire attention. Déjà, il faut quand même garder un peu d’humain dans le contenu, même si on peut s’appuyer sur les intelligences artificielles. En revanche, pour les textes, c’est plus bluffant. C’est plus compliqué de distinguer un contenu synthétique, un contenu qui a été créé par une intelligence artificielle, d’un contenu qui a été créé par un humain. Moi, je m’appuie sur les intelligences artificielles plus comme une base de travail. Mais après, je retravaille tout et je vérifie aussi tout ce qui vient, tout ce qui sort d’une intelligence artificielle. Parce que les intelligences artificielles hallucinent. C’est-à-dire qu’elles nous donnent des informations qui ne sont pas vraies. Parfois, elles sont tellement convaincantes dans la manière dont elles retranscrivent les choses qu’on a l’impression que tout est vrai. Alors qu’en fait, il y a beaucoup d’informations erronées parce qu’elles vont chercher un peu partout mais elles ne vérifient pas forcément les informations qu’elles nous donnent. Donc c’est à nous humains d’aller faire cette vérification, de compléter et peut-être même d’humaniser parfois les choses. C’est une bonne base de travail, mais en ce qui me concerne, ça ne remplace pas vraiment le travail que je peux faire en tant que créateur de contenu.

Quelques exemples concrets 

Mister Fanjo : Et peut-être pour donner quelques exemples concrets, dans quels cas vous utilisez ChatGPT ?

Stefan Lendi : ChatGPT, je l’ai utilisé pour plein de choses : pour générer des idées, pour faire des personas, des avatars clients, pour mieux connaître mon marché. Je l’utilise pour générer du contenu, pour faire de l’e-mailing.  Je l’utilise vraiment pour l’ensemble de la palette des outils que je peux utiliser dans le marketing que je fais. Je m’appuie également sur ChatGPT, pour créer des images avec Dall-E parce que quand on a accès à ChatGPT, on peut aussi accéder à Dall-E. Parfois aussi pour faire des petits développements, des petits codes dont j’ai eu besoin sur l’une de mes plateformes. C’est très large en fait, ce n’est pas un outil vertical mais horizontal. On peut faire plein de choses avec. On peut aussi l’entraîner sur ses propres données, avec notamment les fameux GPTs. Pour qu’il s’habitue à une tonalité de voix, ça c’est aussi assez bluffant. Si on lui donne suffisamment de données, il va pouvoir reproduire certaines trames, certains schémas qu’on a l’habitude d’utiliser. Ce qu’on peut faire, c’est créer son propre Advisory Board, c’est-à-dire qu’on peut créer une sorte de conseil d’administration, si on veut. On peut créer des personnes à l’intérieur de ChatGPT qui réagirait comme Steve Jobs. On ne peut pas dire qu’on a Steve Jobs en face de nous, mais l’IA va s’appuyer sur l’ensemble des informations qu’elle a sur cette personne pour répondre comme elle. Admettons que dans l’absolu, j’ai besoin du meilleur inventeur qui soit et j’aimerais que l’IA agisse comme Léonard de Vinci par exemple. On va mettre Léonard de Vinci dans le conseil d’administration. Ensuite, j’ai besoin du meilleur musicien qui soit, on va mettre Mozart aussi. Moi, je prends des exemples un peu comme ça, mais ça peut être des personnes plus contemporaines, mais dont l’IA a suffisamment de données pour pouvoir répondre comme elles. C’est intéressant parce que si on a un problème à résoudre dans ce domaine spécifique, peut-être d’invention ou de musique, on va pouvoir s’appuyer sur ce « conseil d’administration » qu’on a créé pour obtenir des réponses. Ensuite les GPT, c’est des mini ChatGPT qu’on développe nous-mêmes, enfin qu’on crée nous-mêmes grâce à des prompts élaborées et des données sources qu’on lui donne pour pouvoir agir de telle ou telle manière. Un exemple assez typique, c’est le super négociateur. Admettons qu’on veuille créer un chatGPT qui nous entraîne à négocier. On va lui donner toute la littérature et tous les éléments liés à la négociation et puis ensuite on va l’entraîner à poser certaines questions pour entraîner lui-même la personne qui l’interpelle. C’est aussi une autre manière d’utiliser. Je trouve que c’est ça qui est riche. Il y a tellement de manières d’utiliser ces intelligences artificielles que c’est une nouvelle exploration.

D’autres intelligences artificielles bluffantes

Mister Fanjo : A titre personnel, je l’ai utilisé pour générer du code en Java pour simuler un jeu de roulette et une stratégie d’investissement pour voir si c’était gagnant ou perdant. C’est très bluffant. Vous utilisez ChatGPT, MidJourney pour la génération d’images, est-ce qu’il y a d’autres intelligences artificielles qui vous ont bluffé ?

Stefan Lendi : Runway est assez bluffant, en termes de génération de vidéos. Le problème pour la vidéo, c’est qu’on n’y est pas encore. J’ai fait plein de tests avec des IA pour la vidéo. Le problème c’est que ça reste très court. C’est des vidéos de 4 ou 5 secondes et il y a souvent un hors champ qui est un peu bizarre. Mais un premier plan qui est pas mal. C’est déjà une belle évolution par rapport à ce qu’on avait avant, mais je trouve qu’il y a encore un saut à faire pour pouvoir vraiment les utiliser correctement. Après, pour la génération de contenu, il y a une IA qui est intéressante, c’est Jasper.ai. Pourquoi ? Parce qu’on peut l’entraîner sur sur ses données, sur sa marque, sur son ton de voix et derrière elle va générer du contenu qui est beaucoup plus “personnalisé à sa marque”.

Son livre – Le marketing digital à l’ère de l’IA et du Web3

Mister Fanjo : Finalement, l’IA englobe énormément de logiciels, d’applications et de sujets. Dans votre livre, comment est-ce que vous abordez ce vaste sujet ?

Stefan Lendi : Alors, déjà, c’est un livre sur le marketing digital. On va prendre tous les leviers du marketing digital les uns après les autres, qui sont orchestrés pour pouvoir générer de la valeur pour une entreprise, c’est-à-dire plus de clients qui payent davantage, plus souvent. Ensuite, on va rajouter par-dessus les intelligences artificielles. À chaque chapitre du livre, il y a souvent des astuces et des moyens d’accélérer les choses avec l’intelligence artificielle. Il y a aussi un chapitre qui est complètement dédié à l’intelligence artificielle dans lequel on repart de la base pour expliquer d’où elles viennent et ce qu’elles sont exactement et pour expliquer le mécanisme des intelligences artificielles, la différence entre une intelligence artificielle d’arrière-plan,une intelligence artificielle générative, etc. D’abord, c’est un livre sur le marketing digital avec tous les leviers, y compris les leviers Web 3, et puis une couche d’intelligence artificielle qui vient par-dessus, qui est aujourd’hui, à mon avis, indispensable en marketing digital.

Sa formation sur l’IA

Mister Fanjo : Voulez-vous aussi aborder votre formation sur l’IA ?

Stefan Lendi : Oui, c’est vrai que j’ai créé un programme sur l’intelligence artificielle. Déjà, c’est un domaine qui est encore relativement peu connu. Je m’étonne parfois que certaines personnes me disent qu’elles n’ont pas encore essayé de chatGPT. Il y a un besoin de former les gens. D’abord parce que je pense qu’il y a une compétence qui va beaucoup se développer ces prochaines années, c’est ce qu’on appelle le prompt engineering. C’est-à-dire la capacité de créer des prompts pour faire sortir le meilleur des intelligences artificielles, faire sortir ce qu’on souhaite vraiment. Parce que c’est facile d’utiliser chatGPT, de lui poser une ou deux questions et d’avoir la réponse ou de commencer à dialoguer avec lui. Mais derrière, si on veut vraiment des résultats précis, ça devient beaucoup plus dur de l’orienter. Et il y a des techniques de prompts que les gens découvrent tous les jours qui permettent d’atteindre des résultats beaucoup plus précis, beaucoup plus pertinents. C’est un des éléments qui est traité dans ce programme. Ensuite, il y a aussi une connaissance générale de l’IA, qu’il faut démocratiser. Quelle est la différence entre une intelligence artificielle générative et une intelligence artificielle d’arrière-plan ? Qu’est-ce qu’une IAG, une intelligence artificielle générale ? Qu’est-ce qu’une intelligence artificielle multimodale, générative multimodale ? Tous ces éléments-là, aujourd’hui, ne sont pas encore vraiment acquis par les gens et il faut les prendre par la main et leur montrer. Ensuite, en tant que marketer, on est confronté aujourd’hui à une opportunité et en même temps à une menace. Opportunité parce qu’aujourd’hui, comme on l’a évoqué tout à l’heure, on peut aller beaucoup plus vite et beaucoup plus loin avec les intelligences artificielles. Par exemple, cette interview-là pourrait être diffusée dans toutes les langues, simplement en s’appuyant sur l’intelligence artificielle sans qu’on ait besoin de doubler l’interview avec d’autres personnes, en quelques clics. On a des possibilités aujourd’hui qui sont incroyables. Il faut les saisir, il faut les comprendre avant tout le monde. Pourquoi ? Parce que, mon credo, c’est qu’on ne va pas être remplacé par les intelligences artificielles. Par contre, on peut être remplacé plus rapidement par des gens qui maîtrisent les intelligences artificielles. Il faut vraiment plonger dedans, les comprendre et les tester. Ce programme permet de comprendre ces éléments. 

Sa vision sur l’avenir de l’IA

Mister Fanjo : Je voulais vous poser la question de comment est-ce que vous voyez l’avenir des IA ? Vous avez dit que potentiellement, ceux qui seront capables de l’utiliser, ils auront un avantage sur les autres. Mais alors, dans les scénarios très lointains et très extrêmes, pensez-vous que l’IA peut détruire les humains ? Comment voyez-vous l’avenir lointain avec les IA ?

Stefan Lendi : Je n’ai pas de boule de cristal. Il y a beaucoup de spéculation autour et il y a aussi beaucoup de déclarations, de personnalités qui font des points de vigilance sur l’IA, c’est difficile à dire. Je pense qu’on peut imaginer le scénario du pire avec des drones pilotés par des IA qui pourraient être nocifs parce qu’ils portent une bombe et puis ils doivent viser un certain individu et c’est impossible de l’arrêter. Il y a toutes sortes de scénarios. Il y a les IA d’un côté, mais ce qui progresse aussi beaucoup, c’est notre capacité à créer des robots autonomes qui ont des facultés pour se déplacer, etc., qui vont au-delà de l’humain. Si on mélange l’intelligence artificielle plus ce développement-là, on pourrait se dire attention, parce que si on ne maîtrise plus le truc, il y a quelque chose qui pourrait potentiellement éteindre la race humaine. Il y a ce point de vigilance-là, moi je n’en sais rien. Je pense qu’il y a un risque probablement effectif. Quand est-ce que ça va arriver, c’est difficile à dire. Les chercheurs travaillent beaucoup sur ce qu’on appelle l’IAG, l’intelligence artificielle générale, qui serait une intelligence artificielle dotée d’une conscience, de sentiments, capable finalement de faire exactement la même chose que les humains. Je pense qu’on va se rapprocher de plus en plus des IAG parce qu’il y a vraiment un développement fort là-dedans et beaucoup d’investissements. Par la suite, on va voir aussi que ces intelligences artificielles génératives vont progresser. On a parlé de la vidéo tout à l’heure, on n’y est pas encore à 100%. Les images aussi, ça va progresser. Quand on voit ce qu’elles savent faire aujourd’hui, et que la progression est exponentielle, on voit qu’il y aura plein d’opportunités et en même temps des risques, comme avec tout.

Ses objectifs et projets à venir

Mister Fanjo : Pour en revenir à des sujets un peu plus terre-à-terre et plus proches du court terme, quels sont les objectifs dans votre activité ? Quels sont vos projets du moment ? Qu’est-ce que vous prévoyez de faire dans les prochains mois ?

Stefan Lendi : J’exploite des plateformes de services principalement. Justement, je suis en train de développer des services logiciels. Donc, ça va être ça les prochaines activités à venir. J’ai aussi une méthodologie qui s’appelle PsychoMarketing qui va devenir aussi une app, parce qu’aujourd’hui, je coach beaucoup des entreprises en psycho-marketing. Demain, il faut que je sois remplacé par un logiciel parce que je n’arrive pas à gérer toute la demande. Et puis, il est possible que certaines de mes plateformes soient traduites en anglais. J’y travaille également, mais dans un futur plus lointain. Parce que derrière, ce n’est pas seulement de les traduire, il faut gérer la clientèle et l’engagement que ça peut générer dans une autre langue.

Pour retrouver ses travaux

Mister Fanjo : Pour les personnes qui souhaitent suivre et consulter vos travaux, où est-ce qu’ils peuvent vous retrouver ?

Stefan Lendi : Alors j’ai un site stefanlendi.com, où j’ai pas grand-chose dessus, mais vous pouvez vous inscrire par e-mail dessus. Vous pouvez aller sur strategemarketing.com qui est la plateforme marketing qui est plus généraliste sur laquelle on peut retrouver toutes sortes de conseils gratuits et du contenu payant pour ceux qui veulent aller plus loin. 

Mister Fanjo : Il y a aussi vos livres qui sont disponibles sur Amazon et c’est aussi en librairie ?

Stefan Lendi : Exactement, oui tout à fait. Le dernier livre, le marketing digital à l’ère de l’IA et du Web3. Et puis il y a aussi PsychoMarketing, attirer et fidéliser plus de clients aux éditions Gereso.

Les questions rafales

Mister Fanjo : Je vous propose de passer à la dernière partie de l’interview si ça vous va. Si vous ne deviez recommander qu’un seul produit sur l’IA ou un seul outil, lequel serait-ce ?

Stefan Lendi : Pour l’instant, c’est ChatGPT parce que c’est un outil qui est très généraliste. Comme je l’ai dit tout à l’heure, c’est celui que j’utilise le plus encore aujourd’hui. Ça permet aussi d’accéder à Dall-E qui est aussi un excellent générateur d’images. Je parle de la version payante de ChatGPT en l’occurrence. 

Mister Fanjo : Quelle application utilisez-vous le plus ? Je suppose que c’est ChatGPT ?

Stefan Lendi : Non, ça reste Google quand même, même si Google est devenu moins pertinent ces derniers temps. Il y a aussi une alternative, c’est perplexity.ai qui commence à faire peur à Google parce que ça pourrait être l’avenir de la recherche sur Internet. Du coup, Google va déployer son moteur de recherche boosté par l’AI avec des AI génératifs. Cette année, on va voir ce que ça donne. 

Mister Fanjo : Quand vous dites Google, c’est aussi tout ce qui est Gmail, les objectifs comme Keep, Agenda, etc.

Stefan Lendi : Exactement, oui. J’utilise beaucoup la suite Google.

Mister Fanjo : À quelle heure vous réveillez-vous et quelle est votre première activité de la journée ?

Stefan Lendi : En général, je me lève assez tôt, entre 5 et 6 heures. Je fais un peu de sport, j’essaie de bouger très vite. Quand il fait beau, je vais courir et après je bois de l’eau. Voilà un petit peu mon rituel du matin, si on peut parler comme ça.

Mister Fanjo : Selon vos goûts, quel morceau de musique devrait-on envoyer dans l’espace si l’humanité devait disparaître ?

Stefan Lendi : Triste futur ! Je pense aux quatre saisons de Vivaldi parce que c’est un peu une ode à la terre. C’est magnifique.

Mister Fanjo : Quelle série, film ou documentaire ou chaîne YouTube recommanderiez-vous de regarder ?

Stefan Lendi : Je recommanderais les longues interviews de Lex Friedman parce qu’elles sont vraiment bien. Il va assez profondément dans les sujets avec ses invités de marque, et on apprend plein de trucs. C’est en anglais mais on peut mettre des sous-titres, il faut chercher Lex Friedman sur YouTube, c’est un podcast également.

Mister Fanjo : Si l’on vous donnait 100 euros, dans quoi les investiriez-vous ?

Stefan Lendi : Je les réinvestirais dans mon activité parce que je peux les transformer en 200 euros, après réinvestir, les transformer plus loin, etc. 

Mister Fanjo : De quels accomplissements êtes-vous fier ?

Stefan Lendi : Mes enfants.

Mister Fanjo : Si vous étiez président et que vous aviez le pouvoir de faire aboutir n’importe quelle réforme, que changeriez-vous en priorité ?

Stefan Lendi : Si j’étais président, je ne me suis jamais posé cette question. Si j’avais ce pouvoir-là, je pense que j’introduirais des cours de code, de développement informatique, de technologie aux enfants, en même temps qu’ils apprennent l’alphabet, avec une pédagogie vraiment crescendo pour que la technologie devienne leur seconde nature. Je pense que dans le monde d’aujourd’hui, c’est indispensable.

Mister Fanjo : Quelle est la plus grande leçon que vous avez apprise en naviguant dans le monde de l’entrepreneuriat en ligne ?

Stefan Lendi : Je pense que la plus grande leçon, c’est l’impermanence. Que rien n’est permanent et que tout change tout le temps. Ça signifie qu’il faut constamment se remettre en question soi-même, remettre en question son activité, rester humble et apprendre sans arrêt. 

Mister Fanjo : Avez-vous d’autres principes ou maximes ou habitudes qui vous guident ?

Stefan Lendi : Peut-être de plus en plus avec le temps, ce serait d’écouter mon intuition. Elle a souvent raison avant les analyses logiques qu’on peut faire. 

Mister Fanjo : Vous avez le mot de la fin, comment souhaiteriez-vous conclure cette interview ?

Stefan Lendi : Qu’est-ce que je pourrais dire ? Je vais dire ceci, je pense que tout le monde veut une forme de réussite ou cherche à atteindre un résultat. Mais ce qu’il ne faut pas oublier, c’est que le parcours qu’on fait pour l’atteindre compte presque plus que le résultat final. On a tendance vraiment à se centrer sur le résultat final seulement, c’est important. Mais le parcours, la richesse du parcours est très important, voire plus important que le résultat parce que durant ce parcours, on va aussi changer, on va s’enrichir, au sens propre que vous figurez, et le résultat va venir de lui-même si on fait de bon parcours.

Les liens vers les travaux de l’invité

► Le site strategemarketing.com 

► Le livre – Le marketing digital à l’ère de l’IA et du Web3 (lien affilié)

► La formation sur l’IA : ROI de l’IA 

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