Le Syndrome de Stockholm

Imaginez tomber d’affection pour votre ravisseur. Ce comportement étonnant existe et il porte le nom de syndrome de Stockholm. C’est parti pour quelques explications !

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L’Incident de Stockholm

En 1973, des criminels s’introduisent dans une banque à Stockholm en Suède. Pendant 6 jours, ils retiennent en otage le personnel et les personnes présentes dans l’établissement. Quand les forces de l’ordre décident enfin de faire irruption dans la banque, certains otages se dressent de leur plein gré face aux policiers pour protéger leurs preneurs d’otages. Malgré tout, les autorités arrêtent les ravisseurs et libèrent les innocents. Cependant, l’inattendue réaction des otages suscite des débats et de nombreuses études dans les domaines de la psychologie et de la criminologie. Depuis lors, on nomme “syndrome de Stockholm” les comportements visant à développer des liens de sympathie avec ses bourreaux.

Une Exploration de la Psychologie Humaine

Ce concept psychologique fascinant mais paradoxal décrit la formation de liens émotionnels entre un otage et son ravisseur. Le syndrome de Stockholm s’explique par des mécanismes de défense mentaux. Dans des conditions difficiles, nous essayons de rationaliser la situation et nous cherchons un réconfort émotionnel. Se faisant nous avons tendance à tisser des liens de sympathie avec les individus impliqués dans l’événement, même si tout nous oppose.

Controverses et Critiques 

Comme tout concept psychologique, le Syndrome de Stockholm alimente un débat continu parmi les experts. Certains remettent en question sa validité en soulignant que d’autres facteurs peuvent influencer les relations entre ravisseurs et otages. Pour illustrer, on peut citer l’étonnant exemple historique de l’affaire Patty Hearst : 

En 1974, cette richissime héritière est enlevée par un groupe de révolutionnaires. Détenue en captivité pendant plusieurs mois, elle semble adopter les idéologies et les revendications de ses kidnappeurs. Elle est filmée en train de participer à un vol à main armée avec ses ravisseurs. La nature de son implication suscite de nombreux débats. Certains suggèrent qu’elle est sous l’emprise du syndrome de Stockholm, tandis que d’autres spéculent sur la possibilité qu’elle ait été contrainte. Arrêtée, la jeune femme affirme avoir été obligée de participer sous la menace de mort. Pourtant, la justice la condamne à une peine de prison pour ses activités criminelles.

Conclusion

Le Syndrome de Stockholm reste une énigme fascinante dans le domaine de la psychologie. Ce concept étonnant décrit la formation de liens émotionnels entre un otage et son ravisseur. Bien que controversé, ce phénomène paradoxal peut nous aider à jeter un éclairage sur la complexité de la psychologie humaine, en particulier dans des situations extrêmes. 

Sources 

  • Wikipedia – Le syndrome de Stockholm : https://fr.wikipedia.org/wiki/Syndrome_de_Stockholm

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Le courage en 10 photographies célèbres

L’écrivain et journaliste américain, Ernest Hemingway a écrit : “Le courage est de la grâce sous pression.” (« Courage is grace under pressure.” – Ernest Hemingway – écrivain et journaliste). Découvrons une série d’actes audacieux à travers cet épisode intitulé : le courage en 10 photographies. C’est parti

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Le courage en 10 photographies célèbres

L’homme du char – Tank Man

    • Date : 1989
    • Lieu : Place Tian’anmen, Pékin, Chine
    • Photographe : Jeff Widener (États-Unis)

L’homme Tian’anmen est un manifestant resté anonyme qui est pourtant mondialement célèbre. Lors de manifestations en Chine pour l’égalité sociale et la liberté d’expression, ce “manifestant inconnu” s’est dressé devant une colonne de chars en guise de protestation. L’image de l’incident symbolise le courage et la force de la non-violence face à la répression armée.

Le baiser de la vie

    • Date du cliché : 1968
    • Lieu : Jacksonville, Floride, États-Unis
    • Photographe : Rocco Morabito

Cette photographie remporte le prix Pulitzer en 1968. Elle montre le sauvetage réussi d’un homme électrocuté, secouru par son collègue. Le cliché est un symbole de dévouement et d’altruisme dans des situations d’urgence.

L’homme qui refusa de faire le salut nazi

    • Date: 1936
    • Lieu : Hambourg (Allemagne)
    • Photographe: Inconnu

Lors d’une inauguration navale, August Landmesser refusa d’effectuer le salut nazi. Cet ouvrier allemand s’opposait au régime de l’époque. Malgré les lois nazies, il vivait avec une jeune femme juive. Il fut condamné pour anti-nationalisme.

Annette Kellermann en maillot de bain une pièce 

    • Date du cliché : Années 1900
    • Lieu : Inconnu
    • Photographe : Inconnu

La photographie met en scène une célèbre nageuse australienne, pionnière du cinéma. Elle est simplement vêtue d’un maillot de bain une pièce. La tenue est considérée comme audacieuse et révolutionnaire à l’époque. Annette Kellermann contribue ainsi à changer les mentalités et ouvre la voie à des normes de mode plus libérées.

La première équipe américaine à avoir atteint le sommet de l’Everest

    • Date du cliché : 1963
    • Lieu : Sommet de l’Everest, Népal
    • Photographe : Barry Bishop (États-Unis)

Cette image emblématique immortalise la première ascension américaine jusqu’au sommet de l’Everest. On y voit les membres de l’expédition gravir les pentes enneigées en direction du sommet. La photographie témoigne du courage, de la détermination et de l’esprit d’équipe des alpinistes. 

Déjeuner au sommet d’un gratte-ciel

    • Date: 1932
    • Lieu : New York (États-Unis)
    • Photographe: Inconnu

Un groupe d’ouvriers, assis sur une poutre, déjeunent sans aucune sécurité au 69ème étage d’un gratte-ciel en construction. Cette photographie emblématique illustre le dévouement de ces travailleurs.

Photo de Rosa Parks assise dans un bus

    • Date du cliché : 1955
    • Lieu : Montgomery, Alabama, États-Unis
    • Photographe : Inconnu

Le cliché témoigne du moment où la militante Rosa Parks viole les lois ségrégationnistes de l’époque en s’asseyant dans un bus, sur une place réservée aux Blancs. Son acte de résistance pacifique est devenu un symbole du mouvement pour les droits civiques aux États-Unis. L’image rappelle l’importance de la désobéissance civile et de la lutte pour l’égalité des droits.

L’homme Molotov

    • Date du cliché : 1979
    • Lieu : Nicaragua
    • Photographe : Susan Meiselas

L’image met en scène un anonyme en train de lancer une bouteille incendiaire molotov lors d’un affrontement avec les forces gouvernementales. Le cliché est un symbole de la révolution nicaraguayenne et plus généralement, un symbole de la résistance face à l’oppression.

La victoire de Muhammad Ali face à Sonny Liston

    • Date du cliché : 25 mai 1965
    • Lieu : Lewiston, Maine, États-Unis
    • Photographe : Neil Leifer (États-Unis)

C’est l’un des clichés les plus iconiques de l’histoire de la boxe. On y voit Muhammad Ali se tenir debout au-dessus de son opposant après avoir remporté le combat par K.-O. au premier round. Cette image symbolise la puissance, l’assurance et la bravoure du boxeur, devenu une légende de la boxe.

Greasley confronté à Heinrich Himmler dans un camp de prisonniers de guerre

    • Date du cliché : 1941
    • Lieu : Camp de prisonniers de guerre (lieu spécifique non précisé)
    • Photographe : Inconnu

Prise en 1941, le cliché montre un soldat britannique captif défier l’autorité nazie. Il se tient debout et droit face à Heinrich Himmler, l’un des principaux dirigeants nazis. L’image est un témoignage puissant de la résistance et du courage même lorsque la situation est en notre défaveur.

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Le commerce de singes (Histoire inspirante)

Découvrons dans cet épisode, une histoire inspirante sur le commerce de singes. C’est parti !

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Le commerce de singes (Histoire inspirante)

Un jour, un marchand entre dans un petit village et annonce qu’il achète des singes pour le prix de 10 pièces d’or l’unité. Sachant qu’il y a de nombreux primates dans les forêts aux alentours, les villageois se précipitent pour les capturer.

Très vite, le marchand achète des centaines de singes et les enferment dans une cage. Mais progressivement, le nombre d’animaux commence à diminuer, leur capture se complexifie et les villageois cessent leurs efforts. L’acheteur augmente alors son prix à 20 pièces d’or.

Les habitants se remotivent et partent de nouveau en quête des primates. Puis, au fur et à mesure que la population de singes baisse, la tâche devient encore plus ardue. Petit à petit, les villageois retournent à leurs anciennes occupations. Le prix pour leur capture passe alors à 30 pièces d’or. L’appât du gain pousse une nouvelle fois les villageois dans la forêt. Le nombre de singes chute encore, les efforts pour les capturer augmentent drastiquement et les habitants cessent à nouveau cette activité. 

Le marchand propose alors un prix exceptionnel de 50 pièces d’or par singe. Mais du fait qu’il doit s’absenter pour s’occuper d’une autre affaire dans une région avoisinante, il demande à son assistant de gérer les transactions.

En son absence, l’assistant prend quelques libertés. Il dit aux villageois : “Vous voyez tous ces singes dans la grande cage que le marchand a collecté. Eh bien, je vous les vends pour 30 pièces d’or. Lorsque le marchand reviendra, il vous les achètera 50 pièces d’or !” Enthousiasmés par cette bonne affaire, les villageois regroupent leurs économies et achètent tous les singes. 

C’est à ce moment que le marchand et son assistant décident de disparaître. Les poches des habitants resteront désespérément vides et de nombreux singes peupleront à nouveau les forêts aux alentours.

Sources : https://9gag.com/gag/ajVj5Xg

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CVG #20 : Bilan du Défi – Publications sur les réseaux sociaux

Quel est l’impact des réseaux sociaux sur le trafic d’une chaîne Youtube et d’un site internet ? Découvrons dans cet épisode, le bilan du défi ayant pour objectif de poster un contenu par jour sur les réseaux pendant 4 mois. C’est parti !

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Un rapide rappel du contexte

Grâce aux conseils de nombreuses personnes, j’ai décidé de me lancer sur les réseaux. A partir du 1er septembre 2023, je me suis fixé le défi de poster un contenu par jour sur YouTube Shorts, Instagram et TikTok jusqu’à la fin de l’année. 

Durant quatre mois, je suis parvenu à garder le rythme de publication 

  • Lundi : la présentation d’une photographie célèbre
  • Mardi : une mini-séries consistant à résumer un livre 
  • Mercredi : une citation
  • Jeudi : la présentation d’un chef d’œuvre français
  • Vendredi : Une vidéo surprise à tendance humoristique
  • Samedi : L’épisode officiel
  • Dimanche : Un aperçu du contenu à venir pour la semaine à suivre

Le bilan du défi

Comparaison du trafic sur YouTube et le site internet

Tout d’abord, comparons l’évolution du trafic entre 2022 et 2023 sur la même période. Sur YouTube, les Shorts ont généré 59 000 vues sur le dernier quadrimestre de 2023. Au niveau des épisodes classiques, les vues s’élèvent à 137 000. Soit une augmentation de 33% par rapport à 2022 (103 000 vues) sur la même période. Sur le site internet, le trafic a augmenté de 20% par rapport à l’année passée.

Comparaison Youtube 2022 vs 2023

Comparaison Site internet 2022 vs 2023

Quelques chiffres supplémentaires

Précisons plusieurs points concernant les publications sur les réseaux sociaux : 

  • Un Short génère la majorité de ses vues durant les deux jours après la publication. Ensuite, il tombe très vite aux oubliettes.
  • Le nombre de vues dépend aussi de la plateforme, car une même vidéo postée à la même heure à des résultats différents sur Instagram, TikTok ou YouTube. Dans mon cas, les Short fonctionnaient mieux sur YouTube que sur Instagram à l’exception de la mini-série sur les résumés de livres. Sur TikTok, le nombre de vues est étrangement constant : entre 200 et 300 vues par vidéo.
  • Les résultats dépendent également de la série. Par exemple, les épisodes sur les photographies célèbres cumulent 20 200 vues alors que la série Douce France n’en comptabilise que 3100.
  • Les résultats varient aussi en fonction du sujet de l’épisode pour une même série. Les meilleures vidéos sur la surprise de vendredi dépassent les 10 000 vues alors que les moins bonnes comptabilisent moins de 100 vues.
  • Les trois Short ayant cumulée le plus de vues sur YouTube sont 
    • Deux contenus humoristiques
    • L’épisode sur la photographie intitulée : l’exécution de Saigon

Mon retour d’expérience

Au bout du compte, plusieurs leçons sont à retirer de cette expérience :

  • La portée des publications est éphémère, mais ce désagrément est compensé par le boost de visibilité au moment de la publication.
  • Dans mon cas, les publications sur les réseaux sociaux ont un impact positif sur l’évolution du trafic.
  • Le temps de production des Short est beaucoup plus rapide que les épisodes hebdomadaires et le processus de création est plaisant.
  • Les différents thèmes hebdomadaires offrent un panel de sujets à traiter tout en laissant le loisir d’explorer de nouveaux concepts.

Et la suite ?

Le bilan du défi m’incitent à continuer pour faire croître le trafic. C’est pourquoi je me fixe l’objectif de publier une vidéo par jour sur les réseaux sociaux durant toute l’année 2024. L’idée est de conserver le même format : un thème pour chaque jour de la semaine en alternant entre du contenu transformé en format court et du contenu inédit, et en essayant d’améliorer continuellement les épisodes. Voici le programme pour 2024 : 

  • Lundi : Culture générale = le dossier du moment
  • Mardi : Résumé de livre
  • Mercredi : Contenu humoristique (blague, drôle, humour)
  • Jeudi : Douce France
  • Vendredi : Contenu surprise (WTF, viral, essai, étrange, inclassable… )
  • Samedi : l’épisode de la semaine
  • Dimanche : Contenu inspirant (news, citation, histoire…)

Bref, pour conclure, je vous invite simplement à me rejoindre sur mes réseaux sociaux pour ne rien louper. 

Je vous remercie pour votre attention ! 

C’était Mister Fanjo.

A très vite !

 

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CVG #19 : Bilan 2023

Comme chaque année, voici une rétrospective annuelle sur le projet Mister Fanjo. Pour ce bilan de 2023, nous allons aborder les points suivants : 

  • un rapide retour sur les objectifs de l’année
  • quelques chiffres sur l’aspect financier, les vidéos ayant le mieux fonctionnées et l’évolution du trafic
  • Mes objectifs pour 2024

C’est parti !

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Retour sur les 3 objectifs de 2023

Les publication hebdomadaire

La diffusion d’un nouveau contenu par semaine est validée. Cette année j’ai publié 52 épisodes au format vidéo, podcast et sous forme d’article.

Le contenu sur les réseaux sociaux

Concernant les posts sur les réseaux sociaux, l’objectif est dépassé car j’ai diffusé plus d’un contenu par semaine. A partir de septembre 2023, j’ai même publié un épisode par jour. Nous reviendrons plus en détail sur les résultats de ce défi prochainement . 

Lancement d’un nouveau concept

Je ne suis pas parvenu à lancer un nouveau concept en 2023, mais j’y travaille activement. Cette année j’ai fait le choix de me focaliser sur la refonte du projet sur le résumé de l’Histoire et les publications sur les réseaux sociaux. 

L’année 2023 en quelques chiffres

L’évolution du trafic

2023, c’est 500 000 visiteurs toutes plateformes confondue

  • 372 000 visites sur YouTube
  • 80 000 visites sur le site internet
  • 55 000 en cumulé sur Facebook, Instagram et TikTok
  • 2000 sur les plateformes de podcast

Soit une croissance de 70% par rapport à l’année passée (297 000 visiteurs en 2022).

Les épisodes les plus regardées

Sur YouTube, les vidéo cumulant le plus de vues sont : 

Sur le site internet, les épisodes les plus consultés sont : 

Fidélisation de l’audience

2023, c’est une audience fidèle d’environ 10 000 abonnés

  • 9300 sur YouTube
  • 2150 sur l’ensemble des newsletter
  • 600 en cumulé sur Facebook, Instagram et TikTok
  • 20 sur les plateformes de podcast

Nombre de production & charge de travail

2023, c’est 52 épisodes inédits portant sur des résumés de livre, des astuces de productivité, des histoires inspirantes, de la vulgarisation de biais cognitifs …

2023, c’est aussi 70 vidéos au format Short disponibles sur Instagram, Tik Tok et Youtube Short.

2023, c’est 550h de travail sur le projet Mister Fanjo (Soit à peu près 1h30 par jour). Ce travail englobe la réalisation du contenu, la gestion du site internet ou la gestion des publications, la préparation des nouveaux projets …

Les résultats financiers

2023, c’est un chiffre d’affaires de 850€. Les revenus proviennent principalement de la publicité Youtube : 650€ et les ventes du pack PREMIUM sur le résumé de l’Histoire : 200€.

2023, c’est aussi 750€ de dépenses. 

  • 550€ pour les logiciels et applications (hébergement du site, abonnement Activecampaign…)
  • 160€ pour l’achat des livres
  • 40€ pour un projet à venir

2023, c’est 100€ de bénéfices. que je vais investir en 2024 pour tester la publicité sur Google et les réseaux sociaux.

Les objectifs pour 2024

Mon focus portera sur la croissance de l’audience. Pour ce faire, je me fixe les  objectifs suivants : 

  • Continuer à diffuser un épisode hebdomadaire sur un sujet de mon choix (résumés de livres, culture générale, sciences sociales).
  • Publier une vidéo courte sur les réseaux sociaux (Instagram, Facebook, TikTok et YouTube Short) tous les jours jusqu’à la fin de l’année. Un épisode détaillé sur ce défi sur 366 jours paraîtra prochainement.
  • Lancer un nouveau projet avant la fin de l’année : le projet P09 (pour l’instant le contenu reste secret) . 

Conclusion

Pour finir, il ne me reste plus qu’à vous remercier. Merci à tous ceux qui me suivent et contribuent à faire vivre ce projet. 

Bonne année 2024.

C’était Mister Fanjo. A très vite

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L’effet Sawyer – Concept de réactance

➽  Pourquoi avons-nous tendance à vouloir faire le contraire de ce que l’on nous dit ? Dans cet épisode, découvrons ce concept de réactance ainsi que l’effet appelé le paradoxe de Sawyer. C’est parti !

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L’effet Sawyer

Lors d’une de ses aventures, Tom Sawyer doit repeindre la palissade d’une maison en guise de punition. Préférant aller jouer à la rivière, il parvient à convaincre astucieusement ses camarades de travailler à sa place. Pour ce faire, il transforme la perception de sa fastidieuse corvée en quelque chose d’amusant et d’unique. A tel point que ses amis qui le narguaient au début, finissent par le payer pour le remplacer. 

Le paradoxe de Sawyer illustre le fait que la perception d’une situation peut changer selon la manière dont les gens la perçoivent. Il est étroitement lié à des concepts plus larges de psychologie, comme les effets de réactance et d’anti-réactance.

Le concept de réactance

La réactance est une forme de résistance à la contrainte. Elle se manifeste lorsque nous percevons une menace à nos libertés ou à notre autonomie. Dans ce cas, nous avons tendance à faire l’exact opposé du comportement que l’on nous impose. Prenons quelques exemples : 

  • Lorsqu’une œuvre est interdite ou censurée, les gens cherchent à la consulter avec encore plus de vigueur.
  • Lorsque nous voyons une pancarte nous interdisant de marcher sur la pelouse, nous sommes inconsciemment tentés de gambader sur l’herbe.
  • Lorsque des campagnes anti-tabac sont diffusées, les fumeurs peuvent décider d’aller à l’encontre de cette restriction s’ils considèrent qu’il s’agit d’une ingérence dans leur liberté de choix.
  • Lorsqu’une tenue est présentée comme “hors norme” ou “rebelle”, l’attrait pour cette tendance de mode non conventionnelle augmente.

De manière générale, l’introduction de nouvelles réglementations pour contraindre des comportements peut avoir l’effet opposé, simplement parce que les gens ressentent le besoin de défier ces règles. 

Les études sur la réactance

Le concept de réactance est introduit par le psychologue américain Jack Brehm. De nombreux autres travaux confirment et complètent ses observations : 

  • En 1981, un étude approfondit la théorie originale en s’intéressant aux situations qui déclenchent la réactance. Psychological Reactance: A theory of freedom and control – J. W Brehm & S. S. Brehm (1981) : https://www.scirp.org/(S(czeh2tfqyw2orz553k1w0r45))/reference/ReferencesPapers.aspx?ReferenceID=671498
  • En 1996, des travaux démontrent que les avertissements télévisuels pour dissuader les adolescents de regarder certains programmes ne font qu’augmenter leur envie de les consulter. Forbidden fruit versus tainted fruit: Effects of warning labels on attraction to television violence – B. J. Bushman & A. D. Stack, A. D. (1996) : https://psycnet.apa.org/record/1996-06304-002
  • En 2013, une méta-analyse des recherches offre un aperçu des tendances générales et des découvertes clés dans le domaine de la réactance. The nature of psychological reactance revisited: A meta-analytic review – S. A Rains (2013) : https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1111/j.1468-2958.2012.01443.x

Bref, on peut retenir que la présentation d’un message et la manière dont il affecte la perception d’autonomie et de liberté influencent in fine la réaction des destinataires. Notons aussi, qu’à l’opposé des réactions de résistance, il existe aussi le concept de l’anti-réactance.

Le concept d’anti-réactance

L’anti-réactance se produit lorsque la tentative de persuasion est présentée d’une manière positive sans nuire à notre perception de liberté et d’autonomie. Cette approche nous rend plus enclins à accepter ou à suivre la suggestion ou la directive. C’est le cas dans l’exemple de Tom Sawyer lorsqu’il persuade ses camarades d’effectuer sa fastidieuse corvée en la transformant en une activité exclusive et attrayante. Finalement, la clé de la persuasion revient à laisser un semblant de choix et de liberté. Voici d’autres exemples pour illustrer : 

  • Au lieu d’ordonner à son enfant de mettre ses chaussures (ce qui peut induire une réaction de résistance), il vaut mieux lui laisser le choix en lui demandant s’il préfère mettre ses chaussures rouges ou ses chaussures bleues.
  • Au lieu de promouvoir un produit unique, un vendeur peut proposer une gamme de trois articles au client pour lui donner le sentiment d’avoir le contrôle de sa décision.
  • En couple, si l’un des partenaires souhaite aller au restaurant, il peut par exemple proposer “tu préfères faire un restaurant italien ou un bistrot ? “ de sorte à occulter les autres activités possibles.

En fin de compte, le fait de laisser la liberté de choix désamorce le phénomène de réactance. 

Conclusion

Lorsqu’on menace la perception de liberté et d’autonomie d’autrui, on induit une forme de résistance qui incite le destinataire à faire l’exact opposé. C’est le concept de réactance. A l’opposé, l’anti-réactance se produit lorsque la tentative de persuasion est présentée d’une manière positive qui laisse un semblant de choix.

Sources 

  • Etude – Psychological Reactance: A theory of freedom and control – J. W Brehm & S. S. Brehm (1981) : https://www.scirp.org/(S(czeh2tfqyw2orz553k1w0r45))/reference/ReferencesPapers.aspx?ReferenceID=671498
  • Etude – Forbidden fruit versus tainted fruit: Effects of warning labels on attraction to television violence – B. J. Bushman & A. D. Stack, A. D. (1996) : https://psycnet.apa.org/record/1996-06304-002
  • Etude – The nature of psychological reactance revisited: A meta-analytic review – S. A Rains (2013) : https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1111/j.1468-2958.2012.01443.x

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L’horreur en 10 photographies célèbres

« Observer immobile l’horreur pour mieux la combattre ». Voici le paradoxe du photoreporter que nous allons explorer dans cet épisode intitulé : l’horreur en 10 photographies célèbres. *Attention, âmes sensibles s’abstenir car la majorité de ces clichés sont choquants.* C’est parti !

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L’horreur en 10 photographies

Le vautour et la petite fille

  • Nom : The vulture and the little girl
  • Date: Mars 1993
  • Lieu: Ayod (Soudan)
  • Photographe: Kevin Carter (Sud africain)

Cette terrible image montre un vautour guettant un enfant soudanais affamé. Le cliché remporte le prix Pulitzer en 1994 et fait le tour du monde. La photographie illustre ce que les mots peuvent difficilement expliquer.

Samedi sanglant

  • Nom : Bloody Saturday
  • Date du cliché : 1937
  • Lieu : Shanghai, Chine
  • Photographe : H. S. Wong (Chinois)

En 1937, un photographe couvre la bataille de Shanghai durant la seconde guerre sino-japonaise. Alors qu’une bombe vient de s’abattre dans une gare, il immortalise les souffrances endurées par les civils, à travers l’image d’un enfant blessé et déboussolé, assis sur le quai en ruine.

Omayra Sanchez

  • Nom : Omayra Sanchez
  • Date du cliché : 16 novembre 1985
  • Lieu : Armero, Tolima, Colombie
  • Photographe : Frank Fournier (Français)

En 1985, l’éruption du volcan Nevado del Ruiz en Colombie fait de nombreuses victimes. Omayra Sanchez, une jeune fille de 13 ans, se retrouve piégée sous les décombres de sa maison. Pendant plusieurs jours, les secours tentent de l’extraire sans y parvenir. Face au courage et à la dignité de la jeune fille, le photographe capture cette image un peu avant la fin.

Peloton d’exécution en Iran

  • Nom : Execution Firing Squad in Iran
  • Date du cliché : 27 août 1979
  • Lieu : Iran
  • Photographe : Jahangir Razmi (Iranien)

Cette image puissante montre des soldats exécutant des prisonniers condamnés à mort. Elle témoigne des réalités sombres de la révolution iranienne. Le cliché fait le tour du monde et remporte le prix Pulitzer. 

Le bateau sans sourires

  • Nom : The Boat Without Smiles
  • Date du cliché : 1977
  • Lieu : Golf de Thailand
  • Photographe : Eddie Adams (américain)

Dans les années 70 et 80, les vietnamiens fuient la pauvreté, l’oppression et la guerre qui fait rage dans leur pays. Cependant aucune nation ne souhaite les accueillir. Un reporter couvrant cet exode parvient à monter à bord d’un bateau de réfugiés. Incapable de décrire le désespoir de ces gens, il immortalise la scène. Selon ses dires et malgré toutes les situations critiques auxquelles il a assisté, c’est la première fois qu’il observe devant son objectif des enfants sans sourire.

Le moine brûlant

  • Nom : The burning monk
  • Date: 11 juin 1963
  • Lieu: Saigon (Vietnam)
  • Photographe: Malcolm Browne (Américain)

La photographie montre un moine s’immoler par le feu. Ce geste est un signe de protestation contre la répression antibouddhiste du gouvernement vietnamien. Ce sacrifice ultime a fait le tour du monde.

Terreur de guerre

  • Nom : The terror of war
  • Date: 1972
  • Lieu: Vietnam
  • Photographe: Nick Ut (Américain/Vietnamien)

Le cliché illustre les horreurs de la guerre du Vietnam, et notamment les conséquences d’un bombardement au napalm. La scène montre des enfants terrorisés courir sur une route à côté de soldats en apparence plutôt calmes. Parmi eux se trouve une petite fille nue, souffrant de graves brûlures.

Alan Kurdi

  • Nom : Alan Kurdi
  • Date: 2 septembre 2015
  • Lieu: Turquie
  • Photographe: Nilüfer Demir (Turque)

Cette photographie a fait le tour du monde. On y voit la dépouille d’un jeune garçon âgé de 3 ans gisant sur une plage de Turquie. L’enfant syrien d’origine kurde s’est noyé alors qu’il fuyait la guerre civile syrienne. Le cliché est une onde de choc mondiale qui relance la question de l’accueil des migrants syriens.

Le soldat tombant

  • Nom : The Falling Soldier
  • Date : 1936
  • Lieu : Cerro Muriano, Espagne
  • Photographe : Robert Capa (Hongrie)

Cette image dramatique, datant de la guerre civile espagnole, capture un instant de mort. On y voit un soldat républicain touché par une balle à la tête, s’écrouler en arrière.

L’exécution de Saïgon

  • Nom : Execution in Saigon
  • Date du cliché : 1er février 1968
  • Lieu : Saïgon, Vietnam
  • Photographe : Eddie Adams (États-Unis)

Cette photographie emblématique et tragique illustre l’horreur et la brutalité de la guerre du Vietnam. Elle montre l’exécution d’un prisonnier communiste par le chef de la police sud-vietnamienne. Le photographe aurait déclaré : « Le colonel a tué le prisonnier, j’ai tué le colonel avec mon appareil photo. » 

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