➽ Que faire lorsque l’on se retrouve dans l’incapacité de contrer les arguments de son adversaire. Un procédé rhétorique fallacieux consiste à attaquer personnellement l’interlocuteur plutôt que son message. Découvrons ce concept d’argumentum ad personam. C’est parti !✅
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Argumentum ad personam
Le procès de Socrate
Le philosophe Socrate fut accusé d’impiété et de corruption de la jeunesse. Au lieu de s’enfuir, il décida de rester à Athènes et de se défendre devant le tribunal.
Lors du procès, les accusateurs tentèrent de discréditer non pas ses arguments mais sa réputation. Ils le présentèrent comme un danger pour la société. Par exemple, ils soulignèrent ses relations controversées telles que son lien avec un dirigeant responsable de violences politiques à Athènes.
Malgré les attaques contre sa personne, Socrate maintint sa position et se concentra sur la quête de la vérité et l’examen critique des idées.
Malgré tout, le jury du tribunal d’Athènes déclara Socrate coupable et le condamna à mort.
Pour ceux qui souhaitent avoir plus de détails sur l’incroyable histoire de ce procès, je vous invite à consulter l’épisode dédié que j’ai réalisé.
Quoiqu’il en soit, cet exemple illustre une pratique fallacieuse portant le nom d’argumentum ad personam.
Discréditer le messager plutôt que le message
L’argumentum ad hominem est un procédé rhétorique qui vise à attaquer directement l’adversaire plutôt que ses idées. Autrement dit, l’attaque est dirigée non pas contre l’argument ou le message, mais contre la personne qui le présente. La stratégie revient à discréditer l’interlocuteur en critiquant ses caractéristiques personnelles, ses actions passées, ses affiliations politiques, sa réputation ou tout autre aspect qui n’est pas directement lié à l’argument en question.
Utiliser l’argumentum ad personam, c’est dire par exemple :
Les propos de Jane en faveur de l’égalité des genres sont sans valeur, car elle est connue pour ses opinions extrémistes et radicales.
Les affirmations de David sur le vaccin sont invalables car il n’a aucune formation médicale.
John est un menteur notoire donc quand il affirme que les changements climatiques sont réels, ses arguments sont forcément faux.
Un procédé fallacieux classique
L’argumentum ad personam est un sophisme sur-exploité. C’est le cas lorsque les politiciens se contentent de répondre que certaines idées sont invalables car elles sont émises par des personnes d’extrême droite ou d’extrême gauche. De la même façon, on observe que lors de débats sur les plateaux télé, de nombreux interlocuteurs se contentent d’attaques personnelles à l’encontre de leurs opposants. Il en est de même dans notre quotidien. Qui n’a jamais entendu un argument du style :
Les recommandations nutritionnelles de Jacques sont sans valeur, car il est en surpoids.
Tom n’a pas d’enfant donc ses conseils éducatifs sont mauvais.
La proposition de loi du député en faveur de l’écologie est irrecevable car il a travaillé pour Total.
En fin de compte, l’argumentum ad personam revient à discréditer le messager pour altérer la valeur de ses propos. Le but final est de montrer qu’il faut se méfier de la thèse de son adversaire parce qu’il faut se méfier de mon adversaire.
L’ultime stratagème de la théorie de Schopenhauer
Dans l’art d’avoir tout raison, le philosophe allemand Arthur Schopenhauer recense la technique de l’attaque personnelle comme l’Ultime stratagème. Pour résumer et conclure en citant ses propos :
“Si l’on s’aperçoit que l’adversaire est supérieur et que l’on ne va pas gagner, il faut tenir des propos désobligeants, blessants et grossiers. […] Quand on passe aux attaques personnelles, on délaisse complètement l’objet et on dirige ses attaques sur la personne de l’adversaire. […] Cette règle est très appréciée car chacun est capable de l’appliquer, et elle est donc souvent utilisée. La question se pose maintenant de savoir quelle parade peut être utilisée par l’adversaire.”
➽Découvrons dans cet épisode, l’histoire inspirante du procès de Socrate. C’est parti ! ✅
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Le procès de Socrate
Socrate est un philosophe grec de l’Antiquité. Il est notamment célèbre pour sa méthode d’interrogation et son engagement envers la recherche de la vérité. Certains l’apprécient pour ses enseignements quand d’autres le détestent pour sa manière de remettre en question les croyances traditionnelles.
En 399 av. J.-C., Socrate est accusé devant le tribunal athénien par trois de ses concitoyens, Mélétos, Anytos et Lycon. Les accusations portent sur la corruption de la jeunesse et l’impiété, c’est-à-dire le fait de ne pas croire aux dieux de la cité. Le procès de Socrate se déroule devant un jury de citoyens qui doit décider de son sort. Au lieu de s’enfuir ou plaider coupable pour réduire sa peine, Socrate décide de rester à Athènes et de se défendre devant le tribunal.
Lors du procès, les accusateurs tentent de le discréditer. Plutôt que de combattre ses arguments, ils l’attaquent sur sa réputation. Ils le présentent comme un danger pour la société. Ils soulignent ses relations controversées, telles que son lien avec Critias, un dirigeant des Trente Tyrans responsable de violences politiques à Athènes. Malgré les attaques contre sa personne, Socrate maintient sa position et se concentre sur la quête de la vérité et l’examen critique des idées. Il se défend en utilisant sa méthode de questionnement afin d’amener les jurés à réfléchir et à remettre en question les accusations portées contre son égard.
A la fin du procès, le jury du tribunal d’Athènes déclare Socrate coupable. L’accusation réclame la peine de mort en laissant au philosophe la possibilité de proposer une peine alternative s’il renonce à ses principes. Plutôt que de compromettre sa philosophie, Socrate décide de boire une coupe de poison.
Durant ses derniers moments, Socrate, fidèle à ses convictions, continue à discuter de sujets philosophiques avec ses disciples et amis présents. Il accepte la sentence de mort avec calme et sérénité et affirme que la philosophie est déjà une préparation pour la mort.
Le procès de Socrate est un symbole de la quête de la vérité, de l’importance de l’examen critique des idées et de la défense de ses principes, même face à l’adversité.
Source :
Wikipedia – Procès de Socrate : https://fr.wikipedia.org/wiki/Proc%C3%A8s_de_Socrate
➽ Découvrons dans cet épisode une histoire inspirante mettant en scène Jésus à un match de foot. C’est parti ! ✅
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Jésus à un match de foot
La veille d’un match, trois amis prennent un verre dans un pub animé de la ville. Au cours de la soirée, ils aperçoivent un homme entièrement vêtu de blanc, assis tout seul à une table. Percevant leur regard, l’inconnu les invite à s’installer à sa table.
Il dit s’appeler Jésus et leur explique qu’il apprécie l’ambiance du lieu avant un match, mais il n’a jamais eu l’occasion d’assister à l’un d’entre eux. Interloqués, les trois amis décident de lui offrir le billet pour le lendemain.
Le jour de l’événement, ils se retrouvent dans les tribunes. Le match oppose les “rouges catholiques” et les “verts protestants”.
La partie commence et sur une action décisive, les catholiques ouvrent le score. Jésus explose de joie et applaudit à tout rompre.
Après la première mi-temps, les protestants égalisent sur une contre-attaque. Jésus laisse exploser sa joie une nouvelle fois.
Un supporter surpris lui demande : “De quel côté es-tu mon garçon ?”
Jésus, très excité par la rencontre, répond : “Oh, je ne soutiens aucun des deux camps. J’apprécie simplement le match”.
Le supporter se tourne alors vers son voisin en ricanant et dit : “Hmm, voilà un athée !”
➽ Découvrons dans cet épisode, 8 systèmes de recherches alternatifs à Google dont vous ignorez certainement l’existence. C’est parti ! ✅
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La suprématie de Google
Google domine complètement internet. Son puissant algorithme propose aux utilisateurs les ressources du web les plus adaptées à leurs requêtes. Cependant, Google est-il impartial vis-à-vis des sites qu’il met en avant ? N’a-t-il pas tendance à prioriser les contenus les plus divertissements, les plus populaires et qui, in fine, favorisent son business modèle ? Que se passe-t-il lorsque les besoins des utilisateurs sont incompatibles avec les intérêts de Google ? L’algorithme exclut-il certains contenus même si ces derniers coïncident mieux avec les requêtes des utilisateurs ? Google privilégie-t-il de mettre en avant des pages spécifiques malgré tout ?
En tout cas, sachez qu’il existe des moteurs de recherches qui offrent une alternative à Google, en particulier pour des besoins spécifiques.
Pour faire des recherches sur des ressources académiques.
Ce moteur de recherches référence des milliards de documents tels que des pages web, des livres, des encyclopédies, des journaux, etc . Les internautes ont ainsi accès à des ressources académiques sans être parasités par des contenus commerciaux ou sponsorisés.
Pour découvrir les collections des bibliothèques de la planète
Cette plateforme liste les ouvrages détenus par des milliers de bibliothèques du monde. Le contenu référencé comprend à la fois des livres plus ou moins rares, des revues, des films, des chansons, des documents généalogiques… .
Pour accéder à plus de 10 millions de documents scientifiques
Ce moteur de recherches offre un accès en ligne à des publications scientifiques de haute qualité, ainsi que des outils de recherches avancées pour faciliter la consultation des documents.
Pour découvrir les publications scientifiques dans le domaine de la biologie
Ce site fournit un accès libre à des revues de recherches qui sont publiées dans des pays en développement. L’organisme contribue ainsi à améliorer la connaissance dans des domaines tels que la santé, la biodiversité, l’environnement ou le développement international.
Pour consulter des millions de publications dans le domaine de l’économie
Cette plateforme facilite la collaboration en centralisant de nombreux ouvrages d’économie. Les utilisateurs peuvent accéder gratuitement aux différentes ressources ainsi qu’à des outils de recherches avancés.
Pour rechercher les sites scientifiques via un moteur de recherches
Ce portail offre un accès à des travaux de recherches et des informations techniques issus d’organisations scientifiques. Le site référence plus de 60 bases de données, plus de 2200 sites internets et plus de 200 millions de ressources.
Pour télécharger gratuitement des millions de livres au format PDF
Il s’agit d’un moteur de recherches pour des fichiers PDF. Plus de 80 millions d’eBooks sont téléchargeables gratuitement depuis la plateforme. Il n’y a ni publicité, ni limites de téléchargement.
Pour consulter de nombreuses recherches académiques
Cette plateforme de recherches bibliographiques référence des ressources du monde entier provenant de bibliothèques universitaires, d’archives ouvertes, de bases de données bibliographiques et des dépôts institutionnels. Les utilisateurs ont ainsi accès à une grande variété de documents comme des articles, des rapports, des livres, des dissertations… .
Liens des 8 systèmes de recherches alternatifs à Google
➽ Ménageons-nous suffisamment notre corps et notre esprit ? Dans cet épisode, nous allons découvrir l’importance de prendre le temps de se reposer ainsi que des conseils pratiques pour mettre en place ce principe essentiel. C’est parti!✅
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L’importance de prendre le temps de se reposer
Qui ne connaît pas le célèbre adage : “un cavalier expérimenté sait ménager sa monture » ?
Ce principe n’est-il pas sous-estimé ? Prenons nous réellement le temps de ménager notre corps et notre esprit ?
Cette question prend du sens face aux constats suivants :
Certains restent ultra-connectés aux réseaux du levé au couché. Se faisant il ne laisse aucun répit à leur esprit qui se retrouve sollicité tout le temps
Certains font du manque de sommeil une fierté alors que ce comportement est néfaste sur le long terme.
D’autres font de la quête de productivité une obligation. Ils travaillent à fond sur leurs projets sans prendre le temps de s’octroyer de véritables moments de détente en prétextant qu’ils se reposeront une fois leurs objectifs atteints.
Malheureusement, ceux qui oublient de recharger leurs batteries puisent inévitablement dans leur réserve et risquent des désagréments sur le long terme. Si l’organisme n’a pas le temps de se régénérer, son vieillissement s’accélère, on dégrade son fonctionnement et on risque de développer des complications. C’est pourquoi il est primordial de prendre le temps de se reposer.
Tenir compte de différents horizons de temps
A ce sujet, il est intéressant de constater que notre quantité d’énergie fluctue constamment. Parfois nous vivons des moments durant lesquels nous sommes motivés et énergiques et parfois nous sommes mous et fatigués. Ces fluctuations s’observent sur différents horizon de temps :
A l’échelle d’une activité, nous sommes généralement plus énergiques au début qu’à la fin
A l’échelle d’une journée, notre quantité d’énergie diminue au fil des heures et se recharge en dormant.
A l’échelle d’une semaine, notre énergie se décharge au cours de la semaine de travail et se recharge le week end
A l’échelle d’une année :
Le printemps, la reprise en septembre et le début d’année, sont généralement des périodes propices à un regain d’énergie et l’initialisation de nouveaux projets.
A l’inverse, la fin de l’automne, la période hivernale ou la période avant l’été sont des périodes où l’on est plus fatigué
Dans la continuité, les vacances d’été ou la période des fêtes de fin d’années sont des temps où l’on recharge nos batteries.
Bref, notre quantité d’énergie ondule sur différents horizons de temps. C’est pourquoi, il est indispensable de s’octroyer différents moments de détente que ce soit à l’échelle d’une journée, d’une semaine ou de l’année.
Quelques conseils pour récupérer
Prévoir des temps de détente à différents moments d’une journée
Porter une grande attention à son sommeil
Notre organisme récupère principalement lorsqu’on dort. Pour recharger son énergie, il est donc indispensable de porter une attention particulière à son sommeil. Nous détaillerons le sujet dans un autre épisode. Toutefois, voici quelques clés essentielles :
Privilégier un temps de sommeil entre 22h et 2h du matin
S’exposer à la lumière du soleil pour activer le rythme circadien
Eviter les écrans avant de se coucher
Limiter la caféine après le repas du midi
Faire de sa chambre un sanctuaire
Faire attention à sa nutrition et son activité physique
Dormir dans le noir complet
….
Prévoir des moments calmes dans la journée
Pour éviter une surchauffe en journée, il convient également de prévoir des moments de calme. Voici plusieurs recommandations sur le sujet
Planifier des périodes sans réseaux sociaux pour ne pas sur-solliciter son esprit. Par exemple, une idée peut être de s’octroyer seulement 2 à 3 créneaux dans la journée pour consulter ses mails, messages, réseaux…
Prévoir des temps de méditation. Personnellement, je trouve que la marche est un excellent moyen de se vider l’esprit.
Prendre des pauses régulières :
5 à 10 minutes après une heure de travail
15 à 30 minutes après deux heures d’activité
1h à 2h de coupure le midi
Arrêter sa journée de travail à 17h-18h pour dédier la soirée à soi et à ses proches.
Décompresser à différents moments de l’année
Voici une série de conseils issus de différentes lectures et expérimentations :
Prévoir une demi-journée pour soi chaque mois. Dans son livre, Votre temps est infini, Fabien Olicard explique qu’il se consacre la dernière demi-journée du mois. Il considère qu’à partir de midi, une nouvelle journée commence et il en profite pour faire les activités qui lui tiennent à cœur.
Planifier des journées de repos sur l’année. A titre personnel voici plusieurs règles que je m’impose de suivre :
A l’échelle d’une semaine : ne plus travailler à partir du samedi midi
A l’échelle d’un trimestre : prévoir 3 à 4 jours off d’affilé
A l’échelle d’une année :
prendre 3 semaines de vacances durant l’été (au minimum)
Se réserver la dernière semaine de l’année pour passer du temps avec ses proches.
Prendre des mini-retraites. Dans le livre, la semaine de quatre heures, Timothy Ferriss suggère de prendre 3 à 6 mois de vacances tous les 7 ans. L’idée est de profiter de ces moments pour décompresser et mener des projets personnels qui nous tiennent à cœur.
Conclusion
Ménager son corps et son esprit sur différents horizons de temps est une nécessité. Pour ce faire, le principe clé revient à prendre le temps de se reposer que ce soit à l’échelle d’une journée, d’une semaine mais aussi tout au long de l’année.
➽ Connaissez-vous le principe appelé le rasoir d’Ockham ? Ce concept philosophique stipule que la théorie la plus simple est souvent la meilleure. Découvrons quelques enseignements sur le sujet. C’est parti ! ✅
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Vous avez mal à la tête
Imaginez être en proie à un mal de tête. Vous décidez d’en rechercher les causes en parcourant internet. Après quelques minutes sur le web, plusieurs hypothèses se dégagent :
peut-être est-ce dû à une surcharge de travail
peut-être est-ce dû à un manque de sommeil
peut-être est-ce dû à un aliment qui vous a rendu malade
peut-être est-ce dû à une tumeur au cerveau.
Appliquer le principe du rasoir d’Ockham, c’est choisir l’hypothèse plus simple et la plus probable (comme le fait d’avoir trop travaillé ou mal dormi) plutôt que de supposer immédiatement un cancer à la tête.
Le rasoir d’Ockham
Aussi connu sous le nom de principe de parcimonie, ce concept revient à éliminer (« raser ») les explications improbables d’un phénomène et préférer le scénario qui fait intervenir le plus petit nombre d’hypothèses. L’origine du concept provient du philosophe et théologien anglais Guillaume d’Ockham qui défendait l’idée que “les hypothèses suffisantes les plus simples doivent être préférées.”
Un raisonnement philosophique bien connu
Également appelé principe de simplicité ou principe d’économie il existe de nombreuses formulations de ce principe philosophique :
Thomas d’Aquin, un homme religieux italien a écrit : « […] ce qui peut être accompli par des principes en petit nombre ne se fait pas par des principes plus nombreux… (quod potest compleri per pauciora principia, non fit per plura » (Summa Theologiae, Prima Pars, Q.2 art.3 -AG2).
le concept de canon de Morgan énonce qu’« une activité comportementale ne doit en aucun cas être interprétée comme la conséquence d’une faculté mentale élaborée, si la même activité comportementale peut être conçue comme le fruit d’une activité mentale moins élevée »
Le scientifique Joseph-Louis Lagrange parle du principe de moindre action : « Lorsqu’il arrive quelque changement dans la nature, la quantité d’action, nécessaire pour ce changement, est la plus petite qui soit possible. »
Dans les domaines du développement logiciel, du journalisme ou de l’ingénierie…), il existe le principe KISS (keep it simple, stupid ; en français, « garde ça super simple ») qui préconise la simplicité dans la conception.
Bref, on pourrait résumer ce concept avec la phrase : « Quand tu entends des sabots, pense à un cheval plutôt qu’un zèbre ou licorne »
Mettre en pratique le rasoir d’Ockham
En tout cas, ce principe de simplicité trouve une application, tant au niveau métaphysique(ne pas multiplier les conjectures sur les entités), qu’au niveau méthodologique(ne pas multiplier les hypothèses).
La démarche scientifique
Le rasoir d’Ockham est un concept guidant la méthodologie scientifique. Plutôt que d’élaborer des théories complexes pour expliquer des phénomènes, la clé revient à privilégier les explications simples et élégantes. Par exemple, Kepler a formulé 3 simples lois pour expliquer les mouvements des planètes, contrairement à ses compères qui se perdaient dans des thèses compliquées. C’est aussi le cas de Newton qui établit seulement trois lois universelles du mouvement.
Tout ça pour dire qu’il vaut mieux appliquer le principe de parcimonie dans ses recherches de solutions en préférant les options les plus simples. Pour reprendre l’exemple cité plus haut, un mal de tête causé par une forte activité cérébrale est plus probable qu’une tumeur au cerveau.
Expliquer les comportements humains
Le principe de simplicité est également une règle de raisonnement valable dans bien d’autres domaines. Par exemple, durant la gestion de la crise sanitaire, au moment où certains surmédiatisent les risques liés aux mutations et quand d’autre dénoncent un complot mondial autour de l’épidémie de Covid-19, n’est-il pas préférable d’appliquer le principe de parcimonie en considérant les hypothèses les plus probables.
Au lieu de surmédiatiser les risques liés aux variants, l’hypothèse la plus probable ne revient-elle pas à considérer une diminution de leur dangerosité dans le temps comme le montre l’historique des mutations des différentes souches de grippes (grippe espagnole, grippe aviaire, …) ?
De même, au lieu de considérer une alliance des élites à l’échelle mondiale, n’est-il pas préférable de considérer que nous ayons vécu un enchevêtrement de décisions chaotiques subies.
Le rasoir d’Hanlon
A ce propos, on peut noter qu’il existe un dérivé du principe de simplicité que l’on nomme le rasoir d’Hanlon. Cette règle s’énonce de la manière suivante : « Ne jamais attribuer à la malveillance ce que la bêtise suffit à expliquer. »
Du fait que l’incompétence est plus vraisemblable que la malveillance, il est souvent inutile d’ajouter la conjecture d’une intention maligne à celle d’un manque de compétence.
Pour illustrer : si on se fait couper la route en voiture, il est plus probable que ce soit une erreur plutôt qu’un geste fait délibérément pour nuire.
Les limites du principe de parcimonie
Attention toutefois car si le rasoir d’Ockham est une méthode efficace pour obtenir une bonne théorie prédictive, il ne garantit aucunement la justesse d’un modèle explicatif. Autrement dit, l’hypothèse la plus simpliste, la plus évidente ou la plus conventionnelle n’est pas forcément la bonne.
Au final, le rasoir ne prétend pas désigner quelle hypothèse est vraie, il indique seulement laquelle devrait être considérée en premier.
Conclusion
Le rasoir d’Ockham pourrait s’exprimer en ces termes : « Pourquoi chercher compliqué quand plus simple suffit ? ». Ou alors, « l’explication la plus simple est généralement celle que l’on doit privilégier en priorité.
De nos jours, l’alimentation est souvent considérée comme une activité banale et anodine. Pourtant, la nutrition est essentielle si l’on veut être en bonne santé. Dans cet épisode, nous synthétisons 7 bonnes pratiques alimentaires afin de développer une vie saine à long terme. C’est parti !
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L’importance de la nutrition
Une alimentation équilibrée joue un rôle clé dans le maintien du corps en bonne santé.
D’une part, elle permet de prévenir les maladies chroniques telles que les problèmes cardiaques, le diabète, l’obésité, l’hypertension artérielle et certains cancers. D’autre part, bien manger permet d’améliorer sa qualité de vie, de mieux dormir et d’avoir plus d’énergie.
Les aliments sont le carburant de l’organisme. Ils apportent tous les macronutriments indispensables au bon fonctionnement du corps tels que les protéines, les glucides, les graisses, les vitamines, les minéraux et les fibres.
Encore une fois, une bonne nutrition aide à maintenir un poids corporel adéquat, renforcer le système immunitaire, améliorer la qualité du sommeil, augmenter l’énergie et améliorer l’humeur et le bien-être mental.
En fin de compte, l’alimentation est l’un des moyens les plus importants pour développer une vie saine et active à long terme.
Source : Relation entre régime alimentaire sain et réduction significative du risque de maladies cardiovasculaires, de diabète et d’autres maladies chroniques : https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa1200303 (étude publiée dans le New England Journal of Medicine en 2013)
7 bonnes pratiques alimentaires
Connaître les grandes familles d’aliments
Il existe plusieurs façons de catégoriser les aliments ; en fonction de leur valeur nutritive, leur origine, leur groupe alimentaire. Considérons ici la classification par Macronutriments composés de trois grands types :
Les glucides : Les glucides sont l’une des principales sources d’énergie du corps. Ils sont présents dans les aliments tels que les céréales, le pain, les pâtes, le riz, les fruits et les légumes.
Les lipides : Les lipides, ou graisses, sont également une source d’énergie importante. Ils sont majoritairement présents dans les aliments tels que l’huile, le beurre, les noix, les graines, les avocats et les viandes grasses.
Les protéines : Les protéines sont les éléments nécessaires pour la “construction” du corps. Elles sont présentes dans les aliments tels que les viandes, les poissons, les œufs, les légumineuses et les produits laitiers.
Une alimentation saine revient à consommer une quantité adéquate de chaque macronutriment pour assurer des apports équilibrés. Les besoins en macronutriments varient en fonction de l’âge, du sexe, du poids, de l’activité physique et d’autres facteurs individuels.
Manger équilibré – de tout sans excès
Plutôt que de faire des régimes extrêmes ou s’embêter à prendre des gélules pour éviter les carences, une astuce 20-80 revient à prendre l’habitude de manger une grande variété d’aliments. Manger équilibré permet d’avoir des apports nutritionnels variés et éviter les carences.
Un conseil simple consiste à consommer des fruits et légumes de différentes couleurs. Cette astuce contribue à ce que l’apport en vitamines, minéraux et antioxydants soit un minimum équilibré.
Pour consommer une grande variété d’aliments, une autre technique consiste à découper son assiette de la façon suivante :
¼ de source de protéine (viande, poisson, légumineuses)
¼ de glucides complexes (riz, blé, pâtes…)
½ de légumes de différentes couleurs
Grâce à ce type d’assiette, il est facile de gérer l’apport calorique en jouant sur la quantité de féculents et légumes. Pour réduire l’apport énergétique, il faut réduire la quantité de féculent et augmenter la quantité de légumes dans l’assiette, et inversement si l’on a besoin de plus d’énergie.
Tenir compte de ses apports et ses dépenses caloriques
En mangeant, le corps emmagasine de l’énergie et des nutriments pour assurer son bon fonctionnement. La règle est simple : si les apports énergétiques sont supérieurs aux dépenses, le corps stocke le surplus. A l’opposé si on dépense plus, il puise dans ses réserves.
Pour maintenir un poids de forme, il est indispensable d’adapter son alimentation (ses apports caloriques) à son activité quotidienne et ses objectifs.
Pour perdre du poids, il faut que les dépenses énergétiques soient supérieures à la quantité de calories absorbée. Pour prendre de la masse, il faut que les apports soient supérieurs aux dépenses. Pour maintenir son poids, il faut trouver l’équilibre entre les calories absorbées et brûlées.
Pour estimer les besoins caloriques de son métabolisme de base, il existe la formule de Mifflin-St Jeor :
Lien vers l’étude de Mifflin-St Jeor : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/2305711/
Le résultat de l’équation dépend du sexe, de la taille, du poids ou encore de l’activité physique. Pour ceux qui souhaitent connaître leur besoin calorique, il est possible de faire le calcul sur le site suivant :
D’une part, le sucre est une source essentielle de calorie mais il ne fournit pas les nutriments essentiels. De manière générale, il convient d’éviter la consommation d’aliments contenant des sucres ajoutés comme par exemple, les sodas, les pâtisseries, les friandises, … . Par contre, on peut conserver les aliments contenant naturellement du sucre comme les fruits.
Ensuite, il convient aussi de limiter les aliments riches en gras saturés tels que les aliments frits, les snacks ou les produits transformés. Il vaut mieux opter pour des méthodes de cuisson plus saines comme la cuisson vapeur, la cuisson au four ou la cuisson à la poêle antiadhésive. En parallèle, il faut noter que les graisses insaturées comme les acides gras oméga-3 ou omégas-6 présents dans les poissons gras, noix et graines sont bénéfiques pour la santé.
De manière générale, il faut prendre l’habitude d’éviter les aliments transformés et les produits industriels car ils contiennent souvent des additifs alimentaires et ont une teneur élevée en sucre, sel et en matières grasses.
En dernier point, il faut aussi limiter sa consommation d’alcool.
Privilégier les aliments frais et non transformés
D’une part, les aliments bruts contiennent souvent une quantité plus élevée de nutriments essentiels. En effet, les processus de transformation des aliments, comme la cuisson, la pasteurisation, la stérilisation et la congélation dégradent la qualité nutritionnelle des produits. Contrairement aux aliments frais, les aliments transformés contiennent souvent peu de fibres alimentaires, car ils sont généralement débarrassés de leur enveloppe naturelle.
La clé à ce sujet est de prendre l’habitude de cuisiner ses propres plats car cela offre de nombreux avantages :
faire des économies
développer une nouvelle compétence
savoir ce que l’on mange
avoir des restes pour le lendemain
préparer des plats pour plusieurs
Trouver des palliatifs aux contraintes et apprêter son environnement
Le fait d’adopter une alimentation saine nécessite parfois de corriger certaines mauvaises habitudes. Voici une liste non exhaustive de quelques pistes :
Remplacer les boissons sucrées par des boissons non calories : eau, café, thé, eau pétillante.
Manger un fruit à la place d’un dessert ou en cas de fringale
Utiliser des herbes et des épices pour donner de la saveur à ses plats au lieu d’ajouter du sel ou du sucre.
Mieux encore, il convient d’apprêter son environnement. C’est-à-dire faire en sorte que ce qui nous entoure nous aide à soutenir les bonnes habitudes et limiter les mauvaises automatiquement. Voici quelques exemples :
pour éviter de consommer des sucreries, la clé est simplement de ne pas en acheter
pour éviter de manger n’importe quoi en cas de fringales, on peut mettre une corbeille de fruit en évidence
pour limiter les quantités, on peut utiliser de plus petites assiettes
Travailler sur la satiété
La satiété correspond à l’état de satisfaction alimentaire qui se produit lorsqu’on a mangé suffisamment de nourriture pour répondre aux besoins de l’organisme. Lorsque la satiété est atteinte, on ressent moins la faim et on est moins susceptible de manger de manière excessive ou de grignoter entre les repas. La difficulté est que la sensation de satiété peut arriver plusieurs dizaines de minutes après avoir consommé la quantité requise d’aliment. La conséquence est que même en ayant mangé suffisamment, il peut y avoir une période où l’on a encore faim.
Voici plusieurs pistes pour faciliter sa sensation de satiété :
Prendre le temps de manger et de mâcher lentement pour faciliter la digestion.
Faire un repas à la française découpé en plusieurs plats pour espacer le temps total du repas
Manger à plusieurs pour prendre le temps de discuter entre plusieurs bouchées
Manger une entrée de crudités ou manger des légumes à volonté car ces aliments aident à se sentir rassasié plus facilement du fait qu’ils sont riches en fibre et peu caloriques
Boire de l’eau, un café ou un thé pour se remplir l’estomac
En tenant compte de sa sensation de satiété, on contribue à ce que le corps n’ait ni trop, ni pas assez d’énergie pour fonctionner correctement.
Conclusion
Une alimentation équilibrée joue un rôle clé dans le maintien du corps en bonne santé. Elle permet de prévenir les maladies et d’apporter l’énergie et tous les éléments essentiels au bon fonctionnement du corps. Voici un rappel des 7 bonnes pratiques alimentaires évoquées :
Connaître les grandes familles d’aliments
Manger équilibré : de tout sans excès
Tenir comptes de ses apports et dépenses caloriques
Limiter le trop sucré, trop gras et trop salé
Privilégier les aliments frais et non transformés
Trouver des palliatifs aux contraintes
Travailler sur la satiété
Ressources
Relation entre régime alimentaire sain et réduction significative du risque de maladies cardiovasculaires, de diabète et d’autres maladies chroniques : https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa1200303 (étude publiée dans le New England Journal of Medicine en 2013)
Dans cet épisode, je tenais à solliciter votre aide afin de recueillir votre avis sur le projet P04 sur les résumés de livre. C’est parti pour quelques explications.
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Les résumés de livre = Un projet apprécié
Depuis 4 ans, je diffuse tous les mois le résumé d’un livre qui m’a inspiré. Ce projet est une réussite car vos retours sur les épisodes sont excellents et je prends plaisir à les réaliser. D’ailleurs j’observe que vous êtes de plus en plus nombreux à suivre ce contenu et à vous abonner à la newsletter dédiée à ce projet (plus d’un millier de lecteurs à l’heure actuelle).
Recueillir votre retour d’expérience à travers un sondage
Pour passer au niveau supérieur, j’aimerais solliciter votre aide pour améliorer les épisodes de ce projet. C’est pourquoi, je vous propose de recueillir votre avis à travers un rapide sondage d’une dizaine de questions; Il est organisé en trois parties :
Votre retour d’expérience le contenu des épisodes
Votre avis sur des pistes de monétisation du projet
3 questions pour mieux vous connaître
Vos réponses me permettrait d’améliorer le contenu afin qu’il réponde encore plus à vos attentes. Pour participer, je vous invite à compléter le sondage en description. // ci-dessous
Bien évidemment, je présenterai aux participants les résultats du questionnaire et je les tiendrai au courant des évolutions. Les plus motivées pourront également participer au développement des idées et recevoir du contenu spécifique en avance de phase.
Pour conclure, je vous invite simplement à participer au sondage et je vous remercie d’avance pour votre aide.