➽ Connaissez-vous l’expérience des marshmallows effectuée à l’université de Stanford ? Il s’agit d’une série d’études sur la réussite, la force de volonté et les gratifications immédiates. Détaillons ces expériences et découvrons les enseignements que nous pouvons en tirer. C’est parti !✅
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L’expérience des marshmallows de Walter Mischel
A la fin des années 1960 et au début des années 1970, le psychologue et professeur Walter Mischel tourmente les élèves de l’école élémentaire Bing de l’université de Stanford lors d’une expérience. Dans cette étude, les enfants doivent choisir entre recevoir immédiatement une friandise (marshmallow, cookie ou bretzel) ou patienter 15 minutes et recevoir une friandise en plus au retour de l’expérimentateur.
Résultats de l’expérience
Devant ce choix cornélien, les enfants luttent corps et âme pour ne pas craquer. Pourtant seuls 30% parviennent à retarder le plaisir. En moyenne, les enfants tiennent moins de trois minutes avant de succomber à la tentation.
Au fil du temps et des expériences, le psychologue constate que les enfants qui parviennent à différer les gratifications semblent avoir de meilleurs résultats scolaires.
Volonté et réussite
Walter Mischel poursuit alors ses études. Désormais, il suit de manière systématique l’évolution de ses sujets à travers leurs relevés de notes, leur masse corporelle, leurs progrès sociaux ….
Les résultats sont sans équivoque : les enfants capables de différer les gratifications réussissent mieux dans la vie. A l’inverse, ceux qui privilégient les récompenses immédiates ont 30% de chance supplémentaire d’être en surpoid, de faire des études plus courtes ou de souffrir d’addictions diverses.
Les expérimentateurs en concluent que la capacité à différer les gratifications est un excellent indicateur pour prédire la réussite à venir. Ils écrivent de nombreux articles sur le sujet et leurs travaux sont repris à plusieurs reprises et confirment les résultats.
Entrainer sa volonté – conseils pratiques
La volonté est comme un indicateur de batterie
Il faut comprendre que notre capacité à patienter est directement corrélée à notre force de volonté. Le problème est que nous avons tendance à nous surestimer en considérant notre volonté comme illimitée.
En réalité, notre force de volonté s’épuise à chaque tentative pour différer des plaisirs immédiats aux profits de bénéfices sur le long terme comme se remettre au sport, faire un régime ou arrêter de fumer.
Au début, on a suffisamment d’énergie pour fournir les efforts, mais avec le temps, notre motivation s’estompe et le maintien des comportements est de plus en plus difficile et on finit par abandonner.
En fait, il faut voir la volonté comme un indicateur de batterie qui se décharge avec le temps.
Expérience sur le temps de la libération de la parole
Plusieurs chercheurs ont mis en évidence ce phénomène notamment lors d’une étude sur le système israélien de libération sur parole. En suivant les juges durant leurs commissions, les expérimentateurs constatent que les demandeurs ont 65% de chances d’être libérés le matin et après chaque pause alors que leur chance plonge à 0% à la fin de chaque période.
Les résultats s’expliquent par le poids mental que représente la prise de décision répétitive. Les enjeux et le rythme intensif exigent une concentration élevée tout au long de la journée. A fur et à mesure l’énergie et la concentration des juges s’épuisent et ils retombent dans leur “choix par défaut” : refuser la demande de libération sur parole.
Conseils pratiques sur l’utilisation de la volonté
Du fait que notre force de volonté est limitée, la clé est de la gérer intelligemment pour que son utilisation soit rentable. Voici quelques pistes :
- Apprêter son environnement pour limiter les frictions. En mettant en évidence un bol de friandise, on s’oblige à devoir utiliser de l’énergie pour résister à la tentation. Si l’on supprime la tentation, ce travail de résistance devient inexistant.
- Prioriser pour ne pas se disperser. Mieux vaut utiliser sa réserve de volonté pour les tâches qui comptent le plus.
- Faire des pauses pour recharger son énergie.
- Manger du sucre pour s’octroyer un boost d’énergie lorsque c’est nécessaire.
- Choisir ses heures. Mieux vaut travailler sur le plus important le matin ou après une longue pause lorsque notre réserve de volonté est à son maximum
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Conclusion
L’expérience des marshmallows met en évidence que la capacité à différer les gratifications est un facteur de réussite. Notre force de volonté étant limitée, il faut apprendre à la gérer intelligemment pour que son utilisation soit rentable.
Sources
- Lien vers l’étude – Attention in delay of gratification : https://psycnet.apa.org/doiLanding?doi=10.1037%2Fh0029815
- Article – Impact de la volonté sur le système de libération sur parole : https://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CDLJ_1504_0579
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