L’Effet de Halo – Biais de perception

Cet article a pour but de présenter un biais de perception appelé l’effet de Halo.

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Qu’est-ce que l’effet Halo ?

L’effet de halo (ou effet de notoriété) correspond au fait de présumer des caractéristiques d’un individu, d’un objet ou d’une marque seulement à partir de la première impression dégagée.

Illustrons ce concept avec un exemple, si un conférencier fait une bonne première impression en montant sur scène alors les gens auront tendance à interpréter favorablement ce qu’il va dire ou faire. À l’inverse, si la première impression est mauvaise, alors les gens seront plus enclins à le juger sous un prisme négatif.

Autrement dit, l’effet de Halo est la tendance à rendre plus positives (et inversement plus négatives) certaines caractéristiques d’une personne, d’un groupe, d’une marque, etc., à partir d’une de ses caractéristiques que l’on avait préalablement jugée positive (ou, inversement, négative).

Ce biais de perception a été mis en évidence de manière empirique par  Edward Thorndike en 1920 puis démontré par Solomon Asch en 1946.

De nombreuses autres études relèvent cet effet. Par exemple, dans le Journal de la psychologie appliquée (Journal of Applied Psychology), les auteurs démontrent que les personnes attirantes physiquement ont tendance à être considérées comme plus intelligentes que la moyenne. Source : https://doi.apa.org/doiLanding?doi=10.1037%2Fa0015497

Les leviers de l’effet de Halo 

On peut retenir que la première impression contribue fortement à l’image générale que l’on va avoir d’un individu. Plusieurs attributs ont donc une influence sur l’effet Halo : 

  • La tenue vestimentaire. Une étude montre qu’un employé en costume-cravate sera davantage perçu comme un supérieur hiérarchique ayant de l’autorité, contrairement à un employé portant un jeans et un t-shirt (source : https://www.penserchanger.com/effet-de-halo)
  • Le physique. Une étude dans le domaine judiciaire met en évidence que les

jurés tendent à donner des peines plus légères aux accusés attirants physiquement et inversement ils décernent des peines plus lourdes aux personnes laides. (sources : https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/0092656674900440?via%3Dihub)

  • Le comportement. Un professeur chaleureux et souriant au premier abord aura plus de chance d’être apprécié car ses étudiants et ses collègues car ils le jugeront sous un prisme positif. (source : https://content.apa.org/record/1979-23612-001)

Techniques tirant profit de l’effet Halo

On peut noter que de nombreuses techniques tirent profit de l’effet de Halo.

Dans le domaine du marketing, les publicitaires font appel à des figures médiatiques pour profiter de leur notoriété. En faisant intervenir une célébrité dans une publicité, la marque joue sur le biais de perception. La réputation qu’à la figure médiatique auprès du public va se répercuter sur l’image du produit et de la marque (Georges Clooney avec Nespresso ou Charlize Theron avec Dior)

Il est aussi possible de s’appuyer sur l’effet de Halo pour influencer les réponses des gens. Par exemple, si l’on vous pose la question, êtes-vous prêt à lutter contre le réchauffement climatique ? et que l’on vous demande ensuite : Seriez-vous prêt à acheter une voiture électrique pour réduire vos dépenses énergétiques ? Il y a de grandes chances que vous répondiez favorablement aux deux questions. A la première question, les gens auront tendance à se positionner comme défenseurs de l’environnement. Puis pour rester cohérent vis-à-vis de l’image qu’ils viennent de se dresser, ils risquent de répondre positivement à la seconde. La première question donne ainsi un cadre qui conditionne la réponse à la seconde interrogation.

Pour profiter de l’effet Halo dans les relations sociales, il convient de s’efforcer de faire une bonne première impression. Ainsi lors d’un premier contact, il vaut mieux 

  • Sourire pour paraître sympathique      
  • Engager la conversation sur une note positive
  • Eviter de parler des défauts ou critiquer

Conclusion

L’effet de Halo correspond au fait de présumer des caractéristiques d’un individu, d’un objet ou d’une marque seulement à partir de la première impression dégagée.

Sources

Articles :

 Vidéos :

  • Vidéo L’effet de Halo — Crétin de cerveau ! #1, chaîne ScienceEtonnante : https://www.youtube.com/watch?v=xJO5GstqTSY&ab_channel=ScienceEtonnante

 

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Le riche industriel et le pêcheur

Dans cet article, je partage une histoire inspirante extraite du livre The Song of the bird écrite par le prêtre indien Anthony de Mello. Il s’agit d’une réflexion sur l’argent et le bonheur.

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Le riche industriel et le pêcheur

Un jour, un riche industriel en balade sur la plage fut horrifié de trouver un pêcheur allongé paresseusement à côté de son bateau.

  • « Pourquoi n’êtes-vous pas en train de pêcher ? », demanda le chef d’entreprise
  • « Parce que j’ai pêché assez de poisson pour la journée », répondit le pêcheur. 
  • « Pourquoi n’en attrapez-vous pas plus ? » continua le premier protagoniste
  • « Qu’est-ce que je ferais avec ? » rétorqua le second
  • « Vous pourriez gagner plus d’argent ! Avec l’argent vous acheteriez un moteur pour aller dans des eaux plus profondes et attraper plus de poissons. Avec ces revenus supplémentaires vous pourriez acquérir des filets en nylon qui vous apporteraient plus de poisson et plus d’argent. Bientôt, vous pourriez posséder deux bateaux…voire une flotte de bateaux. Vous seriez alors un homme riche comme moi.  »
  • « Que ferais-je alors ? » demanda le pêcheur 
  • « Alors, vous pourrez vraiment profiter de la vie. » dit l’industriel
  • « N’est-ce pas ce que je suis déjà en train de faire en ce moment ? » conclut le pêcheur 

Texte original

THE CONTENTED FISHERMAN 

The rich industrialist from the North was horrified to find the Southern fisherman lying lazily beside his boat, smoking a pipe. “Why aren’t you out fishing?” said the industrialist. “Because I have caught enough fish for the day,” said the fisherman. “Why don’t you catch some more?” “What would I do with it?” “You could earn more money” was the reply. “With that you could have a motor fixed to your boat and go into deeper waters and catch more fish. Then you would make enough to buy nylon nets. These would bring you more fish and more money. Soon you would have enough money to own two boats…maybe even a fleet of boats. Then you would be a rich man like me.” “What would I do then?” “Then you could really enjoy life.” “What do you think I am doing right now?” Which would you rather have: a fortune or a capacity for enjoyment?

Sources :

Livre (lien affilié) : The Song of the bird  Anthony de Mello (version anglaise) 

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Le biais de confirmation

Cet article a pour but de présenter un biais cognitif appelé : le biais de confirmation. 

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Le biais de confirmation

*Le biais de confirmation est la tendance à privilégier les informations confirmant nos idées préconçues ou ses hypothèses et/ou à accorder moins de poids aux hypothèses et informations jouant en défaveur de nos conceptions. *Définition de Wikipedia.

Par exemple, durant un débat politique, les gens ont tendance à mémoriser les arguments qui vont dans le sens de leurs opinions et occulter ceux qui les contredisent.

En fait inconsciemment, nous privilégions les informations qui confirment nos idées et croyances personnelles tout en négligeant celles qui les invalident.

Pourquoi le biais de confirmation ?

Plusieurs raisons peuvent expliquer ce comportement :

  • La peur de la dissonance cognitive. Nous détestons être dans l’erreur. Pour éviter que nos croyances, pensées ou comportements entrent en contradiction, nous accordons plus de poids aux éléments qui vont dans le sens de ce que nous croyons, pensons et faisons.
  • Notre réticence au changement. La construction d’une opinion requiert un effort intellectuel conséquent. Le processus pour se forger un avis prend du temps car il nécessite de collecter des preuves et de les confronter. Or en ne sélectionnant que les informations qui valident nos idées, on évite de rentrer dans débat intérieur qui risquerait de nous faire changer de point de vue.
  • Difficulté à adopter une démarche de réfutation. Pour renforcer une croyance nous pouvons :
    • accumuler les informations qui la confirment
    • démontrer que les thèses contraires sont fausses. 

Or notre cerveau a beaucoup de mal à utiliser le deuxième type de raisonnement qui consiste à réfuter les hypothèses contraires. De ce fait, nous avons pris l’habitude d’adopter principalement une démarche pour corroborer nos opinions.

Les conséquences du biais de confirmation

Le biais de confirmation peut contribuer à un excès de confiance dans nos croyances personnelles. Il peut ainsi engendrer plusieurs conséquences néfastes.

  • dans le domaine scientifique, il a été constaté que les experts tendent à attacher plus de crédits aux faits qui valident leurs hypothèses. Un chercheur de l’University Collegue de Londres, Itiel Dror, s’est intéressé aux méthodes de la police scientifique. Il a démontré que les analyses des experts sont biaisées par leurs opinions. Plutôt que de chercher à travers tous les éléments de preuve pertinents, ils ont tendance à se focaliser uniquement sur les preuves qui valident leurs hypothèses (plutôt que ce qu’il se passerait si elle était fausse). (source : https://www.researchgate.net/publication/324606579_Biases_in_Forensic_Experts)
  • dans le domaine de l’investissement, nous pouvons aussi être aveuglé par le biais de confirmation. Si l’on attache trop d’importance aux informations qui confirment nos théories tout en mettant de côté celles qui les invalident, on risque d’effectuer un investissement désastreux.
  • dans le domaine médiatique, nous suivons en général les médias qui confirment nos opinions politiques. On observe une corrélation entre l’orientation politique des journaux et les intentions de votes des lecteurs. Une étude de l’IFOP sur la présidentielle de 2012 montre que les lecteurs du journal le Figaro (un journal plutôt orienté à droite) envisageaient majoritairement de voter pour Nicolas Sarkozy. Et inversement la majorité des lecteurs de Libération (un journal situé à gauche) comptaient voter pour François Hollande.

L’influence des réseaux sociaux

Dernier point, on peut noter que les réseaux sociaux accentuent l’impact du biais de confirmation. Les différentes plateformes nous proposent constamment du contenu en lien avec nos centres d’intérêts et opinions. De ce fait, nous sommes noyés par des informations qui confirment nos croyances et nous avons difficilement accès aux opinions contraires.

Malheureusement, il n’existe pas de technique précise pour éviter de tomber dans ce biais psychologique. Néanmoins, je pense qu’une des clés consiste à prendre conscience de ce biais et à entraîner son esprit critique. Pour ce faire, on peut développer ses capacités de raisonnement, s’intéresser aux opinions adverses et devenir un bon sceptique.

Conclusion

Le biais de confirmation est notre tendance à privilégier les informations qui valident nos opinions et occulter celles qui les invalident. Ce biais peut contribuer à l’excès de confiance dans nos croyances personnelles. Le fait d’en prendre conscience et le fait de développer son esprit critique peuvent être des armes pour s’en prémunir.

Sources

► Articles :

  • Recherches Itiel E Dror : https://www.researchgate.net/publication/324606579_Biases_in_Forensic_Experts
  • Journaux et orientation politique

► Vidéos :

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L’effet de primauté et l’effet de récence

Dans cet article, nous allons découvrir deux biais cognitifs appelés l’effet de primauté et l’effet de récence. Nous verrons également quatre techniques pour en tirer profit. 

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Effet de primauté et effet de récence

L’effet de primauté est la tendance à se souvenir plus facilement des premières informations auxquelles on est confronté. Ce biais est en lien avec notre sensibilité à la première impression. Par exemple, l’élève qui arrive en retard le jour de la rentrée des classes a toutes les chances d’être catalogué comme « le retardataire » toute l’année, même s’il est ponctuel le reste du temps. En fait, nous nous fions davantage à l’information reçue en premier. 

L’effet de récence est la tendance à se souvenir plus facilement des dernières informations auxquelles on a été confronté. Par exemple, les arguments présentés à la fin d’un discours ont généralement plus d’impact que ceux émis au milieu. C’est en partie pourquoi les hommes politiques préfèrent intervenir en dernier lors d’un débat. 

Expériences sur l’effet de primauté et effet de récence

Plusieurs expériences démontrent ces biais cognitifs

Asch (1946)

En 1946, le psychologue Solomon Asch étudie l’effet de primauté. L’une de ses expériences consiste à décrire un personnage aux participants à l’aide de plusieurs adjectifs (« envieux, têtu, critique, impulsif, travailleur et intelligent »). Il recueille ensuite leur impression sur ce personnage. La particularité est que les adjectifs sont toujours les mêmes, seul l’ordre change. Les résultats montrent que le premier mot de la liste est déterminant quant à l’impression laissée. S’il est positif, l’opinion sur le personnage est favorable. Et inversement, si l’adjectif est négatif, l’impression laissée est plutôt mauvaise.

Bennet Murdock (1962)

En 1962, une étude menée par le psychologue américain Bennet Murdock illustre aussi ces deux biais. L’expérience consiste à faire apprendre une liste de 10 à 40 mots aux participants. Les mots sont annoncés les uns à la suite des autres avec un intervalle de temps de 1 à 2 seconde. A la fin de la diffusion, les sujets de l’étude sont invités à noter les mots dont ils se souviennent. Une nouvelle fois, les résultats montrent que les candidats se rappellent davantage des mots présentés au début et à la fin.  

Postman & Philips (1965) et Glanzer & Cunitz (1966)

En 1966, d’autres psychologues confirment ces résultats à travers leurs propres expériences. Ils donnent une même liste de mots à deux groupes de participants. Comme dans l’expérience de Murdock, les candidats sont invités à se souvenir d’un maximum de mots. Par contre, les sujets du deuxième groupe doivent exécuter une tâche supplémentaire (comme compter de trois en trois durant 30 secondes) avant de noter les mots dont ils se souviennent. Les résultats montrent une fois de plus que le premier groupe se souvient davantage des premiers et derniers mots de la liste. Par contre, les participants du second groupe se rappellent uniquement des premiers mots.  

L’expérience met en évidence que l’effet de primauté est lié à la mémoire long terme et l’effet de récence fonctionne grâce à la mémoire court terme.

 

Applications pour tirer profits de l’effet de primauté et l’effet de récence

  • Planifier un entretien ou un rendez-vous sur le premier ou dernier créneau pour être plus impactant. Par exemple, dans le cas d’un entretien professionnel, le recruteur aura davantage tendance à se souvenir du premier et dernier candidat à cause de l’effet de primauté et l’effet de récence.
  • Sourire au premier contact pour paraître sympathique et faire une bonne première puis terminer un échange sur une note positive.
  • Utiliser la technique du “sandwich” pour faire une critique. Cette astuce consiste à envelopper sa remarque entre deux commentaires positifs.
  • Passer le message le plus important dans l’introduction et la conclusion car, c’est le temps d’un discours que l’on retient le mieux. 

Conclusion

L’idée principale à retenir est que l’on a tendance à davantage se souvenir des premières et dernières informations auxquelles on est confronté. C’est ce que l’on appelle l’effet de primauté et l’effet de récence.

Sources 

► Wikipedia : 

► Blog la toupie : http://www.toupie.org/Biais/Effet_primaute.htm

► Blog verywellmind : https://www.verywellmind.com/understanding-the-primacy-effect-4685243

► Youtube : Serial Position Effect (Primacy + Recency Examples) (chaine : Practical Psychology : https://www.youtube.com/watch?v=jEUoQVN80Jw&ab_channel=PracticalPsychology

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Le conditionnement opérant (expériences de Thorndike et Skinner)

Cet article a pour but de présenter le concept de conditionnement opérant en l’illustrant par des expériences étonnantes réalisées sur le sujet. Nous verrons ensuite les enseignements que l’on peut en tirer. 

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Le conditionnement opérant

L’idée derrière le concept de conditionnement opérant est que la fréquence d’apparition de nos comportements est conditionnée par leurs conséquences. Autrement dit, il s’agit de notre tendance à reproduire les comportements ayant des conséquences positives et inversement, abandonner les conduites qui procurent des stimulations désagréables. Cette loi peut paraître évidente aujourd’hui, mais à l’époque les premières découvertes sur le sujet étaient une grande avancée.

 

La contribution de Edward Thorndike

Le psychologue américain  Edward Thorndike a été un précurseur dans le domaine du comportementalisme. Il est connu pour  ses recherches sur l’intelligence animale et la psychologie de l’éducation.

Dans l’une de ses expériences, il étudie le comportement des chats. Le procédé est simple, le psychologue enferme des félins dans une cage et il chronomètre le temps qu’ils mettent pour sortir. Pour s’échapper, les chats doivent appuyer sur un levier qui actionne l’ouverture d’une trappe.

Au départ, les animaux actionnent le mécanisme accidentellement. Ils sortent donc au bout d’un temps relativement long. Puis au fur et à mesure que l’expérience est reconduite, les chats gagnent en rapidité. Après une trentaine de tentatives, ils actionnent le levier et sortent de la cage en seulement quelques secondes.

Cette expérience illustre le conditionnement opérant → Tout comportement ayant des conséquences bénéfiques est susceptible de se reproduire et d’être assimilé.

 

Le goût de la récompense (Burrhus Frederic Skinner)

Influencé par le travail d’Edward Thorndike, Burrhus Frederic Skinner (un autre psychologue américain) a mis en place un autre système pour étudier le conditionnement opérant. Grâce à un dispositif de sa conception : la boîte de Skinner, il étudie le comportement des rats.

  • Lot 1 : Les animaux reçoivent de la nourriture lorsqu’ils actionnent le levier de la boîte. Le psychologue constate alors que les rats prennent l’habitude d’activer le mécanisme pour recevoir la récompense.
  • Lot 2 :  Les rats subissent un choc électrique lorsqu’ils actionnent le levier. Dans ce cas, on observe une diminution de la probabilité d’apparition du comportement. Les animaux cessent d’activer le mécanisme. 

Cette expérience montre une fois de plus que les comportements qui procurent des stimulations agréables, on tendance à se renforcer alors que les comportements aux conséquences négatives tendent à être abandonnés.

Conditionnement opérant et comportement humain

On peut noter que le phénomène s’observe dans le processus d’apprentissage des humains. Il peut expliquer un grand nombre de nos comportements et habitudes : Par exemple :

  • Le grignotage : Notre tendance à vouloir manger toute nourriture appétissante qui se trouve sur notre chemin. Au cours des siècles, nous avons assimilé que ce comportement est bénéfique. En grignotant, le corps emmagasine de l’énergie.
  • L’addiction aux jeux vidéo. Les jeux nous procurent des stimulations positives qui nous incitent à y rejouer notamment grâce aux systèmes de progression et récompenses.
  • La paresse. Notre tendance à préférer flemmarder sur le canapé plutôt que de travailler. Nous privilégions les comportements qui nous permettent d’économiser de l’énergie. C’est aussi pourquoi, on préfère éviter les activités qui demandent des efforts intenses …   
  • On évite aussi de reproduire les comportements qui nous ont procuré un sentiment négatif comme de la gêne, de la honte mais aussi ceux qui ont été à l’origine d’une douleur, comme mettre la main sur une plaque chauffante……

Tirer profit du conditionnement opérant

Dans son livre Atomic Habits, James Clear propose une manière intéressante de tirer profit du conditionnement opérant, notamment pour construire un solide système d’habitude. L’idée est d’associer une habitude que l’on souhaite mettre en place à un comportement qui amène une conséquence satisfaisante. Et au contraire, il faut associer les habitudes que l’on souhaite supprimer avec des comportements aux conséquences négatives. Voici quelques exemples :

  • Pour se remettre au sport plus facilement, on peut pratiquer une activité physique tout en regardant une série que l’on apprécie
  • Pour prendre l’habitude d’économiser de l’argent : on peut s’autoriser une dépense pour se faire plaisir, dès que l’on parvient à économiser un certain montant
  • Pour arrêter de fumer, on peut s’engager à donner de l’argent à un proche à chaque fois qu’il nous surprend entrain de fumer.

 

Conclusion

L’idée derrière le concept de conditionnement opérant est que la fréquence d’apparition de nos comportements est conditionnée par leurs conséquences. Nous avons tendance à renforcer les comportements qui procurent des stimulations positives et à abandonner les comportements qui ont des conséquences désagréables. 

Sources 

 

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Rudyard Kipling – Tu seras un homme mon fils (Poème : If)

Dans cet article, je partage le superbe poème intitulé If de Rudyard Kipling. C’est parti !

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Rudyard Kipling

Rudyard Kipling est un célèbre écrivain britannique ayant vécu à la fin du XXe siècle et début du XXIe. Il est connu pour ses ouvrages, tels que :

  • Le Livre de la jungle (1894)
  • La nouvelle intitulée L’Homme qui voulut être roi (1988)
  • Le poème, If (écrit en 1985, publié en 1910) 

Mon interprétation se base sur l’adaptation de l’œuvre faite par le romancier et essayiste français André Maurois publiée en 1918 dans son livre Les Silences du colonel Bramble. Le poème s’intitule : Tu seras un homme, mon fils

Poème

Tu seras un homme, mon fils

Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie

Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,

Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties

Sans un geste et sans un soupir ;

Si tu peux être amant sans être fou d’amour,

Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre,

Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,

Pourtant lutter et te défendre ;

Si tu peux supporter d’entendre tes paroles

Travesties par des gueux pour exciter des sots,

Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles

Sans mentir toi-même d’un mot ;

Si tu peux rester digne en étant populaire,

Si tu peux rester peuple en conseillant les rois,

Et si tu peux aimer tous tes amis en frère,

Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;

Si tu sais méditer, observer et connaître,

Sans jamais devenir sceptique ou destructeur,

Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,

Penser sans n’être qu’un penseur ;

Si tu peux être dur sans jamais être en rage,

Si tu peux être brave et jamais imprudent,

Si tu sais être bon, si tu sais être sage,

Sans être moral ni pédant ;

Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite

Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,

Si tu peux conserver ton courage et ta tête

Quand tous les autres les perdront,

Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire

Seront à tout jamais tes esclaves soumis,

Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire

Tu seras un homme, mon fils.

 

Rudyard Kipling (Adaptation d’André Maurois)

Texte original en anglais

 

If

 

If you can keep your head when all about you

Are losing theirs and blaming it on you,

If you can trust yourself when all men doubt you,

But make allowance for their doubting too;

If you can wait and not be tired by waiting,

Or being lied about, don’t deal in lies,

Or being hated, don’t give way to hating,

And yet don’t look too good, nor talk too wise:

If you can dream – and not make dreams your master;

If you can think – and not make thoughts your aim;

If you can meet with Triumph and Disaster

And treat those two impostors just the same;

If you can bear to hear the truth you’ve spoken

Twisted by knaves to make a trap for fools,

Or watch the things you gave your life to, broken,

And stoop and build ’em up with worn-out tools:

If you can make one heap of all your winnings

And risk it on one turn of pitch-and-toss,

And lose, and start again at your beginnings

And never breathe a word about your loss[es];

If you can force your heart and nerve and sinew

To serve your [or our] turn long after they are gone,

And so hold on [to it] when there is nothing in you

Except the Will which says to them: ‘Hold on!’

If you can talk with crowds and keep your virtue,

‘ Or walk with Kings – nor lose the common touch,

if neither foes nor loving friends can hurt you,

If all men count [on you,] with you, but none too much;

If you can fill the unforgiving minute

With sixty seconds’ worth of distance run,

Yours is the Earth and everything that’s in it,

And – which is more – you’ll be a Man, my son!

 

Rudyard Kipling

 

Sources :

Wikipedia : Rudyard Kipling – https://fr.wikipedia.org/wiki/Rudyard_Kipling

Wikipedia : Poème If (version anglaise) : https://en.wikipedia.org/wiki/If%E2%80%94

Wikipedia : Poème If (version française) : https://fr.wikipedia.org/wiki/Si_(po%C3%A8me)

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